**Sa vie**
Histoire:“Maintenant que je suis débarrassée de cette gêneuse, moi Amy Dashwood, je vais pouvoir vous conter mon histoire. Vous me direz que je ne peux pas me souvenir de ce qui s’est passé dans ma petite enfance, mais avec l’aide de mes frères et de mon père, j’ai pu reconstituer ma vie avant mes 7 ans. Car c’est à 7 ans que ma vie a basculé.
Mais ça je vous le raconterai plus tard, je vais commencer par le début. Je suis née dans une famille privilégiée. Le 22 Janvier. Tout le monde disait que ma vie serait un véritable rêve: Emma, ma mère avait tant voulu avoir une fille, et j’étais son bien le plus cher. Ah bien sûr elle adorait ses deux garçons, mais pour une mère avoir une fille c’était quelque chose d’exceptionnel. Et c’était moi. Moi, Amy Dashwood. D’après ce qu’on m’a raconté, mon père était étonnamment papa-gateau avec son nouveau petit trésor. toujours penchée sur l’adorable bébé que j’étais, il s’amusait à voir mes yeux changer de couleur, mes oreilles grandir et rétrécir. Car à cette époque, je ne contrôlais pas mon don à cent pour cent. Ce qui a bien changé depuis. A partir de 3 ans, je le contrôlais totalement. La fin justifie les moyens. A cette époque la guerre était déclarée à la maison. Trois camps qui s’affrontent dans une guerre sans merci. De temps en temps des alliances peuvent se créer, et alors l’affrontement devient inégal: le ou la troisième se sent acculé et peut flancher à tous moments. Mais rien n’est joué, car des forces extérieures peuvent intervenir à tous moments: les parents qui modifient toujours la donne en distribuant punitions ou aide à l’un ou à l’autre. A noter dans mes victoires célèbres: Jonathan avait dû ranger ma chambre pendant une semaine, Andrew a été privé de sortie pendant un mois. Oui, oui, tout ça à cause de moi, de temps en temps allié à l’un ou à l’autre. Suis-je obligée de parler de mes défaites? Car oui, aussi étonnant que cela puisse paraître, de temps en temps j’ai failli: la fois où j’ai dû rembourser le vase que Jonathan avait cassé, la fois où j’ai dû replanter tous les hortensias qu’Andrew avait déterré pour fabriquer une tranchée... Finalement ces années ont été riches en aventures, en folies... Oui c’était un véritable rêve éveillé. Bon à part l’école de Moldu. Ça c’était l’enfer. Pas le droit de changer de visage, de couleur d’yeux. Du coup là bas je prenais toujours cette apparence là:
D’ailleurs je faisais aussi cette tête là. Surtout devant mes différentes maîtresses. A la récré, j’étais la reine... Des filles comme des garçons d’ailleurs. Mon royaume s’étendait des plus petits à ceux de mon âge. Quant aux plus grands, hé bien de temps en temps je tentais des approches pour embêter mes frères aînés. Ça marchait plutôt bien d’ailleurs.
Mais tout mon monde allait bientôt s’effondrer. Je n’avais rien vu, rien prévu. Ce fut un choc. Ça c’est passé l’année de mes sept ans. Mes parents travaillaient beaucoup, et on les voyait de moins en moins. C’était notre plus grand frère qui était censé nous garder. Je dis bien censé car c’était surtout l’occasion de nos batailles. mais ce qu’aucun de nous trois n’avait remarqué, c’était que nos parents non pus ne se voyaient plus que rarement, qu’ils s’évitaient même. Et un beau jour d’été, nous avons été convoqués au salon. Nous nous sommes regardés, pensant immédiatement à notre dernière bêtise en date: nous avions légèrement renversé le bocal du poisson rouge qui était mort dans l’évier de la cuisine. Mais non c’était tout autre chose. Et c’était bien plus dramatique. Je me souviens encore des yeux baissés de ma maman, et du regard fuyant de Papa. Puis sa voix, sa voix d’ordinaire si joyeuse qui était si grave:
“Amy, Andrew, Jonathan. Votre mère et moi avons quelque chose à vous annoncer. Quelque chose d’important.
-Pour le poisson c’est pas moi papa, fis-je
-Non Amy, le poisson n’a rien à voir là-dedans. Voilà, Maman et moi avons décidé de nous séparer.”
Stupeur. J’ai regardé Jonathan, Andrew. Je me souviens encore de mes larmes chaudes qui roulaient sur mes joues, et des bras cajoleurs de mes frères. C’est à ce moment là que je les ai considéré autrement que de simples compagnons de jeu. Ils étaient mes frères... Et peut-être pour la première fois de ma vie, j’ai aimé quelqu’un autre que moi même. Ça vous fait rire hein? Si, si, j’imagine un sourire se dessiner sur vos lèvres, mais pourtant c’est l’exacte vérité. Je n’ai toujours aimé que moi-même. Mais pas à ce moment-là. Mais au moment où je découvrais l’amour j’ai aussi découvert la haine. La haine de mes parents. Ces être faibles qui n’avaient pas su préserver leurs vies actuelles au profit de je-ne-sais quel bonheur potentiel. Car les raisons qu’ils tentaient de donner étaient toutes plus obscures les unes que les autres. Ils ne se retrouvaient plus, ne se voyaient plus.
Qu’ils se séparent d’accord à la limite, mais ils ont osé bouleverser ma vie pour leurs petites raisons personnelles. Une semaine chez l’un une semaine chez l’autre. Ballottée entre deux maisons, entre deux parents. Quand mon premier frère était parti à Poudlard, j’avais 5 ans, et même si ça m’attristait de le voir partir si longtemps, il revenait à toutes les vacances et en plus, je n’étais pas toute seule, il restait toujours Jonathan pour faire des bêtises. Mais voilà, pour couronner le tout, lui aussi partait à Poudlard cette année-là. J’allais me retrouver toute seule entre mes deux parents. Pendant quatre années. Quatre longues années. Je devins encore plus insupportable qu’auparavant. Les seuls moments où l’on pouvait me voir sourire avec sincérité, c’était quand je recevais un hibou de mes frères ou quand ils revenaient. S’ils revenaient, ce n’était pas pour voir mes parents, c’était pour ne pas me laisser toute seule. Car ils savaient très bien que je deviendrai folle... Peut-être même terroriste qui sait!
Ma neuvième année, mon père installa une de ses nombreuses “petites amies” à la maison. Elle s’appelait Emma Longbourn, elle était jeune, elle était belle. Et surtout elle n’était pas riche. Quelle aubaine pour elle de rencontrer un homme tel que mon père: si riche, encore séduisant, et avec trois enfants pratiquement invisibles. Et ça l’arrangeait bien que je sois une fille impertinente, et insupportable. Elle s’en servait pour que mon père, lassé de ma conduite, me délaisse encore un peu plus. Livrée à moi-même, ma mère ne s’occupant plus que de son boulot de médicomage à Sainte mangouste, et mon père tiraillé entre son boulet et sa conquête, mes défauts ne s’arrangeaient guère, et mon éducation fut plus que spartiate. mais a l’écolé j‘étais toujours la reine et si je gardais ma bonne humeur, c’était parce que je savais que bientôt, je recevrai moi aussi un hibou de Poudlard. Je savais aussi que mes frères revenaient à chaque vacances, et qu’avec eux je ne m’ennuyais jamais. Entre le quidditch, les bêtises, toutes les crasses qu’on pouvait faire à Emma, la fiancée de papa, les vacances étaient les moments les plus joyeux de ma vie. Je ne travaillais pas bien à l’école, je ne suis pas bête hein, j’aurai pu avoir des bonnes notes même si j’avais voulu, mais j’ai très vite compris que pour embêter mes parents, il fallait leur causer des problèmes. Je ne compte plus le nombre de fois où l’un ou l’autre a dû aller rendre visite à la maîtresse parce que j’avais menacé un élève, j’avais interdit à une fille l’accès à la cour de récré... J’y peux rien, elle avait osé me contredire. Et malgré ça, ils m’adulaient. Tous des veaux ces moldus. Attention, je ne suis pas anti-moldue hein! J’aurais fait la même chose avec des sorciers...
La vie s’écoulait à la vitesse d’un veracrasse exténué, mais voilà, l’été de mes onze ans, elle est arrivé. Ne me demandez pas quoi, et si vous vous le demandez, relisez un peu mon histoire bande de feignasse! Donc elle arriva. Enfin. Moi, Amy Dashwood, je partais à Poudlard. Le 1er Septembre, à bord du Poudlard express voie 9 3/4. Bien sûr, j’avais accompagné mes frères chaque année, et je savais très bien comment y accéder. Je crois que je n’ai jamais été aussi infernale que pendant ces vacances. Intenable. Heureusement, j’ai passé deux semaines à Londres rien qu’avec mes deux frères, sur le Chemin de Traverse et du côté moldu aussi. Je pense avoir acheté un peu trop de vêtements et de bonbons...
Mon histoire s’arrête là. Le reste, l’avenir, et ma joueuse, hélas, nous le dira!”
*se frotte la tête à cause du tabouret qu’elle s’est reçue*
*reprend le fil de l’histoire*
Dans le Poudlard Express, ses frères l’ayant abandonné à son triste sort de nouvelle, Amy ne se laissa pas abattre longtemps. très vite, elle fit quelques connaissances parmis les premières et deuxième années, et restant la plus gentille et aimable possible, elle sut d’ores et déjà que son intégration à Poudard serait réussie.
Ses grands yeux turquoises et ambrés écarquillés, à l’arrivée, elle ne put détacher son regard de la magnifique bâtisse qui se révélait au fur et à mesure que la barque avançait, tandis que ses compagnons s’extasiaient, Amy, pour une fois, préféra rester silencieuse. Dans la grande salle, elle chercha des yeux ses deux frères et leur adressa un clin d’oeil, pendant que le choixpeau appela:
“Daswhood, Amy”
La mine radieuse et fière, elle trottina gaiement vers le tabouret, sans aucune crainte. Quelle que soit sa maison, rien ne pouvait ternir son bonheur.
Sa Famille:Amelia Dashwood,38 ans: Mere des trois enfants Dashwood, depuis le divorce, elle ne s’occupe que de son métier de médicomage.
Frank Dashwood,41 ans: Père des trois enfants Dashwood. Il les aime toujours mais ne sait comment se comporter vis à vis d’eux, et surtout vis à vis d’Amy.
Emma Longbourn, 29 ans: Fiancée de Frank, une jeune et belle moldue sans histoire, qui n’a jamais pu sentir Amy.
Andrew Dashwood,17 ans: L’aîné des Dashwood, farceur, mais beaucoup plus posé, il adore sa petite soeur et même s’il l’embête souvent, c’est pour mieux la réconforter si quelque chose ne va pas.
Jonathan Dashwood,14 ans: Lui aussi, aime Amy, mais à sa façon: toujours en train de la titiller, l’embêter, lui faire des farces de plus ou moins bon goût. Mais elle lui rend bien la monnaie de sa pièce.