Autour d'un feu, dans la salle commune.

Le feu au bord de la chemin était doux et réchauffant. Cela faisait déjà quelques semaines que la rentrée à Poudlard avait eu lieu. Pourtant il n’avait pas pris le temps de développer et de mettre en forme les photos qu’il avait prise au cours de la cérémonie de rentrée, de cette grande fête et des jours suivant. Peut-être à cause des cours qui avaient repris dans un élan frénétique et absorbant, voir même envoûtant… Néanmoins, il se souvenait en détails de cette cérémonie, comment aurait-il pu l’oublier même ? Il avait ressenti de la joie et des sentiments légers lorsque sa petite sœur Laucantlis avait été nommée pour Serdaigle par le choipeau... Elle avait une fois de plus le sourire aux lèvres… Quelques photos pourraient en témoigner dans quelques années, le temps qui les développe magiquement !

Sloann et Zayne après les cours et quelques discutions avec lui s’étaient assis non loin de lui. Ces derniers s’affairaient déjà à jouer aux échec, une façon d’après eux d’entraîner leur esprit et ils n’avaient pas tort. Cela faisait des années qu’ils faisaient parti du club d’échec et que ces derniers connaissaient Atenu, depuis leur arrivée en fait, de bon ami. De ce côté-ci de la pièce, le jeune homme c’était rapproché du feu réchauffant pour s’affairer et préparer diverses photos avec du papier qu’il avait ramené exprès pour. Demain, ce serait samedi, il n’était pas obligé de faire son travail de suite, entre la dissertation sur l’histoire magique à faire et un compte rendu de potion sur certaines étranges mixtures, Atenu préférait de loin plonger son nez sur certains textes et ses photos…

De loin, il vit alors sa jeune sœur rire à tout va avec des copines, tout en rédigeant certaines choses sur un parchemin avec ces camarades. Laucantlis semblait assez heureuse, et agréablement bien dans cet univers. Surment, comme Anestla, elle deviendrait une jolie demoiselle. Atenu se souvenait comment encore sa sœur aînée montrait de la fougue et de l’espièglerie à faire tourner en rond son dernier petit ami, mais ce n’était là que des jeux amusants montrant qu’elle s’attachait à lui. Mais il n’était pas au courant de ce que tout ceci était devenu et cela n’avait pas tellement d’importance, après tout, l’essentiel pour lui soit que ses deux sœurs soient heureuses.

Les sièges étaient toujours autant confortable, reposant et soyeux dans la salle commune de Serdaigle. Le jeune garçon se remit alors plus correctement et mieux disposé sur son fauteuil, tout en restant voisin du feu. Les pensées légèrement frivoless, se demandant avec une certaine attente sans appréhension ce que ces dernières photos donneraient, si ces dernières auraient un bon effet, Atenu sortit alors une pellicule d’une boîte de pellicule, disposa avec un certain engouement le papier sur lesquels, quelques secondes plus tard des photos se dessineraient. Sans faire de bruit, en bougeant seulement les lèvres il lança le sort ~projecto~ en visant de sa baguette le papier, le sort passant par la négative de la pellicule.

Sous ses yeux habitués, se dessina alors une première photo où se dessinait l’école vu depuis la gare d’arrivée du train, une photo qu’il faisait chaque année. Quelques photos plus tard, il revit sa sœur avec le choipeau sur sa tête, une mine dessinant une certaine appréhension, puis un sourire au lèvre. A son tour, sur son visage se peignit le bonheur d’avoir à la fois le souvenir de sa sœur heureuse de venir à Serdaigle, mais aussi heureux de revoir cette scène inoubliable. Il aurait pu alors se rendre voir sa sœur de suite pour lui montrer ceci, mais il ne voulu point la déranger, elle rigolait de plus belle avec ses amis, ce n’était pas plus mal.

Il continua quelques instants pour finalement finir la première pellicule. Pas besoin de faire toutes les pellicule qu’il avait ce soir-là. En effet, Atenu désirait regarder ces photos-là et agir dans la mesure à ce sujet pour les apprécier pleinement. Il regarda ces dernières, tandis qu’au dehors le soleil déclinait et que la nuit venait… Il laissa alors en jonc ses affaires en se levant, en sachant de toute façon que Sloann et Zayne surveillerait ses affaires, de plus, peu de gens était malintentionné, ou ne s’attaquerait à un sixième année, les représailles demeuraient beaucoup trop sévères pour le léger gain encouru… Il était vrai qu’à une certaine époque, Atenu lui-même aimait embêter sa sœur et ses amis, mais il s’était bien assagi depuis ce temps-là.

D’un pas tranquille, il alla s’agglutiner au bord d’une des vitres pour regarder d’un œil rêveur et sauvage ce spectacle magnifique qu’il avait regardé à plusieurs reprises, mais dont il ne se lassait jamais… A chaque fois, il avait l’impression de sentir à nouveau le vent sur son visage et l’ondée le caresser. Mais ce n’était jamais pareille, parfois les rayons se voulaient plus rougeâtre, d’autres fois ces derniers se montraient plus violet, tout dépendait en fait des traînées nuageuses et de la saison que cette région de planète traversait. S’assoyant à nouveau, une plume à la main, Atenu se mit à écrire quelques mots pour décrire se spectacle enchanteur, ce spectacle qu’il ne reverrait peut-être plus un jour, ou qu’il n’aurait plus le temps de revoir, Ah ce temps-ci, il le redoutait…

Par la suite la suite, il revint autour de son matériel photographique et commença à ranger ses nouvelles photos. Ne s’attendant pas forcément à ce qu’on vienne lui parler tandis qu’il regardait une dernière photo, le cœur rempli de simplicité et de bonheur de respirer.


-HJ- Si réponse il y a, la personne peut décrire ce qu'elle veut sur la photo -HJ-

[Me plonger attentivement dans la lecture de ta fiche, celle de ton blog et celle de ta présentation sur le forum m'a demandé un certain temps... Mais maintenant c'est chose faite ^-^]

La grande salle commune des Serdaigles était relativement calme au moment précis où Lana y entra. Etait-ce dû aux évènements d'Octobre qui retranchaient les élèves dans leurs dortoirs, ou a une fébrile envie d'étudier à la bibliothèque au calme, en tout cas, l'endroit était quasiment désert. Il y avait bien ça et là quelques élèves, souvent par deux, qui discutaient en chuchotant mais le foyer avait connu des moments d'agitation bien pires... Ou meilleurs, diraient les agités.

N'appréciant guère les moments d'euphorie explosive et provisoire des jours de fête, l'atmosphère actuelle de l'endroit convenait parfaitement à Lana, qui avait quitté la froideur au moins aussi austère que le personnage qu'elle était de son dortoir, pour venir réchauffer son corps, ne serait-ce que l'espace d'une heure, afin de subvenir à ses besoins vitaux en matière de température. Elle avait pris en partant un grimoire épais, qu'elle portait sous le bras, et qu'elle comptait, sinon lire, parcourir avec délices en tournant une à une ses lourdes pages parcheminées, et en appréciant le toucher chaleureux de la pièce de cuir dans laquelle sa couverture avait été taillée.

Son chat Storm marchait sur ses talons, mais pas pour longtemps se disait-elle, la petite bête aimait son indépendance. La boule de poils noire maussade, marchait gracieusement, l'air à la fois hautain et couroucé. Chacune des humeurs qui l'habitaient se lisaient immédiatement dans ses attitudes, et c'était assez amusant de constater ça chez un simple chat.

Après s'être amusée un instant de sa contemplation, Lana parcouru à nouveau des yeux la salle commune. Un garçon près de la vitre venait de retourner s'asseoir auprès de la cheminée, l'endroit que justement elle convoitait. Elle hésitait un peu à s'asseoir à ses côtés. Elle l'avait bien sûr vu toutes les années précédentes, cet Atenu Silgatlis, mais elle le connaissait peu, s'étant toujours astreinte aux relations sociales minimum avec ses camarades. Ceci dit, elle se rappelait s'être promis de faire un effort cette année-là. Alors tôt ou tard il faudrait y passer. Elle ne savait pas grand-chose de lui à vrai dire. Il n'était pas très bavard, tout comme elle.

Il venait de se redresser sur le fauteuil sur lequel il avait pris place. Il semblait contempler quelque chose. Elle, cette fois résolue, s'avança, ne serait-ce que pour gagner la chaude sphère du feu qui brûlait dans l'âtre de la cheminée. Si elle ne trouvait pas le courage (ou surtout l'envie) de lui parler, tant pis, ça serait pour une autre fois... Elle reposa un instant son regard sur l'endroit où aurait dû se situer, à peu de choses près, Storm, mais comme à chaque fois, il semblait s'être volatilisé.

Elle traversa la pièce, en enjambées assurées, comme toujours, sans sembler prêter la moindre attention à ce qui se passait autour d'elle. Ce faisant, elle passa derrière le fauteuil d'Atenu. Elle put voir ce qu'il regardait, qui s'avèrerent être des photos. Quelques clichés banals reposaient déjà sur la table. Des photos de rentrée, de famille apparemment. Des classiques en somme. A côté, était posée sa baguette magique, et elle supposa qu'il avait dû s'en servir pour développer plus rapidement les photos, et surtout en rendre les images représentées animées. Pour elle, née parmi les moldus, et même après cinq années passées à côtoyer le monde magique, ce type de photo était toujours fascinant, et elle pensait bien ne jamais s'en lasser. La photo que son compagnon de cours contemplait représentait apparemment le ciel, mais il était plus vraisemblable qu'il s'agisse du plafond de la Grande Salle, comme en attestaient les fines décorations de marbre qui semblait en dessiner l'élégant contour, et qui n'étaient autre que les limites du plafond. Si le cliché avait été pris dans la même période de temps que les autres (qui semblait être la rentrée au vu des photos du Poudlard Express et de celles de la fameuse Cérémonie de Répartition), il n'en avait aujourd'hui presque plus aucune caractéristique. La photo, ayant évolué en même temps que le plafond magique de la Grande Salle, représentait maintenant un temps couvert, et on reconnaissait la fausse neige qui tombait indéfiniment, créée de la main des professeurs de Métamorphose pour les fêtes... Toujours derrière lui, Lana souffla tout de même quelques mots. C'était toujours ça et puis, elle avait envie de le dire:

"Jolie photo."

La voix était un peu rauque, peu habituée à causer, et le ton légèrement méprisant, par habitude cette fois, mais c'était dit et pour elle c'était l'essentiel.

D’une manière générale, j’étais dans une sorte de bain. Il s’agissait en fait du bain de mes actions et de ce que j’étais en train d’effectuer. Le monde autour de mois pouvait bien valser, danser, s’amuser, je me concentrais sur mes photos. Mes yeux se défilaient sur chaque photo que j’observais. D’un bras dentu, comme si j’étais en position de tirer, je lançais mes sorts pour rendre vivant et animé mes photos. Depuis que je m’étais rassis, je me focalisais alors sur une photo de la salle commune. On pouvait voir sur cette dernière toute la majesté de la salle commune, lors d’un des moments les plus fort d’école : les répartitions des élèves. J’avais pris soin de prendre cette photo au moment ou ma jeune sœur Laucantlis passait de l’anxiété à l joie que le choixpeau la nomme pour Serdaigle.

A n’en pas douter, la photo irait rejoindre prochainement un cadre. D’une taille assez grande, à peu prêt le format A4 dans le langage moldue, je savais que Laucantlis me cèderait un peu de ses espiègles représailles. A cette pensée, un sourire se dessina sur mes lèvres. J’imaginais déjà toutes les farces et toutes les joies qu’elle me causerait, tout en sachant que je voulais continuer à veiller sur ma petite sœur, comme Anestla avait pu veiller sur moi-même, notamment lors de mon arrivée à Serdaigle, année où j’avais été source de quelques plaisanterie, mais aussi de calme et de tranquillité. De part la grandeur de la photo, on pouvait contempler une bonne part de la salle commune. Si on n’y faisait point attention, distinguer ma jeune sœur n’aurait point été des plus facile.

C’est alors qu’à ma plus grande surprise et à un léger haussement de l’un de mes sourcils, une personne derrière moi m’aborda. Il s’agissait de Lana Cox. Une étrange jeune Serdaigle, mais après tout qui n’était point étrange en ce monde ? Moi-même j’avouais être parfois assez distant et parfois très proche des autres, tout dépendait de la nature des relations que j’entretenais avec les autres. Néanmoins, accorder un peu de chaleur humaine aux autres est certainement l’une des choses dont j’aimais le plus faire preuve à l’égard des autres. Ainsi je posa quelques instants ma baguette, me retournant simplement. Mes yeux allèrent alors zigzaguer sur le visage de la demoiselle de Serdaigle, comme si je voulais photographier dans mon esprit son visage. Un sourire s’échappa alors de mon visage qui sembla alors illuminer, mais ce fut certainement parce que mon coeur l’était aussi.

Je reconnais que cours de mes années, je n’avais pas vraiment eu l’occasion d’apprendre à connaître cette jeune femme, et ceux malgré le fait que nous étions de la même année… Néanmoins, rien ne nous empêchait de rattraper le temps perdu et de se prendre la main pour mieux se connaître. Déplier les fleurs de nos cœurs respectifs pour en apprendre un peu plus l’un de l’autre était certainement l’une des choses que j’aimais entreprendre. Il était vrai que j’aimais découvrir ce que les autres étaient en esprit et c’est ce que nous allions pouvoir faire d’ici quelques instants, du moins c’est ce que j’en espérais de cette discussion.

Aussi, des souvenirs de divers moments au sujet de Lana me revinrent à l’esprit, ou encore des conversations qu’elle avait pu avoir lorsque je passais non loin de là, mais aussi ses attitudes en classe. Et du peu que je m’en souvenais à son sujet, i serait bon que j’apprenne à la connaître. Après tout chacun ne demandait qu’à parler un peu de soi t à être reconnu pour le peu que l’on n’était pas les autres afin de se sentir exister aux travers des autres et ainsi trouver une sorte de continuité à son existence. C’était certainement là tous les secrets des relations humaines et des désirs en nous, mais aussi les expressions de soient.

Evidemment, comme tout jeune homme et jeune fille de mon âge, des pensées farfelus me venaient en tête, notamment celle de savoir ce que Lana pourrait désirer à mon sujet. Un sujet qui n’était pas toujours facile lorsqu’on osait vivre avec les sentiments, sans les dénigrer, sans les ignorer et en pensant aux autres. Ces brèves pensaient qui me traversèrent quelques instants furent aussi vite élaguer pour que j’engage sereinement un brin de conversation. Et je pensa à tout cela pendant le temps court et bref qu’il me fallu pour pivoter et m’élever de mon siège et montré aux yeux de Lana d’un peu plus prêt la photo A4 que je tenais maintenant à la main.

« Heureux que la photo te soit agréable, répondis-je avec calme d’une voix des plus chaleureuse si ce n’est plus que le feu près de nous deux, bonne journée pour toi j’espère ? Continuais-je tandis que mon regard s’attarder et dessiner le visage de Lana, bien que je veille en apprendre plus sur elle en esprit que d’apparence. Es-ce que tu voudrais voir les autres photos que j’étais en train de rendre magique, ou peut-être puis-je faire quelques choses pour toi ? Finissais-je enfin par dire tout en essayant d’être moi-même, aussi utile et agréable que possible pour les autres. »

Peut-être en avais-je déjà trop dit, mais seul la suite des événements pourrait en dire un peu plus. Par ailleurs, j’avais toujours été curieux de savoir pour raison elle avait souvent cette voix rauque, peut-être dur, parce que c’était sur cela que j’aimais apprendre à connaître les autres.