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| Les Dortoirs of the Deadly Death ! | |
| | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Les Dortoirs of the Deadly Death ! Jeu 26 Juil - 1:40 | |
| [ pas pu m'empêcher ] [ suite de la fête ] P*tain! Mais il comprenait rien! Pourquoi il commençait à l'engueuler? Et pourquoi s'enervait-elle, elle aussi! Pourquoi il était venu la tirer de là d'abord, hein! Elle l'avait demandé, il l'avait entendu appelé : "au secours Jonas, pitié viens me tirer des griffes du méchant Kyllian!"? C'était ce qui s'était passé? Elle y était bien dans les bras de ce Serpentard, et si elle se retrouvait dans son lit cette nuit, c'était quoi le problème? Parce que Jonas allait aussi s'occuper de sa vie amoureuse maintenant... Où? où il y avait marqué que Lucie demandait et avait besoin d'une aide quelconque! Mais il fallait qu'il se la ramène, avec ses airs de bons samaritains - un vrai Gryffondor ça c'était sûr - et qu'ensuite il s'occupe de lui faire la morale. Merci Papa Jonas! Eh bien, oui! Elle crèverait d'être ivre morte si ça lui disait et c'est pas lui qui allait l'en empêcher! Personne n'allait l'empêcher de rien! Et elle crèverait toute seule, puisque de toute façon elle l'avait toujours été. Et Lucie serait bien contente! Sans qu'elle s'en rende compte, et alors qu'ils avançaient à grands pas, des larmes salées commencaient à rouler sur ses joues et ses lèvres devenues insensibles, anesthésiées par l'alcool et l'ivresse. C'était des pleurs de gamine, complètement incontrôlés, qui secouaient violemment sa poitrine. Epuisée. Elle était épuisée. Fatiguée de s'énerver, fatiguée d'entendre des reproches dont elle ne savait pas se défendre, répétant sans cesse qu'elle voulait mourir et qu'elle était désolée. Pensant si peu, ou si fort, ce qu'elle débitait, inconsciente presque de ce qu'elle disait. Il croyait que... oh. Elle ne faisait jamais rien de bien et elle avait si mal à la tête. "T'avais qu'à me laisser crever alors Emerson! Ca aurait fait du bien à tout le monde!" hurla-t-elle, avec tant de hargne et de dégoût pour elle-même qu'elle semblait avoir subitement désaoulé. Mais une longue nuit l'attendait encore. Elle n'était pas prête de digérer ce litre de vodka téquila, qui lui retournait si bien l'estomac et embrumait si bien son esprit. Brusquement elle se détacha de Jonas, titubant sans grâce, tentant de prononcer un "va te faire voir" bien senti, qui ne venait pas à ses lèvres. C'était peine perdue. Elle ne pourrait pas. Oh, comme elle se sentait coupable soudain, ça ne lui ressemblait tellement pas. Et elle se remit à pleurer de façon convulsive, toujours accrochée à Jonas, incapable de marcher seule. Les mots, comme la fois précédente, sortirent rapidement, emmêlés, confus, sans que son cerveau arrivent à les contrôler "Je suis tellement désolée, t'es un garçon bien Jonas, je mérite pas que tu, désolée, fasses attention à... Je suis désolée, je suis désolée, je suis désolée." "Laisses-moi, laisses-moi" disait Lucie pensant si fort le contraire. Comme elle se faisait de la peine. Comme elle se trouvait idiote d'avoir trop bu. C'était trop bête. Combien de beuveries venaient-elle à regretter alors que les deux avançaient, chancelants, dans la fraîcheur de la cale? La cale. Ah. Ca y est. Elle s'était aperçu qu'ils étaient sortis. Loin de la fête, de l'alcool et de la musique. Loin des Harper. Elle ne s'en sentait pas mieux, au contraire. Dans ce décor calme et serein, la réalité la frappait avec plus de violence encore. *C'était un baiser* se persuadait-elle, *Rien de mal* , mais confusément elle sentait qu'il n'en était rien. Parce que sa soeur avait l'air attachée d'une façon trop particulière à Kyllian, parce qu'en face d'elle Jonas n'avait plus rien de celui qu'elle avait connu. Elle lui gâchait la fête, elle s'en voulait tellement! Et voilà qu'il lui demandait pourquoi elle avait fait ça. Si elle avait pu y répondre vraiment... Il murmurait. Elle aussi, les yeux tentant de chercher le regard du garçon, peinant à fixer un point fixe, les pupilles largement dilatées, et ne trouva rien d'autre à répondre que : "Je sais pas, c'était amusant... sais pas." Et ils marchaient toujours ; en direction des dortoirs. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les Dortoirs of the Deadly Death ! Jeu 26 Juil - 20:34 | |
| [ Han nan ! T'as osé mettre ça en titre : O Honte à toi... Ou pas \o/ ]
Mais, Lucie... Pourquoi s'acharnait-elle à lui balancer des monstruosités au travers de la tête, pleine de haine envers elle-même, alors que lui vacillait toujours entre la colère et le calme, dans un état précaire plutôt inquiétant ? Ses mots venimeux risquaient de le faire basculer sérieusement du côté obscur de la force Emersonienne, l'irritant en même temps qu'ils le blessaient cruellement. S'il ne s'était pas contrôlé, il l'aurait balancée par dessus bord, ou étranglée dans un coin, avant de la couper en morceaux -et de l'avoir démaquillée avant, vengeance ultime. Mais, cherchant dans les tréfonds du Jonas habituel, disparu dans les profondeurs de son lui intérieur, il trouva un self-control insoupçonné, et supporta les "insultes" que Lucie proférait, ravalant un "La ferme" qu'il n'aurait trouvé que trop injuste. Surtout si l'on tenait compte des perles salées courant sur les joues de la jeune fille, et qu'il avait évidemment remarquées, autant que senties. Pour mieux la soutenir, en même temps que plus ou moins consoler, il glissa sa main libre autour de la taille de Lucie, raffermit sa poigne de l'autre côté, avant de se faire jeter comme un malpropre... Pour se faire reprendre peu après, noyé sous un flot d'excuses.
Lui soupira, en même temps qu'il la reprenait en main, et ce dans presque tous les sens du terme. Il fallait qu'il s'y attende, à ce genre de sautes d'humeur, du moins tant qu'elle serait pleine, et ne proféra qu'un simple "Imbécile." presque attendri, suite à ses "Laisse-moi" consécutifs. Han, merlin, il n'avait pas vu arriver son sourire en coin, qu'il dissimula en tournant la tête de l'autre côté, pour l'effacer totalement. Le regard de Lucie cherchant à accrocher le sien, il la fixa dans les yeux, y voyant un regard complètement perdu, et complètement dilaté, aussi. Mais bon sang, pourquoi avait-elle autant bu, à la fin ? ... Amusant ? Sur le coup, sûrement. Mais là, ils étaient loin d'être morts de rire. En espérant que l'ivrogne de vomisse pas tout de suite... Premier escalier. Jonas se stoppa, jetant un oeil à sa compagne. Serait-elle capable de gravir les marches, même avec son aide ? Peu probable. ... Bon. Pas le choix. Lucie serait bien la première qu'il ait porté de cette manière sans qu'on lui ai rien demandé. Parce que, franchement souvent, sa cousine lui sautait dessus en lui implorant de la porter "comme une princesse", quand elle était crevée... Ou pas. Le jeune homme se plia légèrement, glissa un bras derrière les genoux de Lucie, un autre au niveau de ses épaules, avant de la soulever sans trop de difficultés -Gabrielle était plus lourde-, et de grimper les marches. Allait-il la reposer à terre ? ... Pour la rereprendre une centaine de mètres plus loin ? Ils passèrent devant les entrées sombrinettes de la bibliothèque et de l'infirmerie, filèrent à l'étage supérieur. Ces foutus escaliers donnaient plus de fil à retordre que prévu, sans pourtant entrer dans un calvaire insurmontable. Hop, là. Etage des dortoirs. Hallelujah. "Lucie ?" Il baissa les yeux sur elle, complètement calmé. "C'est laquelle, ta chambre ?" La vache, toutes les portes se ressemblaient, et il y en avait encore d'autres, derrière cet escalier. Serait-elle en état de s'en souvenir ? ... Mais, qu'allait-il faire, si la réponse était oui ? La laisser seule dans son lit, en train de crever à moitié ? Il tourna un regard vers sa propre chambre, puis déposa sa D.E.D. perso ( Mais moins quiche, quoique ) à terre, la tenant toutefois encore contre lui. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les Dortoirs of the Deadly Death ! Ven 27 Juil - 0:03 | |
| Oui, visiblement, ils ne se tordaient pas de rire. C'était même plutôt le contraire. Et si vous aviez dit à Lucie qu'elle finirait dans cet état là à la fin de la soirée - non, même pas à la fin, au début de la soirée - elle aurait franchement bien rit. D'une façon générale elle buvait moins, certes pas de beaucoup mais moins tout de même, d'une façon générale elle ne perdait pas ses copains de beuverie de vue et se retrouvait généralement à dormir comme un bébé le lendemain dans un lit inconnu. Pas d'emeutes, pas de fracas, pas de pleurs. La soirée se finissait dans des rires qui ne semblaient jamais finir et tous étaient de bonne humeur. Alors qu'est-ce qui clochait cette fois là? C'était trop rapide, trop de violence et d'incompréhension d'un coup. Elle se sentait pas bien. Trop d'émotions.
C'était con hein? Jonas s'occupait bien d'elle, et elle n'arrivait qu'à penser d'horribles choses : s'il ne lui avait pas donné des cours de Potions, s'il n'avait pas monté le projet fou de faire changer d'attitude Lucie Anson, alors elle serait encore aussi conne et insouciante qu'auparavant. Elle ne se poserait pas de questions existencielles sur le sens que prenait sa vie, elle ne verrait pas le mal dans son attitude : elle l'enverrait se faire voir sans autre forme de procès et ne se sentirait pas si profondèment coupable. Ah! Pourquoi était-il venu Jonas? Et elle ne pouvait pas lui en vouloir, quoiqu'elle puisse encore raconter ce soir elle ne lui en voulait pas. Car ce n'était pas de la faute du Gryffondor si elle était aussi souvent stupide. C'était uniquement la sienne. Allez... Demain ça ira mieux. C'était juste l'alcool, juste ce soir. Et déjà, elle se faisait des promesses ridicules qu'elle se jurait de tenir : "Plus jamais... boire. Comme ça." disait-elle dans un souffle anarchique, sa pensée franchissant sans qu'elle s'en rende compte, ni maintenant, ni plus tard, la barrière de ses lèvres. Et elle continuait de s'excuser, pour des tas de choses que Jonas ne saurait jamais. Elle n'aurait pas du boire l'estomac vide.
C'est à peine si elle entendit les insultes attendries de Jonas, et elle ne les comprit pas. Elle ne cherchait pas à le faire. Lucie s'était calmée, silencieuse. Elle se sentait portée, voyait les escaliers à l'envers et ça lui donnait le tournis. Elle ferma les yeux pour ne plus voir, et s'endormit quelques secondes sur l'épaule de son sauveur, s'agrippant maladroitement à son T-shirt dans son dos. Et on faisait quoi maintenant? On allait où? Oh. Les Dortoirs. Lucie reconnaissait vaguement l'étage, ses portes toutes semblables. Pitié, encore une autre torture... Mais où était sa chambre? Elle savait que c'était vers le fond du couloir et que...mais quel était son numéro? Elle avait oublié : dix-sept? vingt-sept? sept? Un truc en sept. Mais quoi? Une folle envie de se rendormir tranquillement dans les bras du Gryffondor jusqu'au matin la reprit. "Je t'en causes du souci..." laissa-t-elle échapper, exténuée. Et c'était la première fois que ses mots avaient un véritable accent réfléchi, qu'ils n'étaient pas dits sur le coup de la colère ou du dépit, que ce n'était pas l'alcool qui parlait à sa place. Elle resserra ses bras autour de son cou : "Je suis désolée."
Une seconde fois, elle se retrouva par terre, accrochée lamentablement à Jonas et sans avoir compris de quelle façon elle était passée de la station couchée, à la station debout. Alors, elle remarqua qu'elle était pieds nus. "J'ai oublié... mes chau, chaussures. En bas." murmura-t-elle perplexe "Mais c'est pas, pas grave, ça va. Ca va." Péniblement, elle chercha d'autres mots pour expliquer à Jonas qu'elle ne savait plus où était sa chambre, qu'elle était presque sûre que c'était celle-là, mais qu'elle croyait se tromper et que c'était au fond du couloir, ça c'était clair mais... C'était trop dur à expliquer, les idées se bousculaient dans sa tête. "Je sais plus du tout Jonas. Je crois c'est par là." dit-elle naïvement, désignant d'un geste vague l'ensemble du couloir. Lucie se retint plus fort encore au bras du garçon. Pas qu'elle est encore vraiment besoin de ça pour tenir debout ; lentement, les vapeurs d'alcool redescendaient. La jeune fille s'y accrochait, car ça lui faisait tellement de bien de sentir qu'il y avait quelqu'un à côté d'elle pour la soutenir. Mais ça. Elle ne voulait pas l'avouer. Même saoule. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les Dortoirs of the Deadly Death ! Ven 27 Juil - 16:07 | |
| Effectivement, elle lui en causait, du souci. Mais, à l'origine, c'était de sa faute à lui. Il aurait très bien pu la laisser atterrir dans le lit de Kyllian, ou même ne pas lui donner de cours de Potions. Ou même ne pas chercher à la connaître plus. Là, cette idée de pseudo-changement / sauvetage de dernier monceau d'intelligence en péril n'aurait pas vu le jour, et Jonas n'aurait pas eu à se soucier du cas Anson. Et puis... Est-ce qu'elle voulait réellement devenir quelqu'un d'autre ? En grand abruti qu'il était, il ne lui avait même pas clairement demandé. Mais est-ce qu'on pouvait directement demander une sorte de permission pour ce genre de choses ? "Oh oui Jonas, change-moi, je t'en prie !" ... Pas vraiment, non. N'empêche qu'il avait agi comme un con, en se fourrant dans la tête des idées de pasteur de première zone à l'image de Soeur Mary Bernard, sauf qu'il n'était pas blonde, et pas croyant. "C'est moi qui suis désolé." Pour toutes les réflexions qu'il venait de se faire, et que Lucie, ivre, en plus, ne serait sûrement pas à même de comprendre. Elle avait oublié ses chaussures, et le Gryffondor lui sourit, peut-être moins franchement que d'habitude, pour lui dire que ce n'était pas grave, et qu'il irait les lui chercher plus tard. Au moins, il souriait à nouveau, d'un air plus las qu'habituellement, mais c'était déjà ça. Les indications de la Serpentarde se révélèrent, comme il l'avait prévu, légèrement évasives. Par là ? Rien que par la manière dont elle s'agrippait à lui, il la sentait incapable d'en dire plus, mettant le tout sur le compte de l'alcool, plus que de l'éventuel soutien morral -et physique- dont la jeune fille pouvait avoir besoin. Il ne lui avait manqué que son incapacité à désigner la bonne chambre, pour se décider à l'embarquer dans la sienne. "Je vais t'emmener dans ma chambre.", lui glissa-t-il, avant de la reprendre "comme une princesse", pour le confort de sa protégée -Gabrielle aurait d'ailleurs proprement boudé son cousin -cinq secondes chrono-, pour ne plus avoir été la seule qu'il portait de cette manière. "Tu vas pouvoir dormir tranquille. Je te prête même mon lit, comme ça, tu..." "JOOOOOOOOONASSICHOUUUUUUUU !!" Cette voix de bourrée internationale, il l'aurait reconnue entre mille. Il eut à peine le temps de tourner la tête, de se sentir soulagé de la retrouver, que Maxime se jetait à son cou, faisant fi de Lucie, pour lui faire un câlin d'amour. "Tu sais que je t'aime, hein hein hein heinnnn ?" ... Elle était dans le même état que l'autre ivrogne. "Mais oui Max, mais oui." "Parce que moi j't'aimerai toujours et tu seras toujours mon meilleur ami et même que ben j't'aimerai toujours, parce que..." Si Jonas avait eu un mal fou à réprimer un éclat de rire imminent, il se laissa aller aux déclarations d'amitié de sa soeur de coeur, riant franchement, évacuant le reste de colère ou d'angoisse qui le hantait jusque-là. Calmé, mais sourire aux lèvres, il demanda ensuite à la Gryffondor de le lâcher un peu, histoire d'avancer, chose qu'elle refusa avec toute l'énergie éthanolique qui l'habitait. Et il se vit contraint de traîner Maxime par le cou, l'autre toujours dans les bras, jusqu'à la poignée de porte, qu'il demanda à son amie d'ouvrir. "Maissss... Y en a deuuux, j'appuie sur laquelle ?" Hanlala. Il se vit contraint de reposer encore une fois Lucie à terre, au vu de Max qui donnait des coups de patte dans le vide, bien à l'opposé de la vraie poignée. Hop là. Il alluma la lumière, et sa copine de toujours alla bondir sur le lit du haut, dans un: "Mon liIIIIIIIIiiiiiiIIit !" super joyeux, avant de s'y blottir pour ne plus en bouger. Le coquelicot guida Lucie jusqu'au lit du bas, où il la fit asseoir, avant de s'accroupir devant elle, et de demander : "Tu veux que je t'apporte quelque chose ? De l'eau ? Une bassine ?" L'eau lui ferait du bien, énormément de bien, et lui éviterait le mal de crâne carabiné du lendemain. Quant à l'autre objet, elle risquait sûrement de tout rendre dans la nuit... Ou pas. Quoiqu'il en était, Jonas avait posé ses mains sur les genoux de la demoiselle, dans un geste protecteur, attendant sa réponse. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les Dortoirs of the Deadly Death ! Ven 27 Juil - 20:30 | |
| Oui. Peut-être Lucie n'avait-elle pas envie de changer. Peut-être Lucie voulait-elle rester cette petite fille immature et capricieuse. Qu'est-ce qui l'en empêchait? Cette gamine était, d'accord, complètement superficielle. C'était une cruche finie, du moins était-ce qu'on pouvait vite déduire de ses airs de pimbêches. Mais elle n'avait pas été envoyée à Serpentard pour rien. Quand elle voulait quelque chose elle l'obtenait. Aujourd'hui elle s'intéressait à ses conquêtes masculines et aux nouveaux plans modes, demain si elle voulait, elle serait redoutable. Lucie avait traçé un avenir qu'elle avait longuement réfléchi : héritage, riche mariage, tout ça. Mais vous le savez sûrement déjà. Et puis peut-être, peut-être Lucie aimait-elle sa vie dans l'état dans laquelle aujourd'hui elle se trouvait, même si c'était du beau n'importe quoi et qu'elle en était toujours plus consciente. Peut-être. Peut-être pas. Qui lui poserait la question? Et que saurait-elle répondre à cet instant? Je vous avais déjà dit que Lucie n'était pas très douée avec les sentiments, surtout si ce sont des siens dont on parle? Hum... vous l'aviez déjà compris, c'est ça. Ce qu'elle pouvait dire en tout cas, ce qu'elle dit marmonnant à demi mots, et qu'elle n'aurait pas dit sobre , c'était que Jonas ne pouvait pas être désolé. Désolé de quoi? Coupable de quoi? D'être un incorrigible optismisme? d'être trop gentil, trop attentionné, trop prévenant, trop les trois à la fois? coupable d'avoir eu le courage de s'attaquer à un cas qui se comptait au tableau des plus deséspérés de Poudlard? C'était stupide. Il ne pouvait pas s'en vouloir. Traduction claire de tout ce vague charabia : "naaan, d'abord!" asséné par Lucie, donnant un coup faible au garçon sur l'épaule qui supportait toujours son poids. Mais comprendrait-il le message? La encore le doute était sérieusement permis.Et puis de nouveau elle s'était retrouvé dans ses bras. On va aller dans une chambre, ah bon? Ah ça! c'était ce qu'elle avait prévu au début de la soirée, mais de façon légèrement différente. C'était un plan initial qui n'incluait pas de crises de larmes, ni Jonas d'ailleurs. Parce qu'un instant son cerveau embrumé s'était fait de drôles d'idées. Pourquoi il la ramenait pas dans sa chambre, au lieu de la faire coucher dans la sienne? Ah, oui parce qu'elle ne savait plus dire où elle dormait d'habitude. Et pourquoi on allait dans une chambre? "Dormir" Ah oui, dormir. Dormir. Elle n'attendait que ça. Plonger dans un sommeil sans rêve et ne se réveiller que quand le soleil serrait déjà bien haut dans le ciel, avec pour seul souvenir de cette désastreuse soirée que cette sécheresse dans la gorge. Lucie aurait voulu protester un peu, pour la forme, qu'il n'était pas obligé de lui donner son lit, que lui aussi avait le droit de dormir. D'ailleurs n'aurait-elle pas dormi n'importe où dans son état? Et en vérité, elle avait aussi perdu toute volonté de réaction, on aurait pu en cet instant en faire absolument tout ce que l'on voulait. C'est donc de bonne grâce que Lucie se fit transporter jusque sur le lit. Même son orgeuil n'osait poindre le bout de son nez.Oh, Lucie? Réveille-toi, on te parle.Ah? Assise depuis à peine quelques secondes, elle avait déjà les paupières, la tête, les idées bien lourdes et ses pensées avaient des difficultés à se concentrer sur les paroles de Jonas. Le même regard flou cherchait les prunelles du garçon. "Bassine", "eau", euh...? Ah, pour elle c'est ça? Eh ben... Lucie se frotta les yeux comme une petite fille et la voix serrée prononça très bas : "d'l'eau j'veux bien, mais pas d'bassine j'suis pas... malade s'vent ç'va mais d'l'eau j'veux bien d'l'eau." Alors qu'elle parlait, l'adolescente entourait de ses bras le cou du garçon et s'y attacha maladroitement. Quoi, câlin? L'alcool avait un avantage, c'était d'avoir pleeeein de spontaneïté à l'intérieur. Ce truc que Jonas avait trouvé manquant chez Lucie. Ouais, câlin. Si le garçon ne la repoussait pas. "Et j'suis triste t'sais parce que t'es un garçon gentil et que j'sais pas réflechir, j'fais n'importe quoi hein, hein? t'sais t'es un garçon gentil, m'ci Jonas, et j'suis trop bête parfois et je raconte p'lein d'trucs cons et j'rive pas à m'reter d'raconter mais c'vrai, et t'es fâché beaucoup alors..." Lucie aurait pu s'endormir. Comme ça. Mais on lui tendit ce fameux verre d'eau, certainement rempli discrétement par Jonas grâce à un sort. Encore un truc qui ne semblait pas evident à la sorcière et encore moins maintenant. Avec autant de précaution qu'elle le pouvait encore, elle le serra dans ses mains et but sans s'arrêter quatre, cinq verres cul sec (le verre se remplissant automatiquement). Heureusement que ce n'était plus que de l'eau. Puis le verre roula de ses mains jusqu'au sol, et toujours déblatérant quelques mots, Lucie s'écroula comme une masse dans le lit de Jonas, les doigts recroquevillées sur un bout de la couverture qui ferait office de doudou ce soir. Réveil difficile à l'arrivée pour le lendemain... Pauvre Jonas! +++ [Topic clôt - Lucie désaoule tranquille maintenant \o/ ] |
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