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 Mise au Clair [PV]

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Jun Davis

Jun Davis


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MessageSujet: Mise au Clair [PV]   Mise au Clair [PV] EmptyLun 3 Déc - 19:59

[Réservé à Nenna, puis a Abi ^^]


Il le fallait. Oui, il fallait lui parler. La situation devenait intenable pour Jun : impossible de rester cloîtrer dans le silence oppressant, impossible de faire comme si tout était normal, impossible de continuer de voir défiler les jours en faisant comme si rien n’existait. Comme s’il n’y avait jamais rien eut. Comme si ce n’avait été qu’un mauvais rêve passager. Comme si tout cela était une illusion. Comme si ce qu’il avait cru ressentir n’était pas réel. Oui, il y avait eut quelque chose et, même s’il refusait de l’accepter, il allait bien devoir s’y plier s’il souhaitait pouvoir continuer à … vivre normalement. Oui. Littéralement. Car cela devenait tellement oppressant qu’il avait jusqu’à du mal à s’y retrouver dans son propre esprit : tout s’emmêlait, tout s’embrouillait, et rien pour venir lui défaire ces nœuds magistraux. Comme CE soir là, comme la dernière fois, où il n’avait plus rien comprit. Il n’avait même plus cherché à vivre. Sa phobie de l’eau n’avait pas été en reste sur la situation, pourtant, il avait eut l’impression qu’une seule chose lui avait permise de rester en vie. Que seule la main de miss Scaper l’avait rattaché à la terre et permis de surmonter sa peur et cette épreuve… Peut-être était-ce la vérité, peut-être pas. En tout cas, dans son esprit, il en était ainsi.

Depuis le matin. Depuis qu’il avait ouvert les yeux. Depuis que son souffle s’était légèrement accéléré. Depuis que Lemb, le surnom du papillon bleu qui ne le quittait étrangement plus, était venu titiller ses paupières. Depuis que les derniers instants de ses rêves s’en étaient allés… Il se posait des questions. De nombreuses, mais toutes tournées dans le même sens. Il fallait qu’il parle, qu’il LUI adresse la parole, qu’ils mettent tout cela au clair, car s’en devenait insoutenable pour les nerfs de notre Capitaine. Jun ne savait pas spécialement ce qu’il se passait, il avait des doutes, sûr, mais c’était encore très flou. Il fallait se rendre compte, le jeune homme n’avait jamais eut à éprouver quoi que ce soit pour les autres. Ni amitié, ni tristesse, ni douleur… ni amour. Rien. Même pas pour sa propre mère, qui l’abandonnait douloureusement et doucement. Même pas pour les diverses tierce personnes qui étaient entrées et sorties de sa vie. Abigaëlle ? Peut-être, mais là, c’était alors sûrement des sentiments enfantins. Elle représentait à l’époque l’autre monde, ce à quoi il n’avait pas accès, cette chose qu’il ne pouvait voir que derrière une vitre sans jamais pouvoir l’atteindre. Abi était la perfection, l’idolatrement, la beauté et l’innocence. Aux yeux du petit Davis, il n’y avait rien de mieux que sa comparse. S’était son amie, sa confidente, celle envers qui il n’avait pas peur de se confier ou de dire ce qu’il pensait. Celle pour qui il n’avait pas hésité à mourir en lui sauvant la vie… Celle qui, d’ailleurs, avait refait surface quelques jours plus tôt dans le hall, lui apprenant ainsi son appartenance au monde de la magie et lui rappelant son existence. Elle ne l’avait pas oubliée, lui non plus. Elle lui avait manqué, lui aussi. Et, même si cela semblait aller plus loin, cela s’arrêtait là pour lui.

Revoir Abi l’avait chamboulé. Elle lui avait fait se remettre en question doucement. Méritait-il, désormais, de se considérer à son égal ? Ou bien devait-il encore la traité comme un être supérieur ? Non, pas d’erreur. Abigaëlle n’avait jamais été supérieure par rapport à lui, elle avait toujours refusée qu’il la considère ainsi. Seulement… Roh, c’était tellement compliqué ! Il ne parvenait pas a comprendre ce qu’il éprouvait désormais pour la jeune française. En tout cas, ce qu’il savait, c’est que c’était quelque peu différent de ce qu’il ressentait pour Ena. Non, pour elle, Jun avait envie de la serrer dans ses bras, de la savoir près de lui, de pouvoir caresser sa peau, sentir l’odeur douce de son cou… Il avait l’impression que sans elle, la vie ne valait pas vraiment le coup. Sa main, ses doigts… Ceux-là même qu’il avait refusé de lâcher par peur de la perdre. Et ceux-là même que, désormais, il avait peur de vouloir toucher, comme si ce simple contact ferait fuir la demoiselle. Tu te poses trop de questions, Davis, vraiment trop. Pourquoi ne m’écouterais-tu pas, pour une fois ?! Pourquoi ne te plierais-tu pas et accepterais simplement ce que tu a vraiment envie ? Mais de quoi avait-il envie, bon sang ?!

Il cligna des yeux. Les cours avaient commencés depuis plus de trois heures, et celui-ci n’allait pas tarder à se terminer. Après, ce serait la pause de midi, puis de nouveau les cours à 14 heures. Devant lui, un livre de potion ouvert, avec juste à côté, un chaudron d’où s’échappait une fumée bleuté. A sa droite se tenait un élève de Serdaigle, qui avait l’air de tenter tant bien que mal de se débrouiller tandis que son collègue était sur ses petits nuages. Jun secoua la tête, se dépêchant d’ajouter trois morceaux d’asphalte dans la potion, comme l’indiquait la recette. Colin lui sourit, avant de touiller légèrement. La liqueur bleu vira au blanc laiteux. Le capitaine reprit peu à peu conscience de la salle : il se trouvait dans les cachots, en compagnie des Poufsouffles, au troisième rang, sur une ligne de quatre personnes. Qui se trouvait derrière lui ? Rien à faire. Qui se trouvait vers sa droite ? Rien à cirer non plus. Ce qui l’intéressait, c’était la personne devant lui, vers laquelle il ne pouvait s’empêcher de jeter des regards furtifs. Ses longs cheveux sombres ondulaient dans son dos, tandis qu’elle se mouvait entre son livre et le chaudron. A côté d’elle, Jun ne reconnaissait pas spécialement la fille. Lorsqu’elle se tournait pour lui parler, il pouvait observer son délicieux profil. Il n’avait pas spécialement eut l’occasion de bien la regarder, mais une chose était sûre : elle lui plaisait. Oui. Énormément … Non loin, Abigaëlle, qui avait l’air de tenter désespérément de comprendre ce que son voisin voulait lui dire, ou quelque chose du genre. Il dévia son regard pour s’intéresser à Colin, mais celui-ci était de nouveau absent. Jun devait parler à Ena. Et le plus vite possible.

- Bien, mettez un extrait de votre potion dans une fiole avec votre nom et celui de votre binôme. Asterfield, ramassez les fioles de votre maison. Davis, celles de la vôtre. –

Le concerné haussa un sourcil. Lui ? Chargé de ramasser ces trucs transparents ? C’était bien rare que de lui confier cette tâche. Il fut d’abord tenté de faire comme s’il n’avait rien entendu, avant de s’y plier étrangement. Ramassant la sienne, il se retourna et attrapa celles qu’on lui tendait. S’avançant dans le couloir, il s’approcha de la ligne devant la sienne. On lui tendit une fiole, il croisa un regard, frôla des doigts… Laissa un bref instant ce contact, osant alors demander d’un ton neutre :


- Il faut que je te parle, après le cours. –

Jun s’obligea a détourner les yeux. Son expression neutre, quoiqu’un peu mélancolique s’éloigna alors de la jolie brune pour terminer la tâche qu’on lui avait demandé. Il déposa les fioles sur le bureau sans un regard envers le professeur, puis retourna à sa place ranger ses affaires. Le jeune homme se força à ne pas la regarder, Elle. Celle qui occupait ses pensées, celle qui lui manquait terriblement. Colin lui dit quelque chose, d’un ton amusé, mais il n’écouta que d’une oreille. Il y eut du bruit, des voix, des éclats de rire, des raclements de chaudron, des bruit de verre que l’on range… Puis la sonnerie. Fatidique. Jun jeta, sans vraiment chercher à comprendre le sens, ses affaires encore sur la paillasse dans son sac, le referma négligemment, puis se permit un mouvement de la tête pour chasser les mèches qui dissimulait son regard. Il laissa passer une demoiselle devant lui, apparemment fort pressée de s’en aller pour rejoindre une quelconque amie inutile et sans doute aussi perruche qu’elle, avant de s’engager à son tour dans l’allée pour quitter le lieu sordide. Une fois la porte passée, il fit quelques pas et s’arrêta. Deux de ses soit disant copains se retournèrent pour savoir ce qu’il faisait, mais il ne les regarda pas. Son attention était focalisée vers l’intérieur de la pièce. Les deux compères haussèrent les épaules et s’éloignèrent. Si Jun Davis attendait quelqu’un, ils n’allaient pas attendre avec lui. Après tout, il faisait bien comme il le désirait, non ?

Ena finit par sortir. Le jeune homme l’observa, sérieusement. Erf, on pourrait croire qu’il avait une mauvaise nouvelle a lui dire, ce qui n’était pas spécialement le cas. En fait, lui-même ne savait pas trop quoi lui dire, ni pourquoi est-ce qu’il avait fait ça. Nan mais qu’elle idée que de vouloir lui parler comme ça ! Qu’il se trouvait stupide… Vraiment stupide. Il n’y avait pas spécialement de mot pour décrire ce qu’il pouvait bien ressentir. Lui-même ne se l’expliquait pas. Ca lui apparaissait si bête d’un coup. Non mais, qu’est-ce qu’elle pouvait bien en avoir à faire ?! Peut-être le dernier geste qu’elle avait eut à l’infirmerie avait été inconscient ? Non, il ne voulait pas y croire. Ca pouvait pas se passer comme ça. Mais comment lui dire ? Comment lui dire ?! Jun ne savait même pas mettre un nom sur ce qu’il souhaitait, les phrases ne risquaient pas de venir aussi facilement que ce qu’il avait pensé.

Faisant un signe de tête en direction de l’opposée des couloirs, il proposa simplement :


- On s’éloigne un peu ? Cela sera plus pratique. –

Dire qu’il se remettait à lui adresser la parole alors qu’il n’avait pas daigné s’occuper d’elle depuis sa sortie de l’infirmerie. Bien sûr, encore cette vieille querelle dans son lui intérieur… Mais cela ne se faisait pas. Elle s’était sans doute imaginée pleins de choses, on dit toujours que les filles s’imaginent trop de choses. Pourvu que ce qu’il pensait n’était pas faussé. Il se dirigea à quelques mètres de la salle de classe, vers un endroit silencieux et où il n’y avait personne. Sauf que, comme prévu, une fois ici, aucun son ne sortit de sa bouche. Par où commencer ? Que faire ? Oh oui, que tu es bête, Jun. Extrêmement bête …


[Erf, un premier message pourri, désolé. Me rattraperais, promis ! Sorry, sorry >.<]
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MessageSujet: Re: Mise au Clair [PV]   Mise au Clair [PV] EmptyMar 4 Déc - 11:54

-… Et alors là elle a crié son nom avec un horrible accent français et ça a résonné dans tout le hall. Ensuite il l’a pris par les épaules et… et… Hey, tu m’écoute Ena ?
-…
-Qu’est-ce que c’est que ça ? Les algues rouges ? Mais il faut les rajouter après…
- Après les tentacules de strangulot, je sais.
-Mais tu fais n’importe quoi ! Ce n’est pas ce qui est…
-Je sais parfaitement ce que je fais. Si tu arrêtais de me raconter pour la quatrième fois cet épisode que toutes tes amies se sont fait un plaisir de me répéter toute la matinée, tu aurais remarqué qu’il était aussi demandé de remuer deux fois la potion dans le sens des aiguilles d’une montre après avoir rajouté l’asphalte, ce qui avait pour but de la rendre plus épaisse. Les tentacules servent à la même chose, alors j’ai remué trois fois. On peut se passer de cet ingrédient supplémentaire, ça accroche au fond et c’est beaucoup plus difficile à doser. Maintenant laisse moi travailler seule s’il te plait, ou aide moi, mais ne me déconcentre pas, le professeur va bientôt ramasser les fioles et il nous reste quelques petites choses à faire…

Les sourcils froncés, Ena se détourna du visage abasourdi de sa coéquipière et jeta négligemment les algues dans le chaudron, dont le contenu bouillonna un instant avant prendre un couleur bleu pâle, comme indiqué au tableau. Concentrée, la jeune fille s’empara alors de quelques racines de mandragore et entreprit de les tailler en morceau avec des gestes vifs mais mesurés. Elle faisait tout pour oublier la présence obnubilante de Jun juste derrière elle. Le regard du serdaigle pesait sur son dos et la rendait presque folle. Plus d’une semaine qu’il l’évitait, qu’elle espérait un quelconque geste de sa part… Non, rien. C’était clair. Il voulait oublier, cela ne faisait aucun doute. Qui n’aurait pas voulu oublier une telle chose, ne plus se réveiller chaque nuit en sueur et tremblant de nervosité, ne plus subir ces assauts d’élèves curieux ? Pourtant, Ena avait espéré… Quelque chose. Penser à lui la rendait toujours étrangement nerveuse, et son cœur tenu en laisse grondait pour se laisser aller à un petit solo de batterie sans qu’elle ne le laisse faire. Toujours maîtresse de ses émotions, la jeune fille avait plus de mal que d’habitude à les contrôler lorsque son regard tombait par hasard – ou pas – sur la silhouette de Jun au détour d’un couloir.

Et depuis qu’elle avait reprit les cours, c’est-à-dire ce matin, la situation était trop difficile. Elle devait occuper tout son esprit en travaillant comme une forcenée pour oublier la présence du jeune homme dans la même salle. Et pendant ce cours de potion, c’était pire que tout : il était juste derrière elle. Un fois les racines coupées en minuscules dés, la serdaigle les rassembla, les fit glisser dans sa main et les ajouta à la potion qu’elle était en train de préparer – seule, l’autre s’occupait de ses ongles manucurés. Pensive, elle tourna longuement sa grande louche de bois et observa le liquide prendre une teinte plus verdâtre et laisser échapper des volutes de fumée bleue. Sa décision était prise, et cela depuis plusieurs jours déjà : il saurait. Oui, elle allait lui révéler son secret, ce maudit secret qui l’empêchait de vivre normalement, ce poids immense qui pesait sur ses épaules à chaque instant. Il devait savoir, après ce qu’ils avaient vécu ensemble, et ce qu’elle éprouvait pour lui – même si elle ne parvenait toujours pas à s’en rendre réellement compte. Peu de personnes de son entourage avaient eu la distinction d’être mis au courant de la malédiction de la jeune fille… Ena avait confiance en Jun, elle savait qu’il ne la trahirait pas si elle lui révélait la vérité à propos de ses yeux, mais par contre tout restait très flou dans son esprit quant à sa réaction. Certes, cette question s’était déjà posée lorsque, épuisés, effrayés et trempés de la tête aux pieds, dans les vestiaires du terrain de quidditch, elle posait posé sur lui son regard vide. A ce moment là, il ne l’avait pas rejeté… Et quelques jours plus tôt, à l’infirmerie, il avait sans doute remarqué la blancheur inhabituelle de ses yeux, et devait se poser des questions.


-N’empêche que… Tu devrais faire attention à cette Abigaëlle. Tu aurais vu la façon dont elle s’est jeté au cou de Jun…
-Qu’est-ce que j’en ai à faire, hein ? Je t’ai déjà demandé de me laisser finir la potion sans me débiter des idioties !

La fille haussa les sourcils et eut un sourire satisfait extrêmement agaçant. Ena ne s’énervait jamais de la sorte, elle savait garder un calme olympien en toutes circonstances si bien que certaines mauvaises langues la surnommaient « Glaçon ». Cette réaction excessive prouvait bien que la binôme venait de toucher une corde sensible… Encore quelque chose pour alimenter les ragots de ce soir ! Contente d’elle, la serdaigle un peu cruche retourna à ses ongles en sifflotant. Ena la considéra un instant, l’air mauvais. Elle n’avait pas d’amis, ce n’était pas nouveau, et pourtant tout le monde voulait se mettre en équipe avec elle lorsque les professeurs annonçaient un travail de groupe. Pas étonnant : elle obtenait presque toujours la meilleure note… Loin de s’en formaliser, la jeune fille laissait venir qui voulait et le plus souvent se chargeait du travail toute seule, comme aujourd’hui. De toute façon, ceux qui voulaient travailler avec elle renonçaient bien vite, dégoûtés ou incapable de suivre le rythme. D’un geste énervé, elle laissa tomber dans le chaudron les deux morceaux de crins de licorne et aussitôt, la potion prit une couleur écarlate qui parvint à lui arracher un sourire. Cependant cette satisfaction ne dura pas longtemps : elle avait finit, et n’avait donc plus aucun moyen de se concentrer sur autre chose que sur la présence de Jun juste dans son dos.

Malgré elle, ses yeux se tournèrent vers la française, qui se trouvait dans la rangée de droite. Ce n’était ni un regard mauvais, ni jaloux, c’était juste… un regard. On racontait que cette fille s’était fait renvoyer de Beauxbâtons… Pour quelles raisons ? Ca, personne ne le savait, et du coup l’imagination des élèves se faisait débordante : la rumeur courrait qu’elle avait lancé une bombabouse sur la directrice, et une autre affirmait qu’elle avait couché avec un professeur. Ena ne les écoutait que d’un oreille distraite, car elle savait la réalité bien plus décevante que l’imagination. De plus, l’école française avait la réputation d’être assez stricte et très à cheval sur son règlement. La déduction qu’en tirait la jeune fille était que cette Abigaëlle devait être trop extravertie pour une telle ambiance, voire hyperactive. Quoique… En fait, elle ne savait rien sur elle, sinon qu’elle connaissait Jun. Qui était-elle pour lui ? Une connaissance ? Une amie ? Une petite amie ? Cette dernière pensée lui arracha une grimace, et elle détourna bien vite les yeux.

Le professeur s’adressa alors à la classe pour mettre fin à la préparation des diverses potions qui bouillonnaient tranquillement sur les quelques feux de la salle. Le nom de Jun fit presque sursauter Ena. Il allait ramasser les fioles… Gardant son calme, elle versa délicatement une louche de sa mixture dans une petite fiole, sous l’œil ravie de sa compagne inutile qui pensait déjà à l’excellente note qui figurerait bientôt sur son carnet de notes, et la referma à l’aide du petit bouchon de verre. Lorsque le jeune homme passa près de leur table pour la récupérer, Ena échangea avec lui un regard qui lui coupa le souffle l’espace de quelques seconde et à sa grande surprise, il lui demanda de la retrouver à la fin du cours. Pour parler. Parler de quoi ? Il avait eu une semaine pour lui parler ! Elle voulu lui dire quelque chose, n’importe quoi, mais il avait déjà tourné les talons et se dirigeait vers le bureau du professeur. Tant pis, elle attendrait…

La sonnerie retentit bientôt, et Ena rangea pensivement ses affaires sous le regard moqueur de sa binôme, qui avait entendu les paroles de Jun. En pouffant de rire, elle s’éloigna très vite, laissant la brune nettoyer le chaudron et ranger les composants appartenant au professeur, ce qu’elle fit sans rechigner. Elle n’aimait pas quitter une salle en laissant du désordre derrière elle, c’était presque maniaque. Sauf qu’aujourd’hui, Il l’attendait dehors… C’est donc avec une certaine précipitation qu’elle remit de l’ordre avant de saisir son sac et de sortir. Dès qu’elle le vit, un mince sourire étira ses lèvres et elle le suivit dans l’un des couloirs vides. Il lui était très difficile de garder son cœur sous contrôle, de l’empêcher de battre trop vite, mais elle avait près de 13 ans d’entraînement derrière elle… Ainsi parfaitement calme, quoique seulement en apparence, la jeune fille se retrouva devant un Jun qui ne semblait pas trouver les mots. Compréhensive, bien que curieuse de savoir ce qu’il avait à lui dire, elle attendit quelques instants, avant de se souvenir de quelque chose d’important.


-Jun, comment va ton épaule ?

Ses doigts frôlèrent la chemise du jeune homme sans oser aller plus loin. Elle avait vu qu’il était blessé, dans les vestiaires, mais n’avait pas eu l’occasion d’en reparler avec lui depuis. Etait-ce grave ? Ses propres côtes la faisaient encore grimacer lorsqu’elle inspirait trop profondément. Elle espérait sincèrement qu’il ne lui restait plus de séquelles, à lui... Malgré toute la solitude qu’elle avait pu éprouver pendant cette longue semaine, tout venait de s’effacer subitement, alors qu’il se tenait là, juste devant elle. Une soudaine pulsion lui ordonna de l’enlacer et de le serrer à s’étouffer, mais elle n’en fit rien. La maîtrise, comme toujours… Et puis céder aux pulsions, c’était laisser libre son cœur de battre à une vitesse frénétique qui la rendrait aveugle à coup sûr. Tient, n’avait-elle rien à lui dire à propos de ça ? Rassemblant son courage, elle finit par se lancer, ne pouvant détacher ses yeux du visage du jeune homme.


-Il faut aussi que je te parle de quelque chose… d’important…
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Jun Davis

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MessageSujet: Re: Mise au Clair [PV]   Mise au Clair [PV] EmptyMer 5 Déc - 14:30

[Je préviens, je suis un pro des répliques pourries xD]

*Va-t-en. Oui, va-t-en. Part, loin, et ne te retourne pas !*
Voilà ce que lui dictait sa stupide conscience qui, devant l’inconnu ou un événement trop inhabituel à ses yeux, avait tendance à lui ordonner de ne pas s’en occuper et de continuer sa route. C’était comme cela que ça avait toujours fonctionné, et il n’y avait jamais eut de problèmes suite à cette méthode. Voilà pourquoi il paraissait si lointain par rapport aux autres, pourquoi il donnait l’impression de vivre en léger décalage avec ses semblables. Jun n’appréciait pas l’espèce humaine, s’était son droit, et ses gestes suivaient ses pensées. On n’est jamais mieux servi que par soi-même dit le dicton… Voilà qu’il a trouvé un digne représentant chez le Serdaigle, car rien, et je dis bien rien, n’était jugé suffisamment nécessaire pour qu’il demande de l’aide à quelqu’un. Même une parole lui paraissait futile. Parler, à quoi cela sert, réellement ? Faire des bruits avec sa bouche, bouger ses mâchoires, faire vibrer ses cordes vocales avec de l’air… un moyen de se faire comprendre, certes, mais pas le seul. Que c’était stupide, les mots ! Et véritablement mesquins : car c’était généralement lorsque l’on avait le plus besoin d’eux qu’ils se défilaient pour aller casser d’autres oreilles. Sauf que là, Jun avait LITTERALEMENT besoin d’eux pour tenter d’exprimer quelque chose qu’il ne comprenait même pas, et ces idiots s’en étaient allés dans des contrées obscures pour ne pas avoir à apparaître au beau visage de la jeune fille. L’asocial veut parler ? Qu’il le fasse, mais sans eux. Ce n’était pas en les ignorant pendant des années qu’ils allaient lui rendre ce service, non môssieur ! A tchao la vie, et bonne chance … !

L’avoir en face de lui changeait sacrément la donne. Il aurait sans doute, pour une fois, tout donner pour parvenir à avoir une attitude naturelle. Mais que faire ? Se dire que ce n’était rien ? Faire comme si c’était une fille banale en face de lui et jouer la normalité ? Non, ce n’était pas possible. Ce n’était pas n’importe qui devant lui : c’était Ena, et CA, ça changeait tout. Oh bien sûr, sa façon d’être ne changeait pas tellement de d’habitude : toujours cet air décontracté et pourtant légèrement sombre et distrait, toujours ces yeux perçants, toujours ce visage renfermé aux lèvres closes … Pourtant, en lui, c’était la tempête. Partagé entre divers sentiments et impressions, il cherchait désespérément le bouton « PAUSE » pour pouvoir respirer quelques secondes. Une semaine n’avait pas été de trop, mais sa longueur lui avait parue presque insupportable. Ne pas LA voir pendant 7 longs jours se révélait un vrai calvaire. Et dire que pendant plus de 5 ans, cela ne l’avait nullement gêné qu’elle soit présente ou pas à leur cours. Comme quoi, tout ne se passe pas exactement comme l’on s’y attend. Qui aurait cru qu’il éprouverait ce genre de chose pour la jolie brune ? Pour un changement, c’était radical chez lui. Encore fallait-il qu’il l’accepte, qu’il lui dise … et qu’il ne se soit pas planté. Si par malheur il se plantait littéralement, il s’en voudrait un long moment de ne pas avoir écouté cette conscience si sagace à l’ordinaire. Lui qui ne faisait jamais rien sans réfléchir, a part peut-être lorsqu’il réagissait au quart de tour quand les insultes ou les coups fusaient, voilà qu’il se plantait contre sa propre logique et qu’il faisait ce qu’il avait toujours trouvé stupide et inutile chez les autres : Jun voulait parler à Ena. Lui Expliquer, lui Demander … puis Aviser. Dans sa tête, sa conscience se mit à bouder.

La jeune femme lui demanda pour son épaule. Son épaule ? Mais pourquoi s’inquiétait-elle de son épaule ? Ce n’était pas vraiment nécessaire … Son épaule allait mieux, même s’il avait toujours un peu de mal à effectuer certains mouvement ou soulever certains objets. L’infirmière, qui était venu le voir de force, lui avait conseillée de patienter : ses muscles avaient été touchés et, bien que reformés grâce à ses soins, ils leur faudrait quelques temps pour retrouver leur aisance d’avant. Stupides bouts de bois … -- Sûr, il aurait peut-être du s’en remettre plus vite en RESTANT TRANQUILLE, mais Jun n’était pas garçon a obéir si facilement. Faisant ce qu’il désirait, oscillant entre le calme et le sport, il embêtait son dos plus qu’il ne le valorisait. Sa nuque aussi lui faisait toujours un peu mal, en compagnie du haut de son dos, pourtant, il n’y avait jamais eut la moindre plainte de sa part. Non, ce n’était pas de lui qu’il fallait s’inquiéter. Il ne le méritait pas. Au contraire, s’était d’avantage pour elle qu’il le fallait. Même s’il ne l’avouerait pas, le Capitaine s’était beaucoup inquiété de son absence, espérant que sa collègue s’en remettrait vite. Regardant un instant l’endroit qu’elle avait frôlé de ses doigts, il esquissa une légère moue rêveuse, accompagnée d’un léger sourire furtif, avant de lui répondre :


- C’est remit, c’était pas bien grave. – *Menteur.* Tais-toi cerveau ! – Et toi, ça va mieux ? –

Ena avait l’air, mais il se doutait que tout de même, pour être restée une semaine alitée, la jeune fille avait dut avoir de sacrés problèmes. Il ne pouvait pas lui dire qu’il s’était fait du soucis, ce serait passé pour une ânerie, n’étant pas allé la voir une seule fois durant son absence. Le Serdaigle en avait eut envie, s’est vrai, mais quelque chose l’avait retenu. Il n’en avait pas le droit. Point, à la ligne. Oh, MERLIN le point à la ligne, hein ! Pourquoi ne pouvait-il pas la voir comme il le souhaitait ? Qu’est-ce qu’il pouvait bien considérer comme une barrière ou un obstacle ? Mais ton propre libre-arbitre, crétin. Lui sonna son esprit, d’un ton acerbe. Et c’était vrai. Seul son stupide libre arbitre l’empêchait de pouvoir dire ce qu’il voulait, de faire, de décider… Ca avait toujours été ainsi, pourquoi changerait-il aujourd’hui ? Même s’il en avait envie, Jun Davis ne pourrait pas. Honte à toi, lâche. Ah non, pas lâche ! Il n’était pas un lâche !
Alors dit-lui …
Mais lui dire quoi ?
Que tu l’Aime

Hein ?! C’était quoi ça encore ? Une ânerie ?! Une farce de son subconscient ? Lui, amoureux ? N’importe quoi. Le jeune homme eut la net impression… Que quelqu’un poussait un soupir de lassitude en lui ! OxO Non mais, c’était vrai. Comment est-ce qu’il pouvait en être aussi sûr ? Ca portait donc un nom, ce mélange incompréhensible qu’il croyait avoir dans la tête ? Ce tourbillon flou qui le travaillait depuis plusieurs jours ? Rooh, c’était trop bête. Ca pouvait pas être ça. Pas lui. Pas Elle… Et pourquoi pas elle ? Hein ?! Mais parce que … Elle le méritait pas ! C’était pas avec lui qu’elle devait se retrouver, non, non, non. Y’avait des gens bien mieux que lui, nul doute, même s’ils étaient bien cachés x) *BAF* Le jeune homme n’avait pas le droit d’éprouver ça pour la demoiselle qui l’avait sauvé. Et qui dit ça ? Moi …

Un peu perdu, Jun laissa encore un blanc après qu’elle ne lui ait répondu. Ouh, qu’il devait avoir l’air bête ou timide devant elle. Vite, combler ce vide … Mais avec quoi ?! Lui dire quoi, à la fin ? Bé, la raison pour laquelle il l’avait arrêtée. Malin, il les savait même pas, ces raisons ! L’adolescent avait eut besoin de lui dire quelque chose, mais maintenant qu’il fallait le faire, il se défilait. Encore. Quel irresponsable vraiment. J’vous jure. Ena, tu devrais fuir, très loin >.< ! La regardant doucement, il eut vraiment l’envie de la serrer dans ses bras. Comme lorsqu’ils s’étaient retrouvés dans les vestiaires. L’enlacer contre lui et ne pas la lâcher. Se dire qu’il avait le droit de la prendre comme ça, se dire qu’il n’y avait pas de vitre entre eux, qu’ils appartenaient bien au même monde : la réalité. Jun n’avait jamais été un professionnel dans les improvisations, et encore moins dans les discours. A vrai dire, il n’avait jamais eut à s’en faire pour ça. Ba maintenant, il aurait aimé que quelqu’un le force un jour a parler comme ça devant d’autres personnes que lui. Qu’on lui explique comment faire pour virer cette boule qui stagnait dans sa gorge, puis comment formuler ce que lui même avait du mal à cerner. Tenant son sac sur l’une de ses épaules, sa main se serra sur la bandoulière discrètement, faisant tout de même ressortir ses articulations. Se jeter à l’eau était difficile, pour lui plus que quiconque, mais il fallait bien pourtant…

Et si elle s’enfuyait en courant ? Si elle lui riait au nez de tant de débilités ? Non, il ne la pensait pas comme ça. Sûrement pas. Bien sûr, il pouvait se tromper, mais pas dans ce cas là, non. Jun pensait la connaître mieux que cela, tout de même !


- Euh … -

Super, ça commençait bien … -- ! Okay, doesn’t matter. Deuxième prise, aaaaaaand … Action !

- Concernant ce qu’il s’est passé l’autre soir… Je ne sais pas si on a bien fait de, enfin … -

L’art de l’explication par Jun Davis … Avec cette sublimissime phrase, elle risquait de tout prendre de travers. T’y as pensé à ça, andouille ?! Il faisait de son mieux, mais les mots refusaient de sortir. MINISTERE DE LA MAGIE, pourquoi c’est si difficile de lui dire ces simples mots ?! Dire qu’il aurait put lui dire tout un truc banal, mais non. Fallait toujours qu’il cherche le mieux et voilà le résultat : ça s’embrouillait, ça se faussait… et ça faisait une belle catastrophe ! Aller, zou, zen coco. Mais elle est trop jolie >.> Ah ça oui, Miss Scaper était vraiment belle à ses yeux, et il avait presque du mal à la regarder en parlant. Il poussa un soupir décidé. Mais au moment où il allait reprendre la parole, deux adolescent portant l’insigne verte des Serpentards déboulèrent en courant dans les couloirs, se criant mutuellement des choses incompréhensibles. MERLIN … Les deux inconnus passèrent en courant derrière eux, et Jun sentit nettement le deuxième le bousculer sans ménagement. Poussé en avant, le Serdaigle perdit un instant l’équilibre, eut le réflexe de poser son bras en avant pour s’empêcher de tomber, sa paume alla s’aplatir contre le mur et il put enfin s’immobiliser … avant de se rendre compte qu’il s’était littéralement jeté contre la demoiselle. Aussitôt, son regard rencontra le sien et on eut la net impression qu’un rouge discret colorait ses joues. Allons bon, il rougissait maintenant ! Na mé, c’est un cartoon ou quoi ? Se ressaisissant comme il pouvait, il ne trouva cependant pas la force de bouger. Comme si ses bras ou ses jambes refusaient de céder. S’éloigner d’elle, mais t’es dingue ?!

- Je ne suis pas vraiment doué pour dire les choses ni pour les faire… Y’a vraiment que des problèmes avec ma présence, tu devrais te méfier ! –

Il esquissa un léger sourire, preuve qu’il plaisantait légèrement. Sa voix semblait avoir reprit de l’assurance. Bien plus grand qu’elle, il pouvait à loisir découvrir la profondeur de son regard, qui terminait de l’achever. Ena était vraiment impitoyable… Sa main appuya sur les pierres froides, lui permettant de se redresser quelque peu pour ne pas la déranger. Il ne pouvait pas lui dire. Plus il la regardait, plus elle lui semblait s’éloigner. Ena Scaper était décidément tout ce qui pouvait lui plaire … Voilà pourquoi il ne pouvait se permettre d’oser lui demander quoi que ce soit. Jun allait lui être plus un poids qu’autre chose. Ses yeux ambrés glissèrent de son regard obnubilant vers ses lèvres, puis la courbe de son cou. S’était bête, il aurait tant voulu faire quelque chose. De nouveau, le destin joua au plus malin. Quel farceur celui-là, vraiment, il n’a donc rien de mieux à faire que de taquiner notre capitaine préféré ? x) Les deux serpentards sortis d’on ne savait où ne lui avait pas suffit ? Bé, apparemment non.

Plongeant de nouveau son regard dans le sien, comme il commençait à l’apprécier, il sentit alors ses bras se redresser, se poser doucement sur les épaules de la belle d’abord pour la frôler, avant de glisser vers son dos pour l’attirer contre lui. Ce n’est qu’une fois serré contre elle qu’il constata son geste, et ne put alors que dire d’un ton plutôt bas :


- Je suis désolé, je peux pas m’en empêcher. Fallait que je te dise quelque chose mais j’y arrive pas. Ca fait une semaine que je n’y arrive pas. Excuses-moi. –

A son ton, on aurait put croire qu’il allait la lâcher. Mais non… Il ne pouvait pas la lâcher. Et il ne voulait pas la lâcher ! Après, a elle de voir comment elle risquait de réagir. Au mieux, elle allait lui mettre une de ces claques … xD Pauvre Jun. Il était bien incapable de lui dire ce qu’il ressentait pour elle, alors son corps faisait avec les moyens du bords. On aurait dit un vrai gosse. Mais que voulez vous, il a jamais eut à éprouver pour qui que ce soit ce genre de chose, il ne sait donc pas comment réagir. De son côté, Lemb, toujours bien calfeutré derrière une de ses mèches, papillonna des ailes avec rapidité pour montrer son mécontentement. Décidément, cette humaine n’avait pas fini de l’agacer !
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MessageSujet: Re: Mise au Clair [PV]   Mise au Clair [PV] EmptySam 8 Déc - 16:06

Lui dire ? Ne pas lui dire ? Encore cet éternel dilemme qui revenait la tourmenter alors qu’il se trouvait juste en face d’elle. Ses parents lui avaient bien dit « Ena, ne dévoile à personne la malédiction dont tu souffres, tu deviendrais une marginale et tout le monde te fuirais » et ils devaient avoir raison. La serdaigle essayait de se mettre à la place de Jun. Aurait-il envie d’aimer une fille qui devenait aveugle à la moindre émotion ? Une fille qui se sentait immonde et défigurée dès que ses yeux devenaient blancs ? Ha… C’était horrible ça. Ces deux globes nacrés qui tachaient son visage… Fort heureusement, elle ne s’était jamais vue dans cet état là – et pour cause ! – mais rien que de l’imaginer, des frissons horrifiés parcouraient son échine de façon désagréable et cela la déprimait plus qu’autre chose. Elle devait se faire une raison : jamais elle ne serait comme les autres, elle devrait se faire à cette idée si elle voulait un jour s’accepter entièrement. C’était tellement difficile ! La plupart des filles qu’elle connaissait avaient déjà eu un ou plusieurs petits copains à Poudlard, et cela n’était pas rare de croiser un couple amoureux en train de s’embrasser au détour d’un couloir. Et c’était interdit à Ena, tout ça… Elle ne pouvait s’empêcher de serrer les dents lorsque les trois serdaigles de son dortoir discutaient allègrement des garçons qui parsemaient leur vie amoureuse, lisant à voix haute les lettres maladroites, ou soupirant lors des récits de ces instants passionnés qu’elles se relayaient à raconter. Scaper ? Elle dort. Scaper était une fille à part, celle qui n’avait jamais rien à raconter de ce genre. Les filles l’ignoraient, elle était tellement ennuyeuse… Alors Ena essayait de ne pas écouter, et avait finit par jeter un sort d’impassibilité sur les rideaux de son lit. C’était déjà assez difficile comme ça…

Non, la jeune fille n’avait jamais été amoureuse de quelqu’un. Jusqu’à aujourd’hui, du moins… Ce sentiment inconnu lui donnait du fil à retordre quant au contrôle de son rythme cardiaque ! Et même si elle se disait que tout cela lui était interdit, elle ne pouvait s’empêcher de respirer plus fort rien qu’en pensant à Jun, à son beau visage fin, à son regard à a fois absent et scrutateur, à la façon dont il l’avait prise dans ses bras l’autre fois… Alors, quand il était devant elle, à lui parler, autant vous dire que la serdaigle avait vraiment beaucoup de mal à se maîtriser ! Elle l’aimait, elle ne pouvait plus le nier… Et c’était justement pour cette raison qu’elle hésitait tant à lui révéler ce secret. D’un coté, elle avait peur de le perdre, peur de le voir reculer avec effroi et s’enfuir loin, très loin d’elle pour ne plus jamais venir lui adresser la parole comme aujourd’hui. D’un autre coté, elle DEVAIT lui dire, elle le savait. Garder ce secret pour elle était devenu une habitude, mais curieusement, lorsqu’elle était avec Jun, il pesait sur ses épaules comme un lourd fardeau qu’elle avait de plus en plus de mal à supporter. Pourrait-il l’aimer sans savoir ? Non, c’était évident, et le choix était d’autant plus facile à faire… Pourquoi alors ne parvenait-elle pas à s’ouvrir véritablement à lui ? Cette stupide petite voix dans sa tête qui lui criait une chose, puis le contraire juste l’instant d’après allait la rendre folle si elle n’y mettait pas un terme dès maintenant !

Il répondit à sa question avec un ton légèrement absent qui la fit sourire. Tout ce qu’il aurait pu faire, de toute façon, aurait fait sourire la jeune fille. Quel bonheur de le savoir aussi près d’elle, de sentir son regard posé sur son visage, de penser que si elle étirait son bras vers l’avant, elle frôlerait sa poitrine… C’était presque trop, après cette semaine durant laquelle ils ne s’étaient même pas croisés. Et Ena en voulait plus, beaucoup plus. Impossible idiote ! Tu as déjà trop de choses à lui dire avant de penser à la possible suite. Si encore il veut de toi après ça…. Découragée, elle fila une baffe mentale à cette voix détestable qui venait encore une fois de réduire tous ses rêves à néant. Le pire, c’est qu’elle avait raison… Jun avait prononcé des paroles rassurantes sur son état, sans pour autant avoir l’air d’en être sûr, et s’était à son tour inquiété pour elle. L’épisode de l’infirmerie avait été riche en émotions. C’était à ce moment là que la jeune fille avait prit conscience de l’attirance plus que forte qu’elle éprouvait pour lui. On le lui avait arraché de force, elle s’en souvenait comme si c’était hier, et maintenant il était revenu. Juste là. Et encore une fois, il semblait s’inquiéter de sa santé. Ne pouvait-il pas prendre sa main, et la serrer fort, comme à l’infirmerie ? Ne rêve pas Nenna…


-Je vais mieux. C’est… gentil de t’en inquiéter.

Malgré elle, sa voix contenait une once de reproche. Elle s’en rendit compte un peu tard, et tenta de rattraper le coup en plongeant dans les yeux de Jun un regard extrêmement doux, empreint de tendresse. Elle s’étonnait elle-même de pouvoir faire une chose pareille. Saurait-il lire dedans et découvrir à quel point elle l’aimait ? Cela serait tellement facile, tellement… trop facile même. Et dans la vie, rien n’était jamais facile, elle avait payé pour le savoir. Il faudrait donc lui avouer. Mais avant, tu n’oublies rien Nenna ? Oh, MERLIN, encore cette foutue voix méprisante… Dire qu’elle le connaissait depuis son entrée à Poudlard ! De vue en tout cas, car il était presque aussi discret qu’elle lorsqu’il s’agissait des relations entre élèves. La grande salle, la salle commune des serdaigles, les couloirs, les salles de classe… Autant d’endroits où ils avaient, à l’occasion, échangé un regard sans vraiment y faire attention. C’était cet incident au terrain de quidditch, l’autre soir, qui avait tout déclenché. Il avait fallu qu’ils frôlent la mort pour s’attacher l’un à l’autre… Du moins, Ena s’était attachée à lui plus qu’elle ne l’aurait cru possible. Il avait été son seul repère, dans ce noir profond et insondable qui avait été son monde durant l’attaque du mage noir et du détraqueur, et elle avait maintenant l’impression qu’elle ne pouvait plus se passer de sa présence à ses cotés. Autant dire que la semaine avait été très, très difficile… Et que la jeune fille n’avait pas eu le courage de se l’avouer.

Enfin, il se décida à reprendre la parole, sans doute pour lui dire ce qu’il avait à lui dire, la raison pour laquelle il avait demandé à lui parler. Il avait l’air… Indécis, incapable d’exprimer clairement ce qu’il pensait. Ena aurait voulu l’encourager, l’aider, en le prenant dans ses bras par exemple, mais cela était totalement proscrit. Interdiction formelle de le toucher, se disait-elle, sinon ce serait la catastrophe… Sa maîtrise avait des limites, et hélas elle les connaissait assez bien pour savoir que le moindre contact avec le jeune homme libèrerait son cœur de toutes les chaînes dont elle l’avait couvert pour l’empêcher de battre trop vite. Ses paroles, cependant, étaient assez ambiguës. L’autre soir ? Celui de l’attaque, c’était évident. Mais quel était donc le sens de la phrase qui suivait ? « si on a bien fait de… » de quoi, de QUOI ? Incapable de saisir ce à quoi il faisait allusion, Ena fronça les sourcils et se tortura mentalement afin de percer ce nouveau mystère. Ce soir là, ils s’étaient retrouvés sur le terrain de quidditch, puis ils avaient commencé à jouer. La pluie était alors arrivée, et de façon inexplicable, Jun avait fait une crise d’étouffement. Ena avait tenté de le ramener au sec alors que la pluie se changeait en tempête obscure et glaciale, et ils s’étaient réfugiés sous l’une des tribunes, où étaient venus les cueillir un détraqueur et un mangemort. Le professeur d’étude des moldus était alors intervenu , et ils avaient finit par s’enfuir dans les vestiaires après avoir neutralisé les deux menaces. Même en retraçant tout ça, la jeune fille ne parvenait pas à mettre le doigts sur ce qu’avait voulu dire Jun… Peut être qu’il regrettait leur rencontre. Sûrement même. Elle se mordit la lèvre inférieure et détourna les yeux. Voilà donc la raison de l’entrevue ! Il voulait tout simplement lui demander d’oublier tout cela, et de fait ne plus jamais lui adresser la parole.

A ce moment, la porte sur laquelle elle venait de fixer son regard s’ouvrit à la volée, et Ena entendit à peine le soupir de Jun. Deux énergumènes de Serpentard entrèrent en courrant dans le couloir, poussant des cris de gorille. Elle les suivit du regard avec inquiétude, et entendit distinctement le « TUMP » caractéristique d’un choc : en l’occurrence, une épaule qui heurtait un dos. Comme au ralenti, elle assista à la demi-chute de Jun vers sa personne, le voyant se rapprocher inexorablement… Elle aurait voulu le repousser et l’attirer vers elle à la fois. Son corps choisit à sa place et resta donc immobile, optant pour le compromis. Ouais, un cartoon, tu l’as dit… Il était juste au dessus d’elle, s’appuyant contre le mur pour ne pas complètement lui tomber dessus. Quand donc allait-il enfin lui dire qu’il ne voulait plus jamais entendre parler d’elle et de cette horrible histoire ? Fallait-il que le sort s’acharne de la sorte contre elle avant, histoire de la faire souffrir un peu ? Cette proximité la torturait… Et l’interdiction qu’elle s’était imposé quelques instants auparavant eut du mal à tenir le coup. Il ne fallait pas le toucher, non, même si il respirait à quelques centimètres de sa bouche… Se forçant à prendre une grande inspiration, pour garder un certain contrôle, la jeune fille l’observa se redresser quelque peu et garda un visage impassible. Le même que d’habitude en fait. « Glaçon », c’était tellement bien trouvé ! En apparence, seulement, car à l’intérieur, le volcan grondait et menaçait d’exploser…

Jun reprit la parole, pour plaisanter et tenter d’alléger quelque peu la tension qui s’était subitement installée entre eux. Ena ne réagit pas, pétrifiée, et se contenta de garder son regard perdu fixé sur son visage. Si proche mais si lointain à la fois… Ca non, il n’était pas doué. D’ailleurs pourquoi ne se redressait-il pas complètement maintenant que les deux gorilles avaient disparu ? La faire saliver d’envie pour mieux lui faire du mal en la quittant l’instant d’après ? Non, ce n’était pas ça. Elle le savait, mais n’arrivait pas à le réaliser complètement. Ils étaient attiré l’un par l’autre, comme incapables de s’éloigner, à la façon de deux aimants. Cette impression serrait sa poitrine à la manière d’un étau, et elle l’ignorait, ou du moins tentait de le faire, pour sauver ce qui restait de sa maîtrise.

Tout explosa au moment même où il posa ses mains sur son corps pour l’attirer contre lui. En sentant sa vision se brouiller, puis se troubler de plus en plus dangereusement, Ena n’y tint plus et lâcha tout. Enfin capable de s’exprimer à sa guise, le cœur de la demoiselle se mit à tressauter joyeusement dans sa poitrine, l’aveuglant aussitôt. Le menton posé sur l’épaule de son Jun, la jeune fille ne put que fermer les paupières pour cacher la surface opaque et blanche dont s’étaient recouverts ses yeux, et se laissa aller à un soupir de soulagement. Tout… envoyer en l’air, l’expression convenait. Adieu chaînes, adieu contrôle, elle venait de tout plaquer, de s’avouer vaincue. Ses sentiments avaient gagné. Lorsque Jun parla doucement à son oreille, elle revint de très loin et dut se concentrer afin d’en comprendre le sens. Il… s’excusait ? Ayant du mal à réaliser, Ena posa un main timide sur sa hanche et serra les doigts. Alors il ne voulait pas lui demander de l’éviter… Elle osait à peine en tirer l’autre conclusion possible… Non, Ena. Tu as quelque chose à lui dire avant, quelque chose de capital. En tremblant faiblement, avec un effort de volonté, elle parvint à se détacher de lui. Oh, juste de quelques centimètres, mais assez pour se retrouver face à lui. Elle posa une main sur chaque joue du jeune homme, tâtonnant dans l’obscurité qui était la sienne, et leva son visage vers lui. Après une hésitation infime, ses paupières s’ouvrirent pour dévoiler au regard de Jun l’horreur de ses deux yeux, maintenant complètement blancs.


-Jun, je… tu…

Incapable de continuer ainsi, la jeune fille passa ses bras dans son dos et l’attira une nouvelle fois contre elle afin d’enfouir son visage dans son cou. Tout près de son oreille, les lèvres de la demoiselle laissèrent échapper un filet de paroles désorganisées, tentant de lui expliquer le pourquoi de la chose avant de le voir fuir…

-C’est une malédiction, je suis aveugle. Mon cœur… Il bat trop, enfin, juste quand il bat trop vite, ça me fait… ça. Je vois plus rien, je suis horrible, personne ne le sait… Il ne faut pas… le dire… à personne, jamais…


Et elle resta ainsi un long moment, haletante, tremblante, incapable du moindre mouvement qui pourrait l’éloigner de lui. Maintenant il savait. Enfin, si il avait comprit quelque chose à ce charabia sans queue ni tête… Toujours contre lui, le serrant à s’en faire mal, Ena redescendit à hauteur normale – elle s’était hissée sur la pointe des pieds pour venir lui murmurer à l’oreille – et appuya sa joue contre la rassurante poitrine du jeune homme. Cette fois-ci, tout était différent. Ils n’étaient pas en danger, au sec et bien au chaud. Pourtant, perdre cette présence contre elle serait comme subir une nouvelle fois le sort du mangemort qui avait failli l’étouffer.


-S’il te plait, Jun, ne me lâche pas maintenant…

Et son cœur, qui fanfaronnait dans sa cage thoracique… Il ne se calmerait pas de sitôt.

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MessageSujet: Re: Mise au Clair [PV]   Mise au Clair [PV] EmptyLun 10 Déc - 22:49

D’autres conclusions ? Mais quelles conclusions ? Elle était pourtant simple, cette OMBRAGE de conclusion ! Tonnait la voix intérieure de notre Serdaigle. A croire que les conscience de ces deux là s’étaient mises d’accord pour les gronder chacune de leur côté. Bandes de traîtresses ! Mais quand s’étaient-elles rencontrées, ces deux là ? Quoique, il fallait bien cela pour les deux bornés auxquels elles avait affaire. Jun ne savait pas pour Ena, mais il devait lui en faire voir de toutes les couleurs à sa conscience. Déjà, pour trouver la signification du mot ‘Amour’ et en accepter l’état, il avait fallut aller chercher très loin dans ses pensées pour lui faire comprendre. S’était un sentiment tellement compliqué, alors, comment l’expliquer à celui qui ne l’a jamais vu ? Celui qui n’a jamais et n’aurait jamais cru le ressentir ? Sauf que voilà, désormais, il le ressentait, et il devait l’accepter. Tout comme il devait accepter la demoiselle comme elle était. Mais ça, c’était déjà fait. Car c’était bien pour ce qu’elle était, uniquement, qu’il en était amoureux. Pour ce qu’elle avait fait. Pour ce qu’elle avait osée.

Ena avait fermée les yeux lorsqu’il l’avait prise des ses bras. Peur ? Dégoût ? Jun n’en savait rien, et il ne voulait pas savoir. Il avait peur, étrangement peur. Une peur qui le saisissait à la poitrine. Qui l’enserrait tel un étau métallique. Il ne voulait pas la lâcher, il avait besoin d’elle. Littéralement. Avoir ses bras autour d’elle, son visage contre son coup, son souffle près de lui… L’infirmerie n’avait été que la goutte qui avait fait déborder le vase. Il en fallait parfois peu pour faire un monde. Et là, Ena Scaper était devenu le sien. Exagération ? Non, ou peut-être, un minimum. En tout cas, il avait l’impression de ne rien pouvoir faire sans elle. Une semaine à faire comme si de rien était. Une semaine à simuler qu’il avait oublié. Une semaine sans la voir ni lui parler. Une semaine de torture qu’il semblait s’être imposé de force, comme pour se punir. Mais se punir de quoi ? Lui seul devait le savoir. Comme s’il avait cherché à se prouver qu’il la méritait. Comme s’il avait voulu être sûr de savoir ce qu’il ressentait pour elle… et elle pour lui. Mais cette semaine avait été bien trop longue. Et, à présent qu’il l’avait enfin dans ses bras, il pouvait savourer la décision qu’il avait eut de lui parler.

Elle posa ses douces mains sur son visage. Qu’est-ce que… Davis observa son visage, un air interrogateur sur le visage ? Qu’est-ce qui se passait ? Qu’est-ce qu’elle voulait lui dire ? Mais la réponse vînt d’elle même lorsque la jeune fille lui dévoila son regard vide. Ses yeux d’un nacre brillant. Plus la moindre trace d’iris ou de pupilles. Plus le moindre éclat sombre qui illuminait habituellement ses yeux. Juste du blanc. Encore et toujours du blanc. Jun resta interdit une ou deux secondes. Sous la surprise. Son expression ne changea cependant pas même si elle ne put pas la voir. Il l’avait déjà vu, ainsi, mais il avait cru à une illusion. Il savait déjà, tout en étant pas sûr. Ainsi, c’était bien réel ? Mais… Pourquoi ? Pourquoi lui faire ça à elle ? Elle sembla vouloir lui dire quelque chose, mais elle enfouit bien vite son visage contre son cou, se serrant de nouveau dans ses bras. Le jeune homme mit quelques instants avant de l’enlacer, écoutant attentivement ce qu’elle avait à lui dire… une malédiction ? Mais qui avait bien put vouloir la maudire, elle ?! Elle tremblait contre lui, sa voix était un murmure discret et fataliste. Elle le serrait, comme par peur qu’il s’en aille. Serrait si fort… Jamais ils n’avaient été aussi près, de son avis. Ena craignait-elle donc qu’il l’abandonne ? Qu’il la laisse en plan, de cette façon ? Qu’il la rejette et la laisse choir sans rien ni personne ? J’aurais put dire qu’il n’était pas comme ça, mais cela n’aurait pas été la vérité. En effet, Jun n’était pas quelqu’un qui prenait spécialement soin des autres, bien au contraire. Il avait même tendance à les ignorer, à n’apprécier que son propre être. Au bien sûr, il y avait eut quelques exception, mais aucune ne lui avait demandé de garder un secret comme ça. Un secret profond, un handicap maladif. Ne pas pouvoir voir ce qui se passe quand son cœur bat trop vite… A la fois une chance et un malheur. Ne pas pouvoir voir la peur en face, voilà qui pouvait être rassurant, mais être aveugle face à un être cher, voilà qui pouvait briser tout espoir ou rêve. Davis se sentait-il capable d’assumer un secret pareil ou prendrait-il la fuite, comme le lâche que sa conscience l’obligeait à croire qu’il était ? Il n’était pas un lâche, mais il n’était pas responsable non plus. L’un ou l’autre, il fallait choisir. Pourquoi les choix sont-ils toujours aussi difficiles !

Son esprit tournait à 1000 a l’heure pour tenter d’enregistrer cette nouvelle information. Une autre, sur les problèmes déjà présents. Soit tout accepter, soit tout rejeter en masse. Assumer ce fardeau avec elle ou lui le laisser sur les épaules. Cruel dilemme, mais étrangement, Jun savait déjà la réponse. Comment aurait-il put ne serait-ce que penser à oublier Ena ? A la trahir ou à l’abandonner ? Ce n’était que folie. Il était amoureux, il ne pouvait pas la laisser tomber comme cela. S’était bien loin au-dessus de ses forces. Sa main glissa dans son dos quand elle s’abaissa, rencontrant sa chevelure soyeuse. Il nota alors qu’elle était quand même petite comparé à lui ! A moins que ce ne soit lui, qui soit trop grand ? Et puis, qu’est-ce qu’on en avait à faire de ça ? Comme si c’était le moment ! Quand elle s’appuya sur lui, il sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine. Il déglutit le plus discrètement qu’il put, s’obligeant à rester droit dans ce couloir délabré. La lâcher ? Il ne savait même pas s’il le pouvait. Rien que l’idée de s’écarter d’elle le dégoûtait. Il faudrait bien, pourtant. Mais pas encore… Non, pas encore.


- Promit… -

Dit-il, d’un ton qui se voulait rassurant. La main qui stagnait dans sa chevelure caressa son visage et sa joue avec douceur. Peut importe la couleur de ses yeux en fait, ce n’était pas vraiment ce qui l’intéressait. Au bien sûr, il adorait son regard si envoûtant, mais s’il devait le voir disparaître pour l’avoir près de lui, il choisirait sans hésiter de ne pas l’abandonner. Cette histoire était tout de même étrange. Lui qui croyait que les malédictions n’existaient que dans les livres, voilà qu’elle chamboulait cette hypothèse. Décidément, Ena avait le don de remettre en cause tout ce qu’il avait mit si longtemps à accepter et à s’imposer. Comment on appelait ça déjà ? Une Révolution ? x) Oui, ça lui convenait bien. Il ne fallait pas y prendre au sens péjoratif, hein. Au contraire, quelqu’un aurait même vu d’un très bon œil ce soudain changement chez lui… Encore fallait-il qui l’applique tout le temps. Sauf que, il n’y avait sans doute qu’avec la belle qu’il était et serait comme ça. Les autres ? A quoi bon ? On connaissait Jun pour ce qu’on croyait qu’il était, alors, autant laisser faire. Combien s’apercevraient qu’il changeait ? Aucune idée, et puis, rien à faire. Que les autres aillent se faire voir.

Le problème, c’est qu’il allait bien falloir qu’ils se sépare à un moment ou un autre, non ? Ils ne pouvaient pas rester ainsi tout le temps, même s’ils en avaient terriblement envie. Cela signifiait devoir marcher loin d’elle, parler avec d’autres personnes, ne plus avoir sa main près de la sienne, son odeur, son sourire. Laisser les autres en profiter à sa place. Erf, pas question ! Les autres ? Deviendrait-il jaloux ou quoi ? Apparemment… C’était bizarre ça, nouveau encore. Pourquoi est-ce que, d’un coup, les autres l’indignait de pouvoir la regarder ? Les autres filles qui pouvaient lui parler quand elles voulaient, se moquer… ah, se moquer. Non mais, quelles greluches ceux-là. Bon, d’accord, il n’était pas jaloux à ce point, mais cela lui faisait étrange de s’en rendre compte. Qu’est-ce que ça pouvait bien signifier, aussi ? Laissez les autres la regarder et en profiter autant que lui. Laisser les autres l’inviter, quand ils l’invitaient… Ah ça non ! Il ne se souvenait pas avoir souvent vu Ena a des bals ou autres fêtes, mais c’était plus par désintérêt qu’autre chose. Hors, là, elle était la plus intéressante des demoiselles. Pas question de la laisser avec un quelconque autre imbécile. Mais à quoi il pensait là ? il n’en avait pas le droit ! Non mais, pour qui il se prenait soudainement ?! Cette réflexion lui jeta un froid dans l’esprit. C’est vrai, pour qui il se prenait ? *Pour celui qui est amoureux d’Ena !* Son orgueil et sa fierté en prirent un coup. La voix dans sa tête se tut. C’est bon, elle avait menée à bien sa mission, pas la peine d’en rajouter d’avantage. Autant laisser le Capitaine tranquille pour le moment. Uniquement, pour le moment.

Pensif, l’observant serrée dans ses bras, il fut presque chagriné à l’idée de devoir l’éloigner. Cela lui apparaissait presque comme un crime que de le faire. Il voulait la voir, tout le temps… L’avoir près de lui. Pas que quelqu’un d’autre en profite, non.


- Tu as prévu quelque chose pour Noël, à Poudlard ? –

La phrase avait fusée contre sa volonté. MERLIN ! Qu’est-ce qu’elle allait penser, maintenant ? Non mais, il s’y croyait vraiment là ! Un peu honteux de cette soudaine parole, il voulut se reprendre. Comme d’habitude, il coinça son piercing entre ses dents, geste qu’il exécutait quand il était gêné ou ennuyé. Pratique pour parler… Non, pas du tout. Mais pour réfléchir, oui. Du moins, pour lui. Remarquant ce tic, il le cessa d’un coup.

- J’veux dire euh … Si t’as rien de prévu, on pourrait… On pourrait aller se distraire à la soirée qu’ils organisent. Si tu veux bien. –

Il bégayait lui maintenant ? Nouveau. C’était stupide de demander ça, au que oui, ça lui apparaissait bête et totalement désapproprié. Seulement, c’était tout ce qu’il avait trouvé pour essayer de changer de sujet. Non pas que cela le dérange, non, elle ne le dérangeait pas du tout, mais quelque chose l’avait poussé à parler. Il voulait Ena, il était amoureux d’elle, il se l’avouait. C’était déjà un grand pas pour lui. Mais le moment où il lui dirait en face les mots fatidiques n’était pas encore là. Il aurait voulu, pourtant, mais cela semblait si compliqué. Deux mots. Deux simples mots. Deux mots terribles. D’habitude, il n’avait jamais honte des choses qu’il prononçait, il n’avait jamais peur de faire mal ou d’atteindre les gens. Mais là, mission impossible, désolé. Jun avait envie d’être avec elle. Il voulait faire ce qu’elle voulait, tant qu’il ne la quittait pas.

Ses mains qui la maintenaient contre lui se relâchèrent un instant, remontant vers ce visage qu’elle avait de si beau. Le jeune homme adorait la regarder. Il avait l’impression de ne jamais pouvoir s’en lasser. Il n’avait pas fallut longtemps pour qu’elle lui manque. Vraiment pas longtemps. Il déposa un baiser sur sa joue, alors que ses pouces caressaient celle-ci doucement. Sa peau, ses yeux, ses lèvres. Il sentait son cœur battre contre sa poitrine. Vite. Drôlement vite. Ainsi, dès qu’elle était comme ça, elle ne voyait plus rien ? Étrange. Il fallait faire quelque chose. Oui, quelque chose… Mais quoi ? Il n’avait plus vraiment envie de réfléchir, soudain. Non, plus envie de penser. Plus envie de se casser la tête. Il était amoureux ? Ok… Peut-être ressentait-elle la même chose. C’était même sûr. Ok… Et ensuite ? Qu’est-ce qu’il pouvait bien faire, ensuite ? Qu’est-ce qu’il devait penser ? Qu’est-ce qu’il devait demander ? Il n’en savait fichtre rien. Jamais amoureux, lui. Non. Jamais, a part peut-être d’Aby. Mais ils étaient petits, s’était infantile. C’était innocent. Là, c’était différent. Plus jeune, on se fait des bisous, on joue ensemble, on rit, on se fait des câlins. Mais maintenant, à dix-sept ans… Jun ne savait pas. Il était très loin de savoir. Enfin, il savait, si , quand même. Mais question pratique, il fallait revenir la saison d’après. Parce que là…

C’est donc sans vraiment savoir comment, mais avec toute sa tête, qu’il déposa un nouveau baiser sur le beau visage d’Ena. Mais pas n’importe où. Non. Il déposa un baiser furtif et légèrement timide sur les lèvres de sa Nenna. Baiser rapide, goûtant la douce saveur qu’elle pouvait lui offrir. Baiser rapide, mais suivit d’un autre. Furtif lui aussi, quoique, un peu plus long. Que c’était délicieux… Tellement délicieux… Il eut l’envie passagère de s’excuser sur le coup, mais celle-ci disparut aussi vite qu’elle était venue. C’était peut-être un peu rapide. Oui, sûrement. Mais qu’importe. Jun avait eut envie de faire ça, et il ne le regrettait pas le moins du monde. Il était à elle, maintenant. Rien qu’à elle…
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