Un cours de Rattrapage [ PV ]

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« Tomas … Eh oh, tu m’entends ? »

Non, Tomas n’entendait rien en ce moment. D’ailleurs, depuis 5 jours le jeune homme n’entendait que ce qu’il voulait entendre, le silence. Les gens avaient beau lui hurler dessus, s’il décidait de faire le sourd, il ne s’en privait pas. De plus, 5 jours s’était maintenant écouler depuis sa rupture avec Vladimir. Ayant vécu son couple en cachette, personne ne comprenait le changement du jeune homme qui, en temps normal sautait partout, courait dans tout les coins, chantonnait à casser les oreilles de tous. Oui, pour les gens qui connaissait Tomas depuis toujours, voyait en ce moment un changement si radical que tous se posait la même question. Pourquoi le sourire de Tomas avait soudainement quitté son visage enfantin ? Car cela aussi était un point très remarquant. A la normal, le blondinet souriait toujours comme un bien heureux, sauf depuis 5 jours.

« Il nous écoute pas … »
« Je sais, mais il à un court de rattrapage, donc il ferait bien de nous écoutés. »
« T’énerve pas Matt, ça n’arrangeras rien de toute façon. »

En effet, rien n’arrangerais les choses. Premièrement parce que Vladimir était bien trop borné pour faire quoi que se sois. D’abord, ils s’étaient croiser dans le bateau, mais plutôt que de venir vers Tomas, il avait tout simplement changés de direction, comme si le Poufsouffle avait une quelconque maladie. Cela dit, si Tomas avait eu une maladie, le Serpentard l’aurait probablement depuis longtemps. A croire que Vlad s’amusait d’avantage à voir le visage triste de Tomas, évidement Sunday ( qui était la seule à connaitre l’histoire depuis le début ) tentait de faire comprendre à Tomas que Vladimir souffrait probablement autant que lui, et que tout finirait bien par revenir à la normal. Qu’ils seraient de nouveau un couple et qu’il serait de nouveau le plus heureux de tous les garçons.
Malheureusement, Sunday c’était pris un petit sourire qui signifiait : si tu le dis, mais je persiste à croire que ce n’est pas le cas. Bien sur, tout le monde qui vivait pour la première fois une peine d’amour, croyais dur comme fer que jamais plus il ne trouverait le sourire, le bonheur ou autre, c’était en ce moment le cas pour Tomas.

Dans un soupire, le jeune homme referma son livre. D’ailleurs, se livre était ouvert depuis 3 heures à la même page et sans vraiment y faire attention, Tomas lisait la même phrase depuis c’est 3heures. Distrait par ses pensées, il ne voyait même pas Matt et Tchay devant lui qui tentait de lui faire comprendre quelque chose. En faite, ce n’est qu’une fois que Tchay se pris la table basse sur le genou, que Tomas sortit finalement de ses rêveries, fronçant les sourcils.

« Ça va, Tchay ? »
« Aie… oui… tiens… c’est là que tu te réveilles ? =_=…»
« Tomas, tu n’as pas un cours de rattrapage ? »
« … Oh puta… purée !!! »

Rapidement, le blondinet saisit son sac et bisouta les joues de Tchay et Matt avant de prendre la sortie la plus proche. Si jamais il arrivait en retard pour son cours de rattrapage, il aurait de quoi se creusé une tombe. Car oui, Tomas n’était pas le plus fortiche en Défense contre les forces du mal et sincèrement, cela n’était pas pour plaire à ses parents, ni même à Liam qui, pour lui la réussite scolaire était quand même importante. De plus, son professeur particulier n’était pas fringant des retards et ce, même si Tomas arrivait toujours à l’heure en temps normal. Cependant, aujourd’hui ce ne fut pas le cas, car à peine avait-il ouvert la porte, qu’il pouvait déjà voir Cillian qui l’attendait depuis maintenant une demi-heure. Le souffle court, Tomas déposa son sac sur la table la plus proche et fit un maigre sourire à son professeur.

« Pardonne-moi pour mon retard ! » Tentant de reprendre un peu de son souffle, il ferma les yeux un moment. « Ça m’étais complètement sortit de l’esprit … Excuse moi, Cillian. »

Lentement, il se laissa tomber sur une chaise et porta son attention sur le jeune Serdaigle. S’efforcent de sourire du mieux qu’il le pouvait, Tomas sortit ses livres et une plume, question de prendre des notes.

Invité

Etrange cette sensation qu'était celle de voler. Quand on passe sa vie entière à être un humain, et même en étant sorcier, ça fait toujours un choc de se transformer en oiseau. Mais le plus étrange dans tout ça fut que malgré l'intense saisissement que procurait l'envol du bateau, Cillian ne pouvait empêcher cette maladie naissante chez lui : le vertige. Être à bord de cette incroyable bateau était véritablement prodigieux et malgré ce léger détail, il ressentait un bonheur réel à pouvoir profiter de ce voyage. Mais malgré cette immense exaltation ! Cillian se sentait bien mieux à l'intérieur du bateau ou – encore mieux – lorsque celui-ci avait accosté. Oh oui ! Qu'on était bien mieux sur la terre bien ferme et consistante !

Afin d'oublier son insignifiant malaise, Cillian avait trouvé un moyen infaillible : travailler. De toute façon, c'était ce qu'il aimait le plus faire et sans aucun doute ce qu'il faisait le mieux. Avec chance, Leslie Summers avait instauré une salle spéciale pour les cours de rattrapage. En principe elle était réservée aux professeurs, mais exceptionnellement, Cillian ne s'était pas emmerdé à s'y trouver une place. La réaction de ses supérieurs – non quelle idée, il était le supérieur – il s'en contre-fichait. Pourquoi devrait-il se gêner pour les autres ? C'était comme ça avec lui, il passait toujours en premier.

Marchant de son pas vif et assuré, il se dirigeait tout droit vers le quatrième étage du bateau. Bien qu'il n'eut pas été dans Poudlard, les escaliers fous semblaient avoir été remplacé par des cordages attardés. Et se rendre dans n'importe quel endroit du bateau était devenu une tache complexe. Mais bien loin de se préoccuper de futilités de ce genre, il subissait cette épreuve sans grande attention.

Arrivé devant la porte de la salle de cours, Cillian consulta sa montre. Il était déjà presque l'heure, plus que dix minutes avant le début du cours. Il rentra dans la salle, poussant la porte vieillie par l'eau, et posa son sac sur l'une des tables de la salle qui se trouvait tout au fond. Avaient été disposé une étagère de livres de toutes sortes de matière ainsi qu'une armoire à potions, des automates pour les cours de Défenses ainsi que toutes autres sortes d'ustensiles utiles aux différents cours pratiqués dans cette salle. De toute évidence, le nombre de personnes visitant cette pièce ne devait pas être considérable.

*Tous des feignants*

L'heure tournait et Tomas n'arrivait toujours pas. Presque vingt minutes que Cillian attendait et ça ne lui plaisait pas du tout. Il ne supportait pas qu'on soit en retard. Déjà qu'il faisait un effort en faisant le prof – nan c'est pas vrai il adore ça xD ! - Tomas pourrait tout de même être à l'heure ... Le moral de Cillian tomba dans la case « pas content » et ça, ce n'était pas bon signe pour Tomas. Il avait intérêt à se bouger avant de recevoir les foudres Durham.

Aussitôt dit, dix minutes plus tard fait. Cillian était allongé sur la table, reposant sur ses coudes, à bouquiner. Lorsque Tomas entra avec fracas, Cillian tomba de la table. Dans la précipitation, sa veste s'accrocha au coin de la table et elle se déchira sur la manche. Poussant un juron, il se releva le plus vite possible, faisant en sorte que Tomas ne le voit pas écrasé par terre. Cachant son bras derrière son dos, il écouta les excuses de Tomas sans vraiment y faire attention, et dans un élan de compassion ...

- Aucune importance ... HUM ... bien, commençons

Cillian rammassa son livre de Défenses et s'approcha de la table où s'était assis Tomas. Etrangement, il remarqua que le jeune Poufsouffle n'était pas et n'avait pas l'air aussi joyeux que d'ordinaire. Le serdaigle ne prit pas le risque de demander ce qu'il avait et se contenta d'ouvrir son livre à la page 422 avant de se retourner vers une des fenêtres de la salle.

- Comme tu ne maitrises pas les sortilèges de défense, nous allons commencer par le protego ... tu as l'air d'en avoir bien besoin, murmura-t-il pour finir.

Invité

Étrangement le « aucune importance » blessa Tomas. Bon, bien qu’un rien ne blessait le jeune homme c’est temps-ci et le fait de savoir que Cillian n’était pas le type de garçon vraiment soucient des gens qui l’entoure, Tomas avait quand même cru que le jeune homme s’inquiéterait ou quelque chose dans c’est gout là, mais non. Après tout, lui aurait-il avoué tout ? Non, sûrement qu’il aurait gardé pour lui sa rupture et tout le reste de sa douleur, comme il le faisait bien en temps normal. Tomas n’avait pas l’habitude de montrer sa souffrance et quand il était malade. S’il y avait bien quelque chose sur la quelle Tomas n’avait aucune honte à mentir, c’était sur sa santé et sur ses sentiments, ce qu’il ressentait ne devait pas être su par les autres, car il connaissait très bien les conséquences. S’il venait à dire : J’ai mal T.T… Sa sœur, son frère, la famille au complet et même les ami(e)s proche commencerait à faire les énumérations des endroits possibles ou Tomas souffrait le plus.
Il avait déjà vécu une situation dans le style. Alors qu’il ne devait qu’avoir 12 ans, Tomas avait osé dire devant Matthew, Sarah, Liam et Jérémy qu’il avait énormément mal au ventre. Une fine douleur, toute bête, mais qui avait prit une ampleur énorme face aux grands qui croyaient dur comme fer que cette journée là, Tomas n’allait pas s’en sortir vivant. Les coussins, les serviettes chaudes, les mots rassurants, l’interdiction de se rendre en cours… Bref, tout y avait passé et pas qu’un peu. Il avait connu l’inquiétude de c’est 4 grand dadais et, même s’il osait dire « mais ça va mieux » OH que non. Personne ne le croyait. Il était souffrant et resterait souffrant jusqu’à lendemain matin. Car oui, une fois le lendemain aux portes, ils avaient tous compris que Tomas n’était pas à l’article de la mort comme ils l’avaient tous pensés.

C’est donc depuis cette période que Tomas gardait tout pour lui. Valait mieux, sinon une autre histoire de ce genre prendrait forme et cette fois, avec tout c’est copains/copines, il risquait encore plus. Donc pour lui, ce n’était plus difficile de mentir sur ce qu’il ressentait. Les gens préféraient le voir heureux, alors il amenait du bonheur partout ou il sautillait. D’accord, la plus grande partit de son temps, Tomas l’était réellement, heureux. Mais là, tout de suite... Pour une fois, il aurait bien voulu que quelqu’un vois sa tristesse et qu’il lui pose des questions.
Mais qui oserait croire que Tomas McLane n’allait pas bien ?

Personne. Encore moins Durham qui lui, se souciait plutôt de son cours de rattrapage plutôt que de la santé de Tomas. D’ailleurs, cela se confirma avec les paroles qu’il lui sortit. « L’air d’en avoir besoin » cela signifiait quoi dans le langage Cillianien ? Allez savoir, Tomas soupira et se redressa en sortant sa baguette magique. Même si la tête n’était pas là, l’envie que ses parents, frères et sœurs sois fier de lui, pris le dessus.

« Je ne vois pas pourquoi tu prétends que j’en ai besoin. »

Un petit sourire tout mignon et Tomas se posta devant Cillian. Oui, bon. Honnêtement, il était plus que probable que Tomas en ai besoin, mais il n’allait quand même pas donner le plaisir à Cillian de lui enfoncé le couteau dans la plaie non plus. Car Tomas connaissait l’égo de Cillian et ce n’était pas nécessaire d’entendre le roi de la frime se venter une fois de plus qu’il avait raison …

« De toute façon, avec un prof comme toi, si jamais je n’apprends rien… Les gens croiront que tu es vraiment nul ! ^_^ »

Invité

Alors comme ça, Tomas McLane ne comprenait pas les brillantes lignes philosophiques du grand Durham ? Mais tout le monde comprenait Cillian ! Tout le monde le comprenait et tout le monde l'écoutait ! Tout le monde l'écoutait parce qu'il ne laisait généralement pas le choix. Mais cela dit, si Tomas n'avait pas comprit pourquoi Cillian prétendais qu'il avait véritablement besoin de connaître ce sortilège alors Cillian se ferait une joie immense de le lui expliquer. Après tout, Cillian était un excellent professeur – tant qu'on lui donnait ses trois mornilles – et ce n'était pas son habitude de laisser un élève, un camarade, un compagnon de dortoir dans l'ignorance ! Non, vraiment.

Sortant son carnet de son sac-besace, il se dirigea vers Tomas, restant debout lui faisant face. Et de sa plus belle écriture – donc de son habituelle et splendide écriture – il écrivit : « Fragile depuis quelques temps, besoin de protection autant affective que physique, à approfondir ». Ce carnet, très peu de personnes le comprenait. A vrai dire, très peu de personnes comprenaient Cillian. Non pas qu'il était un garçon bizarre, malade ... mais ses principes, ses manies de toujours scruter les gens, ses habitudes égoïstes ... avec tout ça, ce n'était pas évident de le comprendre et de l'apprécier.

- Peut être ne l'as tu pas remarqué, mais ta mine s'est assombri dernièrement et tu ne ressembles plus au jeune gamin frivole et excité que Poudlard connait. Donc je présume qu'une bonne protection te ferait du bien. Qu'elle soit sentimentale et physique. Tu comprends ?

D'ailleurs, on ne se demandait pas vraiment dans Poudlard pourquoi ce rat de bibliothèque passionné d'écriture et dévorant de connaissances n'avait pas d'amis, pas de personnes proches. Dès lors qu'il rencontrait quelqu'un, les seuls sentiments qu'il laissait émaner de lui, lui étaient entièrement destinés. Si au contraire, il en arrivait à se préoccuper de quelqu'un – en posant tout simplement une question sur le compte de la personne – alors il y avait un espoir quant à l'avenir d'une peut être relation. Mais on ne comprenait pas toujours ça. Du coup ... ses proches se comptaient sur un doigt - et encore ... .

- Mais explique moi, comment avec un prof comme moi, tu pourrais ne rien apprendre ? C'est logiquement impossible ! Je t'interdis même d'en doutais ! ... De toute façon, si tu avais douté de moi, tu ne serais pas venu à mes cours ;D

Vexé, blessé ? Pas le moins du monde. Cillian n'était vraiment pas du genre à se vexer pour un rien. La plus grande partie du temps, il préférait ignorer jusqu'à la dernière virgule ce qu'on pouvait dire contre lui. Et cette fois encore, bien loin de devenir susceptible, il s'était mis à doucement rire dans sa barbe.

- Bien. Commencons. La première chose à savoir sur ce sortilège de protection, c'est qu'il n'est pas infaillible. Mais même dans le pire des cas, il ralentira la puissance du sortilège reçu. Pas entièrement évidemment, mais il rendra le choc plus moindre.

*Temps de réfléxion*

- Avec quelqu'un d'un gabaris comme le tien, les dégats peuvent être plus importants dans le cas où le sortilège fonctionnerait mal, ou alors, s'il fontionnait bien, ses effets seraient moins puissant qu'un personne à la carrure plus importante. Dans « carrure » j'entends capacité à résister. Parce que tu vois bien que je ne suis pas tellement gros et musclé ... pourtant ce sortilège réussit toujours avec moi.

*Temps de pause pour son égo intérieur*

- Ainsi donc, ce dont tu manques, c'est d'entrainement physique. Je crois savoir que tu es pompom-boy. C'est un début, mais il va falloir t'entrainer plus fort pour devenir plus résistant. Parce que même le meilleur des pompoms ne pourra pas se battre tant que sa « carrure » n'aura pas développé un niveau suffisamment puissant. On va commencer par de la théorie – c'est à dire, le maniement du sort, le mouvement, les différents cas d'utilisation - pui on passera à l'entrainement purement pratique. C'est compris ?

Terminant son discours, il indiqua à Tomas sur son livre où regarder pour prendre connaissance du mouvement et des différentes théories du Protego. Maintenant qu'il était dans le bain, Cillian se sentait vraiment prêt à apporter à Tomas une bonne dose de progrès – et pas mal de matière musculaire en plus ... !