Un lumos pour éclairer nos vies (PV)

La nuit l’enveloppait tout entier, coulait autour de lui comme si elle avait été liquide. Des milliers et des milliers de minuscules points brillants piquetaient le ciel sombre, tournaient avec frénésie, malmenés par un vent violent. Il n’était pourtant pas si tard – à peine dix-huit heures – mais la période avancée de l’année faisait descendre le voile opaque de la nuit bien plus tôt que prévu. A Poudlard, lorsque vingt heures sonnait, le parc était déjà vide depuis longtemps. Très peu étaient ceux qui osaient se confronter au froid intense de l'hiver. Et plus le temps avançait et plus les températures chutaient. Cette année là, Noël se passerait sous la neige.

Un livre sur les genoux, assis dans la neige contre un arbe, le visage caché par une longue écharpe de laine aux couleurs vert et argent, Vladimir Van Buren était alors entré dans une phase d'hibernation de laquelle il semblait difficile de le sortir. Avec un temps pareil, il était certain d'avoir la paix en étant dehors. Surtout qu'il avait l'habitude de ce genre de températues étant un nordique pur et dur. Cela dit, certains courageux avaient pour habitude de s'aventurer dans ce champ de neige dans la perspective agacante de faire des batailles de boules de neiges. Comme quoi, certains activités perdurent avec le temps. Et pour cette raison, il fallait savoir choisir l'heure à laquelle sortir si l'on voulait un peu de calme et de tranquilité. Décidément, les sorciers de Poudlard étaient-ils tous montés sur batteries indéchargeables ?

Autant pour lui, Vlad savait s'y prendre et dès le sixième coup de cloche de l'après midi, on pouvait être sûr de voir sortir le bellâtre du château. Depuis deux jours déjà, il avait commencé la lecture d'un livre barbant pour certains, passionnant pour d'autres - dont il faisait partie – et qui était en fait une thèse d'un alchimiste sur la capacité d'un sorcier à pratiquer la magie avec n'importe quelle parcelle de son corps. Evidemment, le serpentard n'était pas du genre à se contenter d'un avis pour se créer une idée, et malgré l'amplitude démesurée de ce livre ainsi que de tous les autres, Vladimir les dévorait tous un par un. Au point où il en était dans sa lecture, il apparaissait évident que cette rumeur de la magie polycorporelle n'était que le fruit d'une goutte de Whisky-pur-feu de trop. Les mots, les phrases ... tout ça n'avait aucun sens.

Du « grand n'importe quoi » en somme.

Ses yeux étaient de plus en plus froncés, la lecture devenait rapidement difficile étant donnée la noirceur de l'heure. Vladimir releva les yeux et plongea sa main dans la poche de sa longue cape noire à la recherche de sa baguette magique : il était temps de lumosiser l'endroit. C'est alors que son regard tomba sur un élève qui marchait à quelques mètres de lui. Repensant à sa lecture, il se mit à l'imaginer en train de faire apparaître de la lumière avec son derrière ... et il ne put s'empêcher d'éclater de rire. Cette thèse était décidement RI-DI-CULE. Mais étant donné le silence qui règnait dans le parc, le rire de Vlad avait sans doute interpellé l'élève en question puisque celui-ci s'arrêta net en regardant vers le vert-et-argent. Il faisait trop sombre pour que Vlad ne puisse distinguer son visage clairement, mais l'atmosphère sembla changer en un éclat de voix ...

*Fini la lecture Vladette*

Samedi Matin.
Le Week-end débute lentement, avec une fine odeur de crêpe qui brule dans les cuisines, remontant jusqu’au dortoir de chaque maison. Le feu cryptant dans la cheminée, une fine brise froide qui se baladait dans tout le château avec un vent sifflent entre les carreaux mal refermer ou tout simplement briser. Voilà des signes qui laissaient entendre et savoir à tous que l’hiver semblait bel et bien présent. Même une douce neige tombait sur l’école, recouvrant ainsi le parc d’un fin tapis de neige. D’ailleurs, quelques flocons tombaient toujours sur le parc et la forêt, laissant savoir que bientôt, il y aurait plus que 5 centimètre sur le sol. Beaucoup d’étudiants attendaient les Week-end simplement dans l’espoir de faire des bagarres de boule de neige, ou encore un sport de Moldus qui se nommait « Le Ski de fond » jamais Charly n’en compris le sens, mais beaucoup de ses camarades lui en parlaient avec des étoiles dans les yeux. Le réveille avait sonné tôt ce matin là et il fut le premier à fermer celui-ci tout en se levant silencieusement, tel une souris qui ne voulait se faire voir. Vêtu d’un pyjama en velours, le jeune homme se dirigea vers sa penderie, prenant ainsi une chemise blanche et un jeans classique. Charly n’était pas de ceux dont la mode « punk », « Gothic » ou encore « Emo » avait frappé. Venant d’une famille à l’allure de « riche », il avait grandit dans l’habitude d’avoir une certaine classe, un look bien à lui. D’ailleurs ce petit look lui avait value beaucoup de surnom ; Prince, fils de riche, Fantôme même, bien que le dernier il ne saisissait pas le sens.
Marchant vers la salle de Bain, il ne fut aucunement surpris de voir qu’il n’y avait que lui et son reflet, c’était ainsi tout les matins de Week-end. Jamais personne n’osait mettre le bout de son nez à l’extérieur de son lit avant les 10h tapant. C’était sûrement ainsi dans les familles normales, et non comme dans la sienne. Évidement, pour Charly cela n’était que routine, l’habitude quoi. Puisqu’à l’école, il lui était facile de faire comme les autres. Mais pourquoi changer quelque chose qui est en vous depuis l’âge de 1 an ? Et oui, d’aussi jeune qu’il se souvient, Charly avait toujours vu le soleil se lever.

Après sa douche du matin, après avoir enfilé ses vêtements, le jeune homme descendit vers la grande salle. Bien sur pour 6h30 du matin, il n’était aucunement surpris de voir qu’il fut seul ici aussi. Les avantages d’ailleurs à ne croiser personne, c’est qu’il pouvait enfin faire tout ce dont il avait envie. Comme lire la gazette du Sorcier. Étant un garçon de sorcier, il se tenait donc au courant de toutes actualités possibles dans son monde. Assit à la table des Serdaigles, Charly discuta un long moment avec le fantôme de sa maison, puis saisit quelques crêpes pour les engloutir en quelques minutes. Cela ne pouvait se voir le soir, mais le jeune homme possédait un très grand appétit, qui par moment l’obligeait à manger rapidement. Cependant, étant entourer, il ne pouvait que faire comme à la maison ; c'est-à-dire, manger lentement jusqu’à ce que ses compagnons en soit plus loin que lui.
Ainsi jusqu’à 10h, il ne fut pas étonner de voir quelques élèves des autres maisons, puis trois amis qu’il connaissait très bien. Maxime, Dylan et Sim. Les trois garçons étaient reconnus pour leur blagues idiotes mais surtout, pour le notre de retenue qu’ils pouvaient collectionnés. D’après la directrice, les trois réuni avait réussi à battre le recors de retenu en regroupant toute les élèves de chaque maisons. Pas la peine de dire que leur tête avaient doublé de volume se jour là.

«- Tiens, si ce n’est pas notre Prince. »
«- Comment vas-tu Harly ? »
«- Je vais bien, merci. Et vous ? »

L’habitude. Il n’avait aucunement levé son nez de ses bouquins, étudiants tout en faisant un devoir de potion par la même occasion. Harly était en quelques sortes, très studieux et pour lui les études devenaient quelques choses de primordiales. Son père avait réussi avec succès dans ses études, sa mère en avait fait autant, tout comme ses grands parents aussi. Alors la pression et l’envie de faire mieux qu’eux pouvait devenir maladif chez le jeune homme. Si bien que même ses compagnons tentait avec très peu de succès, lui faire comprendre que dans la vie, il n’y avait pas que les études.

«- On va bien. Au fais … » Débuta Sim.
«- … Tu as vue la neige qu’il y a à l’extérieur ? » Poursuivit Dylan.
«- C’est vraiment le moment de faire une bagarre, non ? » Termina Maxime avec un sourire aux coins des lèvres, pendant que les trois jeunes hommes s’échangèrent un regard complice.

«- Une bagarre ? Non, très peu pour moi, j’ai un devoir de Potion à rendre pour demain et je ne voudra… Hey ! Maxime, lâche-moi ! »
«- Hors de question ! »
«- C’est l’heure de l’amusement. »
«- Oui, tu étudieras plus tard. »
«- Non, je vous en prie, lâchez-moi! Je dois avoir une bonne note ! »

La taille et la grosseur de Charly ne fut pas suffissent pour trois anciens joueur de Quidditch. Même si Charly avait été plus grand et plus costaud, face aux trois autres, il n’était qu’une petite crevette sans la moindre chance de survie.
Les trois garçons s’arrêtèrent brusquement, s’observèrent puis déclarèrent sur le même ton amuser.

«- Tu as TOUJOURS une bonne note, Prince ! »
«- … »

C’est donc ainsi que Charly passa le reste de la journée à l’extérieur. Vêtu de son manteau noir, son écharpe aux couleurs de Serdaigles, le garçon observait ses trois amis faire une bagarre de boule de neige, pour finalement en recevoir une en pleine tronche. Alors c’était donc la guerre ? Quelques secondes plus tard, boule de neige à la main, Charly participait en riant de bon cœur… Il y avait longtemps d’ailleurs, qu’il ne s’était pas autant amuser. Si bien, qu’ils ne virent même pas l’heure. C’est uniquement Maxime qui réalisa que l’heure du repas allait bientôt sonner. Abandonnant donc l’idée de faire un bonhomme de neige, Maxime proposa un chocolat chaud près de la cheminée dans la salle commune. Tous répondirent à l’appelle, sauf Charly qui avait décidé de faire une balade dans le parc.
Voilà qu’il marchait ainsi depuis quelques minutes, quand un rire sonore le sortit de ses pensées musicales. Tournant la tête après s’être arrêté brusquement, Charly fronça les sourcils en plissant les yeux. Une fine neige s’était remise à tomber donc la vue fut plus difficile, mais bien sur, il pouvait voir au loin un jeune homme sous un arbre entrain de lire.
*- Il y a des gens étrange dans la vie. *

Pensa le jeune homme en détournent le regard pour se remettre en route. Après tout, il ne connaissait pas ce garçon et de nature polie, Charly n’allait pas le déranger.

L'impulsion d'un moment, on ne l'explique pas ou alors difficilement. Qu'on soit calme ou plutôt excité, c'est une réaction commune à n'importe quel caractère. Et cette réaction est tout ce qu'il y a de plus innatendue. Il lui était arrivé de nombreuses fois dans sa vie de surprendre les gens. Par exemple, la première fois que Vladimir avait embrassé Toma : l'impulsion pure et simple, mêlant désir et envie, comme dans l'incapacité de se retenir. Ou encore, lorsqu'il était en cours, et que le prof décidait de ne pas être de son avis ... là, il pouvait se lever violemment et s'en prendre à lui, sous l'impulsion. Ainsi, en s'imaginant le jeune élève dans une situation aussi grotesque que d'allumer sa baguette avec ses fesses ... sous l'impulsion, il n'avait franchement pas pu se retenir, même s'il avait voulu. Mais vue la réaction de l'inconnu, il ne l'avait pas pris sur la même note. Oubliant totalement son bouquin, Vladimir bondit sur ses pieds, fourra son livre dans sa poche et marcha en direction du garçon. Sans mentir, il ne savait pas très bien ce qu'il allait dire, ni ce qu'il allait faire, mais il y alla, avancant dans le même état d'esprit qu'il y a quelques secondes.

Hey, attends !

Quand il se retrouva à son niveau, Vladimir se colla à lui, épaule contre épaule et se mit à marcher au même rythme que lui. Finies les théories, les siestes sous la neige, il était temps de faire un peu dans le social. Vladimir adorait ça en fait. Il avait beau être un chieur, un emmerdeur, avec un caractère pas possible, dès lors qu'il ressentait l'envie de parler avec quelqu'un, d'apprendre à connaître quelqu'un, il se transformait en vrai blaireau - Poufsouffle si vous préférez. Et alors, il pouvait vraiment devenir sympa, s'il sentait un atome crochu. Dans le cas contraire, on évitera de décrire la chose.

Quoiqu'il en soit, bien qu'il se soit coller au garçon qu'il ne connaissait pas, Vlad n'avait même pas eu l'occasion de voir son visage. Alors en fait, il ne savait pas s'il le connaissait. Tournant son regard vers lui, il croisa des yeux clairs et profonds à la fois. Le serpent avait une excellente mémoire des regards, et celui ci, il était certain de ne pas le connaître.

Vladimir, se contenta-t-il de dire pour se présenter.

Un vent glacial traversa tout le parc. La neige se remit à tomber. Et par instinct de protection, Vladimir saisit le bras du garçon en se serrant dans sa cape. Il allait pouvoir voir si celui ci était du genre à aimer ou rejeter les gens entreprenants.

Pas envie de savoir pourquoi je riais ?

*Dis moi que tu veux, allez*

Le froid commençait lentement à augmenter, bien évidement avec le soleil qui n’était plus présent depuis quelques heures, c’était chose normal. Cependant, pour Charly ce n’était pas normal d’être toujours à l’extérieur, surtout en connaissance de santé du jeune homme. D’abord, même s’il portait trois manteaux, cela n’était jamais suffisant pour arrêter un rhume, et même s’il avait trois écharpe autour du cou, Harly choperait la crève sans comprendre ni même avoir le temps de le réaliser. En ce moment d’ailleurs, il pouvait sentir ses orteils lui demander d’aller plus vite, son cœur battant dans ceux-ci devenait la preuve que s’il restait trop longtemps dehors, son corps lui montrerait combien ce n’était pas une bonne idée. Marchant donc plus rapidement, sous un vent qui soufflait avec plus d’intensité, le Serdaigle n’entendit pas l’acclamation du Serpentard sous l’arbre, en faite, il y avait un bon moment que Harly n’y pensait même plus. Remontant le col de son manteau, le jeune homme sursauta quand il sentit l’épaule d’une autre personne contre la sienne. Premièrement, ce genre de contact, il ne s’y attendait aucunement. Deuxièmement, quand il réalisa que c’était un jeune homme tout près de lui, jeune homme dont il ne connaissait même pas le prénom, ni même l’existence avant ce soir, il ne fit rien de plus que cesser brusquement sa marche. Maintenant immobile au milieu du sentier, Charly observant Vladimir d’un regard perplexe, les sourcils faiblement froncés. La couleur de ses joues pourrait bien lui jouer des tours, puisqu’en temps normal ceux-ci son d’une couleur pêche, voilà qu’elles étaient rougis par le froid hivernal, tout comme le bout de son nez.

«- Pardon ? »

Même quand le jeune homme se présenta à lui comme étant Vladimir, Charly mit un moment de réaction, avant de comprendre que finalement, ce jeune homme il le connaissait. Vladimir Van Buren, enfant de sorcier très reconnu dans leur monde. Un enfant de noble qui ne vivait que pour le sang de leur famille, du moins, chez le côté maternelle du garçon. Puisque pour ce qui était du père, Charly avait entendu bien des rumeurs à son sujet. Bien sur, les familles comment celle de Vlad ou celle de Charly n’était pas rare dans le monde de la sorcellerie. Beaucoup d’enfants vivaient les problèmes comme «- Si tu es à Gryffondor, tu ne seras plus l’héritier de cette maison. » ou encore «- Si tu es de Serpentard, tu ne feras plus partie de cette famille. » Heureusement, pour Charly cela fut tout le contraire. Nouveau et le premier Nolan dans l’école de Poudlard, ses parents n’avaient aucunement connu la rivalité entre les deux maisons « Gryffondor et Serpentard » ce n’est que plus tard qu’ils en furent conscient et pour la chance, Harly fut envoyer chez les Aigles, ce qui lui allait plutôt bien.
C’est dans un silence complet, sans même avoir pris la peine de répondre à Vlad, que Charly frissonna sous la bourrasque de vent soudaine. S’il restait encore là, à ne rien faire il manquerait quelques jours de cours et ce n’était pas ce qu’il souhaitait.

«- Enchanté. »

Ni plus ni moins. Le jeune blond repris son chemin serrant son énorme manteau noir contre son corps, question de garder un peu plus de chaleur. Malheureusement, il n’eut guère le temps de faire plus que trois pas, qu’il ne put faire un pas de plus. Son bras venait d’être saisit par le Serpentard et sans rien comprendre, Charly se retrouva contre celui-ci, les yeux grand ouvert, perdu dans l’incompréhension.

«- Qu’est-ce que … »

Bien que plus petit, Charly ne releva les yeux que de quelques centimètre avant de croiser ceux du jeune homme. Son cœur s’était brusquement affoler alors que son regard ne changeait en aucun point. Pourquoi ce geste si soudain ? La question du Serpentard paralysa de nouveau Charly qui commençait à ne réellement plus rien comprendre.

«- Lâche-moi ! » Ordonna t-il en tentant de repousser le garçon. Mais si Charly n’avait aucunement la force face à trois anciens joueurs de Quidditch, il ne l’avait pas maintenant non plus face à un joueur qui pratiquait toujours ce sport.

Dans un soupire, il cessa tout mouvement. Le regard maintenant vers le torse du Serpentard. Quoi faire ? Ce rapprochement le mettait mal à l’aise, lui qui détestait tout contact humain, que se soit masculin ou Féminin, il en avait une sainte horreur …

«- Si je te demande pourquoi tu riais, tu me lâcheras ? »
Il n’attendit pas de réponse, relevant les yeux vers Vlad.

«- Pourquoi riais-tu ? »

Sans mentir, Vladimir n'écoutait les paroles de Charly que d'une oreille. Il ne lui avait sufit que de croiser son regard pour comprendre que le jeune Serdaigle n'était pas particulièrement enchanté par la présence de Vladimir – quoi qu'il ait pu dire. Le vent était devenu vraiment glacial et à moi de posséder une cheminée portable (ce que Vlad n'avait malheureusement pas) il serait difficile de se réchauffer. Mais alors, une pensée lui traversa l'esprit : si Vladimir écoutait Charly, qu'il le lachait et le laissait repartir, celui ci repartirait très certainement dans le château et là, il deviendrait difficile pour le Serpentard d'avoir une quelconque approche avec le jeune Serdaigle. Il y aurait sûrement des amis pour le défendre, un endroit pour se cacher, un professeur pour l'arrêter.

Bref, pour une tentative de contact, ce serait mort. Totalement mort. Parce que, n'oublions pas qu'avant d'être un Dieu, Vladimir Van Buren était un Serpentard ... donc un lâche. Et comme il l'avait si bien prouvé avec Tomas, il avait du mal à se battre pour quelque chose aux yeux de tous. Bon, disons qu'il avait muri et son sens de l'ouverture publique s'était agrandi. Parfois un peu trop même et pas forcément dans les bons moments, mais il ne faut jamais rejeté le progrès ! Quelqu'il soit.

Des gens timides, un peu homophobes ou tout simplement pas fanatiques de se faire toucher par un parfait inconnu ... Vladimir en avait rencontrés pas mal. Faut dire, tout en étant le plus large d'esprit du monde, ce n'est pas forcément quelque chose de banal entre garçons de se prendre dans leurs bras et de commencer à se tripoter (en restant soft, s'il vous plait) comme si de rien n'était. En gros comme s'il s'agissait de deux personnes de sexe opposées.

De ce fait, lorsqu'il entendit le jeune garçon lui demander de le lacher, il n'en fut qu'à moitié surpris. Se prendre un rateau, à la limite, il s'en fichait. Mais ce qui l'avait vraiment gêné disons, ce fut la froideur de sa voix. Même si Vladimir avait l'habitude de gêner les garçons qui lui plaisaient – surtout lorsque ceux ci ne sont pas gays ... - il ne pouvait pas s'empêcher d'être blessé par un refus catégorique et glacial. Et le fait que Charly lui demande de le lacher comme s'il était un pestiféré lui serra le coeur. Et rire, il n'en était plus vraiment question ...

Bon, ok, t'en as rien à foutre.

Et avec la même vivacité que dans sa voix, Vladimir resserra son étreinte. Lacher Charly, il n'en était pas question, et de toutes évidences Charly ne ferait rien pour laisser Vlad s'approcher. Alors Vlad approcherait par lui même. Ceux qui le connaissent pourront en témoigner : lorsque Vlad veut quelque chose, il tente tout, absolument tout, pour l'avoir.

Mais c'est pas pour ça que je vais te lacher.