Après sa longue course qu'on aurait facilement pu juger interminable, le navire sorcier finit par s'arrêter sur une île paradisiaque. Une destination que l'on qualifie généralement comme étant LA destination de rêve pour les vacances : du soleil, de la chaleur juste en suffisance, du sable, l'ocean, de la verdure. Que désirer de plus ? Apparemment rien, puisqu'apparement la majorité des occupants du bateau se sont rapidement rué sur l'île, abandonnant le navire. La majorité effectivement, puisqu'une partie des jeunes gens qui avaient embarqués ne se plaisent visiblement pas ici : certaines restèrent sur le navire et d'autres débarquèrent sans enthousiasme sur le sable pâle de Neverland.
Mais concentrons-nous sur l'activité sur le pont du bateau. Des allées et venues rapides, seul et par petit groupe d'élèves. Certains restaient quelques instants sur le pont, assis sur les marches menant au pont supérieur, bavardant ou se reposant au soleil. D'autres s'accoudaient à la rambarde pour profiter de leur vacances en rêvassant ou observant l'horizon ou le pays, en proie aux agréables brises qui leur caressaient le visage et soulevaient leur chevelure, le tout sous un soleil haut dans le ciel qui n'était que rarement masqué par les nuages immaculés.
Cet après-midi, après avoir évité le soleil du zénith, le plus chaud et le moins agréable à ses yeux, une jeune fille se présenta sur le pont. Ses longs cheveux avaient étés remonté dans un chignon fait rapidement, qui n'avait d'ailleurs pas l'air très "solide", dont la forme ne ressemblait d'ailleurs guère à un chignon conventionnel. Des mèches d'une couleur fantomatique encadrait son visage clair et fin. Elle était vêtue d'une chemise assez ample, dont l'aspect faisait facilement penser aux pirates, et d'un pantacourt couleur terre rougeâtre, et chaussait des chaussures qui ressemblaient à des mocassins avec un petit talon de 3 centimètres et montant un peu plus haut la cheville. Cette tenue n'avait absolument rien à voir avec ce qu'elle mettaient généralement, c'est à dire, des robes sombres et gracieuses, très féminines.
Ainsi, Kimi -c'était son nom, arriva sur le pont. Seule une faible partie des élèves du bateau l'avaient un jour croisée au plein air durant la journée, et pour cause : la demoiselle ne portait pas toujours le soleil dans son coeur, et durant le voyage le pont était bien trop peuplé pour qu'elle s'y rendre en flânant tranquillement. De ce fait, elle restait tranquillement à l'intérieur, non pas dans les dortoirs, mais un peu partout dans ce navire. Après tout, elle serait morte d'ennui si elle était restée à ne rien faire. En ce moment, le lieu était vide, à son grand plaisir. D'un pas décidé mais lent, elle s'avança, pour rejoindre la rambarde sur laquelle elle s'assit, pied pendant dans le vide, dos au pont, mains sur la rambarde de bois pour se garder un deuxième appuis pour ne pas tomber.
Elle leva la tête vers le ciel, bleu avec quelques nuages blanc et un soleil pire qu'un jaune d'oeuf qui bousillait le yeux. Tout était calme, la seule chose à faire était de se reposer pour le moment. Kimi remonta ses jambes et pivota d'un quart de tour, avant de se coucher, visage tourné vers le firmament. Jambe droite fléchie, et ses bras croisés derrière sa tête pour faire un oreiller de providence.
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