Vif Or [Libre]

Ce dimanche était une magnifique journée. Malgré la fraicheur matinale qui touchait Poudlard en cette période de l’année, la température extérieure était plutôt agréable, même dès l’aube. Les premières lueurs du soleil touchèrent le visage de Yael Killith qui ouvrit doucement un œil pour agréablement sourire aux rayons du soleil qui caressait sa peau. C’est pour une fois dans la bonne humeur que Yael Killith se leva ce qui était bien rare. Il resta plusieurs secondes, assis sur son lit à regarder par la fenêtre de sa chambre. La pluparts des autres élèves dormaient encore et il ne voulait faire aucuns bruits pour ne pas les réveiller. Tel un voleur, il s’habilla de sa belle robe de Quidditch qu’il avait lavée la veille, saisit son balai ainsi qu’un petit coffret en bois qui était sous son lit. En avançant prudemment il sorti de la pièce sans qu’aucun son suspect ne se fasse entendre.

Le jeune Serdaigle descendit les marches de l’escalier quatre à quatre et arriva devant la grande salle. Là, il vit que certains élèves déjeunaient déjà et se demanda l’espace d’un instant si lui aussi ne devait pas de remplir l’estomac. L’idée était intéressante puisque ce dernier criait famine mais cependant, voler sur un balai le ventre plein n’était pas spécialement appréciable surtout en cas de cabriole ou chute… C’est donc le ventre vide qu’il ouvrit la grande porte d’entrée de Poudlard et se rendit sur le terrain de Quidditch. Comme il l’espérait, il n’y avait encore personne à cette heure si matinale sur le terrain et ce fut avec un certain soulagement qu’il découvrit cela. Pendant qu’il s’entrainait, les spectateurs le dérangeaient un peu, il n’aimait pas qu’on le voit tenter divers cascades et surtout, les échouer. Pendant un match c’était totalement différent, là c’était sérieux et il n’y avait pas de place au spectacle mais pendant un entrainement, Yael se permettait tout genre de folie alors mieux valait que personne ne le vois faire ça pour ne pas qu’on se moque de lui.

Dans un geste lent mais remplit d’excitation, Yael ouvrit le coffret en bois qu’il gardait sous son bras depuis son départ de la chambre. La boite cachait une petite boule de couleur or et lorsque Yael tapotait du doigt dessus, des petites ailes se déployairent et commencèrent à battre. La boule dorée qui était en fait un Vif or commença à voler dans toutes les directions et Yael la regarda partir avec un petit sourire en coin de satisfaction. Lorsque le Vif or prit une bonne altitude sur le terrain de Quidditch, Yael enfourna son nimbus 3000 et parti à sa poursuite. Il lui fallu un bon quart d’heure pour réussir à attraper la bête et plus d’une fois, il faillit s’écraser sur le sol, ne voulant pas lâcher la poursuite infernale. Après, durant près de deux heures, Yael s’entraina à faire de piquées et divers cabrioles sur le balai qui servent généralement à semer pour éliminer l’attrapeur adversaire. Puis enfin, commença à voler tranquillement sur le balai afin de reprendre son souffle et son énergie. Il en avait dépensé beaucoup durant le dernier exercice qui à faire des virages serrés à 180°, une tache bien difficile sur un balai. Alors qu’il volait, son esprit se perdu dans ses pensées. Ces dernières étaient dirigées vers le match de Quidditch familiaux de son enfance. Les nombreuses parties jouées dans le jardin de sa maison avec son père au but… Perdu dans ses pensées, le jeune Serdaigle ne fit plus attention au but qui s’approchait à une vitesse alarmante devant lui et percuta celui de droite dans un choc violent. Le garçon entama une chute vertigineuse qui se termina par un contact brutal avec la pelouse du terrain. On balais continua de voler quelques instants avant de tomber à quelques mètres de lui. Le choc l’avait sonné mais Yael était toujours conscient bien que sa vue soit flou. Il tenta d’appeler à l’aide mais il n’était pas sur qu’un son sorte de sa bouche et il l’était encore moins quant au fait qu’il y ait quelqu’un sur le terrain…

Les dimanches. C’était l’une des journées les plus insupportables. Il n’y avait jamais moyen de faire la grasse matinée. Il y avait toujours un petit détail qui rendait ceci impossible. Une des filles ronflait trop fort et il n’y avait pas moyen de la réveiller sans se réveiller. Deux ou les trois filles parlaient ensemble en gloussant come des dindes. En plus, il y avait les devoirs à terminer pour le lendemain, devoir qui n’avait pas été fait dans le temps libre ou alors hier parce que l‘envie n’était pas du tout au rendez-vous. À bien y pense, les dimanches étaient peut-être même pire que les lundis…quoi que rien ne pouvait remplacer les longues heures d’ennuies dans les cours.

Et c’était justement pour ces raisons que Valentine se réveillait toujours vers huit ou neuf heures. Le plus pires, c’est qu’elle était tellement grogneuse lors du réveille, qu’il fallait encore prendre plus de distance avec elle tant et aussi longtemps qu’elle allait être dans cet état. Lui parler dans ces moments c’était signer son arrêt de mort…manière de parler, bien sur. Comme si elle allait vraiment tuer une personne et à Poudlard en plus ! Quand même ! Elle n’était pas folle comme fille…enfin, peut-être que oui, mais certainement pas sur ce sujet.

Et ce matin ne faisait pas exception à la règle, sauf qu’au lieu d’être réveillé par un ronflement ou un gloussement, elle avait été réveillée par un cri. Ça, c’était sans doute l’un des pires réveille que l’on ne pouvait pas voir, surtout que le cri ressemblait à une brebis que l’on était ne train d’étrangler ou alors à celui d’une fille qui venait de voir une petite souris. Non, mais comment pouvait-on être si cruche et être à Serpentard ? Si ça continuait comme ça, le choipeaux serait bon pour la retraite…depuis un demi-siècle. Mais la jeune femme ne chercha même pas à savoir pourquoi cette petite idiote venait de crier. Elle n’en avait que faire d’elle. À la place, elle s’habilla en vitesse d’un jeans et d’un pull noir. Qu’avait-elle l’intention de faire ? Elle l’ignorait, mais à voir d’autre fille rappliquer dans sa chambre, une idée germa dans son esprit. Dehors, voilà ce qui serait bien. Elle enfila alors se botte noir à talon qu’elle prit soin de mettre par-dessus ses jeans, fit quelque tour avec son écharpe de sa maison et enfila son trench-coats Avant de partir, elle plaça sa baguette dans la poche droite de son manteau. On ne savait jamais ce qui allait arriver.

Sur le chemin qui l’amenait à l’extérieur, elle passa devant la grande salle, amis elle ne s’arrêta pas pour y manger. Les raisons ? Il devait vraiment toujours y avoir une raison à tout ? Mais on, dans ce cas-ci, c’était simplement qu’elle n’avait pas faim et qu’Il y avait beaucoup trop de monde.

L’air frais du matin pénétra dans ses poumons. Ça changeait de l’odeur qui régnait dans le château. Comme bien des matins, l’extérieur était bien calme. Après un petit regard dans les environs, elle se mit en marche. Nolwenn ignorait où elle allait, mais ce n’était pas bien grave. Après un petit moment, elle réalisa qu’elle se dirigeait vers le terrain de Quidditch. Un petit match ferait vraiment du bien, mais il n’avait rien aujourd’hui…rien mis à part un étudiant qui semblait d’entrainer. À cause de la position du soleil de la distance qui les séparait, elle ne pouvait pas voir de qui il s’agissait, mais la curiosité fut plus forte. Elle décida de s’approcher d’un peu plus près. C’est seulement une fois sur le terrain qu’elle reconnu le serdaigle…serdaigle qui semblait tout droit se diriger sur un but. Sans dire un mot, elle le regarda avancer vers cette chose. Elle était prête à parier tout ce qu’elle possédait qu’il allait y avoir un face à face et elle n’aurait pas perdu son pari.

Valentine grimaça un peu quand elle le vit tomber. Ça, ça ne devait pas faire du bien, surtout qu’il ne se releva même pas. Bon, allez, elle allait faire sa bonne action de la journée quoi que, à bien y penser, elle en avait déjà fait une ce matin en ne frappant pas l’idiote qui avait crié. Arrivé à la hauteur du jeune homme, elle lui donna un coup de pied dans les côtes en lui parlant :

« Allez debout ! »

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