Et si on faisait une Partie ? [PV]

[Réservé à Moony-Chou et à Nenna =) lol]

« RRRRRRRRIIIIIIIINNNNNNNNGGGGGGGG »

Fit le doux bruit de la sonnerie assourdissante dans tout le château, tirant ainsi les divers élèves qui l’occupaient de leur transe ahurie due aux monologues soporifiques des enseignants forts heureux de partager leur savoir. Il ne fallut guère plus d’une minute plus que les couloirs précédemment vides se peuplent de créatures humanoïdes toutes vêtues du même uniforme noir. Le silence pesant fut chassé à coup de pied dans le derrière par son amie cacophonie aussi vite qu’elle le put. Les créatures et autres tableaux au repos quelques instants auparavant se réveillèrent en sursaut, certaines figures remirent leurs vêtements ou leurs coiffures, s’arrangèrent rapidement, pour ne pas avoir l’air de sortir de leur nuit. L’apparence était tellement importante à leur yeux. Après tout, s’était la seule chose qui leur restait après tant d’années. Si le moindre regard d’élève se trouvait à les toiser d’un œil circoncept, c’était que leur temps était passé et qu’il leur fallait une nouvelle cure de jouvence. Mais qu’elle impression implacable que d’avoir fait leur temps. Quel sentiment horrible que de ne plus satisfaire les yeux curieux. De leur temps, on les admirait ! Aujourd’hui… Avec toute cette nouvelle technologie, ces films, ces mp3, les adolescents n’avaient plus aucun intérêt pour les tableaux anciens. Les grands noms des peintres ne valaient plus rien. Quelle tristesse…

Pourtant, quelques fois, de temps à autre, un regard curieux s’arrêtait sur ces tableaux mouvants. Les personnages se trouvaient alors étudiés avec une attention toute particulière et leur fierté en prenait alors un coup, se gonflant. Des personnes des autres tableaux s’aventuraient alors dans le cadre pour que, elles aussi, on les observe. Toutes voulaient être le centre de l’attention. Toutes souhaitaient recevoir ce regard gorgé de compliments. Même si bien souvent, il était bref. Bien trop bref. Sauf pour certains. Le nombre de regards qui persistaient un peu plus longtemps que les autres devait se compter sur les doigts des deux mains. Et parmi ceux-ci, les deux iris ambrées du jeune Davis. Jeune homme de 16 ans, attaquant fièrement sa sixième année, il ne pouvait s’empêcher de jeter de longs regards studieux aux toiles qui décoraient les murs. Jun les connaissaient par cœur, ou presque : sa mémoire visuelle était extrêmement aiguisée, il se souvenait donc de tout ce qu’il voyait ou presque. Un excellent talent pour tous les amateurs d’art, dont il faisait parti des rangs. Le serdaigle aimait la peinture, la patience des grands artistes, leur talents, leur façon de faire ressortir les sentiments… Que ce soit des esquisses ou de grandes toiles, il savait apprécier chaque œuvre à sa juste valeur. Nul besoin de s’étonner si l’on le surprenait un livre portant sur l’art dans les mains, il aurait put passer de longues heures à l’étudier sans en être lassé. Jun était comme ça : il n’aimait que très peu de choses, mais se dévouait corps et âme a ces choses. Peu d’adolescent savaient apprécier à leur juste valeur tous ces vestiges d’artistes, et cela lui semblait vraiment dommage. Enfin bon, il n’allait pas donner son avis sur la question. Ce n’était pas son genre.

Ses yeux glissèrent d’une toile à l’autre, alors que ses pas le conduisait d’une façon machinale dans les allées. Peu importe la présence des autres élèves, ils n’étaient que des ombres pour lui, des présences guères intéressantes. Juste une sensation oppressante, comme un étouffement, mais guère plus. Aujourd’hui du moins. Son sac sur une épaule, il finit par arriver vers le grand Hall sans même s’en rendre compte. Il n’entendit pas la personne qui cria son nom du haut de l’escalier. Ni celle qui voulut le stopper pour une raison quelconque. Encore moins la troisième, qui tenta même d’attraper un pan de son pull pour qu’il l’écoute. Non. Jun n’en avait rien a faire. Seuls les personnages peints l’intéressaient. Arrivé en haut des marches, ses yeux se posèrent sur un de ses tableaux préféré : pas spécialement grand, ni spécialement petit, les couleurs s’effaçaient doucement mais apportaient ainsi une atmosphère tamisée à la toile. A l’intérieur, trois jeunes gens sur des balais qui volaient en se lançant inlassablement une balle. Des joueurs . Du Quidditch. Sa deuxième passion… Quel bonheur que de pouvoir mêler les deux au même endroit. Bonheur fort rare, malheureusement., car peu de peintres avaient eu l’idée de consigner ces deux choses.

- DAVIS ! J’ai a vous parler. -

Une voix plutôt grave, une main sur son épaule. Une rêverie qui prend fin brutalement, équivalant à un regard plutôt calme mais légèrement sombre de la part de l’élève. Le directeur de Serdaigle… Qu’est-ce qu’il lui veut ? O_o Le plus rapidement possible, le jeune homme tenta de se souvenir ce qu’il avait bien put faire ces derniers temps : à part soi-disant agacer la professeur d’astrologie, se tirer des griffes d’un mangemort et d’un détraqueur en compagnie d’une autre élève et de mister Aldwen, sortir un peu plus tard qu’il ne fallait la nuit… il n’avait rien fait de mal x) ! lol. Mais ce ne fut âs de cela que voulut lui parler le directeur. Non. Contre toute attente, la conversation dériva vers… le Quidditch ! Tiens donc. Si l’esprit du jeune homme écouta, lui, il n’en captura que quelques mots brefs. Ah oui, son poste. Oui, oui, les entraînements se déroulaient assez bien. Non, il n’y en avait pas aujourd’hui… Non, pas de problèmes avec les différents membres. Bien sûr qu’il se sentait bien pour rejouer ! Non, ce qui c’était passé quelques jours auparavant sur le terrain n’avait pas besoin d’être répété, il ne voulait plus en parler. Oui oui… non. C’est tout ? -.-’’ Bien sûr qu’il savait ce que signifiait le rôle de capitaine, il n’était pas bête ! Bien sûr, bien sûr…

Quand le professeur le laissa enfin libre, Jun avait déjà oublié pourquoi il était venu lui adresser la parole. En tout cas, il n’avait qu’une seule certitude : il avait une envie folle que de monter sur un balai pour jouer x) ! C’est dingue comme l’esprit des gens ne retient que ce qu’il souhaite lol. Davis considéra son sac sur son épaule. Ses devoirs ? Le Quidditch ? Et puis zut, il aurait le temps de les faire plus tard. Au pire, il y passerait des heures dans la nuit. Il était parfaitement capable de les faire sans peine. Aussi, après avoir adresser un signe bref aux deux personnes qui semblaient l’attendre depuis tout à l’heure dans le couloir, il monta au deuxième étage en direction de la salle commune pour aller poser ses affaires fort inutiles en vol et prendre son balai.

Quelques minutes plus tard, sa cape de sorcier retirée, son sac jeté quelque part sur son lit et son balai en main, il descendait les escalier tranquillement, avant de s’engouffrer par la grande porte et de prendre la direction du terrain. Jun passa par les vestiaires. Une sorte de boule se noua dans sa gorge lorsqu’il les traversa, sortant par la porte. Les souvenirs de la soirée qu’il avait passé ici lui revinrent, mais il préféra les ignorer. Il ne fallait pas penser au passé… Une fois à l’intérieur, il se rendit compte que tout avait été réparé. Quelle surprise. Ou pas, après tout, on était chez les sorciers. Tout se réparait en un rien de temps… Cela l’impressionna tout de même. Ainsi, on pouvait effacer des évènements d’un simple geste. Il déglutit, mais avança toujours. Il était encore seul sur le terrain. Soudain soucieux, il leva les yeux vers le ciel : mais celui-ci n’était entravé d’aucun nuage quelconque et le bleu clair qui y régnait en maître ne laissait rien présager d’autre que du beau temps. Oui, du soleil… Mais du froid aussi ! On était tout de même en Novembre. Comme à son habitude, il avait oublié quelque chose, notre petit Davis. La dernière fois, sous la pluie, ça avait été son pull. Aujourd’hui, dans le froid, s’était son écharpe. Tant pis.

Un vent frais fouetta son visage, le faisant frissonner. Où étaient les balles ? Il avisa la caisse non loin de lui et s’en approcha. A voir les soubresauts dont elle était parcourue, il ne faisait nul doute sur la présence des cognards à l’intérieur. Ces pestes… Espérons que les batteurs de cet année rempliraient leur rôle correctement, car un mauvais souvenir refis surface vers ses côtes, vestiges d’un cognard mal envoyé qui lui avait valut deux nuits à l’infirmerie… et la perte du match pour son équipe à cause de son absence au poste de gardien. X) ! Enfin bon, c’était lui qui avait sélectionné les membres cette année, pour la première fois, alors il espérait ne pas s’être trompé. Au pire, les remplaçants ne manquaient pas, même si Jun voyait d’un mauvais œil que de remplacer un titulaire de l’équipe par quelqu’un qui s’était pourtant révélé moins bon que lui. Un coup de pied sec dans la caisse de bois suffit à l’ouvrir. Aussitôt, les deux cognards qui n’étaient pas attachés se libérèrent à toute vitesse, disparaissant dans les airs. Le vif d’or s’enfuit dans un sifflement aigus à son tour. Seul le souaffle resta à sa place. Seule balle non ensorcelée. Davis réfléchit : devait-il le prendre ou pas ? Mais un des cognards lui apporta la réponse : celui-ci lui fonça littéralement dessus, forçant l’adolescent à se baisser pour esquiver l’attaque. La balle rebondit sur le mur, repartant à l’opposé. Très bien, aujourd’hui, il n’y aurait que les balles ensorcellées…

Enfourchant son balai, Jun tapa du pied et s’envola. Nouvelle esquive. Deux fois en moins d’une minute, bé dis donc. Ces balles n’avaient donc rien d’autre à embêter ?! En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, le joueur se retrouva au niveau de trois des six cercles d’or du terrain. Son domaine. Le seul endroit qu’il devait surveiller en jeu comme simple gardien. Le point d’observation pour toute personne responsable d’une équipe. Jun appréciait ce poste : le gardien était le dernier rempart entre la victoire et la défaite. Une fois dépassé (ou exterminé xD) plus rien ne vous empêchait de marquer. C’était un rôle étrange et excitant. Fixant l’une des tribunes de Gryffondor, il distingua nettement l’objet volant identifié qui se dirigeait vers lui. Il le suivit du regard, attentivement, ses doigts se crispant plus ou moins sur le manche de son balai. Ce n’était rien qu’une cible. Rien de plus… Le jeune homme laissa la balle s’approcher. Au dernier moment, il laissa ses réflexes prendre le relais et, faisant volte-face, il laissa l’arrière de sa « monture » frapper l’ennemi pour l’expédier ailleurs. Efficace x) Mais ce n’était qu’un début.

Soudain, un bruit strident près de son oreille. Tournant vivement la tête, il découvrit la petite balle dorée qui voletait d’une façon provocante toute proche. Mais cette distraction détourna son attention. Et il ne vit pas la seconde balle qui, longeant le sol à toute vitesse, remonta brusquement dans sa direction dans le but évident d’aller cogner l’endroit que l’on appelle généralement le thorax. Ouh, une faute d’inattention, qui risquait de lui coûter cher s’il ne s’en rendait pas rapidement compte…

-Laissez moi, s’il vous plait. Je n’ai pas envie d’en parler…

Ena dégagea son épaule des mains qui la retenaient et tenta de se faufiler entre les élèves qui l’entouraient. Tous voulaient entendre son récit, savoir ce qui c’était passé sur le terrain de quidditch l’autre nuit. Bien que la direction ai tout fait pour étouffer l’affaire, les nouvelles s’étaient propagées à la vitesse du son par on ne sait quel sortilège, et depuis cela Ena ne pouvait plus faire un pas dans les couloirs sans que des tas d’élèves essayent de lui tirer les vers du nez. C’était vraiment très désagréable… Surtout que la plupart d’entre eux ne lui avaient jamais adressé la parole avant ça, la trouvant sans doute trop bizarre pour cela. A force de bousculer ces gens, la jeune fille parvint à se frayer un passage vers l’air libre du couloir, et détala sans demander son reste. Elle en avait franchement assez ! Depuis cet incident, tout lui semblait lourd, vide de sens, insipide. Les autres élèves lui semblaient différents, inintéressants à vrai dire. Même les livres qu’elle chérissait tant ne lui apportaient plus le même réconfort…

Ses parents avaient piqué leur crise quand ils l’avaient vue à l’infirmerie, incapable ni de bouger ni de parler. Elle avait craint, un instant, qu’ils ne la désinscrivent de l’école en pensant qu’elle n’y était plus en sécurité… Heureusement, la directrice s’était montrée rassurante et persuasive, et ils avaient finit par se calmer. Réconfortée par leur présence, la jeune fille avait cependant espéré une visite de Jun, mais il ne s’était montré… Même maintenant qu’elle allait mieux, elle ne l’avait pas revu et se demandait si il ne l’évitait pas. Sans doute pour oublier… Tout de même, effacer tout cela d’un coup d’éponge était impossible, il aurait du le savoir aussi bien qu’elle. Pourquoi, alors, se cachait-il ainsi ? D’un autre coté, Ena n’avait pas trop bougé depuis qu’elle était sortie de l’infirmerie : entre la salle commune et la grande salle où elle prenait ses repas, il n’y avait guère que la bibliothèque qui avait obtenu le privilège de la compter parmi ses visiteurs. Elle avait reçu une dispense de cours pendant une semaine, histoire de se remettre de ses émotions, et n’avait donc pas eu beaucoup d’occasion de croiser le jeune homme.

Alors qu’elle empruntait un passage secret en faisant pivoter une armure sur elle-même, la jeune fille déboucha à l’air libre, sur le long chemin de bois qui menait au parc en serpentant au dessus des douves. Elle n’avait pas quitté le château depuis des jours… Cependant cela lui faisait peur : elle se sentait bien moins en sécurité hors des murs rassurants de Poudlard et craignait de refaire une mauvaise rencontre. Tout le monde lui avait assuré qu’elle ne craignait plus rien, que le problème avait été réglé, que plus rien ni personne ne nuirait une nouvelle fois à sa sécurité, mais elle en doutait. Une fois pas deux… Cependant aujourd’hui, elle avait décidé de prendre le taureau par les cornes et d’affronter son problème de front : elle allait se rendre sur les lieux de l’incident, là même où un mangemort avait tenté de les tuer pour une raison qui lui échappait encore. C’était une décision importante, qui nécessitait un grand effort de volonté… Mais elle savait que si elle ne se montrait pas un peu courageuse, cette sensation de malaise la suivrait partout. Avisant un groupe de poufsouffle qui avançait vers elle dans le couloir de bois, Ena hâta le pas et passa à coté d’eux comme un furtif coup de vent. Une fois qu’elle eu dévalé un escalier en pierre et ouvert un portillon, elle traversa la grand étendue herbeuse qui la séparait encore du lointain terrain.

C’était comme un retour dans le temps… Ignorant les vestiaires, la serdaigle contourna l’une des tribunes écarlate de Gryffondor et s’approcha de celle de derrière, jaune et noire. Sa base était très abîmée, des morceaux de bois noircis s’étalaient lamentablement sur le sol sableux et la toile colorée était déchirée sur quelques mètres. Ena s’immobilisa et resta quelques instants à fixer les lieux avec un regard pénétrant. De jour, c’était tout de même bien moins effrayant… Penser qu’elle aurait pu mourir juste à cet endroit lui arracha un frisson. Il fallait qu’elle en sache plus... Poussant l’effort à l’extrême, elle s’avança finalement, se baissa pour passer sous l’ouverture déchiquetée et se trouva sous les tribunes à l’abris du vent. Rien d’exceptionnel, si ce n’étaient ces traces calcinées sur les poutres. Pourtant pour elle, tout avait son importance, et elle gavait ses yeux de détails sans parvenir à les détourner. Les sensations lui revinrent progressivement, par petit flashs, et elle trembla plus violemment encore. Il fallait qu’elle quitte cet endroit, vite.

Comme réveillée en sursaut, Ena marchait maintenant vers les vestiaires sans trop savoir pourquoi. Peut être parce que c’était là que Jun l’avait prise dans ses bras ? Sans doute… En tout cas c’était pour poursuivre le chemin guérisseur du souvenir. En grimaçant légèrement, elle passa sa main sur ses côtes toujours un peu douloureuses. Ils s’en étaient tiré, c’était ce qu’il fallait qu’elle retienne absolument si elle ne voulait pas retomber dans la déprime. En traversant le terrain, elle faillit se prendre les pieds dans la boite de balles, ouverte sur le sol. Hum… Cette situation lui faisait penser à une autre… Sachant déjà ce qu’elle allait découvrir, Ena leva les yeux vers le ciel, comme la première fois, et découvrit sans surprise la silhouette du jeune homme qui volait dans les airs. Il fallait qu’elle le retrouve ici… Sans plus hésiter, elle entra dans les vestiaires, ôta sa lourde cape noire et sortit ses affaires de son casier. Elle ne savait pas trop si elle avait peur de voler une nouvelle fois, ou si c’était l’excitation qui faisait battre son cœur si vite, menaçant de l’aveugler une nouvelle fois. Sans doute un mélange des deux…

C’est la mine sereine qu’elle ressortit sur le terrain, armée de son fidèle Soleil300. Sans prendre le temps de s’emparer du souaffle, elle décolla aussitôt et vola vers Jun. La sensation était grisante… Après tous ces jours enfermée dans le château, elle pouvait enfin respirer à pleins poumons l’air frais de l’extérieur ! Un vrai bonheur… Le jeune serdaigle n’était plus qu’à quelques mètres d’elle lorsqu’un sifflement retentit à ses oreilles, bien désagréable sifflement, à vrai dire. Elle ne le connaissait que trop… C’était un cognard, et il filait dangereusement vers la précieuse poitrine de Jun. Il allait esquiver, c’était certain. Pourtant, sa silhouette n’esquissait pas le moindre mouvement, et Ena s’aperçu qu’il regardait ailleurs. Aussitôt, sans réfléchir davantage, elle se courba sur son balai et bondit en avant pour se placer sur la trajectoire de la balle. Cette dernière se heurta alors avec violence sur l’arrière de son Soleil300 alors que la jeune fille effectuait une pirouette rapide. L’un de ses mouvements favoris… Très utile en vérité, pour les joueurs qui n’étaient pas armés de battes.

Une fois la mauvaise balle noire expédiée à l’autre bout du terrain, Ena remonta de quelques mètres pour se trouver à la hauteur de Jun. Leur regards se croisèrent, créant un espèce de courrant électrique qui fit frissonner la jeune fille. Elle avait oublié à quel point ses yeux étaient attractifs… Pourquoi étaient-ils là déjà, perchés comme deux idiots à quelques dizaines de mètres du sol ?

Déjà huit heures du matin, le regard doucement installé sur l'un des rebords de sa fenêtre, la jeune brune sifflait avec une lenteur mélancolique ... Aujourd'hui était encore un de ces jours où il fallait qu'elle fasse preuve de plus de courage qu'à son habituel, plus de tact ... Instinctivement elle pivota sur elle-même, non, ses affaires de quidditch n'avaient pas encore été posées dans son casier... Un casier or et bleu ... L'adolescente leva ses yeux au plafond gris et sournois, tous les élèves étaient déjà partis prendre leurs petit déjeuner ... Même les premières années n'avaient pas traîné ... Une fois de plus elle se retrouvait seule dans la pièce commune que surveillait désespérément la statue marbrée d'une ancienne représentante de serdaigle ... Une fois de plus ... C'était presque devenu un rituel ... Attendre que le cerveau s'engrange dans sa lenteur habituelle, puis enfin rester encore pelotonnée une heure entre ses draps, tandis que les autres parlaient ... Riaient, discutaient ... Either fit passer une mèche de ses cheveux derrière son oreille ornée de divers piercings ... Enfin elle accrocha son regard à l'horloge magique ... Huit heures cinq ... Elle était en avance, il lui restait environ dix minutes pour manger et aller déambuler entre les couloirs ... Elle n'avait pas cour à la première heure ... Ce qui lui semblait parfaitement adapté pour pouvoir visualiser l'après midi ...

[...]

Remontant les marches en dalles polies par le temps et les élèves mêmes, la jeune fille traversa la salle commune avec une certaine angoisse posée sur son visage ... Déjà la matinée lui avait bien fait réfléchir à cet après midi ... Elle devrait faire preuve de ses 'talents' de batteuse ... Enfin, une nouvelle fois ... Déjà le capitaine de l'équipe de serdaigle avait fait les sélections ... Pourtant, aussi bien qu'un autre, Either avait été choisie, bien qu'elle était arrivée en sixième année dans l'établissement, et non pas avant, cela ne semblait pas poser de soucis, apparemment ... De son pas furtif et avec surprise, elle se rendit compte qu'elle était déjà dans la salle commune de sa maison, apparemment elle avait récité le mot de passe sans s'en rendre compte, ce genre de choses la rendait toujours septique, agir sans en avoir consience ... Elle se posait parfois la question de qui avait bien put lui jeter un sort de l'impérium, mais apparemment, c'était resté tout à fait naturel dans son être d'agir avec un cerveau séparé ... Une partie rêve, pense, tandis que l'autre occupe une place considérable dans l'action de ses mouvements et gestes les plus simplistes. La jeune fille attrapa son sac comportant sa robe de quidditch, neuve, et sa batte. D'ailleur une bien vieille batte ... Elle la fit tournoyer une fois entre ses mains, c'était une arme non pas trop lourde et plus destinée à la gente féminine que masculine ... car malgré tout, le pourcentage d'êtres masculins au milieu des batteurs restait considérable ... Fort ... Mais là le cas était encore plus intrigant, une jeune fille aussi fine qu'une tige et légère comme une plume armée d'une batte en fer au coeur de bois souple ... Ca devenait insolite.

La serdaigle ayant attrapé son balais gambada dans le couloir, à l'expression même, elle trottait joyeusement avec un air rêveur ... Enfin elle ouvrit la grande porte, une bouffée d'air frais l'envahi, la tentation ne pouvait être plus forte ... Elle se jeta dehors en marchant à grands pas tout en jetant un coup d'oeil sur sa montre ... Elle posa sa main sur sa bouche dans l'éternuement que venait de lui assener le soleil aux rayons cuivrés et perdus dans le ciel terne, froid ... Mais la jeune fille restait à fixer sa montre avec une once de choc, encore une fois sa maladresse l'avait prit au dépourvu ... Elle était en avance d'une heure à son rendez-vous avec le capitaine Davis ... Son regard se releva du petit cadrant doré et vola sur l'herbe fraiche des alentours ... Une once de flegme venait de la prendre, toute son agitation était retombée à zéro ... Tout son être se dirigea vers le parc dans une allure butée, elle s'assit dans l'herbe verte et resserra son écharpe en laine grise ... Bien évidemment elle s'était accoutrée de façon à pouvoir jouer et s'entraîner, un jean souple très légèrement ample pour plus de mouvements, déchirés à quelques endroits et grisé par le temps. Accompagné d'un pull chaud et de gants spécialement adaptés à l'activité ... Either empoigna quelques végétaux communs et les déchiqueta en les laissant retomber dans la brise gelée ... Son corps se raidit et elle replia les genoux contre elle même. Ses yeux sombres se refermèrent et elle tomba dans un semi-sommeil, semi-conscience.

Enfin elle réfléchissait librement, allait elle réussir ? Allait elle pouvoir prouver son niveau ? Bien qu'elle ait souvent joué au part avant dans son ancienne école en Irlande et ait fait partie d'une équipe, elle restait angoissée. Elle avait jusque là manié la batte sans trop de difficultés, mis à part les maladresses peu rares dont elle faisait preuve ... Ses anciens collègues avaient dû en payer quelques côtes à certains mauvais moments ... Elle se mordit la lèvre, si elle commençait déjà à mal sentir les choses, c'était mort ... Doucement elle emmitoufla son nez dans la laine chaude ... Il ne fallait pas y penser, tout se passerait bien ... Néanmoins, elle se rappela des diverses aventures et mésaventures dont elle avait fait preuve dans la section du quidditch ... Une lui revenait plus que les autres ... Le jour des sélections par rapport à leurs niveaux de vol en balais vers ses quatorze ans ... Son capitaine l'avait inscrite en temps que poursuiveuse, sûr que le résultat serait satisfaisant ... ce fut catastrophique ... La brunette avait tordu le but droit par une pirouette peu commune qui avait frappé la tige métallique de l'anneau contre la queue de son balais, au lieu que ce soit le manche en bois qui se brise, se fut au corps d'acier de se courber, au plus, elle percuta un bon nombre de joueurs ... Sa force brutale fut vite prise en compte et on l'asservit au rôle de batteuse. De là elle évolua dans un maintient de sois même et un défoulement inexplicable ...

Son corps inerte allongé sur le sol se réveilla, dans un petit secouement des habits elle se leva et regarda sa montre, elle venait de s'assoupir ... Et voilà ... Dix bonnes minutes de retard ... Un léger bang la fit frissonner et elle apperçût au loin en plein air deux silouhettes sur des balais ... Son coeur battit plus vite et elle agrippa la poignée de son sac puis son balais d'une autre main et se dirigea vers les vestiaires où elle jeta dans un fracas son matériel dans son casier approprié ... Enfin elle en ressorti aussi vite, batte à la main et enfourcha son balais ... Mais juste au moment de décoller un élément perturba son attention, non pas la boîte vide destinée au balles étendue au sol ... Mais un papillon rouge ... Either loucha avec incertitude, ses doigts et son bras faillirent se tendre vers lui, mais d'un tapement de
pied incertain son corps avait réagi à seul et s'était élevé dans les airs avec douceur, perçant les différentes couches frigides du ciel ... Sa peau rosit sous l'influence du froid ... Enfin les deux mains sur son manche, les yeux perdus entre les deux figures se présentant et la batte coincée entre l'une de ses cuisse et le corps de bois elle frissonna. Enfin la voix douce et gelée par sa lassitude à sortir de la gorge de son propriétaire s'exécuta.

' Either Stone, désolée de mon retard '

La voix avait agi dans le ton d'un soldat soumit, elle engagea un sourire pour ne pas en laisser l'effet strict ressortir. Mais après tout la jeune fille n'avait même pas vu, ou apperçût les quelques événements des minutes précédentes, ses doigts se raidirent dans le bois usé de l'avant de son manche.

(si vous avez besoin de décrire le balais faites comme vous voulez,
donnez lui la marque que vous voulez ^^ arf j'ai honte par rapport à vos textes xD)

[Either, tes « … » vont me faire péter un câble xD]

Un BOUM, ou plutôt, un BAM retentit près de lui. Ses yeux, occupés à fixer la petite bille d’or qui filait devant eux n’avaient pas eus le temps d’alerter son cerveau du danger qui venait vers lui. Ses oreilles, elles, avaient perçues, mais bien trop tard, le danger qui arrivait. Quand au reste de ses sens, on va dire qu’ils étaient quelque peu inutiles dans cet instant ! x) Comme quoi, certaines fois, ces précieux alliés pouvaient bel et bien nous lâcher. DONC, notre Serdaigle était là, gardien plutôt désintéressé des dangers alentours, occupé a fixer le vif d’or qui s’approchait rarement de son lieu de jeu. Et ce fut le bruit d’une balle frappant violemment l’arrière d’un balai tout proche qui le tira de son songe, si l’on puis appeler ça comme ça, et le ramena quelque peu à la réalité. L’Ambre de son regard fila en direction de la source, et ses sourcils s’haussèrent imperceptiblement lorsqu’il reconnu la silhouette assise à califourchon sur l’objet volant identifié : Ena Scaper. Aussitôt, quelque chose en lui s’emballa sans qu’il ne puisse y retenir, et il déglutit comme pour cacher ces battements qu’elle aurait put voir. Qu’est-ce qu’il se passait ?

Cela faisait depuis leur brève discussion à l’infirmerie qu’il ne lui avait pas reparlé. Depuis l’incident des mangemorts. Depuis qu’il avait été viré de la pièce et qu’il avait dut subir les deux heures de paroles intensives de la directrice. Depuis qu’il avait vu les parents d’Ena se conduire comme tel envers leur fille. Depuis qu’il s’était rendu compte qu’ils n’appartenaient finalement peut-être pas exactement au même monde. Cela avait été douloureux de l’apprendre, très douloureux, et tellement fatidique. Cela paraissait logique pourtant, au fond de lui, il avait toujours eut ancré le fait qu’il était inférieur. Qu’avait-il crut ? Qu’il pouvait devenir « quelqu’un » ? Qu’il pouvait se montrer plus fort que son destin ? A croire que oui. Et bien, perdu Davis. Tu n’es RIEN, ou du moins, tu n’es pas comme les autres. Tu es Pire et tellement faible… Tant d’années passées en France lui avait apprit et enseigné ceci, et il lui était bien difficile de se dépêtrer des habitudes marquantes. On peut échapper au hasard, mais pas à la fatalité. Quand est-ce qu’il se l’entrera dans le crâne ?! Les paroles de sa mère lui revenaient sans cesse : « baisse la tête lorsque les autres crient, détourne le regard lorsque les autres veulent le fixer, obéit aux ordres lorsque les autres le demande… ne répond jamais, ne tente jamais rien contre eux. Ils sont au dessus de nous, Jun, bien au-dessus… » Non, il aurait tant voulu lui dire que non, lui faire comprendre que ce n’était pas vrai, que tout cela n’avait pas lieu d’être ! Une gouvernante n’avait pas à se sentir inférieure de la sorte ! C’était au 17° siècle que cela se faisait, pas au 21°. Jun ne voulait pas se sentir inférieur à Ena. Il ne l’était pas obligé, non, pas obligé… vraiment, pas obligé. Si quelqu’un devinait ce qui pouvait bien le tirailler, il prendrait Davis pour un dingue et n’aurait sans doute pas bien tord.

Elle était là, dans les airs… Et elle venait encore de lui venir en aide ! Décidément, il devait lui apparaître bien stupide. Il fut étonné de la voir sur un balai : a croire qu’elle avait rapidement guéri. Non, pas rapidement en fait. Ca faisait un moment qui lui paraissait interminable qui s’était écoulé… Un long moment sans lui parler ou s’approcher d’elle. Un long moment à l’ignorer, voir à lui jeter quelques regards furtifs sans qu’elle ne s’en aperçoive. Jun s’était mordu la langue plusieurs fois pour ne pas aller lui parler, s’était forcé à regarder ailleurs pour ne pas se retrouver à la fixer sans raison, s’était obligé à faire semblant de l’ignorer… Pourquoi ? Allez savoir. Lui même ne savait pas. Sorte de remise en question de sa condition. Méritait-il de lui adresser la parole ? Pouvait-elle lui en vouloir ou non ? Pourtant, elle lui avait manqué. Terriblement. Sa main, son corps, son parfum… Il aurait tant voulu la serrer de nouveau dans ses bras. Pouvoir caresser la peau de ses épaules, ou embrasser son front comme le soir de l’attaque. Le jeune homme aurait presque tout donné pour en avoir de nouveau la possibilité, mais quelque chose l’en avait cruellement empêché. Et maintenant, elle était là. De nouveau. Peut-être lui en voulait-elle, peut-être pas. Peut-être lui avait-il manqué comme elle lui avait manqué. Il n’en savait rien. Il devait avoir l’air un peu benêt sur son balai… x)

Le caramel de ses yeux croisa l’ombre des siens. Si beaux… si attirants. Il aurait put les regarder des heures durant. Raah, mais pourquoi existait-il comme une barrière entre ce qu’il voulait et ce qu’il faisait ?! Jun aurait voulu lui dire pleins de choses, mais rien ne sortait de sa gorge. Trop de choses broyait les choses. Pourvu qu’elle ne croit pas qu’il lui en voulait lui-même, ou qu’il n’avait rien à lui dire ! On dit que les yeux sont le reflet de l’âme, aussi, espéra-t-il sincèrement qu’elle lise dans les siens comme d’un livre ouvert et qu’elle parvienne à comprendre d’elle-même. C’était sûrement bien trop demandé… L’un des papillon niché à l’abri derrière une mèche blonde observa d’un mauvais œil al scène. Il avait une aile où il manquait une moitié. Le regard qu’il posait sur l’étrangère n’avait rien d’amical, mais rien de méchant non plus. Il était juste sceptique. Pourquoi cette humaine restait-elle toujours aussi proche de son propriétaire ? Pourquoi avait-il tout le temps l’air d’être attiré, mais lorsqu’il semblait vouloir le refuser ? Ah, les êtres Humains… Bien trop compliqué pour l’esprit d’un papillon @_@. Son collègue, tout d’un rouge flamboyant celui-là, se lassa de la scène et s’envola vers les vestiaires, à la recherche d’un quelconque nourriture. Mais le froid était mordant et rien ou presque ne voulait décidément venir se glisser sous sa trompe.

Soudain, un nouvel élément perturbateur s’immisça dans le terrain : il s’agissait d’Either Stone. Le premier à la remarquer fut l’être rouge, qu’elle tenta de toucher avant de s’envoler. L’insecte, fort surprit, la suivit dans sa montée, à une distance tout du moins respectable. La seconde chose à la voir fut l’intrus bleu. Enfin, Jun l’aperçut et tourna sa tête sur le côté, brisant le regard qu’ils pouvaient bien échanger juste auparavant. La demoiselle se présenta, mais le capitaine mit bien quelques instants à se souvenir quelle était la raison de sa présence ici… Puis la mémoire lui revînt : Entraînement ! Ah oui, il avait demandé à Either de venir sur le terrain pour voir ce qu’elle savait faire dans sa condition de batteuse. Il l’avait sélectionnée, il avait eut l’occasion de la voir jouer, mais un entraînement par ce temps ne pouvait être que bénéfique : un batteur ne pouvait porter de gant, la batte lui glisserait des mains, aussi, les encourager à s’habituer au froid pour ne pas se retrouver un peu trop engourdi durant un match était une excellente chose. De son point de vue du moins. Jun dut s’avouer que tout cela lui était sortit de l’esprit et il mit quelques secondes avant de reprendre un air naturel et de répondre d’une voix légèrement enrouée :

- Aucun problème. Bienvenue sur le Terrain, Either. –

Air Naturel, signifiait pour Davis, se redresser quelque peu et prendre un visage intéresser. Pas vraiment de sourire, ou peut-être, un léger sur le visage pour ne pas que la batteuse s’inquiète. Car à l’apparence, elle était un peu gênée. Ses yeux ambrés passèrent de la jeune fille à Ena, de celle-ci à Either, et rebelotte. Un entraînement particulier qui pourrait virer à un entraînement à trois ? C’était possible, encore fallait-il qu’Ena soit d’accord.

- On peut donc commencer. Ena, si cela ne te gêne pas de rester avec nous, j’aimerais que tu participes aujourd’hui. Either, si cela ne te dérange pas de simuler des actions de défense envers un poursuiveur, accepterais-tu la présence de miss Scaper à nos côtés ? –

Toujours ce maudit tic de langage … ! Il faudrait vraiment qu’il se mette à jour, notre petit Davis, pour éviter de parler comme un personnage de roman de la renaissance ou d’il ne savait quel époque. Seulement, il n’y avait jamais vraiment réfléchit et ne voyait pas vraiment comment améliorer cette façon de parler. Après tout, le langage ne lui était pas vraiment utile, vu le peu de mots ou de syllabes qu’il débitait habituellement. Les deux phrases qu’il venait de sortir étaient sans doute son record du jour. Oui oui, Jun était très bizarre, et si les deux filles à côté de lui l’ignoraient encore, elles risquaient d’être rapidement mises au parfum. Elles maudiraient alors sûrement le jour où quelqu’un avait nommé notre Serdaigle au poste de Capitaine x) Enfin bref passons, ce n’était pas encore la question. Du coin de l’œil, il avisa la position des cognards : l’un disparaissait derrière la tour de Serpentard, l’autre rasait le sol en direction des buts adverses. Écoutant distraitement la réponse des demoiselles, il surveilla le cognard qui s’approchait d’eux, sagement caché encore par une des tour. Tiens, cela serait un excellent moyen de tester les réflexes d’Either, il n’avait aucun doute sur ceux d’Ena, vu ce qu’elle avait fait juste avant, et puis, c’était Stone, la batteuse x)

- C’est partit. –

La balle ensorcelée apparue alors et fonça droit dans leur direction. Le jeune homme donna un coup sur son balai, le faisant brutalement reculer d’un bon mètre, et laissant le cognard passer à quelques centimètres de sa tête. Soi Either était prête et renvoyait la balle, soit elle se devait de l’esquiver. Celle-ci avait visée le bout de son balai. Au pire, la jeune fille ferait quelques tours avant de revenir, si son engin était assez solide pour résisté (il devait l’être normalement), mais Jun serait fort déçu de voir que la batteuse qu’il avait choisie n’avait pas spécialement de réflexe. Enfin bon. Au passage, lorsqu’il se recula, le regard d’Ena croisa de nouveau le sien. Comme instinctivement, un sourire se dessina sur ses lèvres, furtif, a son attention…