Côté Bar [ Fête Clandestine ]

[Libre]

Comme quoi, avoir grandi dans un pub Irlandais sorcier très fréquenté pouvait être un grand atout en main par moment pour le jeune Sean O’Malley, Serpentard de 6ème année qui avait prit court au voyage à bord du phoenix dès le départ du bateau et c’était empressé de répondre présent pour Tchay et Matt dès qu’il lui eurent demandé ce petit coup de pouce.
Mais, son adresse et sa connaissance du métier n’étaient pas les deux choses les plus importantes qui avaient valu sa place à Sean ce soir… C’était plutôt le fait que, aussi jeune soit il et grâce à un entraînement non scolaire avec son père lorsqu’il avait du l’aider au bar, le jeune garçon a une maîtrise parfaite des sorts de transformation sur liquides… Très utile lorsque l’on veut « changer un verre d’eau, en verre de rhum » ou en bien d’autres mets raffinés de cette sorte… ainsi, l’alcool avait pu être importé de manière subtile, sans que nulle ne s’en doute… et pour le plaisir de tout ceux qui ce sont rendus à la fête clandestine de son compère Gryffondor…

Le début de la soirée avait été calme. Sean, au bar, vit descendre les premiers fêtards avec une petite pointe d’excitation dans le regard. C’était un bon signe, petit à petit, de nombreux élèves rejoignirent les premiers, faisant de cette fête une réussite jusqu'à présent. La musique, diffusée sans retenue après que quelqu’un ai effectué un sort d’ « insonorisation » donnait à Sean l’envie de bondir derrière son comptoir, mais il se ravivait toujours quand quelqu’un venait lui demander d’être servit d’une bierraubeur, d’un rhum ou d’un cocktail quelconque que le garçon savait faire.

Même si dans le fond, Sean semblait s’amuser, il avait tendance à laisser partir son regard dans la foule, cherchant peut être quelque chose, quelqu’un. Dans le fond, il aimait faire ce qu’il faisait, mais aurait aimé lui aussi participer à la fête, danser, parler, rencontrer d’autres personnes… Il ne savait même pas si elle était là cela dit… hum, mais enfin, il secoua la tête et enleva une image tenace qui c’était accrochée à ses neurones depuis quelque temps et, d’une tape sur le bras, signala à un de aide barman qu’il prenait une pause bien méritée.

S’éloignant du buffet, il passa non loin d’un groupe de Serpentard mais sembla s’en éloigner. Il savait déjà quel genre de conversation l’attendrait dans un groupe de sa maison : les sangs de bourbes présents, l’inintérêt de certaines personnes, les histoires sombres du monde sorcier en ce moment qui les faisaient frémir comme des fillettes… Sean préféra éviter ça.
Aussi, il se retira dans un coin un peu plus discret et, se refusant une cigarette après avoir remarqué l’absence de fenêtre ou de hublot d’où il aurait fait s’échapper la fumée pour ne pas déranger, il plia les bras et s’affaissa sur le mur, le regard perdu dans le vide sur la foule, peut être à la recherche d’une personne avec qui la conversation ne lui semblerait pas être un fardeau.

Jonas avait finalement fichu la paix à Valentine depuis un certain temps. Combien pour être précis ? Elle n'aurait su le dire. Pour l'une des rares fois de sa vie. Elle n'avait pas porté attention à ce qui se passait autour d'elle. Les "yeux" qu'elle avait tout le tour de la tête s'étaient fermés, ne laissant ouvert que les deux qu'elle avait sur le visage, fixant le verre vide qu'elle avait déposé sur le comptoir. son pied tapait doucement sur le sol, toujours en ne tenant pas compte de la musique qui jouait.

Elle aurait dû être plus convaincante avec Jonas. Elle aurait du le frapper pour qu'il lui fiche enfin la paix, mais elle ne l'avait pas fait. Pourquoi donc ? Les vacances d'été la ramollissait ? Non, quand même, c'était impossible. Elle avait frappé une personne il y avait quelques heures, quoi que frapper n'était peut-être pas le bon mot. En fait, elle avait fait en sorte que la tête de cette personne entre en contact avec un mur. Enfin bref, elle savait qu'elle en se ramollissait pas. Peut-être que c'était simplement à cause de sa chatte. La jeune femme ne savait pas ce que cet animal avait de si particulier puisqu'il ne semblait pas venir d'un magasin magique- bien qu'il lui était impossible d'être vraiment fixé sur ce fait-, mais à chaque fois qu'une personne plaisait vraiment à la boule de poils, la Serpentarde avait du mal à agresser, autre que verbalement, cette personne. Par chance, elle n'aimait pas vraiment tout le monde, du moins, pas de la bonne manière pour dire à sa maîtresse de ne pas frapper telle ou telle autre personne.

Au bout d'un moment, la blondinette n,en pouvait plus de rester assise dans cet endroit. Elle avait besoin de se dégourdir les jambes et quelle meilleurs moyen que de sortir d'ici et de monter sur le pont ? Il y avait danser, mais Valentine se refusait de danser, surtout ce soir. Elle se leva alors bruyamment, mais le bruit de recule de sa chaise fut couvert presqu'en totalité. Avec une grande délicatesse, délicatesse dont elle ne faisait jamais preuve pour les êtres humains, elle prit Milianne dans ses bras. Elle ne se réveilla pas, mais elle émit un petit bruit qui voulait certainement dire qu'elle n'avait pas envie de bouger, mais la Serpentarde ne lui laissa pas le choix, surtout que la créature dormait toujours.

La jeune femme fit dos au comptoir et regarda par où il lui était la plus facile de sortir, ce qui signifiait un chemin sans trop de personne. Elle finit par le trouver après un petit moment. sans plus rien attendre, elle se mit en route, évitant de justesse un bras qui accompagnait un corps qui dansait, enfin, si on pouvait vraiment appeler cela une danse. Le temps qu'elle se retourne pour trouver l'élève coupable, il devait avoir eut le temps de se faufiler dans la foule. ce n'était pas bien grave, elle allait certainement pouvoir le reconnaître une autre journée et le faire payer pour avoir faillit la frapper, même si cela n'avait pas été fait exprès.

Le jeune sorcière arriva enfin au moment où elle devait tourner, mais elle vit soudainement Sean dans un coin. Que devait-elle faire ? Aller le voir ? Non, elle voulait sortir d'ici, mais en se retournant pour continuer son chemin, elle vit que celui-ci n'était plus praticable. Rien de tel pour la mettre de bonne humeur. Allait-elle jouer des coudes cette fois-ci ? Non, elle finit par se résigner à aller voir le jeune homme.

"Alors, tu as abandonné ton poste ?"Lui demanda-elle, le regard un peu perdu dans la mer d'élèves.

» Que la fete commence !