"[...] Alla crier famine chez la fourmi sa voisine&quot

C'était un borborygme étouffé venant tout droit de son ventre qui avait fait levé Ronan de son lit pour l'emmener dans la cuisine du collège Poudlard, l'école de sorcellerie d'Angleterre. Il était maintenant assis à une table en bois, devant une grande et bonne platée de légumes. Il aimait se retrouver ici, tout seul ou en compagnie des elfes de maison ; et puis l'architecture simple et rustique de la salle le rassurait et le mettait à l'aise. Mais ce soir, cela ne se passerait probablement pas comme prévu. Quelqun ouvrait la lourde porte rouillée de la cuisine. La partie où Ronan se trouvait ne pouvait être vue qaund on entrait ; mais si la personne qui arrivait venait jusqu'au fond, elle le verrait obligatoirement. Il entendit la personne siffloter l'hymne de Poudlard, et à la sonorité de la voix, Ronan devina que c'était une fille qui était là. Il jura intérieurement. (Merdeuh!)

Il balaya la partie de la pièce des yeux et vit qu'il y avait une certaine distance entre le mur et un meuble disposé là qui permettait à un gymnaste comme lui de s'y cacher. Il glissa sans un bruit derrière la petite étagère.

Ronan vit alors qui était la personne qui l'avait dérangé. Ce n'était autre que cette pimbêche de Tiffaine. C'était une de ces filles qu'il qualifait couramment de 'cucul la praline', blonde évidamment, mais surtout constamment à rire niaisement de blagues d'une nullité extrême. Il ne l'aimait pas beaucoup. Et pourtant, il savait que Tiffaine était intelligente dans son genre ; mais la popularité et la générosité de cette fille était deux qualités qu'il jalousait aux autres, et qu'il regrettait de ne pas avoir. C'était sûrement ça qu'il l'énervait autant.

Tiffaine se balladait entre les tables en regardant dans les casseroles et les plats disposés dessus. On n'entendait que ses pas furtifs sur le sol de pierre, dans la semi-obscurité des cuisines. Elle se décida visiblement pour un plat que Ronan ne pouvait pas voir, et s'y attaqua à coups de couteaux et de fourchettes. Elle souriait en mangeant ; peut-être se souvenait elle d'un quelconque souvenir passé avec l'un de ses nombreux ami.

Ronan regardait les fins traits de son visage. Elle ne manquait pas d'une certaine grâce, trouvait-il, un peu grossière certes, mais sympathique. Il attendit qu'elle parte pour remonter se coucher dans la Tour Nord pour sortir de sa cachette derrière le meuble. Il s'étira puis se remit à manger ses légumes.

Après le départ de cette Tiffaine donc, il continua à manger ses légumes. Oui, Ronan mangeait un peu de tout à n'importe quelle heure de la journée ; les légumes ne le dérangeait donc pas, même si l'horloge indiquait une heure et demi du matin. Il repensa à sa camarade de Gryffondor. À ses éclats de rires, ses chansons, son esprit déjantés, son visage souriant... Et la seule chose qu'il réussit à penser fût :

" Mais quelle bouffone cette fille... "

Il divagua alors sur des choses diverses, et construisit là les bases d'un poème qui s'empresserait d'écrire quand il arriverait dans sa salle comune. Voici les quelques phrases qu'il imagina :



Il entendit alors un bruit de casserole dans une autre salle de la cuisine - sûrement un elfe de maison... Pour une fois, Ronan voulait être seul, même sans la compagnie d'un elfe, il décida donc de partir sur la pointe des pieds. Il ouvrit la porte grinçante ; et à côté du tableau à la Coupole de Fruits, se tenait Tiffaine, hilare. Quand elle vit à qui elle faisait face, son sourire s'effaçat un peu. Mais Ronan partit dans le couloir et la laissa là, lui avec son sourire de celui qui s'est pris un zef, et elle avec son sourire de celle qu'a fait une blague qu'a pas marché.
Il marcha jusqu'à sa salle commune, vexé. Et il ne savait pas pourquoi... Cet épisode banal raviva sa colère contre les filles gnangnan, et en particulier, Tiffaine. Là non plus, il ne savait pas pourquoi.

[MDR le poème hein? Quoi? J'ai riiien dis ! Mais non, ne t'inquiète pas, 19 lignes c'est pas court du tout! Allez, puisque c'est Apparition Divine qui te le dis ]

Tiffaine était au bord de... de... l'explosion de rire! Voilà! Le truc pour dire qu'elle n'allait pas tarder à exploser de l'intérieur, et à se rouler par terre tellement son rire serait démentiel et... tordant, oui c'était le mot.
Mais en voyant la tête de celui à qui elle avait à faire, son visage se décomposa et son sourire se figea. Elle leva les yeux et eut un frisson très désagréable en croisant le regard du Serpentard. Super, fallait que ça tombe sur lui ! Sur la tonne d’élève à Poudlard, fallait que ce soit lui ! Encore une fois, il lui gâchait complètement son humeur joyeuse ! L’imbécile ! Il n’était né que pour ça ? Pour lui faire ravaler son sourire et son euphorie à chaque fois qu’il la croisait ? Abominable créature du diable… esprit malin… (Ô Draconian Devil, Ô Lame Saint !XD)
Il la laissa là et la contourna, comme si elle n’était qu’un vulgaire obstacle indésirable.
Tiffaine resta quelques instants de plus figée, le bruit des pas de Ronan s’estompant peu à peu.
Puis elle serra soudain les poings, fronça les sourcils, et d’un pas déterminé et frustré, elle tourna sur elle-même et s’élança à la poursuite du Serpentard, bien décidée à éclaircir quelques trucs.
Y’en avait marre qu’il la regarde comme si elle lui avait un jour fait une crasse ! Y’en avait marre de ses attitudes froides ! Elle n’était pas un monstre, merde à la fin ! Elle détestait qu’on la juge ainsi sans la connaître ! Ah moins que Ronan ne l’ai jamais vraiment jugé et…
Bref, elle allait lui demander quelques explications. Trop c’était trop. Nan mais quel crétin…

Elle rumina dans sa barbe, jusqu’au moment où il sembla qu’elle l’avait rattrapé. Elle n’avait pas fait attention, mais ils étaient dans un couloir des cachots qui était éclairé par des torches. L’immense silhouette du Serpentard – il devait bien la dépasser d’une bonne tête o.O ! – se profila à l’horizon et la jeune fille accéléra. Une fois à sa hauteur, elle leva la main et agrippa le dos de sa robe de sorcier, bien décidée à le faire s’arrêter. Puis Tiffaine s’exclama, d’une voix qu’elle aurait pourtant voulu bien plus sûre :

"Faut qu’on parle !"

Elle se retint de toutes ses forces pour ne pas rajouter un surnom du genre « Crétin dégénéré ! », « Débile ! », « Verracrasse ! » et compagnie. Elle avait été au bord de la colère, mais maintenant qu’elle était fasse à la grande silhouette de Ronan, son courage semblait l’avoir quelque peu abandonné.
A bien y réfléchir, finalement maintenant elle n'était plus vraiment sûre de vouloir parler>.<'... arrgh, fichu impulsion à la c**!

Hinhiin... Tu me donne du fil à retordre toi, y a pas d'erreur XD Qu'est ce je dis moi maintenant ?!
Inspiration, viens à moi !

Ronan marchait dans le dernier couloir avant d'arriver devant le mur qui masquait l'entrée de la Salle Commune des Serpentard quand il entendit des pas pressés derrière lui. Il faillit se retourner mais devina en esquissant le geste de tourner la tête que la fille qui la suivait n'était autre que cette **** (Trop jeune, désolé =D) de Tiffaine.
Il pressa le pas mais elle le rattrapa.



Ronan leva un sourcil. De quoi voulait-elle donc lui parler ? Dans ses yeux se lisait de la colère, mais pas de la méchanceté. On aurait dit qu'elle avait besoin d'explication ; sans doute sur le comportement de l'adolescent. Mais Ronan n'avait pas la moindre envie de lui parler. Il avait décidé depuis longtemps de laisser sur le bord du chemin les filles comme elle. Et puis, comme il se l'était déjà dit quelques minutes plus tôt, il était un peu jaloux de sa popularité, de sa sympathie envers tout le monde, de sa sincérité. C'était une fille à qui on avait envie de parler, mais ce n'était pas le cas pour Ronan.
Tiffaine n'était pas BELLE, mais elle avait une certaine grâce dans les traits de son visage ; ça il l'avait vu quand ils étaient dans la cuisine. Mais, vus de plus près, ceux-ci lui parurent alors en détail : elle avait un nez bien dessiné, et des joues rondes qui lui donnait un air juvénile. Des cheveux bruns décoiffés par sa course dans les couloirs lui tombaient sur les épaules.
Elle le regardait d'un regard pénétrant, qui troublerait toute personne ; mais Ronan n'était pas de ceux qui montrent leurs sentiments à tous, et Tiffaine ne s'apercevait visiblement pas de son trouble - du moins l'espérait-il.

Au bout de quelques secondes d'un blanc assez gênant, soutenu par le regard de Tiffaine et l'attente de réponse de celle-ci, Ronan baragouina un faible :




[ Hey, jcrois que j'ai très mal orienté l'histoire =/
Là on pense trop que Ronan il aime Tiff et pour être franc, je sais pas nan plus moi-même pourquoi il est troublé devant elle XD Je comprend même pas ce que j'écris t'sais, je sais pas du tout c'que je veux qu'il se passe ]

[Les imprévus du RPG... bah, au pire je lui fous une baffe, et Ronan n'aura plus qu'à vraiment la haïr! Tout simple xD! Mais vous voyez Tiffaine foutre une baffe à un garçon qui fait 1m95? Argh c'est de la triche! L'est favorisé par la taille, l'autre! Va falloir qu'elle tende bien le bras, tsss!]

Son interlocuteur - enfin, un interlocuteur muet quoi - leva un sourcil. Tiffaine avala difficilement sa salive. Gloups! Ca faisait quoi de contrarier un mec qui faisait une bonne tête de plus que soi, hein? Un allé simple pour Ste Mengouste? Ou serait-il clément et l'enverrait-il simplement à l'infirmerie avec des côtes brisées tout au plus? Après tout, c'était un Serpentard. Arrgh, mais quelle grosse débile! Qu'est-ce qu'il lui avait pris de le poursuivre comme ça? En plus y'avait personne qui risquait d'arriver, alors si Ronan avait décidé une bonne fois pour toute d'en finir avec elle, c'était la fin des haricots ><'!
Elle s'imagina tout un tas de scénario, dont un où elle se retrouvait avec une jambe en moins, un autre où sa mère venait pleurer sur sa tombe, et encore un où le Serpentard se contentait de répondre "casse toi" et partirait en direction de sa salle commune en parfait pacifique ; elle fut cependant arrêté dans ses songes par la voix de Ronan. Hin gnié?
Il lui fallut deux secondes de plus pour comprendre, qu'effectivement, c'était bien le Serpentard qui était en train de lui parler. Le moment de vérité, argh. Jambe en moins, côtes fêlées, tombe...?
Il lui fallut encore cinq secondes de plus pour se rendre compte que pour le moment, c'était en parfait pacifiste que Ronan venait de lui sortir "et de quoi veux-tu qu'on parle?". La jeune fille ouvrit grand la bouche, puis la referma en se mordant la lèvre inférieure pour s'empêcher de répliquer un "Oh, je voulais juste te demander si tu voulais sortir avec moi, après tout, pourquoi je t'aurais suivis jusqu'ici autrement que pour te demander en mariage, hein?". Non, répondre ça n'aurait rien arrangé. Limitons les dégats à une côte de cassée, hein...
Elle nota cependant - enfin, vous vous rendez compte? - que la voix du Serpentard avait légèrement tremblé. Gloups! Est-ce que ça voulait dire qu'il se retenait du mieux qu'il pouvait pour ne pas lui foutre son poing dans la gueule? Arff...

*Pas de gestes brusques, pas de ton agressif... allez! Tu va t'en sortir! Courage!*

[ la pauvre, elle se fait tout un film]

Elle ouvrit la bouche, et articula:

"Bin... en fait..."

Puis soudain, ce fut THE révélation de l'année: Nan mais oh, c'était pas un gringalet de cinquième année à Serpentard - qui dépassait largement les 1m90 certes - qui allait lui faire peur! Elle était à Gryffondor, non? La maison des courageux! Merde à la fin!
Ce fut donc avec beaucoup plus de confiance et de fermeté dans le voix qu'elle entama:

"Qu'est-ce que je t'ai fais, hein?! Je t'ai écrasé le pied un jour? Je t'ai entrainé dans une de mes chutes? Je me suis moqué de toi? Pas que je m'en souvienne! Alors, quoi, qu'est-ce que je t'ai fais?!! "

Elle faillit rajouter le fait qu'il faisait "yesh" de s'appeler Ronan. On n'empruntait pas le nom de son meilleur ami ainsi! Surtout si c'était pour être aussi peu commode!
Ce fut donc sagemment qu'elle attendit les représailles. Argh, pourvu qu'on en reste qu'au côtés cassées...

"Qu'est-ce que je t'ai fais, hein?! Je t'ai écrasé le pied un jour? Je t'ai entrainé dans une de mes chutes? Je me suis moqué de toi? Pas que je m'en souvienne! Alors, quoi, qu'est-ce que je t'ai fais?!! "

Woùla, fallait pas qu'elle s'énerve la petite mère ! Après un léger silence et le commencement d'une rougeur sur ses joues, Tiffaine s'était mise à déverser littéralement sa haine sur lui !
* Il faut mé-dia-ter tout ça.. *



Ronan réfléchit à toute vitesse à ce qu'il pourrait lui répondre sans trop se dévoiler, et en même temps sans trop faire pitié. Il se décida pour.. pour rien en fait. Qu'allait-il lui dire ? Il commença presque à paniquer. Et son visage commença à devenir chaud.



Il rougissait ! En voilà une bonne. Il chercha dans sa mémoire, et se demanda quand il avait rougi pour la dernière fois. Mais il ne trouva pas. Ca ne le surprit pas, mais lui donna une étrange sensation sur le bout de la langue. Il cachait donc autant ses émotions ? Il ne voulait pas paraître faible aux yeux de tous. Mais y avait des limites... Ca pouvait faire du bien de temps en temps.
Et puis il se demanda ce que les gens pensaient de lui. Ses amis intimes le connaissaient parfaitement, et l'appréciait à sa juste valeur. Mais qu'en était-il des autres ? Il devait le prendre pour un conard. C'était sûrement ce que pensait à l'instant même la personne qui se trouvait devant lui.
Il lut alors une lueur d'incompréhension dans le regard de Tiffaine ; et c'est en un sursaut qu'il se rendit compte que, plongé dans ses pensées, il ne répondait pas à la question posée par Tiffaine et qu'elle attendait une réponse. Il se lança :

On aime pas forcément quelqun pour ses qualités ; l'amour n'a pas besoin de raisons pour exister. Et ben c'est la même chose quand on aime pas. Peut-être que, paradoxe des paradoxes, je t'aime plus que je ne le laisse voir ; mais peut-être aussi représente-tu pour moi quelquechose que j'aurais voulu être. Ma haine pour toi est donc à la base de la jalousie. Jalousie de ne pas avoir été né avec la même facilité que toi de s'ouvrir au monde.

Il lui sourit alors. Ca lui avait fait du bien.
Puis d'un coup il se rendit compte qu'il venait de se confier à une personne qu'il ne connaissait absolument pas. Son sourire s'effaça. Il lui tourna le doset très vite rentra dans la Salle Commune des Serpentard, après avoir dit le mot de passe à voix basse ("Apparition Divine!").

[Ah ah, le mot de passe ]

Tiffaine avait décidé de regarder ses pieds. Si si, il semblait qu'ils étaient soudain très attrayant! D'ailleurs, elle portait les chaussures de l'uniforme des filles réglementaires. Ses chaussettes étaient blanches et...
Alors qu'elle en était en train de détailler dalles par dalles le sol du couloir, la voix de Ronan résonna, et Tiffaine leva immédiatement la tête, prête pour le Jugement Dernier.
Il lui fallut quelques instants pour deviner des traces de rougeurs qui commençaient à partir sur les joues du Serpentard. La Gryffondor ne s'en formalisa pas plus, et laissa toute son attention se diriger vers les paroles de Ronan.
La première phrase lui fit froncer les sourcils. Hein? Mais de quoi il parlait?!
La suite, elle la compris un peu mieux, mais le sens restait toujours un peu brûmeux. Il l'aimait plus qu'il ne le laissait le voir? Haine, Jalousie... il était jaloux d'elle? Mais pourquoi?
Puis l'information "ça a pas du être simple pour lui de te dire ça, lui qui ne te parle jamais" arriva au cerveau, et Tiffaine rencontra les yeux de Ronan qui lui souriait à présent. Elle resta quelques secondes indécise, puis finalement lui rendit son sourire. Mais celui du jeune homme se figea, et semblant réaliser ce qu'il venait de dire, il tourna les talons et quelques mètres plus loin s'engouffra dans ce qui semblait être l'entrée de sa salle commune. Sans réfléchir, Tiffaine se précipita à sa suite, mais l'entrée se referma sous son nez.

"Maiiis... c'était quoi le mot de passe? Raaah, j'ai pas entendu et..."

Elle soupira, et s'appuya contre le mur.

"Bah, de toute façon, à quoi ça m'aurait servit de rentrer dans un nid de serpent, hein?"

C'est vrai que c'était pas très malin de faire un petit saut chez les serpentards...
Elle resta quelques minutes de plus appuyée contre le mur, méditant les paroles de Ronan.
Puis se disant qu'elle n'avait plus rien à faire ici à présent, elle se redressa et se dirigea vers la sortie des cachots.

Ronan passa par les Portes dorées de la Grande Salle. Devant lui se dressait les quatre tables des quatres maisons de Poudlard ; et au fond celle des professeurs. Il alla s'assoir à la table des Serpentard, à l'extrême droite, et vit au passage la chevelure brune de Tiffayne et la jeune fille absorbée dans sa discussion avec "quelques-uns de ses nombreux amis".
Quand il arriva, il fût accueilli de nombreux cris, bises, et serrements de mains ; et cela lui donna une espèce de satisfaction malsaine envers l'adolescente assise à l'autre bout de la salle. Lui aussi pouvait être aimé, adulé ! Mais il ravisa ses pensées mesquines dans un petit, très petit coin de sa tête.
Pendant le repas, il lanças de fréquents regards vers Tiffayne, mais à sa grande déception, celle-ci ne les lui renvoyaient absolument pas. Peut-être étais-ce pour elle une histoire assez étrange, passée en plein milieu de la nuit, mais qui devait maintenant être oubliée. Pas pour lui. Cela l'avait mis en face de sa personalité : Il n'était pas fermé, mais timide. Il n'était pas méchant, mais jaloux. Il n'était pas heureux, de blâmer toutes ces personnes et à se croire TELLEMENT plus intelligent qu'eux.

Il sortit de la Salle, tête basse.





Il marchait dans le couloir de métamorphose, le sac sur l'épaule droite, lorsqu'il vit Tiffaine au bout du couloir.

* Ah ! Vite ! Une sortie ! *

Mais non, il n'y en avait pas : le couloir avançait tout droit pendant une vingtaine de mètres ; parsemé de portes ouvrant sur des salles de cours quelquefois. Pas de tapisseries, pas de couloirs latéraux, pas d'ouvertures à droite ni à gauche. C'était comme qui dirait, la merde.
Hein ? Il avait peur ? De cette fille ? Une Gryffondor en plus. Nan maiis oh >< Il releva la tête, carra les épaules, y remit bien son sac . Il passa, tête haute devant elle. En quelques secondes, plusieurs émotions le submergèrent : la première fût un frissonement : il avait peur ? La deuxième fût un sentiment de tristesse : il lui sembla qu'un aura de sympathie émanait de son corps. Et la troisième fût que Ronan crût que Tiffaine le regardait, et cela le rendit tout chose (Jdevais absolument mettre ce mot XD)
Ils étaient maintenant séparés par un mètre de vide, dos à dos. Ronan espérait en son for intérieur que Tiffaine allait lui parler. Mais pourquoi ? POURQUOI !?

[dis donc, Ptit Phoque, c'est comme ça que tu oses parler à Apparition Divine (et qui fait dix centimètres de plus que toi, notons le )? Je vais te foutre au lit avec une paire de coup de pied au fion, moi, nan mais oh!
Sauver ça? Argh, déjà que je sais pas quoi écrire bon bon, faisons appel à mon talent... je te préviens ça va être particulier!]


Tiffaine riait aux éclats, une cuillère de purée à la couleur douteuse dans sa main droite, trouvant apparemment drôle le fait que sa voisine de table venait de se prendre en pleine figure la moitié du contenu de la cuillère de la jeune fille. Elle baragouina un "désolée" absolument pas sincère, et il n'en fallut pas plus pour que la Gryffondor pousse un cri de surprise avant de se réfugier sous la table pour éviter la riposte de son amie visiblement de mauvaise humeur.
Quelques minutes plus tard, alors qu'elle étouffait un autre rire et revenait à sa place sous le regard couroucé de sa voisine, elle sentit comme un regard posé sur elle. Elle fit mine de ne rien avoir sentit, puis quelques secondes plus tard elle jeta un coup d'oeil discret derrière elle, et faillit s'étrangler avec la purée qu'elle portait à sa bouche.
Ronan passait entre les tables, se dirigeant vers la table des Serpentard. Au moment où il sembla tourner la tête vers elle, Tiffaine détourna immédiatement le regard, se lançant dans une conversation anodine avec sa voisine.
Plusieurs fois pendant le repas, elle eut la désagréable impression d'être observée, et elle dû se retenir plusieurs fois de ne pas tourner la tête vers Ronan. Ce n'était pas vraiment son genre, normalement elle avait justement plutot tendance à regarder quelqu'un dans les yeux et n'était jamais la première à baisser le regard. Mais là, il semblait que c'était différent.
Ses voisins de table la questionnèrent plusieurs fois sur son attitude évasive et son inatention: la Tiffaine bavarde et rieuse s'était murée dans le silence et ne répondait que par des hochements de tête lorsqu'on lui parlait o.O! Oula la, appelez l'infirmière!
Enfin, une vingtaine de minutes plus tard, elle remarqua que Ronan sortait de la grande salle, seul. Elle se mordit la lèvre inférieure, signe de contrariété ou de réflexion chez elle, et hésita à la suivre. Après tout, elle n'avait pas à aller lui parler, il n'avait peut être - et sûrement - pas envie de la voir comme d'habitude.
Mais finalement elle se leva, marmonna une petite excuse genre "un devoir à terminer, vais à la bibliothèque ne m'attendez pas" et se dirigea vers la sortie. Une fois dans les couloirs, elle pris plusieurs couloirs, sans pouvoir rattraper Ronan. Où était-il aller? Et pourquoi le suivait-elle ><'?
Elle déambula dans le chateau, pris plusieurs passages secrets, et finalement déboucha dans un couloir, voisin de celui de métamorphose. Au tournant, elle faillit se stopper net en apercevant la grande silhouette familière du Serpentard.
Elle avala difficilement sa salive. Intérieurement, elle conclu un marché avec elle même: si Ronan lui adressait la parole, elle s'arrêterait et essayerait de parler à son tour. Mais s'il ne disait rien ou ne lui prêtait aucune attention, elle passerait son chemin.
Ouais, c'était un bon dile.

D'une marche qu'elle aurait voulu plus sûre, elle s'avança dans le couloir, faisant semblant de trouver un réel attrait aux murs. Finalement elle se retrouva bientôt au même niveau que le Serpentard, ne pouvant s'empêcher de lui jeter un petit coup d'oeil, et finalement le dépassa. Après avoir fait encore deux pas, elle réagit soudain sans réfléchir (comme la plupart de ses actions quoi ).
Elle fit un tour complet sur elle même, pu admirer quelques instants le dos de Ronan, puis se mit à courir pour bientot le dépasser de nouveau, et planter devant lui. Puis elle lui tendit sa main, et marmonna:

"Salut. Moi c'est Tiffaine."

Elle avala sa salive, se força à le regarder dans les yeux, et murmura:

"Et toi...?"

A mourir de rire? A pleurer tellement c'était idiot? Les réactions pouvaient être nombreuses! Mais Tiffaine s'en fichait. Elle espérait juste que Ronan comprendrait, et qu'il essayait d'y mettre du sien. Il ne fallait pas non plus mettre trop d'espoir face à un Serpentard, mais la jeune fille savait passer l'espoir là où il fallait. Après elle se trompait souvent ou pas, c'était son problème.

[ Quoi? J'avais rien d'autre à dire ]

Ronan entendait les pas précipités de Tiffaine derrière lui. En fait, il ne faisait rien pour l'éviter ou la semer. Il fit mine de presser le pas, tout en faisant bien claquer ses chaussures contre la pierre, pour que la belle adolescente *? La belle adolescente !?* l'entende et le trouve parmi ce dédale de couloirs. Elle se rapprochait. Elle apparut au bout du couloir, puis courut et vint se placer devant lui. Elle lui tendit sa main droite.



Ronan sentit le trouble de la jeune fille. Elle avala sa salive, et il vit dans ses yeux cette impression bizarre de 'Mais qu'est ce que j'fous là ?!'. Il la comprit : lui-même n'aurait pas eu le courage de venir lui parler comme ça. Elle avait ses félicitations. Cecit dit, il fallait avouer que Tiffaine faisait très pitié ! Ses joues étaient maintenant complètement empourprées. Merde, mais elle attendait une réponse non ? Ronan, bouge ta grosse masse graisseuse qui te sert de cul, délie ta langue, Fils de Trahïn, Roi sous la Montagne ! (Merde, encore trop lu Le Seigneur Des Anneaux).
Pendant un moment, Ronan crût qu'elle allait s'enfuir en courant ; mais non, elle tint bon, attendant fermement que celui-ci dise quelquechose. Quel courage ! Quelle classe ! Ronan décida d'entrer dans son jeu.

Il prit sa main dans la sienne - elle avait une peau très douce, en passant - et lui dit doucement :



Il la regardait dans les yeux ; lui tenant toujours sa main dans la sienne. Ronan attendit, un peu gêné.

_

[fais attention, tu risque de faire une overdose du seigneur des anneaux un jour ]

Après un moment de réfléxion - sembla t-il - Ronan serra la main de Tiffaine. Celle ci resta un moment abasourdie, l'information ayant peut être (qui sait) du mal à monter au cerveau, ça pouvait arriver à tout le monde. Une fois que la Gryffondor se fut rendu compte que Ronan répondait positivement à "on reprend depuis le début", elle faillit pousser un soupir de soulagement et exécuter un de ses petits bons de bonne humeur dont elle avait le secret. Mais elle n'en fit rien, chaque chose en son temps.
A la place, elle se rendit compte que Ronan la regardait aussi dans les yeux. Tien, il avait les yeux d'un brun profond! Quoi? Si elle ne s'en était pas rendu compte plus tot? Bah faut croire que non! (cherchez pas, cette demoiselle est un cas xD).

Elle remarqua aussi (à croire que son esprit n'avait attendu que ce moment pour accepter de s'en rendre compte) que finalement Ronan était...
La double rougeur qui remplaça celle de gêne était sûrement très explicite. Tiffaine, tu es consternante =='...

"Oh, ça va, hein ><!"

Inutile de préciser qu'elle venait de parler à voix haute. Tiffaine ouvrit grand la bouche, abasourdie de tant de conneries. Nom d'un chou vert! Elle avait parler à voix haute! Saloprie de conscience qui lui faisait faire n'importe quoi!
Toute embrouillée, elle retira sa main de la grande paume rassurante de Ronan, et s'empourprant de plus belle, marmona:

"C'était pas adressé à toii désolée"

Bonté Divine! Qu'est-ce qu'elle devait avoir l'air tarte ><'!
"Je te le fais pas dire" lui répondit gentiment sa conscience.

*Grrrr, vais t'en foutre moi des "je te le fais pas dire"! Et on appelle ça une conscience! Fichtre, va falloir changer d'agence =='*

Cette chère conscience commis cependant un bonne action en lui rappelant que Ronan lui avait répondu et qu'il lui avait posé une question.
Tiffaine émit un "euuh..." à peine audible, et se gratta la joue, consternée par son idiotie. Super, maintenant Ronan allait la prendre pour une arriérée mentale!

"Oui, c'est ça, Gryffondor. Et toi Serpentard, puisque tu portes les couleurs vert et argent sur ta robe de sorcier. J'suis en sixième année, et toi?"

Ouaiiiis! Aaaaaaalléluia! Alléluia! Alléluia!
Elle avait réussi à parler! Vite, faites péter le champomy

[ Naan >< Quel magnifique façon de parler j'te jure ça m'émeut ]


Voilà donc où en était la situation. Ronan tenait la jolie main de Tiffaine dans la sienne ; ils avaient échagés une vingtaine de mots, et Tiffaine venait de lui demander en quelle année il était. Celui-ci ne fut pas dupe une seconde ; Tiffaine savait pertinament en quelle année il était. Mais dans un moment aussi délicat, on avait difficilement quelquechose d'intéressant à dire, et Ronan appréciait largement le courage de Tiffaine d'être venue de sa propre initiative vers lui.
Il la regardait maintenant dans ses magnifiques yeux bleus, et il vit dedans ce calme, cette gentilesse, et aussi pour l'occasion cette gêne, qui faisait sa personalité.
Hey, mais il lui tenait la main ! La classe. Oulà, il se perd un peu là ><

Euh, moi, j'suis en cinquième année.

Il vit que les joues de son interlocutrice s'empourpraient encore ; décidément, c'était un vrai fléau.

* Bon tu dis queqchose ? *
Euh, sinon, jt'ai vu y a deux jours, aller manger en cachette en pleine nuit. J'vois qu'on a la même manie =) Les Elfes de font aussi bon accueil qu'à moi ?

Mais.. qu'est ce qu'il disait !? Sa n'avait strictement rien, mais alors RIEN à voir avec la conversation. Du véritable n'importe quoi. Une parole creuse qui lui fit don de la même rougeur aux joues que Tiffaine.





Il avait parlé à haute voix, consciemment. Mieux vallait être sincère. Les timides au grand coeur était toujours plus apprécié des filles que les gens fermés comme des coquille de noix des Bois-Balladûriens, comme c'était son cas. Il fût alors secoué d'un fou rire nerveux. La situation était tellement cocasse. Il ne se serait jamais vu comme ça il y a encore quelques jours. Décidément, Tiffaine lui avait vraiment appris à vivre. Voilà c'était ça.


Et à ce moment là, il se dit qu'il l'aimait comme peu d'autres personnes sur cette terre.




_

[Bah oui, je ne vois pas pourquoi on en ferait tout un plat ;-) ]

Ronan était en cinquième année, et il était vrai que la jeune fille de Gryffondor le savait depuis un certain temps. Maintenant je ne vais pas vous exposer toute la théorie de mon très cher perso, je ne vais pas vous faire comprendre par 2+2=4 le pourquoi du comment. Et encore, êtes vous bien sûr que 2+2=4 ? C’est quelqu’un un jour qui a proclamé que ce calcul donnait ce résultat, ou est-ce qu’on vous a démontré par a+b (encore une fois, merci les maths !) que ce calcul amenait bien à ce résultat et ce sous l’œil bienveillant de la science ? Bah voilà, c’était à peu près pareil pour cette situation mais moi je n’ai pas besoin de le démontrer, vous approuvez tout de suite. Non, ne cherchez pas c’est comme ça. Et si vous n’avez rien compris vous n’avez qu’à reprendre la lecture du paragraphe ou bien penser à prendre des cours particuliers de maths pour les nuls. Si si, j’insiste !
La deuxième phrase de Ronan cependant faillit bien provoquer une crise de rire de la part de Tiffaine. La jeune fille tint pourtant bon, et répondit avec un faux naturel déconcertant :

« Ah ouais ? Zut, je ne suis pas assez discrète ! Cette nuit là d’ailleurs y’avait pas un chat dans les cuisines. Enfin, un elfe pardon. Y’a jamais de chat dans les cuisines, en tout cas pas à Poudlard. J’ai quelques connaissances là bas, du coup la plupart du temps je suis accueillis avec des éclairs au chocolat et… »

Elle se tu, une alarme se déclenchant instinctivement en elle : stop Tiffaine, tu parles trop. Fais une pause, articule tête de mule, on comprend rien !
Elle envoya paître sa conscience encombrante, et attrapa au vol l’exclamation « et merde » de Ronan. Elle fronça les sourcils, pensant un instant que finalement sa conscience avait ENCORE eut raison et que le jeune homme n’avait rien capté à ce qu’elle venait de dire, mais en repérant la rougeur aux joues du Serpentard, elle comprit et finit par laisser échapper de sa gorge le rire qui voulait sortir depuis déjà un moment. Ce fut d’abord doux et clair, tranquille et léger, bas et presque un murmure. Puis cela se transforma en un rire hilare, incontrôlable et tout ce qui va avec.
Cependant la jeune fille pu entendre, malgré l’espace que prenait déjà son propre rire, le son d’un rire nerveux du côté de Ronan. Tiffaine voulu se tenir les côtes de ses deux mains (de peur qu’elles ne sautent d’un coup comme ça et lui dégomme le thorax au passage xD) mais remarqua que l’une d’elles était toujours coincée dans la main de Ronan. Cela ne fit que redoubler son rire hilare et au son légèrement fou. Elle retira sa main avec douceur et se laissa tomber sur le sol, bien décidée à prendre moins de risque. Rire ainsi debout, c’était prendre le risque de trébucher et de provoquer on ne sait quelle catastrophe. Rappelons que la jeune lionne était une jeune fille des plus maladroite qui soit.

Elle continua donc de rire comme une démente, jambe en tailleur (se fichant apparemment pas mal du fait qu’elle portait à la jupe de Poudlard ==’), bras en appuies sur le sol et tête renversée en arrière. Bon, ça allait cinq minutes de rire ainsi, mais fallait pas pousser mamy dans les orties non plus. Tiffaine ramena donc sa tête dans une position parfaitement verticale à son cou, et regarda Ronan pour voir s’il n’avait pas fuis (telle démonstration de folie névrosée ne plaisait pas à tout le monde, on était bien tous d’accord sur ce point là xD).

« Euh, ouais, désolée =D ! »

Ce fut la seule chose qu'elle trouva à dire. Et avec le sourire en plus. Baffez la pour moi!

D'un rire nerveux, Ronan était passé à des éclats de rire bruyants. Enfin, c'était toujours mieux que Tiffaine, assise par terre laissant voir sans dérangement le dessous de sa jupe à s'exclaffer de façon extravertie =) Ronan savait qu'il riait, mais il ne savait pas pourquoi. Peut-être étais-ce la délicatesse de la situation, les paroles de Tiffaine, ou les conneries qu'il avait laissé échappé ; mais il pensait plutôt que c'était un besoin qu'il ressentait depuis longtemps, et Tiffaine l'avait enfin libéré de ce poids. En quelques jours. Y a des gens comme ça, tu pourras leur être reconnaissant toute ta vie. La reconnaissance, voilà ce que ressentait Ronan envers Tiffaine. Mais aussi, de l'amitié, et le désir irresistible de la prendre dans ses bras. Pas par amour, non, par bah, par reconnaissance =D Et aussi pask il la trouvait très sympatique.


Et dans un éclat de rire, il tomba sur la cul et s'exclaffa de plus belle, en regardant Tiffaine dans les yeux. Il savait bien qu'il faisait pitié, trèès pitié ; mais à Tiffaine, il pourrait dévoiler les parties de sa personalité qu'il avait toujours voulu cacher aux autres : sa sensibilité, sa gentilesse, et son humour. Il se sentait à l'aise avec elle. Une brève accalmie se dessina alors. Ronan regarda Tiffaine dans les yeux, bien profond. Une lueur dansait dedans, comme une danseuse dans une boîte à musique ( :confused: ). Et ce fût reparti. Ronan se tenait les côtes, reparti dans un fou rire qu'il ne pouvait pas contrôler. Il se coucha sur le dos, sur la pierre froide du château, et puis essaya de se relever et de s'appuyer contre un mur, mais rien à faire, il retomba par terre. Il s'adossa contre le mur, toujours assis les jambes devant lui.


Il regarda Tiffaine rire, et remarqua qu'elle était très belle, la bouche ouverte, les dents en avant, le visage rouge à force d'utiliser tout son oxygène à exprimer son bonheur, en train de gigoter pour essayer de respirer normalement. Très paradoxal, se dit Ronan. Quoique, on n'est pas plus beau quand on est heureux ? À méditer, dirais-je. (Mais qu'est ce que jdis ). Il marqua une pause. Il la regarda, et dit :

Tiffaine... tu sais que t'es super sympathique comme fille ?

Nan mais... n'importe quoi. Elle le faisait donc tellement perdre ses moyens !? Ces paroles absolument dénudés de sens le fit repartir dans une crise de fou-rire - et Tiffaine aussi visiblement. Bon allez, une réponse bien conne Tiffaine ?

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Tiffaine regarda le Serpentard s'exclaffer comme jamais elle n'avait vu un vert et argent le faire (devant elle en tout cas). Elle le laissa donc à ses rires, pendant qu'elle réalisait (enfin?) qu'être assis en tailleur alors qu'on portait une jupe ce n'était pas l'idéal. Tiffaine était peut être assez extravertie, mais fallait pas pousser mémé dans les orties pour autant, oh! C'est donc en tout bien tout honneur qu'elle leva les yeux vers le plafond, et faillit même siffloter pendant qu'elle prenait une position à peu près correct. C'est à dire fesse et bassin gauche en appuie sur le sol, jambe replié sur le côté droit, et jupe recouvrant le tout. Voilà, c'était un peu mieux déjà.

Retournons à nos moutons. Ronan riait comme un fou furieux, et Tiffaine devait s'étrangler pour ne pas hurler de rire. Tout être humain qui passerait par là cependant noterait qu'il serait temps d'appeler l'infirmière de poudlard. Heureusement pour eux, personne ne semblait vouloir passer dans le couloir. Peut être que lorsqu'ils approchaient, les rires des deux malades leur venait aux oreilles et du coup ils rebroussaient chemin. Oui, ça devait être ça xD.

Ah tiens, Ronan tomba sur le cul lui aussi. Elle eut envie de dire "bienvenu au club" mais ses rires consécutifs ne lui permirent pas ce luxe. Et puis il sembla que le Serpentard la regardait après en dans les yeux, et en toute bonne Gryffondore qu'elle était, Tiffaine ne baissa pas le regard, et continua à fixer les yeux bruns du garçon. Soudain, il sembla qu'il s'arrêta de rire. Tiffaine fit de même instantanément. Mais ce moment de silence ne dura pas éternellement. Il fut même plus que éphémaire, et Ronan repartit dans des éclats de rire, se tenant le ventre pour pas que ses tripes ne lui sautent au visage. D'ailleurs ses organes internes devaient tellement être agités que le pauvre jeune homme se coucha sur le dos et essaya de se raccrocher au mur comme à une bouée de sauvetage (ça me rappel l'histoire avec Rodolphe ).

Quant à Tiffaine, elle se contrôlait pour ne pas s'étaller de tout son long. Mais l'hystérie fut plus forte que la raison, et la jeune fille s'étala (gracieusement? Nan xD) sur le ventre, avant d'enfouir sa tête entre ses bras. Puis manquant d'oxygène, elle releva la tête et avala une bonne bouchée d'air avant d'être secouée d'une nouvelle crise de rire. Elle sentait que son visage devait être en feu comme à chaque fois qu'elle avait un fou rire incontrolable. Rappelez moi pourquoi elle riait comme ça? Ronan avait-il laissé échapper la blague du siècle? Jesus Marie Joseph, les faits et gestes des adolescents m'étonneront toujours (-> on a l'impression que c'est un vieux qui raconte là xD).

Puis finalement, Ronan ouvrit la bouche et Tiffaine dû se concentrer au maximum et arrêter de gesticuler comme un ver de terre au sol pour écouter ce qu'il avait à dire. Elle lui sourit de toutes ses dents, et, coude en appuie sur le sol, balança sa main vers l'avant, en prenant une mine de fausse modeste:

"Evidemment! Je suis d'une sublimissime et irremplaçable modestie sympathie "

Elle avait à peine finis que Ronan était déjà reparti dans une crise de fou rire. Tiffaine, elle, pour une fois était à cours de rire et en avait mal au ventre. Ah moins que ce ne soit ses (censuré) qui arrivait plus tot que prévu xD? Non non, c'était bien à force de rire...
Elle regarda donc avec plaisir Ronan rire, avec un sourire niais sur le visage, la tête en appuie sur ses mains qui étaient elles mêmes soutenues par ses coudes contre le sol.