Malheureux en amour, heureux au jeu ? ...

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... Pas si sûr.
Quoiqu'il en était, Jonas s'était rendu au salon, qui lui rappelait énormément sa salle commune -la madame sur le tableau de l'entrée et couleurs de Gryffondor en moins-. Cheminée, coussins, fauteuils, enluminures quelconques, tout était pareil, excepté la baie vitrée au plafond, qu'il regarda pendant quelques minutes, le nez en l'air. La pièce était vide ; les élèves devaient sûrement être encore sur le pont, ou en train de s'installer, ou encore à se paumer dans les entrailles du navire.
Ne jamais laisser Jonas seul avec une pièce, surtout lorsqu'un certain nombre de meubles y sont présents. Un sourire mi-bright mi-en coin fit son apparition sur ses lèvres fines, et, immédiatement, l'idée de faire le foin -en même temps que le con- le saisit. Tout était trop ordonné, trop propre, -trop Monika, quoi \o/- pour ne pas saccager le fameux salon, sans pour autant casser quoi que ce soit. Il dédicaça son futur carnage à Maxime, qu'il n'avait pas vu depuis hier au soir -et qui lui manquait d'ailleurs terriblement-, et se jeta sur le premier coussin venu, l'expédiant à l'autre bout de la pièce dans un "Pouf !" enfumé. Puis il avait placé les fauteuils plus ou moins côte à côté, à quelques mètres d'écart, et s'était mis à sauter de siège en siège, les bras en l'air, hurlant des « YahaaaaaAAaAaAAaAAaA ! Maxiiiiimeee, ce bord*l est pour toi ! \o/ » à tout bout de champ, se ramassant parfois au sol, où il échouait dans une roulade cascadeuse. Et puis, il se mit à faire des roues, des rondades, des trucs de gymnaste -sauf le grand écart, parce que monsieur ne sait pas faire le grand écart- partout, sur le sol, sur les fauteuils, sur les coussins, sur les murs, sur toooOoooOOOuuutUUut ! Et puis, haletant mais pas crevé pour un sou, il continua en enlevant les coussins des fauteuils, rassemblant ceux qu'il avait précédemment shoutés, et en fit une montagne, qu'il se mit à escalader. Evidemment, la pile dégringola un nombre incalculable de fois, et, finalement, il parvint à s'ériger sur son oeuvre pendant quelques secondes, avant que les coussins ne s'écroulent dans un nouveau nuage de poussière. Il remit les sièges à leur place, en prit un au hasard -avec un plouf plouf les yeux fermés, ça va de soi ! \o/- , et se mit à le pousser aussi vite que possible, simulant une course avec lui-même. Après un bon quart-d'heure de « Vrouuuum vroum vrouuuum ! Tutut ! Mais bouge-toi hé, chauffard du dimanche ! : O » ou encore de « Et c'est le grand Jonas Emerson, - l'idole des jeunes, l'acteur-chanteur-mannequin-Auror-meilleur batteur que l'équipe nationale de Quidditch ait jamais connu, et qui, ne manquons pas de le rappeler, est marié à l'ex-Miss Poudlard 2007, la célèbre Sarah McLane, depuis trop peu de temps- qui passe la ligne d'arrivééééée, gagnant ainsi pour la dixième fois consécutive cette magnifique course de fauteuils magiques ! A vous les studiooOOooOOos ! », il décida de se reposer un peu, et s'installa sur son siège de champion, celui qui lui avait permis de remporter le racing.
Il s'assit à l'envers, puis s'allongea à moitié, fesses contre le dossier, posant ses jambes contre ce dernier, les repliant au sommet du fauteuil. Pour finir, il cala sa tête contre l'accoudoir, un peu de travers, et se mit à mâchouiller un bâton de Sucette Pétard, cadavre de ce qu'il avait dérobé aux cuisines.
Aaaah... Qu'il était bon de se défouler un bon coup, sans penser aux cours, aux filles, aux autres, à rien ! \o/

[ Première réponse réservée :p ]

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Peut être que Jonas n'avait-il pas envie de penser aux filles, mais Mary Jane avait décidé de se rendre dans le salon, quoi qu'il en dise. A la base, elle avait espéré passer un moment calme et tranquille. En effet, la chaleur à bord du bateau était telle que les élèves tentaient désespérément de se rafraichir, de toutes les façons possibles et imaginables. Par exemple, sur le chemin vers le salon, MJ avait rencontré un 4ème année qui essayait malencontreusement de faire apparaître de l'eau de mer (qu'ils survolaient) dans un sceau où trempaient ses pieds. Plus loin, deux sixième année en étaient arrivés au point de transplaner le plus possible pour créer un semblant de courant d'air ... Mais à vrai dire, la seule chose qu'ils réussissaient à produire, c'était un foutu mal de tête à tout l'équipage ... et à eux même.

De son côté, Mary Jane avait eu sa propre idée : trouver un endroit à l'ombre ... Forcément, sur un bateau, les endroits comme ça ne tombent pas du ciel. Elle avait essayé la piscine : infestée d'élèves de tout côté ; désormais elle ressemblait plus à un sauna qu'à autre chose. Dans les salles de bains, toutes les douches, baignoires, lavabos étaient pris – et chez les garçons aussi ... . Sa dernière solution résidait alors dans le salon. L'endroit le plus sombre du bateau – d'après elle – et celui qui lui permettrait le plus de ne plus penser à la chaleur estivale : dormir. Les nombreux canapés, sofas, fauteuils, coussins ... n'attendaient qu'elle – et elle aussi n'attendaient qu'eux. C'était quand même dingue combien l'été pouvait être puissant si soudainement.

Mary Jane ne prit même pas la peine de frapper à la porte. Après tout, quel intérêt, cette salle était publique, non ? Mais une fois qu'elle fut à l'intérieur, elle regretta de ne pas avoir annoncé sa venue ... Le capharnaüm qui régnait dans cette pièce était véritablement terrifiant. Qu'est ce qui avait bien se passer ? A part un défilé de grapcornes en ruth et complètement surexcités, elle voyait mal. Semblait-il que quelqu'un ne voulait vraiment pas qu'elle parvienne à se reposer ... Son niveua de stress augmenta d'un cran, elle poussa un profond soupire et fit un pas à l'intérieur de la pièce. La forte odeur qui s'en dégageait était probablement due à toute cette poussière qui trônait habituellement sur les coussins et qui avaient veinement secouée de partout. Elle se plaqua la main sur le nez pour ne pas éternuer et se précipita à l'intérieur à la recherche du coupable. Lorsqu'elle aperçut cette tête brune au sourire indélébile, elle comprit. De toute façon avec lui, c'était toujours pareil ...

- EMERSON ! ESPECE DE CRETIN ! QU'EST CE QUE T'AS ENCORE FOUTU ?! è__é

Quand elle réagissait comme ça, Mary Jane ressemblait vraiment au cliché de la préfète parfaite. A vrai dire, si on lui avait donné le surnom de miss autorité de l'année, ce n'était pas pour rien. Non pas qu'elle refusait les débordements de babouins surexcités, simplement qu'elle avait tendance à détester qu'on dérange sa propre tranquillité. Et étrangement dès qu'on foutait le ministère de la magie quelque part, elle s'énervait. A moins d'en être la responsable. Dans ces cas là, elle était euphorique et pouvait mettre n'importe quel endroit à sac. Mais le cas Emerson restait indétronable. Et dans le cas présent, elle n'était pas d'humeur jonassien. Tant pis pour lui...

Invité

Deux mille neuf cent quatre-vingt trois... Deux mille neuf cent quatre-vingt quatre... Deux mille neuf cent...
Jonas réprima une fermeture de paupières imminentes, bercé par l'ambiance feutrée et fraîche du salon, qui lui donnait -aussi étonnant que cela puisse paraître- une incroyable envie de dormir. Mais il se devait de résister, pour le bien de... Euh... Du nombre de grains de poussière. Car c'était bien ce qu'il était en train de compter, depuis maintenant une bonne demi-heure. A défaut de personnes avec qui faire le fou, ou d'autres carpharnaums à créer, il s'était focalisé sur les particules en suspension dans l'air, et s'était mis à les dénombrer, histoire de passer le temps, et de tromper son ennui grandissant. Il n'avait jamais imaginé queles coussins de la salle pouvait être aussi empeufée ; ne les aéraient-ils donc jamais ? Heureusement qu'il n'y était pas allergique, ou faisait de l'asthme à tout va. Au contraire, d'ailleurs ; il trouvait cette ambiance chargée agréable, et en ressortait presque apaisé. Bizarre ? ... Simplement Jonas.
La vache. Maintenant qu'il s'était laissé aller à ses pensées -et à sa lutte contre la fatigue-, il avait perdu le fil des comptes. Surtout que la poussière ne cessait de lentement tomber, entraînant un mouvement continu qui rendant l'opération difficile.
"Un... Deux... Oh ! Trois. Quatre ? Pis cinq...", recommença-t-il à mi-voix, pointant le doigt sur les dites particules -que Jo arrivait d'ailleurs miraculeusement à compter. Il arrivait à la dixième, lorsque, sans prévenir, une voix féminine, plus proche du rugissement que d'autre chose, retentit dans la pièce, donnant à Jo l'occasion de sursauter légèrement. Il laissa aller sa tête contre le bas du fauteuil, voyant ainsi la nouvelle arrivante à l'envers, et, lorsque son cerveau eut fini de la remettre à l'endroit...
"... MJ ?"
La vache. Il ne l'avait pas reconnu. Honte à lui. Dans un ultime égard pour la demoiselle, il se laissa glisser au sol, fit une roulade arrière à moitié diagonale sur le côté horizontal ( Si si, c'est possible \o/ ), et se retrouva assis en face d'elle, jambes à moitié repliées, expression neutre -quoique légèrement larmoyante- accrochée au visage. Elle l'avait traité de crétin, appelé Emerson, et dénigré son oeuvre en un "Qu'est-ce que t'as foutu ?". D'habitude, ç'aurait été un "Waouuuuh, Jo-chou ! C'est trop trop beau ce que t'as fait ! T'es l'homme le plus parfait du monde ! \o/" ... Bon, la réalité était légèrement déformée. N'empêche que ça s'approchait plus de sa rêverie, que des paroles qu'elle lui avait dite. Jonas en déduisit donc que Mary Jane n'était pas d'humeur à faire le foin, aujourd'hui. Ou, en tout cas, pas tout de suite.
Une excuse, allez. Histoire de la calmer un peu, de, de... De la calmer ! \o/ Il n'allait quand même pas dire qu'il faisait le ménage -quoique l'hypothèse restait possible-. Non, il se tourna vers quelque chose de plus... Technique.
Il se leva, prit une tête de Gryffondor concerné -convaincante si on ne le connaissait pas un peu-, et indiqua d'un ample geste de la main la pièce alentour.
"Je... Euh... réorganisais l'espace de vie du salon. C'est encore un projet en construction, mais... Ca prend forme, ça prend forme." Il jeta un oeil à l'expression de MJ, et en soupira. "Je vais ranger, je vais ranger..." Il se retourna, s'apprêta à se pencher pour ramasser un coussin. Et eut un blocage.
MJ était une personne. Jonas une autre, en manque d'amusement. Et il allait se plonger dans un rangement dont la chiantise atteindrait les sommets, alors qu'il avait un partenaire à portée de main ? ... Apparemment, oui. Mais, une fois que tout serait en ordre... Le jeune homme jeta une oeillade à la sorcière, sourire aux lèvres -qui ne présageait d'ailleurs rien de bon-, puis se plongea dans sa rangeation, l'air de rien.