A la chasse aux fées PV

Enfant perdu, Vladimir ne l'était peut être pas officillement, mais sa famille ne lui avait jamais donné l'impression de ne pas l'être. A choisir entre la vie avec les Van Buren et celle avec une tripotée d'enfants joyeux dans un arbre ... Non en réalité, ni l'un ni l'autre ne lui aurait plu. Ce jeune serpentard était un fervant admirateur des espaces calmes où il pouvait languir en silence et pour cette raison, il préférait éviter les parents hargneux et les gamins surexcités aux cris déments.

- Arrête de sauter partout Tomy ...

Cela faisait deux semaines que les vacances d'été avaient commencé. Cependant, Vladimir et Tomas McLane venaient tout juste de rejoindre "Le Phoenix". En fait, ils avaient tous les deux assisté à un match de la Coupe du Monde de Quidditch et pour cela, ils n'étaient pas monté à bord du bateau dès son départ de Poudlard. Le père de Tomas, John McLane, les avait accompagnés à balais jusqu'à la première destination du Phoenix : Neverland, puis été reparti jusqu'au manoir McLane.

Vladimir avait de ce fait passé le début de ses vacances en compagnie de son petit ami et avait assisté à une rencontre sur balais exceptionnelle avec son équipe préférée - en même temps avec toute une belle famille irlandaise, ce ne pouvait être que - : les Kenmarre Kestrels. Maintenant que le bateau était accosté sur les rives du Pays Imaginaire, les élèves de Poudlard pouvaient profiter des différents paysages que leur offrait cette île.

Main dans la main avec Tomas, Vlad marchait - ou du moins essayait - entre les différentes habitations des environs. A cette heure ci de la journée, les lieux étaient totalement déserts et bien que ne sachant pas réellement pourquoi, les deux jeunes garçons en avaient profité pour visiter les lieux. En même temps, Tomas se promenait en trainant Vlad tout en sautillant comme un gamin enflammé. Vlad le trouvait mignon dans ce genre de situations, mais parfois -trèèès souvent - il avait du mal à suivre. D'ailleurs, il ne tarda pas à trébucher, manquant sérieusement de s'éclater la tête contre un rocher.

- AAAARGH !!!!! TOMAS ! Arrête de courrir après cette fée, tu vas finir par me tuer !!!!! >_<

Invité

A l’avertissement de Vlad, Tomas se calma un peu (je dis bien, un peu). Il n’avait pas tort sur le fait que Tomas s’éclatait en ce moment même. Fallait le dire, Neverland était comme un rêve qui devenait soudainement réalité. Tout petit, sa mère s’éclatait avec lui dans la chambre, incarnant le capitaine crochet, alors que lui, Tomas McLane devenait pendant une heure, le célèbre Peter Pan. Et maintenant, savoir qu’il pouvait voir de ses propres yeux le pays imaginaire, c’était quand même assez pour le rendre surexcités et de le faire sauter dans tous les coins de ce beau pays. Bien que depuis quelques temps le jeune McLane gardait une grande excitation, il pouvait comprendre l’agacement de son petit ami qui, commençait de nouveau à s’impatienter.
Tournant la tête vers son petit ami, ses mains jointes ensemble (il avait tenté d’attraper une fée, mais c’était rater), il fit un petit sourire timide puis rougis faiblement en riant de bon cœur.

« Roooo, mais je fais rien de mal ! Et puis … Tu n’as qu’à faire plus d’exercice aussi, tu serais un peu moins… Lâche quand il est question de courir. »

Lui tirant la langue, il se rapprocha de son petit ami et lui saisit la main.
La période favorite de Tomas, les Vacances. Seul moment ou il pouvait vraiment afficher son amour avec Vladimir, car il va s’en dire qu’un Serpentard et un Poufsouffle n’était pas bien vue dans l’école. Et même si tout les deux n’avaient rien à foutre des opinions des autres, ils restaient quand même discrets. Connaissant Matthew et Jeremy, ils pourraient facilement mettre la main sur Vlad et lui faire passer un mauvais quart d’heure. Non pas que Vlad ne pouvait se défendre, mais quand le duo était ensemble, rien ne pouvait arrêter Matt et Tchay. De plus, si Sarah et Liam venait à connaitre la relation entre le Serpent et le Blaireau, ils ne se priveraient pas de poser toute les questions possible et … Ça ne les regardaient pas. Déjà que les questions avaient tombé du ciel le lendemain des vacances. Le simple fait de savoir que Vladimir passerait deux semaines dans la maison McLane avait réveillé chez Sarah, Liam, Matt et Tchay quelque chose. Pas la peine de dire que les questions revenaient souvent sur le « Pourquoi lui ? »
Bien sur, la réponse avait été simple et clair « Je l’invite au match de Quiddicth, Irlande contre les Falmouth Falcons » bien sur, la réponse était vrai, mais pour le Quatuors, ce n’était pas encore totalement ça.

Car oui, c’était la pure vérité que Tomas avait sortit à son grand frère (sa grande sœur aussi) et les autres. D’ailleurs, c’était l’idée de John McLane, le père de Tomas qui avait proposé au jeune homme d’amener une personne avec lui pour la coupe du monde de Quidditch. Alors Tomas avait automatiquement pensé à son petit ami qui, même s’il n’aimait pas vraiment les Kenmare, avait accepté simplement pour être d’avantage avec Tomas. Et ce fut le cas, car pendant les deux semaines où ils n’étaient que tout les deux, c’était mamour par-dessus mamour, si bien que ce fut ainsi que John découvrir l’orientation et l’amour de Tomas. Bon, pas la peine de dire que cela avait gueulé dans la tante, mais la famille McLane était une famille quand même bien ouverte et le couple fut bien accepté, seulement … Pour John, le fait que Tomas sois discret la dessus l’avait déçu, car en temps normal tomas et son père se disait absolument tout… Mais voilà, le reste des deux semaines avaient été un vrai compte de fée, comme le moment qui se déroulait présentement.

« Vladou …? »

Commença Tomas avec sa petite voix de gamin qui désirait quelque chose, alors que ses petits doigts s’éclatait à caresser les mains de son Serpentard. Son petit sourire taquin toujours sur le visage, il releva son regard bleu azur vers le jeune homme et se hissa sur la pointe des pieds.

« Tu crois qu’un pourras un jour annoncer aux autres que nous sommes ensembles ? »

Le timbre de sa voix avait changés. Il va s’en dire que quelques mois de couples dans le secret, c’était bien et excitant, mais lassant et fatiguant aussi. Le simple fait de mentir à ses frères et sœurs lui fendait le cœur. S’en plus qu’il devait aussi inventé des histoires tordu pour que ses copains ( copines ) ne deviennent pas la relation qu’il avait avec Vladimir Van Buren. D’ailleurs, il y avait un autre point que Tomas gardait pour lui. La douleur qu’il ressentait quand Vlad s’en prenait à lui pour faire « le mec qui n’aime pas Tomas et qui le démontre devant les autres ». D’accord, c’était une façon de faire croire aux autres qu’il n’y avait rien entre eux deux. Mais à chaque fois, cela venait chercher Tomas droit dans son cœur, lui faisant monter les larmes aux yeux. Combien de fois il avait du se battre mentalement pour ne pas se mettre à chialer devant son petit ami ? Trop de fois… A force, il ne trouverait plus le courage de se retenir et éclaterait tout simplement.
Sérieusement, depuis que les vacances été commencés, Tomas cherchait désespérément un moyen pour que Vlad et lui puisse finalement vivre leur amour au grand jour, et non pas se cacher et s’éloignés des autres comme ils le faisaient en ce moment même.

C'était un fait et on ne pouvait rien y changer, et pourtant, Vladimir n'appréciait vraiment pas qu'on le taquine sur le fait qu'il n'était pas du genre à bouger. Certains sont du genre à sautiller partout, voler, courir, dégringoler, footer, ... et on ne les en empêche pas, on ne leur dit pas des choses telles que : Bon, ça suffit arrête de faire du sport. Mais alors les autres, parce qu'ils décident qu'ils préfèrent être des personnes calmes et passives, ils ont droit au chariage, aux critiques, et à tout ce que vous voulez. Soit on est libre, soit on ne l'est pas, mais dans les deux cas, c'est jusqu'au bout. Alors oui, en effet, peut être que Vladimir n'était pas du genre gesticulant, mais lui ne se plaignait pas de l'activité débordante de Tomas ; il lui avait simplement demandé de ne pas le tuer, et ?

Quoi qu'il en soit, en tirant la langue, Tomas lui avait déjà fait oublier toutes ses paroles. Ce gamin si tendre et désinvolte le faisait littéralement craquer. D'ordinaire, Vladimir était un garçon solitaire, préférant le calme à l'excitation, passant son temps à critiquer quand quelque chose ne lui plait pas et à détester ce qu'il a envie de détester. Il ne se complique jamais la vie avec les principes de bonne conduite et parfois, il n'hésitera pas à devenir détestable pour son bon soin. D'ordinaire, Vladimir ne s'attache à personne, pour la simple et bonne raison qu'il n'a jamais été bercé dans une atmosphère d'amour et d'amitié, et que le social c'est pas vraiment un truc qu'on jardine chez les Van Buren.

Mais avec Tomas, c'était différent. Il lui apportait un bonheur très particulier. Une douceur que personne n'aurait réussi à atteindre en sa présence. Vladimir ressentait chez Tomas une force assez puissante pour résister à tout apriori, une force assez grande pour l'aimer – lui. Mais, il ne pouvait pas laisser leur relation tomber au grand jour. Il ne voulait en aucun cas que Tomas ait à souffrir du regard des autres, des réflexions de ses proches ... et surtout, il avait peur. Peur d'être oublié, rejeté. Peur qu'on ose un jour critiquer cette relation qu'il considérait comme magique, comme la plus importante et belle chose qui lui soit arrivée. Peur que cette chose lui soit retirée et qu'on puisse voir au grand jour l'immense et profonde tristesse que cela lui causerait. Et dès l'or qu'il commençait à penser à tout cela, en égoïste, il préférait tout garder pour lui, aimer Tomas en secret, mais l'aimer de toute son âme.

« Tu crois qu’un pourras un jour annoncer aux autres que nous sommes ensembles ? » Répondre à cette question était pour Vlad quelque chose d'intensément douloureux. Il savait que la réponse était négative, et de ce fait, il redoutait de faire de nouveau du mal à Tomy. En fait, il savait qu'il lui en ferait et pour cette raison, il préféra ne rien dire du tout. Sans doute était-ce lâche de sa part, mais supporter de nouvelles larmes, il ne pourrait pas. Pour seule réponse, il fit face à Tomas, carressant doucement sa joue et le serrant dans ses bras, assez fort pour lui faire comprendre qu'il l'aimait, et pas trop non plus pour ne pas le faire exploser – AAAAAAAAH DU TOMAS PARTOUUUUUUUUT \O____O/ - et tout en le gardant contre lui, il murmura :

- Pardonne moi ...

Déposant un baiser sur son cou chaud, il se détacha de lui et se remit en marche dans le village des enfants perdus, essayant tant qu'il pouvait de cacher sa tristesse.

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Le silence qui planait en ce moment dans la forêt ne préservait rien de bon. Vladimir restait trop silencieux pour que la réponse sois positive ou quelque chose dans c’est gout là. En faite, Tomas n’allait pas ce le cacher, il connaissait déjà la réponse et cela déchirait son cœur, le coupant en deux partie alors qu’il entendait les rires des élèves quand Vlad se moquait de lui … C’était sa l’amour ? Honnêtement … ? Il en doutait. Quand il voyait Sarah avec un garçon et que celui-ci lui démontrait tout son amour, Tomas en devenait jaloux. Identique quand c’était Tchay ou Matthew. Il enviait les filles avec les quels c’est deux garçons pouvaient être, car entre toute honnêteté, Matthew et Jeremy était les deux garçons les plus démonstratif. Depuis tout petit, Tomas cherchais un garçon qui saurait lui montrer combien il l’aimait, un garçon qui pourrait facilement dire aux autres avec fierté : je vous présente mon petit ami.
A croire qu’il n’avait pas frappé à la bonne porte… Même si Vladimir était un garçon très démonstratif quand ils étaient seuls… Cela devenait une toute autre chose quand un groupe les entourait. Il pouvait se souvenir de toute les insultes qu’il s’était pris par la tête des qu’il croisait Vlad ou encore des moments ou le Serpentard le plaquait fortement contre le mur, d’accord, c’était toujours suivit d’un murmure qui disait : je t’aime …
Mais le reste était présent et douloureux.

Les raisons pour lesquels Vladimir ne voulait rien dire, restait un véritable secret pour Tomas. Car comme a son habitude, Vladimir ne dévoilait que très rarement ce qu’il ressentait et donc sur ce sujet il devenait aussi muet qu’une tombe, ne révèlent aucun secret. C’était son petit coin à lui et Tomas n’avait pas le droit de connaitre celui-ci. Même s’il avait posé la question à mainte et mainte reprise, il ne s’était pris qu’un sourire ou un câlin intense. En gros, dès qu’il pouvait sentir que l’étreinte devenait plus intense, Tomas savait que cela ne voulait rien dire de bon … Comme en ce moment, quand les bras de son petit ami l’enlaça plus fortement qu’à la normal.
Lui qui avait cru pendant un instant que Vlad dirait : Bien sur, quand tu veux mon ange …
Pas la peine de dire que Tomas venait une fois de plus de ce prendre un mur. Car tout ceci n’était qu’un rêve. Vladimir ne voulait rien dire aux autres. Et plus Tomas posait la question et plus les réponses se faisait plus … courte.

Mais ce qui tua Tomas fut le « pardonne-moi… » De son petit ami.
Cela voulait dire quoi ? Pourquoi devrait-il le pardonner ? Pourquoi Vladimir voulait absolument garder leur relation que pour eux ? Avait-il … honte de lui ? Soudainement, Tomas cru sentir son cœur cesser de battre. Lui pardonner … en aurait –il le courage ? Que pouvait-il faire de plus … Vivre une relation de haine le jour et d’amour la nuit ? C’était comme sortir avec un vampire non ? … Avalant difficilement, il ne rendit même pas l’étreinte, fixant un point bien précis devant lui alors que Vladimir s’était reculer pour se remettre en route. Par contre, Tomas ne bougea pas d’un poil, restant la, sur place comme un piquet le regard dans le vide, les larmes aux yeux.
Un amour comme le leur, pouvait-il vraiment vivre ? Retenant un sanglot, le jeune préfet posa ses mains sur sa bouche et éclata silencieusement en larme. Tout ceci devenait de plus en plus difficile pour lui… Pour son mental et surtout pour son grand cœur qui devenait de plus en plus petit à force de voir combien leur relation n’était peut-être pas aussi … parfaite que cela.

« Pourquoi.. »

Murmura t-il doucement alors qu’il fermait lentement les yeux, serrant maintenant son t-shirt au niveau de son cœur. Pourquoi tout ceci devait leur arriver à eux ? Pourquoi Vladimir se bornait autant a ne rien vouloir dire … Sérieusement, peut-être qu’ils devraient mettre un thermes à leur histoire … Il mit quelques minutes avant de se remettre un peu, avant de tourner la tête vers Vladimir et de prendre une profonde respiration…

« Non… c’est moi qui te demande pardon… Je crois que … nous ce n’est pas fait pour être … qu’un… »

En disant cela, une larme roula sur sa joue … Alors qu’il détournait le retard et les talons… A quoi bon vivre une histoire qui n’aurait jamais lieu d’être ? L’amour a sens unique … ce n’était jamais bon …

Le jeune Van Buren commençait sérieusement à se demander pourquoi il avait tant de difficultés à faire ses choix. Sa situation avec Tomas empirait sans qu'il ne comprenne ce qu'il pouvait faire pour arranger les choses. Une chose était certaine, Vladimir aimait Tomas plus que tout au monde et ce qu'il voulait le moins du monde, c'était le faire souffrir. Il avait une décision à prendre, la plus grave qu'il ait eu à prendre jusqu'à présent, pourtant, il ne savait pas quoi faire.

Alors qu'il marchait, la tête baissée à regarder ses chaussures pleine de terre, Vladimir se rendit compte que Tomas ne le suivait pas. Il se retourna et, entre deux battements de cils, reconnut sur les joues de Tomy, des larmes coulant à flot. Une main de tristesse empoigna son coeur, remplissant ses yeux de larmes chaudes. Il n'avait qu'une envie, les laisser dévaler son visage. Tout en se retenant, il se rapprocga doucement vers Tomy, alors que celui-ci lui demandait pourquoi ... pourquoi il voulait être pardonné.

Vladimir fit une halte et réfléchit à son tour. Le pourquoi de ce pardon, c'était son égoïsme d'amoureux passionné et possessif. Mais il ne pouvait se résoudre à l'expliquer. A vrai dire, il se posait tellement de questions sans réussir à répondre aux bonnes qu'il se désespérait lui même. Pourquoi il ne pouvait pas vivre un amour au grand jour ? Par crainte d'en souffrir. Et au final, c'était lui qu'il préservait, pas Tomas. Mais ce choix était compliqué, et il avait déjà beaucoup souffert ...

Sûrement avait-il mal compris ... Ou alors, ce devait être une farce ... Peut être même que Tomas cherchait juste à voir sa réaction ... ? ... Le simple fait de lui tourner le dos montra à Vladimir que ce que venait de dire Tomas n'avait rien de paroles en l'air ... Vlad l'avait mis dans un état tel que Tomy ne pouvait plus supporter cette agonie incessante de voir leur amour se creuser une cachette peu à peu ... C'en était trop pour lui. Et ça, le serpentard pouvait le comprendre. Au lieu de faire souffrir son ami, il n'avait eu qu'à simplement dire aux autres qu'ils s'aimaient et étaient un couple. Mais la peur l'en empêchait ... quel idiot.

- Non .... Non ..., souffla-t-il faiblement. Accélérant le pas, il ne tarda pas à rejoindre Tomas. Ses larmes n'étaient désormais plus qu'une simple envie, mais constellaient son visage. Tomas, j't'en prie ... essaye de me comprendre ... Je ne cherche pas à te faire souffir ... J'ai besoin de temps ... Tomas ... Ne me quitte pas j't'en supplie ...

Ce dut être la première fois qu'il montrait ainsi sa faiblesse. Même quand il était seul, jamais il ne s'autorisait à craquer. Mais cette fois-ci, la douleur avait atteint un stade où toute fierté – même celle d'un serpentard – devait être oubliée ... Et ce fut sans aucune gêne qu'il tomba à genoux, tenant fermement le T-shirt de Tomas ...

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Alors qu’il poursuivait sa route vers le bateau, Tomas ne s’attendait pas à un revirement aussi radical. Dès qu’il entendit les murmures de Vladimir, refusant de le quitter, il sentit son cœur fléchir une fois de plus. Évidement, rien de pouvait être simple. Pas le droit d’être amour et de l’afficher et maintenant pas le droit de le quitter sans problème. D’accord, même si ce n’était pas l’envie de Tomas, même s’il aimait Vladimir plus que tout au monde, Tomas ne voyait que cette porte de sortit. L’unique porte qui pourrait peut-être les rapprochés en se laissant un moment, non ? Mais bien entendu, il ne pouvait lire l’avenir, donc ils devraient tout les deux vivre se moment afin de voir comment les choses allait se passer. Mais encore, il allait falloir beaucoup de courage à Tomas pour prendre une décision aussi radical, surtout quand il sentit la main de Vladimir le retenir….
Cependant, le coup fatal ne fut pas la main de Vlad qui serrait doucement son bras, mais plutôt les larmes qu’il vit rouler sur les joues de son amoureux. Jamais, Ô grand jamais, Tomas n’avait vu Vladimir pleuré et maintenant c’était justement entrain de se dérouler devant ses yeux. Si le cœur de Tomas avait fléchit tout à l’heure, maintenant il battait a tout rompre. Pourquoi Vladimir pleurait ? D’accord, ils s’aimaient, c’était voyant et même John McLane l’avait vu et leur avait dit à mainte et mainte reprise. Mais alors pourquoi, si Vlad l’aimait autant, s’entêtait il a ne pas vouloir le montrer devant l’école entière ? Voilà ce que Tomas ne comprenait pas et honnêtement, il doutait comprendre un jour…

Quand la voix de Vladimir s’éleva dans la forêt, Tomas l’observa avec attention. Ne pas le faire souffrir ? Il va de soit que c’était rarement le cas, sauf dans les couloirs, dans la grande salle et … Bref quand les gens de Serpentard était présent, cela devenait inévitable, comme s’il cherchait à cacher quelque chose, des sentiments ? Possible, mais Tomas avait-il vraiment besoin de cela ? Devait-il vraiment endurer tout ceci par amour ? Subir des insultes et des reproches tout ca pour avoir quelques minutes de tendresse la nuit avec son serpent ? … S’il en avait parler avec sa grande sœur ou encore avec Tchay ( le moins violent entre Matt et Sarah ), ceux-ci lui aurait probablement dit : Est-ce que tu es heureux en ce moment ? Dans cette relation ? … Curieusement, il pouvait entendre une voix dans sa tête qui hurlait que non. Non, il ne l’était pas. Il voulait que tout le monde connaisse son histoire avec Vlad, il voulait pouvoir prendre la main du Serpent dans les couloirs et l’embrasser dans la grande salle. Non, il n’était pas heureux et de le découvrir comme ça, aussi brusquement, réveilla de nouveau les larmes.

La suite des paroles de Vlad le laissa perplexe. Le comprendre ?
Dans un froncement de sourcil, Tomas avala difficilement, serrant ses petits poings fermement alors qu’il détournait le regard, fixant avec détermination un arbre qui semblait pratiquement aussi triste qu’eux …

« Te comprendre ? Mais je ne demande que cela… Cependant, c’est toi qui refuse de m’expliquer ce que je dois comprendre … Je te laisse du temps, suffisamment. Comment tu peux me dire ‘ j’ai besoin de temps ? ‘ »

C’était de plus en plus difficile pour Tomas de garder une concentration et une idée fixe sur ce qu’il voulait faire, là tout de suite. Un terme à leur histoire ? Ou des larmes qui ne cesseraient de couler à chaque tournant de couloir ? Le choix était facile pour les autres, mais pour Tomas, c’était encore plus difficile. Entre vivre loin de Vlad ou … rester avec son amour, malgré les problèmes, malgré la douleur qui le hantait à chaque parole blessante pour faire diversion, rien n’était facile. A peine avait-il réussi a se convaincre mentalement … Vladimir fit quelque chose qui, le jeta sur le cul, complètement.

« Vlad….? »

Le voir à genoux devant lui, tenant fermement son t-shirt, le tout en versant toujours un torrent de larmes, cela fut assez évidement pour Tomas. Vladimir souffrait autant que lui… Maintenant, toute barrière que Tomas avait réussi a se faire en ce moment, venait de prendre envole avec le reste de ses pensées. Comment un Serpentard pouvait en arriver à se foutre à genoux devant un Poufsouffle ? Encore heureux que personne n’était présent … Quoi que, secrètement, Tomas espérait qu’une personne arrive sans prévenir et observe la scène pour la crier sur tout les toits… Cela faciliterait la tâche, non ? Mais ce qui choqua ( presque ) Tomas, fut de voir que Vladimir le suppliait de … ne pas le quitter … Cette fois, le cœur de Tomas pris une accélération, suivit de quelques bonds incontrôlable…

« Vlad… Pourquoi tu voudrais que je reste avec toi, alors que tu n’es même pas capable de dévoiler aux autres que tu es amoureux de moi ? … » Même si les paroles semblait dur et froide, c’était totalement le contraire. La voix nouée, des tremblements… Tomas avait pris la plus petites voix qu’il avait pour faire comprendre que cette fois, il souffrait beaucoup trop … « Je t’aime … N’en doute pas… Mais je ne supporte plus d’avoir mal … Pardonne moi … »

Sans prévenir, il retira délicatement la main de Vladimir et recula d’un pas, le corps tremblant en voyant son (ex) petit ami, toujours a genoux devant lui.

« Je suis désolé…. » Une main devant la bouche, Tomas ferma les yeux et tourna les talons pour se remettre de cette image blessante. Vladimir lui avait fait du mal et maintenant c’était lui qui lui en faisait … Dégueulasse, car oui. Tomas se sentait vraiment lâche, si bien que le jeune préfet mit un moment avant de se remettre en route vers le bateau, sans un regard derrière… Il ne fallait pas qu’il se retourne, sinon il ferait demi-tour et pardonnerait à Vladimir.

A partir du moment où Tomas ne sourit plus, c'est que tout va mal. Et à ce moment précis de leur histoire, tout allait au plus mal. Depuis le jour où ils avaient commencé à sortir ensemble, Vladimir avait pris la décision que tout devait rester secret, ne laissant pas grand choix à Tomas. Il avait pourtant eu l'espoir que ça fontionnerait, que Tomas accepterait de vivre cette relation en secret, de partager leur amour dans l'intimité la plus complète ... En fait, pour tout avouer, il avait pensé que ce serait excitant de jouer aux méchants le jour et aux tendres amants la nuit. Sauf qu'il n'avait jamais pensé au fait qu'il serait bien plus difficile pour Tomas d'être méchant ... de faire semblant de le détester ... Vladimir avait cru que ce plan, déstiné à protéger leur relation, fonctionnerait sans problème. Et maintenant que tout était fini, il devait se rendre à l'évidence que non, ce plan avait été une erreur dès le début.

Pendant un instant, il avait été persuadé qu'il parviendrait à retenir Tomas ... Il venait quand même de pleurer devant lui. Il ne pleurait jamais devant personne ; il ne pleurait jamais en fait ... Il pensait sincèrement qu'en laissant ses sentiments se montrer, il aurait une chance d'être pardonné. Pourtant, ce n'était pas pour se faire pardonner que ses larmes avaient coulé ... Le jeune Van Buren en était tout simplement arrivé à un point où sa seule force était celle qui le maintenait sur ses genoux ... Toute la faiblesse qu'il avait refusé d'avoir en lui se déversait peu à peu à travers ses larmes. Être séparé de Tomas était sa plus grande crainte, depuis le jour où il avait réalisé qu'il l'aimait. Et si, en ce jour du 11 juillet 2007, Vladimir Van Buren, Serpentard, 6ème année, avait craqué, ce fut parce que cette crainte qu'il s'efforcait de conserver comme peur, s'était manifestement réalisée.

Les paroles de Tomas lui transperçaient le coeur comme de fins couteaux d'acier. La douleur qu'il ressentait était trop immense. De sa position à genoux, il se retrouva sur les mains, essayant de ne pas tomber totalement. Vlad n'avait jamais ressenti un tel déchirement au fond de lui. Cela ne voulait cependant pas dire qu'il abandonnait Tomas. Bien au contraire, jamais il ne l'abandonnerait. L'amour qu'il lui portait était quelque chose qui désormais faisait partie de lui. Et cette séparation ne ferait que grandir les sentiments que Vlad lui portait. Bien que ses forces l'avaient toutes quitté, il réussissait à sentir au niveau de sa poitrine, ce coeur qui battait ... pour Tomas.

Chacun des battements était de plus en plus fort, à chaque coup, ses yeux s'obstruaient d'une lumière noire donnant l'impression à Vlad de voir Tomas partir en image ... Il savait que ce n'était pas normal, que quelque chose était en train de lui arriver, mais il resta silencieux. Plus aucun mot ne pouvait sortir de sa bouche, il était littéralement paralisé par la douleur. A ce moment précis, il n'aurait souhaité qu'une seule chose : pouvoir se isser en haut du mat du Phoenix et crier à la tête entière qu'il aimait Tomas de tout son coeur et de toute son âme. Mais pour cela, il lui aurait fallu pouvoir bouger. Et la fatigue dans ses yeux l'empêchait de faire quoique ce soit d'autre. Son corps endolori par les mots de Tomas ne pouvait résister plus longtemps. Quant à son âme, elle était définitivement blessée.

Tomas marchait toujours dans la direction opposée à celle où Vlad se trouvait désormais allongé sur le sol terreux du village. Il n'y avait rien qu'il puisse faire pour le retenir, il était trop tôt et les mots lui manquaient. Son seul espoir reposait dans l'attente. L'unique chance pour lui de retrouver le Tomas qu'il aimait depuis si longtemps était de prendre une grande dose de recul et de réaliser combien lui aussi il voulait crier combien il l'aimait. Son unique chance de retrouver Tomas était d'apprendre à laisser parler son coeur avant sa sécurité. Parce que de toute façon, sans Tomas, il n'était plus en sécurité, il n'était plus rien ...