En retard ! : O

( Hj : Ceci est un topic destiné à tous les retardataires, si jamais il y en a d'autres :p )

"Hmtnmgnml... Naaan Jean-Pierre, pas ce soir... Arrête... Hmtlkmr ln... Naaan, pas lààà..."
Un bruit de porte qui claque, et le rêve de Jonas se brisa avec un bruit de verre... Brisé. Il fut tenté de se rendormir un instant, mais l'idée de revoir son poisson rouge en train de l'aguicher méchamment lui fit abandonner définitivement toutes envies de rejoindre les bras de Morphée / Jean-Pierre. Réveillé en un clin d'oeil, il se redressa vivement, s'étira comme un chat, et bondit finalement hors de son lit, prêt pour l'aventure.
Mais quelque chose clochait... Le dortoir était désert.
"Ben... Les mecs, vous êtes où ? : O", fit-il d'un air perplexe. Car oui, Jonas était à la bourre. Comme d'habitude. "Vous êtes quand même pas tous entassés là-dedans ?", ajouta-t-il en toquant à la salle de bain. Ben non. Personne. Bon, ben... Tant pis ! \o/
Il gambada jusqu'à son coffre à vêtements, en attrapa des propres, et se glissa sous une douche salvatrice, qui le décrassa des émotions de son précédent cauchemar. C'est vêtu d'un T-Shirt blanc, où s'étalait le logo des White Wolves, et d'un jean tout simple, que Jon retrouva son dortoir favori. Il se sécha rapidement les cheveux, fit semblant de se raser -être imberbe, c'est pratique \o/- et fit des roulades sur son lit, par terre, dans la baignoire, avant de se dire qu'il ferait peut-être mieux de faire sa valise.

Une heure plus tard, il débarquait dans la salle commune, vide elle aussi, et se demanda si Max était déjà sur le bateau. Il pensa à faire une dernière connerie avant de partir pour deux mois, mais, comme aucune idée ne lui venait, il préféra sautiller dans les couloirs, jusqu'à la sortie, chantonnant un dernier :"Besoin de rien envie de toiiiIIIIiII... Comme jamais envie de persoOOoonneeuuuuuh..." qui résonna faiblement dans les lieux. C'était son au revoir perso à Poudlard, un dernier hommage par Peter et Sloane. Le château allait lui manquer, cet été. Comme toutes les années, en fait.

Il miaula un :"Comme le rouge aimeuh l'autooooOOOmneeeeuh..." avant d'arriver à destination, quais déserts. Le Phoenix. Il s'arrêta un instant, laissa échapper un :"WooOOoOAaaaAAaAaah !" qui voulait tout dire, puis joignit rapidement la passerelle d'embarcation, traînant sa valise avec enthousiasme. Il avait hâte, extrêmement hâte. Hâte de voyager, hâte de revoir touuuus les autres, hâte de les emmerder, de les faire rire, hâte de tout. Il fit quelques pas sur le pont, le visage rayonnant, puis alla s'accouder au rebord, observant -calmement ! : O- le clapotis des nuages, là-bas, près de la mouette. Il avait envie de plonger dans ce ciel azur, tiens. Héhé...
"Et c'est parti ! \o/", meugla-t-il avant de lever les bras au ciel, comme ça, justement => \o/, tandis que le bateau commençait à s'envoler.

( Hj : Han, même pas vrai Monika ! : O *S'en va éditer* )

[ Bon allez je tente, j'avais pas fait l'embarquement de Monika Au fait, le bateau vole, il est pas sur l'eau - Han lala le monsieur il a mal lu l'intrigue ! - ]

Les réveils de Monika avaient toujours été extrêmement variés. En sursaut, en se prélassant, en grognant, par terre, de l'autre côté du lit...et c'était sans compter les heures où celle-ci se réveillait. Car cela pouvait être très tôt comme très tard. Jamais, dans toute une semaine, elle ne s'était levée à la même heure. Mais attention, pas même à la minute près, comme 7h10 et 7h15. Non, cela allait de 5h40, de 7h30 à 10h20 ; toujours au moins une heure de décalage. Ce jour-là, elle s'était levée très tard, bien qu'elle se soit couchée tôt. Elle mit longtemps à se lever, se frottant les yeux, s'étirant, baillant. Elle ne remarqua même pas que le dortoirs était désert.

C'était le jour de l'embarquement, et pourtant, aucune n'avait daigné la réveiller. Ah, elle était belle, la solidarité des Lionnes !

Les paupières mi-closes, la jeune fille alla jusqu'à la salle de bain, se recoiffa, se regardant. Elle se passa de l'eau sur le visage, et il eût un déclic. Elle fixa un instant, bouche bée, son reflet dans le miroir, avant de se précipiter vers les chambres. Personne. Tous les lits étaient parfaitement bien rangés. Pas même une chaussette ou un mascara qui traînait - à part le sien. Elle tira violemment le rideau d'une fenêtre. Le parc, le lac, tout était désert. Au loin, le Pré-au-Lard et une silhouette. Une énorme silhouette. Un bateau. Un bateau ? Oui, un bateau. Ça lui rappelait quelque chose. Bateau. Vacances. Embarquement.

Oh mon dieu.

Ce qu'elle réalisa ce jour-là fut un exploit. Elle avait bien l'habitude de se dépêcher pour ne pas rater quelques cours, mais cette fois là dépassa toutes les autres. Dans une vitesse éclair, et c'était peu de le dire, Monika, dans l'ordre qui suivi, fonça dans la salle de bain, prit une douche en se lavant les cheveux, sortit de la cabine, glissa, jura, prit une serviette, s'essuya, revint dans le dortoir, prit les premiers habits qu'elle trouva, ce qui fut deux pantalons et un bandeau. Voyant que cela ne collait pas tout à fait, elle dû s'y prendre à plusieurs reprises pour finalement dégoter une chemise sans manche blanche, une minijupe à froufrous orange avec des bottes en cuir blanc - elle n'allait tout de même pas sortir habillée comme un épouvantail ! - , avant de fourrer tout ce qui traînait dans son énorme valise rouge. Elle couru ensuite dans la salle commune, sortit, puis revient jusqu'au dortoir pour récupérer sa radio rouge qu'elle avait eût le sacrilège d'oublier sur sa table de nuit. Elle reparti avec le tout en courant à travers les couloirs, sans même reprendre son souffle, sa valise traînant derrière et sa radio à la main, se balançant dangereusement au gré de ses mouvements. Un point de côté, une douleur au mollet, et comme si cela ne suffisait pas, un soleil tapant et un vent qui soufflait contre elle.

Le Phoenix, enfin. Elle avait foncé comme une folle, et de nombreux passants regardaient sans comprendre cette tornade sortie de nul part. Elle provoqua de multiples insultes lorsqu'elle bouscula sauvagement les quelques personnes sur le ponton. Mais ne voilà t-il pas que le bateau commençait à partir. Fort heureusement, elle n'eût pas à faire un bond très prodigieux ; mais tout de même. Elle sauta, manquant de se casser la figure - quelle idée de mettre des talons ! -, jeta - volontairement ? - sa valise, et s'accrocha au T-shirt du premier venu. Sans gêne, elle appuya sa tête sur l'épaule de celui-ci, semblant plus le prendre pour un poteau que pour un élève. Elle reprit son souffle, les joues extraordinairement roses, ne prêtant aucune attention à Jonas, son soutien désigné.

( HJ : Hop là, on a rien vu :°
Mise en place de notre quiproquo diabolique ! Yeehaa !! \o/ )

Jonas s'était laissé aller en l'espace de quelques minutes, et avait fini par s'accouder à la rambarde du navire, cheveux au vent, yeux mi-clos. C'était l'un de ces rares moments où le deuxième Jon faisait son apparition, laissant derrière lui toute hyperactivité et puérilité superflues. L'un de ces rares moments où il était serein, en pleine paix intérieure, et se mettait même à... Soupirer. Oui oui, soupirer, pas d'exaspération, ou pour se faire remarquer. Un vrai soupir mélancolique, qui ne lui ressemblait absolument pas. Il lui arrivait parfois de se faire attraper par Maxime, quand il était dans cet état, et elle ne manquait pas de le rappeler -violemment- à la réalité, pour ensuite le charrier sur ces instants d'absentéisme peu habituels. Ses lèvres s'étirèrent en un sourire béat ; penser à Maxime lui rappelait une tonne d'excellents souvenirs, certes douloureux, mais indéniablement savoureux. Maso ? ... Un peu.
Il en était à la fois où il avait rameuté tous les sorciers de Gryffondor dans la salle de bain du dortoir des filles, pour ensuite y lâcher une dizaine de tasses à thé mordeuse, quand une pression se fit soudain sur son épaule, le reconnectant avec la terre ferme. Se pourrait-il que... Nah, ça devait être Max, ou un machin comme ça.
"Rofl, t'es encore plus lourde que d'habitude... Tu devais pas entamer un régime, histoire de peser moins qu'une tonne et de..."
Il avait tourné la tête. Sueurs froides, cause de l'interruption brutale. Sur son épaule, aggripée à son T-Shirt...
"M... Monika ?", avança-t-il avec un malaise perceptible. "Qu-qu'est-ce que... Hum... Tu fais là ?" Oh mon Dieu. Elle rougissait jusqu'à en marquer sa peau chocolat. Flûte zut cacahuète. Ce ne pouvait être rien d'autre qu'une tentative d'approche, au vu de son expression, et... De l'évidence apparente de ses sentiments. Car oui, Jonas savait parfaitement que Monika éprouvait une attirance pour lui, ou en était du moins persuadé. Dès que son regard croisait le sien, elle changeait radicalement d'attitude, et faisait tout pour l'esquiver rapidement, trop timide pour lui parler. Lui en était sérieusement boulversé, et faisait tout pour ne pas essayer de la blesser, en évitant de faire des allusions au fait que ses sentiments ne soient pas réciproques, ou autre.
"Désolé pour ce que j'ai dit... Ahem. En fait, t'es pas lourde du tout, hein..."
La panique s'étant totalement emparée de son corps, en même temps qu'un rouge pivoine dévastateur, qu'il tenta tant bien que mal de cacher. Doucement, il s'éloigna d'elle, s'étant arrangé pour se défaire de son étreinte, et rit nerveusement, indiquant le ciel du bout de son index tremblant.
"Héhéhé... Le ciel est magnifique, tu trouves pas ?"
*Mon Dieu mais quel boulet... -__-"*, fit-il pour lui même en secouant discrètement la tête, honteux de lui même. Et, pour se rattraper -empirant en fait les choses- il ajouta :"Pardon, je... Hum. J'ai du mal." *... Jonas, tu es un gros con.*
Discrète allusion au fait que la violence des sentiments de Monika -quoi, comment ça quelle violence ? : O- le dérangeait. Allait-elle le comprendre, et le pardonner ?

Oh-Mon-Dieu, comme dirait la cousine Janis.
Monika optait encore une fois pour la fuite, appuyée par une excuse douteuse. Sur le pont régnait une température idéale, le vent y soufflant agréablement. Mais, tout ça l'arrangeait, et, à vrai dire, il était plus que soulagé par son départ -la retenir ? quelle idée !. Pas qu'il la détestait -ils auraient pu sympathiser, devenir bons amis, si elle ne l'aimait pas autant- mais sa passion devenait trop écrasante pour lui. Il la sentait, brûlante d'amour et de désir, lui envoyant de discrets signaux, aussi contradictoires soient-ils. Il la regarda se débattre avec elle-même dans un sourire légèrement crispé, ayant mal pour elle. Bon sang... Il fallait absolument qu'il le lui dise. Mais quand, comment ? Il n'avait jamais mis de rateau à personne -c'était à lui qu'on en avait mis, principalement-, et redoutait sérieusement le moment de vérité. Le hairait-elle ? Tenterait-elle de l'assassiner dans son sommeil ? Ou, au contraire, comprendrait-elle sans faire d'histoires ?
"Aha ! Ouais ouais, salut ! Bon voyage à toi aussi !", répondit-il avec ce même faux-sourire, agitant faiblement la main.
... Huuum. Il la vit manquer de trébucher sur sa valise, et réprima une pulsion amicale. Non, Jonas. Il fallait couper les ponts, maintenant, ne plus avoir d'égards, même ne plus la regarder. C'était dur, mais comme ça. Aussitôt dit, aussitôt fait : le jeune homme tourna la tête, fit face au ciel azur. N'empêche qu'il tremblait toujours, en proie au stress communicatif de Monika. Il jeta un oeil en priant secrètement pour qu'elle ne soit plus dans son champ de vision, et la vit ramer avec sa valise à la main. Naaah. Il tourna la tête à sa gauche -à l'opposé de son admiratrice-, et réfléchit, les yeux étrécis, malaisé.
*Qu'est-ce que je fais, maintenant ? Je la laisse crever avec ses bagages, en attendant que quelqu'un de charitable vienne lui tendre la main ? ... C'est la seule solution possible.*, conclut-il avec amertume. Il se retourna finalement vers la Gryffondor -qui n'avait pas vraiment avancé- et dit, pour la rassurer :
"Bon, je... Je vais me rafraîchir moi aussi, hein ! Bye bye Monika !"
Histoire qu'elle ne croie pas qu'il l'abandonne lâchement, sans se faire de souci pour elle. Même si bon, quelque part... C'était un peu vrai.
Il quitta le bord du pont, partit dans la direction opposé, et sentit la présence de la belle jusqu'à l'autre côté, marchant plus difficilement que d'habitude. Pourvu qu'elle ne vienne pas le rattraper, pourvu qu'elle ne vienne pas le rattraper... Que quelqu'un d'autre le rattrape, oui, mais pas elle !

[ Désolé pour le RP minable ._. ]