Holly A. Sheaver Serpentard ~ 5ème
Nombre de messages : 13 Age : 32 Maison : Serpentard Baguette Magique : 22,5 cm, bois d'If, rigide, écaille d'Hippogriffe Date d'inscription : 28/07/2007
°Infos Pratiques° Rang: Humeur: Relations:
| Sujet: Les nuages c'est beau, pendant un quart d'heure Ven 3 Aoû - 15:54 | |
| Se glissant prestement hors des bâtiments du bateau, Holly resserra sa cape sur ses épaules et s’approcha de la proue. Elle qui s’était dit qu’elle irait voir cela en premier, cela faisait elle ne savait combien de temps qu’ils étaient partis et elle n’avait toujours pas été voir ! En quelques pas rapides et dignes, elle fut accoudée au bastingage. Elle baissa la tête et soupira d’aise. Elle ne voyait que des nuages, certains blancs immaculé et d’autre plus gris, rien d’autre, il faut dire qu’à leur hauteur on ne voyait pas grand-chose !
C’était étonnant, tout de même, car même penchée comme cela, elle n’avait pas tellement de vent dans le visage. Bien sûr, ses cheveux roux voletaient derrière elle, s’entremêlant joyeusement au gré des rafales, mais il n’y avait pas autant de vent que sur un bateau normal, la preuve, elle n’avait pas à se tenir pour rester dans une même position. Elle esquissa un sourire en se rappelant d’un voyage en bateau, avec ses parents, pour aller en France. Oh, bien sûr ils auraient pu prendre l’avion, mais il fallait limiter le nombre de bagages et Holly voulait ab-so-lu-ment emporter ses dix robes préférées, ses jupes, pantalons, et autres hauts divers (sans compter les accessoires). Et puis ils avaient profité de la vue… donc, je disais, là bas, ils allaient tellement vite qu’il était impossible de tenir droit normalement sans être projeté plusieurs mètres à l’intérieur du bateau ! C’était vraiment exécrable d’ailleurs, vous vous rendez compte, son brushing n’avait tenu qu’une heure, le temps d’embarquer sur le bateau (temps bien trop long d’ailleurs), et ensuite, pfiou ! Envolé. Heureusement que sur le Phoenix, ce n’était pas le cas, sinon, elle aurait été se plaindre au capitaine dès la première heure. Enfin quoi, ce n’était pas pour perdre son travail en deux minutes qu’elle avait passé une heure dans la salle de bain !
D’ailleurs, elle s’était habillée soft cette fois-ci. Enfin, soft, c’était de son avis à elle. Elle portait une jupe blanche, légère, agrémentée de plusieurs frasques vertes, un corset vert pomme, et une cape blanche, étonnant oui, mais elle l’avait faite faire spécialement chez Mme Guipure, car une cape noire jurait horriblement avec des vêtements blancs…
Elle avait un peu l’air d’un ange, là, appuyée au bastingage, les cheveux dans le vent, la lèvre finement retroussée en un sourire suffisant, admirant la beauté de la Vélane un peu plus bas. Mais enfin, après tout, elle n’avait rien à lui envier, à cette figure de proue ! Elle, Holly, elle était très belle, très sexy,très riche, très digne, et surtout, elle était vivante, elle !
Je te plains, ma belle petite Vélane, murmura-t-elle en souriant légèrement. C’était une phrase type chez elle, mais qu’elle utilisait moins en compagnie de ses amis, car bien évidemment, elle n’était pas méchante au point de les plaindre ! Oui, je te plains, tu es peut-être belle mais tu n’es pas vivante. Tu as le vent dans la figure toute la journée, moi je pourrais pas, rien que d’être ici pendant quelques minutes, le soir ça me chauffe la figure horriblement, je suis obligée de me mettre de la crème, m’enfin on est pas là pour parler de ça… ! En fait, on n’est là pour parler de rien du tout, tu n’es absolument pas humaine ni vivante, trancha la jeune rousse en levant les yeux au ciel devant le fait qu’elle se mettait à parler à un morceau de bois.
La folie, ça se soigne, tu sais… ? Enfin, se penchant dangereusement par-dessus bord, elle laissa échapper un éclat de rire, grisée par la vue impressionnante des nuages en dessous, à droite, à gauche, partout, partout ce n’était que des nuages ! Pour l’instant elle s’en accommodait parfaitement, elle était juste à la proue, à l’endroit le plus avancé du bateau, mais certainement dans moins d’un quart d’heure elle en serait lassée. Encore heureux que ce n’était pas encore le cas : elle souriait et riait dans le vide, admirant la beauté du paysage, elle n’avait jamais vécu tout cela avant… Au moins, elle en oubliait les problèmes et autres inconvénients de la vie de tous les jours, elle laissait ses pensées vagabonder à leurs aises.
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