Un moment de Solitude [PV]

Depuis les premières lueurs du jour, les température avait commencé à crever le plafond dans la région. De mémoire, Sean n'avait jamais connu quelque chose de semblable... La nuit avait particulièrement été dure, avec ses 24 à 26° et le jour était encore bien pire. Les yeux cernés, il avait eu beaucoup de difficulté à trouver le sommeil par la chaleur ambiante. Il avait suffoqué, s'était débarrasser de ces couvertures bien rapidement et avait même fini par lancer un sort qui l'avait entièrement trempé, et sa couchette également par la même occasion. A à peine 5h du matin, il avait finalement décider de se lever, sans faire de bruit pour ne pas interrompre le sommeil de ceux qui étaient parvenus à s'endormir, et avait quitté le quai sans se faire trop remarquer, quelques hiboux le tenant à l'oeil pendant sa marche.
Il avait progressé rapidement à travers la ville. A cette heure, il semblait que beaucoup d'habitant arrivait encore à trouver le sommeil, malgré la chaleur écrasante qui avait tant dérangé le jeune homme. Une grande sacoche noire su le dos, il tourna dans quelques rues, sans vraiment savoir ou le menait ses pieds, se laissant guider par son instinct en quelque sorte, il s'amusa à découvrir les beautés de la ville qu'il n'avait jusqu'ici pas prit le temps de bien visiter.

Quelques minutes plus tard, il se retrouva au pied de la grande bibliothèque d'Alexandrie. Sean en avait entendu parler, un peu comme tout le monde, mais il fut encore bien plus impressionner en la contemplant de ses propres yeux. Jamais il n'aurait pu imaginer un tel bâtiment, surtout pour une bibliothèque, endroit qu'il ne visitait pas forcement souvent, ni même pour le plaisir...

Ainsi, pendant plus d'une heure, son périple s'agrandit sur plusieurs rues, il s'arrêta à une petite boulangerie et s'acheta de quoi déjeuner lorsque son estomac lui en donna l'ordre, s'arrêta encore pour jeter un oeil au phare bien connu tout en prenant une bouchée de son pain au lait, et reprit encore une fois sa route, dans le silence le plus total. Le soleil se levait déjà peu à peu, la température augmentant au fur et à mesure, tout comme le nombre de personne dans les rues qui lui aussi devenait croissant. Sean soupira longuement, sa promenade solitaire était de très courte durée finalement. A la prochaine rue, il prit la décision de s'éclipser de nouveau, tandis qu'il passait devant un énorme domaine... Un jardin magnifiquement fleuri accompagné d'un palais luxurieux, non loin de ce qui semblait être... la plage. L'endroit était vraiment un trésor à lui tout seul.
Il pénétra donc dans les lieux, discrètement, les mains dans les poches et s'éloigna un maximum de la civilisation. Plus loin dans les jardins, il découvrit un endroit écarté, avec quelques saules plantés et décida de se mettre à l'ombre de l'un deux, appuyé sur son tronc. Il empoigna délicatement la pochette qu'il avait plus tôt sur le dos et en sorti un instrument noir, décoré de symbole d'allure triballe et sur lequel était solidement fixé 6 cordes robustes... et entreprit de jouer, pensant que personne ne l'entendrait, ne le verrait... simplement, découvrirait ce hobbies dont il ne parlait que très rarement...

L’idée lui avait poussé dans la tête, comme de la mauvaise herbe sous une pluie torrentielle. Depuis qu’il se souvenait de tout – et oui, le petit Angelo avait retrouvé la mémoire – Miguaël ne pouvait s’empêcher de repasser la scène qu’il avait eu avec Yann. La musique. Oui une passion qui faisait vivre bien des gens. Taylor par exemple, il ne vivait que pour la musique, dans un sens, c’était une belle échappatoire quand les émotions devenait que trop forte, quand les gens avait besoin d’une solitude et d’une façon de défouler leur envie. Depuis tout petit, il voyait son grand frère composer des chansons et l’époque de Jennifer n’avait qu’augmenté cette passion qui vivait tant dans le corps de Winchester. Pendant des heures, Miguaël pouvait rester assit sur le lit de Taylor, l’écoutant jouer, marmonner des paroles incompréhensible, l’entendre jurer alors qu’il semblait chercher un mot. A plusieurs reprises, Miguaël avait repensé à c’est moment, surtout depuis qu’il avait lui-même, pour la toute première fois, écrit une chanson. Ce n’était probablement pas ce qu’il y avait de mieux, mais Miguaël y avait mit tout son cœur. Normal, la chanson avait été écrite après une nuit bien romantique, une nuit avec son doudou.. Une nuit ou il l’avait regardé dormir pendant de longue heure. Les souvenirs qu’il avait perdu avant sa crise, lui était revenu comme dans un claquement de fouet. Alors qu’il passait une agréable soirée avec Yann, sans prévenir, il avait tout revécu dans l’espace de quelques minutes. Bien sur, il fut surprit –mais tenta de ne pas le montrer- quand il se vit ainsi, nu sur Yann. Comment en étaient-ils arrivés là ? Jellyann bien évidement. «- C’est ton petit ami ! Il s’appelle Yann » Pourquoi elle lui avait balancé ça ? Aucune idée, mais intérieurement, Miguaël la remerciait.
Bien sur, savoir que sa sœur c’était jouer de lui ne plaisait pas vraiment. Mais elle avait probablement sentit l’attirance que Migua portait pour le grand préfet des Gryffondors. Possible que, le fait de toujours parler de Yann, avait mit la puce à l’oreille de sa sœur, dans un sens c’était un mal pour un bien, un grand bien même ! Le fait d’avoir eu un énorme Bégin pour le lion, aidait et maintenant … Ils n’avaient pas eu a franchir les étapes dans le style «- Je veux mieux te connaitre et gnagnagna. » Maintenant Miguaël comprenait d’avantage pourquoi Yann avait semblé si distant les quelques jours avant cette fameuse nuit.

«- J’étais bête … »

Lança t-il en se frappant faiblement sur le dessus du crâne en tirant la langue. La journée avait plutôt commencé du bon pied. Tenant son cahier dans sa main droite, le jeune homme poussa la porte de son dortoir afin de prendre un peu l’air, évidement, cette chaleur ne semblait aucunement vouloir foutre le camp et plus les journées avançait et plus la chaleur grimpait en flèche. Contrairement aux autres journées cependant, le garçon ne porta pas une grande attention a la chaleur ou autre. Bien trop heureux d’avoir eut une idée de génie. D’accord, c’était un peu bête, son frère lui en voudrait probablement… Ou peut-être pas. Cela dit, il avait toujours cru que Taylor aurait son groupe et deviendrait son propre chanteur, donc … Ce n’était pas la peine d’en parler avec lui.
Malheureusement, s’il voulait faire son idée, il allait devoir faire beaucoup d’effort afin d’avoir tout ce qu’il lui fallait. Pas facile non plus de trouver des gens qui auraient la même passion que lui, pour le même genre de musique, non ? De toute évidement, il fallait que les gens aime sa chanson, sa toute première … Et a partir de là, il pourrait voir. Bien sur, il avait déjà quelques noms en liste, comme Orphée. Excellente comme joueuse de piano, elle lui serait probablement utile. D’ailleurs, à la base, Miguaël était sortit a l’extérieur pour trouver la jeune fille. Mais rapidement, son attention fut détournée. Avec toute ses pensées, le jeune homme n’avait même pas réalisé qu’il avait marcher aussi loin du bateau, n’avait même pas remarquer qu’il était a présent dans l’Alexandrie, près d’un magnifique jardin, d’où une petite mélodie s’échappait doucement.

Un morceau de guitare … Une petite chanson parfaitement jouer. D’ailleurs, Miguaël fronça doucement les sourcils pour se mettre en marche vers le lieu d’où sortait cette mélodie. L’envie de connaitre le propriétaire de celle-ci l’avait grandement saisit. D’accord, possible qu’il tombe sur un égyptien qui jouais pour le plaisir tout bonnement. Les chances que se sois un élève de l’école était quand même très mince, car la seule personne qui avait un don aussi doué pour la guitare, c’était Taylor… Alors que ne fut pas la surprise de Miguaël quand il s’arrêta brusquement devant un Sean en pleine concentration sur une mélodie qui devenait plus mouvementé.
Le cœur du Serpentard s’arrêta aussitôt alors qu’un charmant sourire se dessina sur le visage de celui-ci.

«- SEAN ! »

Bien entendu, il n’avait pas pensé qu’hurler le prénom du Serpentard le ferait sursauter, trop d’enthousiasme sur le coup et trop heureux pour penser convenablement. D’un pas rapide, il s’avança vers le beau Serpentard et se laissa tomber devant lui a genoux, son sourire plus qu’éclatant.

«- J’ignorais que tu jouais de la guitare ! Pourquoi tu ne l’as jamais dis … »