Lucie Anson ne lisait pas les journaux et les actualités ne l'avaient jamais interessées. La seule paperasse à laquelle elle daignait jeter un regard, c'était Sorcière Hebdo et ses recettes de maquillages révolutionnaires. Un moment de détente indispensable à toutes bonnes Poudlardiennes maquillées et modeuse jusqu'au bout des ongles. Bref, un magazine qui en plus de renseigner sur des sujets aussi interessants ou pas que les sorciers sexy à la mode et les trouvailles des personal shoppeuses, procurait un véritable lavage de cerveau débarassant l'esprit de choses inutiles (devoirs à faire et autres problèmes existenciels). Un journal vous l'aurait compris où aucune place n'est faite à de pauvres moldus assassinés comme l'infortuné Alexander Lynam. Lucie ne savait donc rien de cette prétendue parenté avec le nouveau professeur de Défense Contre les Forces du Mal. Elle avait d'ailleurs presque oublier que cette matière existait au programme, c'est dire comme les cours la passionnaient à Poudlard. Mais grâce à Dieu, ou Emerson plutôt, Lucie Anson n'était plus à cas désespéré. Bientôt elle saurait faire quelque chose de sa baguette magique, autre que l'utilser pour retenir ses cheveux roses. Et ouais.
Mais ce jour n'était pas encore arrivé, et c'est traînant des pieds, résolument de mauvaise humeur que Lucie se rendait en cours. Comme chaque fois, mais comme chaque fois elle se pliait à son emploi du temps. Pour le premier cours en tout cas... histoire de faire bonne impression, avant de se permettre quelques heures de cours facultatives. Et puis... En bonne semeuse de rumeurs en tout genre, Lucie avait bien sûr eu vent de plusieurs théories sur le nouveau professeur, le 'maudit'. Sa curiosité était donc très aiguisée, mais la question qui la préoccupait le plus avouons-le était : Est-ce que le prof est canon? Et c'est dans l'espoir de l'apercevoir avant d'autres (et par deseuvrement total également) que Lucie avait décidé d'avancer son heure d'arrivée.
L'élève, à destination, poussa la porte de la classe avec assurance, mais quelle ne fut pas sa déception de n'y trouver personne! Pas même un élève à qui adresser quelques mots, et elle n'aurait pas d'alibi quand le gros des troupes passerait la porte de la classe du quatrième étage. Il ne manquerait plus qu'on la prenne pour une bêcheuse. Ces quelques minutes avant le début des cours allait être d'un ennui mortel... Heureusement, qu'elle avait pensé à mettre son vernis à ongles dans son sac! Elle s'assit dans le coin gauche de la classe, rangée du milieu, là où le regard se porte le moins et sortit l'arme fatale beige-rosé-nacré en attendant un peu d'action. Pas peu fière de son allure aujourd'hui, elle avait hâte de montrer à ses amies les arrangements de son uniforme : une jupe racourcie, de nouvelles chaussures hors de prix, le gloss assorti au vernis et, pour la toute première fois... une cravate correctement nouée et pas un bouton de défait à son chemisier, grande révolution de l'année qui lui donnait l'air super classe et sexy avait-elle décidé.