Go and play ! pv

Vlad venait juste de fermer l’armoire à ingrédients et de passer son sac sur l’épaule, prêt à sortir de cette salle pestilentielle, quand un objet in cérémonieusement planqué derrière un chaudron le fit trébucher, le faisant s'étaler de tout son long en plein milieu de la salle de Potion. Mis à part déclancher la fureur du professeur et le fou rire général de la totalité totale des élèves présents. Faut dire, quand un gaillard ténébreux et immense, pas très bavard mais plutôt très discret et hagard, s'écroule et attire l'attention totale de toute la classe, la situation est carrément délirante. Une fois relevé, Vlad ramassa tant bien que mal ses affaires tombées de son sac à bandoulière alors que ce si charmant professeur de potion se tourna vers lui :

Fini vos pitreries Van Buren ? Dehors.

Vlad s’exécuta sans se faire prier. Seul un véritable dérapé serait assez débile pour avancer une objection. En seize ans d’existence, il n’avait rencontré qu’une seule et unique personne susceptible de s’abaisser à un tel degré de stupidité mais elle ne méritait pas d'être mentionnée. De nouveau, il se retrouvait avec une tonne de devoirs à faire pour le reste de la semaine et sincèrement, malgré ses grandes obligations, il sentait déjà à quel point il n'allait pas en faire le tiers. Ou alors, comme d'habitude, à la dernière minute.

Alors qu’il remontait les escaliers menant au hall d’entrée, il croisa une jeune homme d'à peu près son âge et qui ressemblait vraiment énormément et bizarrement à Sarah McLane. Vlad s'arrêta aussitôt en le scrutant minutieusement du regard puis tilta soudainement : Liam McLane, le jumeau de Sarah. Il se rendait compte qu'à part à l'enterrement de Tomas, il ne l'avait jamais vu. Et en reprenant sa montée vers le hall, il réalisa aussi qu'il y avait d'autre McLane dans ce château et qu'il ne les connaissait pas non plus.

Comme par un fait exprès, la ribambelle des McLane reprit et Vladimir percuta violemment un jeune garçon avec un casque sur les oreilles, aux cheveux noirs et longs. Il ne le savait pas à ce moment là, mais cette rencontre serait importante pour son avenir. A force, Vlad finissait par croire que ce n'était pas son jour et qu'il le passerait par terre, renversé avec brusquerie. Le mauvais oeil était sur lui ! Quand même, se casser la figure deux fois en moins de vingt minutes ...

Pardon ... C'est pas mon jour on dirait

Pour la seconde fois, il récupéra ses affaires et se remit debout en aidant l'inconnu à se relever à son tour. Mais dans un faux mouvement, Vlad entendit son dos faire un bruit assourdissant, ou plutôt terrifiant et en essayant de se redresser complètement, il poussa un hurlement de douleur : son dos était bloqué et pour ne pas changer, il venait de s'écrouler par terre dans une grimace glaçante.

MERLIN, MERLIN de MERLIN ...

Et puis, il partit dans un fourrir dément, croisant le regard du jeune Poufsouffle. Il était à des années lumières de se douter de la raison de son délire et de s'il réussirait à s'en sortir .... et il riait.

9h du matin. Comme à son habitude Lean avait sa petite routine qu’il tenait tenir. Debout depuis 5h le matin, évitant de réveillé tout les étudiants de sa maison –bien qu’il en réveillait toujours 5 en même temps, sans le vouloir, s’excusant pendant plus de 5 autres minutes- le garçon fouillait dans son armoire pour en sortir son uniforme d’école, se rendre à la salle de bain. Entrant dans une cabine, il passait toujours entre 15 à 20 minutes sous la douche, quoi que ces derniers temps c’était toujours 30 minutes à une heure. Ayant un peu plus de difficulté avec son bras droit. Une fois sa toilette faite, portant évidement son uniforme pour une nouvelle journée de classe, le jeune Lean posa simplement sa cravate autour de son cou, incapable de faire un nœud à la c*n, il laissait toujours celle-ci dans un état un peu … Pitoyable, au grand damne de tout les professeurs qui s’efforçait de tenir la tenu des jeunes le plus impeccable possible. Vers les 8h du matin, après une longue révision de sa musique, parce qu’il était hors de question qu’il quitte le dortoir sans avoir une bonne liste de musique et comme ses gouts et envie changeait toujours à chaque matin, il allait de soit qu’une bonne concentration pour le choix des musiques était nécessaire. Son casque musical sur la tête, le jeune homme quitta finalement le dortoir, en route vers le lieu de son rendez-vous … Depuis le retour des classes, Lean devait se rendre a l’infirmerie pour des raisons personnelle, le tout pendant une heure de classe. Heure à la quelle, normalement les étudiants n’était présent, gardant ainsi un anonymat plus complet. Étant de nature égocentrique par moment, quand il venait temps d’inquiété les gens, il se faisait le plus discret possible pour finalement, ne pas rendre les autres inquiet. Pourtant, il se devait d’en parler aux plus proches de lui et ce n’était pas la première fois que l’infirmière lui disait. A chaque rencontre avec le garçon, elle lui disait la même phrase. «- Lean, un jour tu vas devoir le faire toi-même, une aide ne serait pas de tort, tu sais. »

Bien sur, il le savait. Mais insouciant, enfantin et voulant à tout pris ne rien dire pour inquiété personne, le garçon faisait toujours mine de ne pas avoir entendu, souriant simplement pendant que l’infirmière lui changeait un bandage qui lui partait de l’épaule jusqu’ai poignet. Heureusement, la blessure ne descendait plus bas, ayant laissé sa main et ses doigts intacte. Mais pour ce qui était du reste … La blessure semblait beaucoup plus grave. La rapidité, l’agilité de son bras et les réflexes de celui-ci en avait prit tout un coup. Vers les 9h30, il quitta finalement l’infirmerie avec un petit sourire et un gros « -merci» envers l’infirmière, prenant le tournant d’un couloir au même moment ou un jeune homme d’une maison adverse à la sienne le percuta vivement. Tombant à la renverse, Lean éclata de rire, puis releva les yeux vers le grand Serpentard qui se tenait maintenant devant lui, prenant sa main pour se relever. Une fraction de seconde, le jeune homme perdit le sourire. Vladimir Van Buren. L’ayant vue a l’enterrement de Tomas, il se souvenait de la souffrance qu’avant eut le jeune homme. D’ailleurs, il avait été le seul a voir Vladimir graver quelque chose sur la pierre tombale de son cousin… Rapidement, son sourire revient alors qu’il se recula de quelques pas.

«- Oh ce n’est rien, j’ai l’habitude. Quoi que normalement je me prenne le pied seul dans un tapis ou la dernière marche de l’escalier et je tombe sans l’aide de personne. »

Un peu d’humour quand même.
Cependant, son humour sembla bien loin quand il vit Vladimir grimacé. A croire qu’il était vraiment nul pour les blagues. Observant attentivement le jeune homme il fronça les sourcils, puis s’approcha de celui-ci qui se trouvait maintenant sur le sol.

«- Euh … Est-ce que ça va ? »

A croire que oui et non, puisque malgrés la grimace de douleur, le Serpentard riait …

Des situations embarrassantes, ridicules et difficiles, Vladimir en avait déjà vécu des tas. Et pourtant, il serait plutôt un garçon du genre à les éviter le plus possible, ne cherchant jamais à s'attirer les problèmes et les regards. C'était fort probablement pour cela qu'en se découvrant un talent inné pour recouvrir le sol de Poudlard, Vladimir ne pouvait s'empêcher de rire. Il se sentait tout simplement ridicule et son manque d'habitude se ressentait dans sa démence. Cela dit, il avait vraiment mal. C'a n'en était pas si grave pour autant ; avec une ou deux minutes de pure détente, son dos se débloquerait et tout cela serait terminé. Mais avant qu'il ne le comprenne ou ne fasse que s'en souvenir, le temps serait long.

Même si bloqué par sa position il n'eut pas vraiment l'occasion de montrer au jeune garçon de Poufsouffle que sa petite touche d'humour l'avait fait drôlement rire, c'a n'en était pas pour autant faux. Il ne put que se contenter de sourir en s'étalant par terre. Alors est ce qu'il allait bien ? Sa réponse à lui constituait tout un roman encyclopédique et scientifique.

A y bien réfléchir, le temps qui avait passé depuis la rentrée était désormais derrière lui. Il ne pensait plus à Tomas comme à celui qu'il avait perdu et pour lequel il avait souffert mais comme celui qu'il avait aimé du plus profond de son être et qui lui avait apporté nombre et nombre de moments merveilleux. Inconsciemment, il s'était décidé à faire honneur à sa mémoire en étant heureux, joyeux, comme il aurait souhaité que Vlad le soit. Et donc, depuis quelques semaines, son intérêt à reprendre une vie normal se faisait vraiment de plus en plus sentir. Il recommençait même à être lui même exaspéré par les comportements délirants et snobes de ses confrères Serpentard.

Auparavant, il lui arrivait d'être souvent de leur côté, puis avec les années, Vladimir avait tout bêtement réalisé qu'il s'en contre-fichait et que toutes leurs idées, leurs paroles et leurs actions n'avaient pour seul visée que de redorer leur blason honteux et égoïste. Ces gens là – car tous ne l'étaient pas – méritaient tout simplement d'être ignorés et oubliés. Vladimir avait appris à se contenter de ses seules idées et à ne pas se laisser influencer par ses émotions. Tomas lui avait apporté la force d'être un humain qui ne cache pas ce qu'il est et désormais, il avait non seulement ses idées et ses sentiments mais, il les montrait. En conclusion ...

Oui, ça va

Mais le problème restait le même. Comment se sortir de cette situation embarrassante ? Vladimir fit alors une chose qui aurait dégouté plus de la presque totalité de son dortoir – toujours pour les mêmes raisons et idéaux ridicules. Levant son bras en direction de l'homme casqué, il grimaça légèrement et laissa sortir ces si étonnant mots :

Tu m'aides ?

Avant que le jeune homme ait eu le temps d'approuver ou inversement, Vladimir reprit la parole.

Vladimir Van Buren, Serpentard, Sixième année et en mauvaise posture. Je crois bien qu'on s'est déjà croisé, j'me trompe ?

Toujours sous le choc de voir le Serpentard mort de rire sur le sol, Lean l’observant sans vraiment comprendre. Devait-il rire lui aussi ? En temps normal, il en rirait. Mais là tout de suite, voir l’ex de son petit cousin ainsi, le rendait plutôt perplexe. Beaucoup de gens lui avait dit que Vladimir avait eut du mal avec le deuil de Tomas, mais qu’il allait un peu mieux. Mais jamais il n’aurait cru qu’il irait aussi mieux que cela. Dans un sens, tant mieux quoi … Mais là tout de suite, Lean croyait plutôt que les nerfs du garçon semblait... Flancher. L’observant attentivement, il secoua la tête en cherchant des réponses. Pourquoi riait-il autant ? Ce n’était même pas drôle… En plus, il semblait avoir atrocement mal, et n’étant pas du tout doué comme infirmier, il ne saurait même pas le remettre sur pied. Quand Vladimir lui répondit qu’il allait bien, un léger doute monta au cerveau de Lean, qui haussa un sourcil.

«- Euh … d’accord… »

Bien évidement, quand Vladimir lui demanda de l’aide, il était hors de question qu’il refuse, après tout c’était simplement normal qu’il tente quoi que se sois pour lui venir en aide, non ? Bien sur, le pourquoi du comment semblait ne pas lui venir en tête, alors qu’il cherchait attentivement une façon de l’aider. Mais il avait beau chercher, il ne trouvait malheureusement rien pour lui venir en aide. D’ailleurs, il n’eut même pas le temps de dire oui ou non, que Vlad avait repris la parole.
L’écoutant avec étonnement, Lean fut d’autant plus surpris de voir que Vlad ne le reconnaissait pas. Pourtant, ils avaient passer beaucoup de temps ensemble au funérailles de Tomas et même quand le jeune homme était vivant, Lean s’incrustait par moment dans la chambre du garçon, parlant de tout et de rien avec Vlad … Souriant faiblement, il haussa les épaules.

«- Enchanté Vlad ! Non, on ne ce connais pas … Je suis Lean. »

Pourquoi lui rappeler qui il était ? Cela ne lui ferait plus de mal que de bien probablement. Alors autant jouer les cartes du « tu ne me connais pas, alors ce n’est pas si grave ».

Etrangement, Vladimir n'y croyait pas. Son instinct ne l'avait jamais trompé jusqu'à présent. Et bien qu'il ne l'ait pas toujours suivi à la lettre, il savait qu'il avait raison. Il savait qu'il connaissait Lean, qu'il lui avait déjà parlé et longuement en plus. Mais ... impossible de se souvenir ni où ni comment. Cependant, il avait décidé de jouer la carte du sans mémoire. Il dirait avoir rêvé si on le lui redemanait. De toute façon, tout ça finirait tôt ou tard par lui revenir. Vlad trouvait ça tout de même bizarre qu'il ne réussisse pas à se rappeler de Lean, quelque chose devait l'en empêcher. Mais, aussi persistant qu'il était, il trouverait.

J'ai dû me tromper alors

Vladimir attrapa la main de Lean et se hissa aussi fort qu'il le pouvait et réussit finalement tant bien que mal à se redresser sur les genoux. Son dos ne voulait pas se décoincer et pour cela aussi, il attendrait. En se tirant sur le bras de Lean, Vlad et sa carrure avaient manqué de faire tomber Lean et par la même occasion, Vladimir lui même. Fort heureusement, il s'était rattrapé avec le jean de Lean, sain et sauf. Et puis, dans un soupire d'exaspération, il rouvrit doucement les yeux et en lachant le jean de Lean, il se souvint.

Un dernier effort et il était debout, faisant face à Lean, sans un mot. Il jeta un regard noir à son sac qui lui faisait l'affront d'être par terre et qui ne méritait absolument pas qu'il se brise la colonne vertébral pour son petit plaisir. Roulant des yeux, abandonnant l'idée même d'essayer, il plaça ses mains sur ses hanches en regardant Lean.

Alors, penses-tu avoir l'air normal avec ton casque sur les oreilles 100% du temps ?

Mais alors là, inutile de demander d'où il sortait cette question. Ni d'ailleurs pourquoi il avait décidé de la poser. Sans doute la meilleure façon possible de changer de sujet ? Sauf qu'en fait, il n'avait pas envie de changer de sujet. Mais il devait faire attention à ne pas jouer l'égoïste. Peut être que le deuil qu'il avait fait n'était pas établi pour Lean aussi ... et pour les autres.

Y'a moyen que tu me ramasses mon sac ? J'en suis dans l'incapacité momentanée ...

Il marqua une courte pause, encore hésitant. Mais ça y était, il avait compris comment s'y prendre

Au fait, comment va l'homme de ta vie ?

Heureux de voir que Vladimir jouais le même jeu que lui, Lean fronça les sourcils par la suite. Le ton du jeune homme semblait vouloir chercher à comprendre qui il était et c’était probablement pas une bonne idée et l’envie de prendre la fuite le saisit, mais pour une raison qu’il ignorait, Lean se sentir partir vers l’avant, ouvrant de grand yeux pour finalement se reprendre juste à temps, soupirant de soulagement. Son regard s’abaissa vers le petit ami de Tomas, alors qu’il rougissait doucement. Un homme à ses pieds… C’était bien la première fois qu’une telle chose lui arrivait, amusé, Lean se recula d’un pas et l’aida de nouveau. Au premier regard, Vlad semblait un peu mieux et en colère contre son sac à dos, dans un sens c’était normal. Lui-même avait beaucoup de mal avec son sac, trop lourd pour lui, il marchait souvent comme un vieillard tenant une canne, le dos courbé. Mais en voyant le Serpentard les mains sur les hanches et le souffle un peu cours sous l’effort de se remettre sur les pieds, Lean éclata de rire … Rire qui cessa doucement après la question du grand adolescent devant lui. Question qui le troubla sur le coup, clignant des yeux à mainte reprise alors qu’il cherchait a comprendre.
Évidement, ce casque ne le quittait que très rarement. Pas étonnant, étant un grand amateur de musique, de planche à roulette et de l’extérieur, il se devait d’avoir de la musique en tout en avec lui, sinon … Jamais il ne trouverait la force de survivre. En cours par contre, c’était une toute autre histoire. Les professeurs pas très partant pour avoir un adolescent avec un casque musicale sur la tête, avait ordonné au jeune homme de l’enlever avant d’entrer dans leur cours. Chose que Lean faisait, puisqu’il n’avait pas vraiment le choix non plus.

«- Baaaaah … »

Se frottant la nuque, il eut un petit sourire et haussa les épaules. Comment répondre a une question comme celle-là ? C’était comme s’il posait « et toi, il t’arrive de sourire de temps en temps ?» alors que tous savait combien Vladimir avait du mal à sourire… Quoi qu’en ce moment, le jeune homme semblait se laisser aller un peu hein … Après l’avoir vu rire, Lean se posait vraiment des questions, Vlad avait peut-être un cœur finalement. Lean s’apprêta à répondre, quand Vladimir lui demanda un service, chose auquel Lean hésita un moment. Regardant Vlad, puis le sac, puis l’état dans le quel se trouvait Vlad. Loin d’être un deux de pic, Lean sortit sa baguette magique, rapetissa le sac du jeune homme et le saisit doucement pour le fourré dans la poche du pantalon de Vlad, souriant grandement.

«- Chose maintenant fait ! »

Se reculant de nouveau, il croisa les bras derrière son dos. Heureux de voir que Vlad ne le reconnaissait toujours pas. Après tout, comme il le pensait, c’était surement mieux ainsi. Car beaucoup de gens lui disait que s’il avait les cheveux blond, le regard bleu, il serait comme Tomas, bien que leur caractère n’était pas identique… Tomas plus enfantin et Lean étant plutôt lunatique et maladroit, ils seraient identiques sinon … D’ailleurs, le fait d’avoir le Jean de son cousin sur le dos et … le Badge de préfet sur son pull, c’était assez pour montrer combien la directrice voulait que le McLane garde cette ressemblance. Le sourire toujours aux lèvres, Lean manqua un battement a la question de Vlad, rougissant doucement alors qu’un soupire se fit entendre.

«- Tu m’as finalement reconnu … »

Quoi dire de plus que ça ? Il n’avait pas vraiment espérer que le jeune homme le reconnaisse, mais au fond de lui, c’était un peu le cas. Si Vlad pouvait le reconnaitre sans avoir mal, tant mieux et si jamais c’était le cas il quitterait rapidement les lieux, il ne voulait pas rouvrir la plait que Vlad semblait avoir réussi a refermer …

«- L’amour de ma vie ? Gna, tu le fais exprès ou quoi ? Je t’ai déjà dis que jamais j’allais dévoiler le nom de celui-ci parce que … Ca ne donnerait rien ! »

Amusé, il leva les yeux vers le ciel, souriant toujours.
Après quoi, il soupira. La dernière fois qu’il avait plus ou moins parler avec Vladimir c’était a la fin de l’année dernière, avant qu’il ne monte sur le bateau avec Tomas pour le voyage sur le phénix… C’était étrange de le revoir maintenant alors que Tomas n’était plus … Étrange de voir que Vladimir était maintenant … Célibataire, car oui, Tomas lui avait tout raconté… et il se devait de lui dire…

«- Tomas voulait que je te dise qu’il ne t’en voulait pas… Et qu’il t’aime de tout son cœur … » C’était probablement pas la bonne chose à dire, mais … Il devait le faire. « Il voulait aussi te donner un long baiser … Mais je doute qu’il puisse alors … »

S’approchant du Serpentard, il déposa ses lèvres contre les siennes. Maintenant sur la pointe des pieds, alors qu’il enroulait l'un de ses bras autour du cou de Vlad, laissant le droit contre le torse de celui-ci, ayant trop de mal a le lever bien haut... C’était ainsi, il tenait à tenir les dernières volontés de Tomas, même si en faite, Tomas n’avait rien demandé. Mais il savait que Tomas aurait voulu que Vlad ne se sente pas coupable de la tristesse de Tomas toute sa vie.

Vladimir souriait. Bien que Lean semble plutot mitigé par rapport aux réactions qu'il était censé avoir face à Vlad et aux choses qu'il osait faire ou non, il n'avait pas abandonné Vlad à son triste sort et s'était même enqui de l'aider par ses propres moyens, utilisant la magie sur le misérable sac du Serpentard. Soudainement soulagé d'un poids pas vraiment insignifiant, Vlad dégagea toutes mauvaises onde et humeur de son visage et se tourna vers Lean pour se reconcentrer sur le problème qu'il avait mis sur la table. Il savait pertinemment que Lean ne souhaitait pas divulguer le nom de la personne – dans ce cas ci, du garçon – qu'il aimait, mais Vlad s'en était toujours donné à coeur joie pour le taquiner à ce sujet. Lorsqu'ils s'étaient rencontré quelques mois auparavant, Vlad avait tout de suite compris quelle était la complicité de Tomas et Lean, ces deux petits hommes se ressemblaient vraiment de très près. Et Vlad avait toujours adoré taquiner Tomy, alors Lean aussi. Cela dit, il avait toujours été conscient que Tomas et Lean étaient deux personnes différentes, vraiment très différentes, quoiqu'on en pense.

Tu pensais vraiment que je ne te reconnaitrais pas ?

En réalité, si Vlad ne l'avait pas reconnu, chose étrange d'ailleurs, c'était pour la simple et bonne raison que la dernière fois qu'il lui avait parlé remontait à l'enterrement et qu'il avait été dans un tel état qu'il n'avait franchement été qu'à semi conscient ces jours là. Alors avec tout ce déroulement des choses, il ne se souvenait plus très bien de tout. Surtout qu'avant ce jour là, il n'avait vu Lean que plus de 6 mois auparavant et que physiquement, il avait drôlement changé. En bien, fort heureusement pour lui.

*Tomy ...*

Son coeur se serra brusquement. Depuis l'enterrement, personne n'avait parlé ainsi à Vladimir. Là bas, il avait fait de son mieux pour réconforter les proches de Tomas, leur rappelant tout ce qu'il pensait d'eux, combien il les avait aimés, les souvenirs qu'ils avaient ensemble ... et avant ce jour, personne ne lui avait jamais dit ce que Tomas pensait de lui, Vladimir Van Buren. Il en avait toujours été persuadé, que Tomas l'aimait, qu'il lui avait pardonné ... Mais Lean était le premier à le lui dire clairement. Et cela le toucha profondément. C'est pour cette raison qu'il se mit à sourir ; reconnaissant et heureux d'entendre ses mots.

Merci ...

Mais ceux suivirent l'étonnèrent plus qu'autre chose. Connaissant Tomas, jamais il n'aurait demandé à quelqu'un, même à Lean, d'embrasser Vladimir pour lui. Tomas avait trop souffert par sa faute et une tromperie, il n'aurait pas supporté. Cependant, lorsque Lean se retrouva collé à ses lèvres, Vlad ne dit rien, ne fit rien. Il se contenta de rester collé à lui, les yeux grands ouverts, le souffle court, incapable de rien.

*Vlad mauvaise conscience : t'es c*n ou quoi ? Y'a un beau garçon qui est en train de t'embrasser et en plus il te plait ... profites-en mec !
Vlad bonne conscience : Ne l'écoute pas Vlad, écoute ton coeur ... tu n'embrasses jamais quelqu'un que tu ne connais pas et dont tu n'es pas amoureux ... ce n'est pas ton genre*

Mais Vladimir n'avait pas envie de s'écouter, il voulait écouter Lean. Et Lean était en train de l'embrasser, sans vraiment qu'il comprenne pourquoi. Alors, le serpentard ferma les yeux, pressa ses lèvres contre celles de Lean, se disant qu'après tout, il l'aimait bien. Doucement, il se détacha et regarda Lean dans les yeux, un sourire gêné et amusé aux lèvres.

C'est vraiment Tomas qui a voulu ça ?