Visite ou destruction ? [PV Carl]

La nuit était tombée depuis quelques heures, peut-être depuis un bon deux heures. Le vent était violent en cette soirée et le froid était présent. Ce n'était pas ce que l'on pouvait appeler une soirée parfaite pour une belle promenade au clair de lune, surtout que les nuages noirs avaient presque totalement recouvert le ciel. Ici et là, on pouvait parfois apercevoir une petite étoile ou même une partie de la lune. The Phoenix, le bateau de Croisière Magique du Capitaine Jones avait accoste depuis quelques temps à Neverland, un pays que l'on disait imaginaire. Imaginaire ou pas, il était enfin possible pour tous ceux qui étaient à bord de ce navire de pouvoir enfin mettre un pied à terre. Quel bonheur de pouvoir enfin s'éloigner de tous les autre étudiants de Poudlard qui avaient décidés de prendre part à ce voyage. Et par chance que la directrice ne les obligeait pas à rester ensemble pour la découverte de cet endroit parce qu'une certaine personne en serait devenue complètement folle. Bon d'accord, plusieurs personnes en seraient devenues complètement folles. Comme si on n'avait pas assez de les voir au château et durant les vacances.

Une forte bourrasque de vent frappa une jeune femme blonde, mais elle ne bougea pas d'un centimètre, du moins, par à cause de lui. Voyez-vous, pour avancer, elle devait bien bouger et ce mouvement consistait à mettre un pied devant l'autre. Valentine, car tel était son nom, s'arrêta devant le village des Pirates. Elle était dans un lieu que la directrice leur avait dit de ne pas fréquenter, surtout s'ils n'étaient pas habile en pirate, mais la jeune sorcière adorait ne pas suivre les règles. Alors, elle avait traversé la Baie des Pirates avec un jean, des baskets et un simple t-shirt noir, en plus de son écharpe de sa maison autour de son cou. Ce n'était rien de très féminin, mais il fallait comprendre une chose. Elle allait rejoindre Carl dans le village des Pirates et il y avait de fortes chances que la nuit se finisse dans un bain de sang, enfin, manière de parler.

La jeune femme finit par enfin mettre un pied dans le village. Plusieurs regards se posèrent sur elle, mais elle en avait que faire, pour le moment, Elle se contenta alors de les regarder d'un regard noir et certaines retournèrent à leurs petites affaires. Ils n'étaient pas aussi faciles à impressionner que les élèves de Poudlard, mais elle avait plus d'un tour dans son sac. Là, c'est simplement un petit regard qui annonçait un avertissement. Mieux valait pour eux d'en tenir compte s'il ne voulaient pas avoir de problèmes, mais comme si une bande de brutes sanguinaires allait se laisser impressionner par une fillette. Pourtant. ils devraient se méfier, surtout qu'elle savait se défendre et que sa baguette était cachée dans une petite poche de son écharpe.

Après quelques secondes, elle finit par cesser de marcher. Où était donc encore passé Carl ? En train de s'attirer des ennuis ? En train de régler le compte de plusieurs âmes ? Possible, même très possible, mais elle n'allait le savoir que lorsqu'il allait daigner pointer le bout de son jolie minois.

[Minable, mais j'avais pas d'idée]

[Nul T.T Enfin je ne sais pas ... j'espère que ça ouvrira la porte à des actions marrantes ^^]

- « Carl, tu viens avec nous ?
- Non.
- Allez, on va aller à la lagune aux sirènes, tu verras, ce sera marrant !
- Non, vraiment. »

Les trois jeunes filles de Serpentard qui avaient tenté sans succès de convaincre Carl de faire avec elles un peu de tourisme sur l'île, n'eurent d'autre choix que de battre en retraite. L'une d'elle crut bon d'insister en appuyant l'argument du repos au bord d'une eau paradisiaque regorgeant de sirènes, sans compter les jeunes sorcières en maillot de bain qui s'adonneraient, comme elles, à une activité toujours plaisante aux yeux des jeunes hommes (et même des moins jeunes) : le bronzage double-face. Cette fois, le regard exaspéré de Carl suffit à la jeune fille pour abandonner. Elle quitta le dortoir, laissant ainsi Carl seul, assis sur son lit en pleine contemplation d'une carte des océans imprimée sur un vieux parchemin jauni. La première chose que l'on pouvait remarquer sur cette carte était un bon nombre de petites croix rouges, des lignes tracées en pointillés, diverses annotions griffonnées ça et là sur le parchemin. Au dessus de la carte, en caractères gras, l'on pouvait lire les mots suivants : « Carte aux trésors ». Quitte à se retrouver perdu sur une île au milieu de nulle part ... autant lui trouver un intérêt, non ?
Une loupe à la main, Carl fit glisser celle-ci au dessus de la carte, avant de s'arrêter sur une zone vierge de toute croix, le Triangle des Bermudes. Un sourire s'étira au coin des lèvres du Serpentard. Il serait prêt à parier sur la tête de Salazar Serpentard que c'est là qu'ils se trouvaient. Le Pays Imaginaire, comme dans le conte de fée, voilà la seule information qu'il possédait. Pourtant, si le monde sorcier comptait beaucoup d'étrangetés surprenantes, voir improbables, Carl refusait de croire à une explication surréaliste telle que le passage dans une autre dimension, ou encore l'intrusion dans un livre d'enfant, un rêve, une illusion. Si cette île était si fantastique, cela devait être parce qu'on l'avait rendue incartable, comme le château de Poudlard, par exemple. Où qu'elle se situait dans une zone quasiment introuvable tant la quantité de magie qui l'occupait brouillait les boussoles ... D'ailleurs, Carl en avait fait le test. Sa baguette magique posée sur le plat de sa main, il avait lancé un sort sencé lui indiquer le Nord ... Mais alors qu'il avait réussi ce sort maintes et maintes fois, cette fois, sa baguette s'était affolée. Elle s'était mise à tourner sur elle-même, comme une incontrôlable toupie, jusqu'à ce que Carl referme sa main afin de l'immobiliser.
Or, quel était l'endroit au monde à proximité duquel les engins volants des moldus se détraquaient, conduisant leurs pilotes au péril ? Quel endroit était même invisible aux yeux des sorciers ignorant sa position ? Le Triangle des Bermudes, dans le mile.
Et au milieu de cette zone, il pourrait le jurer, se trouvait le Pays Imaginaire. Un endroit rarement visité et surtout, rempli de sirènes et de pirates ... Et qui dit pirate, ne dit-il pas également trésor ?

- « Carl, tu- »

Quelqu'un était revenu à la charge. Un garçon cette fois. Mais il n'eut jamais le temps de terminer son invitation, car la porte du dortoir venait de se refermer rageusement devant son nez. A présent debout et courroucé d'avoir été dérangé en plein fantasme d'or et de diamants, il réenroula le parchemin, jeta sa cape sur ses épaules et prit la direction de la terre ferme.

Le village des pirates avait quelque chose de familier. Il était aux yeux de Carl, comme un curieux mélange de la sombre et mal famée Allée des Embrumes et de l'animation bruyante et enthousiaste de Pré-au-Lard. Les atypiques habitants du village était constitués de toutes sortes de personne : des menaçants, des gueules cassées, des femmes vulgaires, des boîteux, des borgnes, des barbus, des enfants jouant avec des épées en bois.
Malgré l'heure assez tardive, les rues étaient aussi animées qu'en plein jour, et des taches de lumière rougeâtre éclairaient ça et là les abords du port.
Sans prendre le temps de s'attendrir sur le paysage et les moeurs locales, Carl traversait rapidement les ruelles mal pavées, sa cape vert sombre claquant au vent iodé.
Il lui fallut quelques secondes pour reconnaître, en plissant les paupières, la sihouette familière de Valentine, dans une tache de lumière. Pressant le pas, sans prêter attention à un pirate noir, deux fois plus gros et plus grand que lui, qui aiguisait ses sabres en regardant les deux jeunes gens d'un oeil (de son seul oeil d'ailleurs) mauvais.

« Tu es là ! » lança-t-il à son amie sans autre préambule.

La prenant par l'épaule, il l'entraîna quelques mètres plus loin. Le gros pirate ne les quitta pas pour autant des yeux. Il semblait même tendre son oreille percée d'un grand anneau d'or.

« J'ai trouvé de quoi nous occuper de façon constructive durant notre séjour. Nous allons trouver l'un de ces trésors dont parlent les histoires de pirates ... A ton avis, combien de bateaux se sont échoués dans cette zone sans que personne ne les ait retrouvés ? »

Il ajouta, étirant de manière presque imperceptible la comissure de ses lèvres :

« Que dirais-tu d'une poignée de diamants en guise de souvenir du Pays Imaginaire ? »

[Nul ? mais non ! En plus, j'adore cette idée de la chasse aux trésors. Ce qui est nul c'est ma réponse. je voulais te répondre, mais j'avais un manque de temps.]

Aux yeux de certains, cet endroit, ce village était vraiment un lieu que les gens auraient du éviter. Qui voulait vraiment se promener, non, quel sorcier voudrait vraiment se promener dans un endroit qui ressemblait tellement à l'Allée des Embrumes. Comme si la réponse était si difficile à trouver. Petit Serpentard, Serpentard, ancien Serpentard aime ce genre d'endroit, il n'a pas peur d'y aller et même d'accompagner une personne qui veut y aller. Enfin bref, Valentine n'était pas dans l'Allée des Embrumes, alors on ne va pas s'attarder sur ce sujet.

Elle était presque immobile, à regarder un peu les types étranges qui la regardait. Pathétiques et complètement minables. Voila comment elle les considérait. Non, mais désole, mais voir un type avec des bouts de poulet pris dans sa barbe, une jambe de bois complètement égratignée, un crochet à la place de la main droite, les deux yeux qui regardaient dans deux directions différentes et des vêtements rapiécés qui lui semblaient sales c'était pathétique et minable. Si c'était cela vie de pirate, mieux valait continuer de faire de la magie à Poudlard, même si ça signifiait devoir passer certaines parties de ses journées avec des personnes que l'on ne pouvait pas supporter, dans le genre des Poufsouffles Emily Davies et Zackary McLowen. Dire qu'elle devait être l'une des seules Serpentardes à détester encore plus les Poufsouffles que les Gryffondors.

Une voix familiere se fit entendre. Elle n'avait même pas besoin de relever la tête pour pouvoir mettre un nom sur celle-ci. Elle savait très bien qu'il s'agissait de Carl. De toute manière, de quoi aurait-elle l'air si elle n'arrivait même pas à reconnaître le voix de son meilleur ami ? D'une vraie cruche ? Non, le nom n'était pas assez fort pour décrire ce fait.

Elle finit tout de même par posé ses yeux sur la silhouette qui avançait vers elle.

"Exactement là où tu m'as dit de t'attendre." Lui dit-elle avant de suivre le jeune homme. Qu'est que ça signifiait ? Elle n'allait pas tarder à le savoir. Un petit sourire apparu sur son visage. Non, il ne fallait pas croire qu'elle se forçait pour sourire. Elle n'était juste pas le genre de personne qui souriait, même quand quelques chose les intéressait. Par contre, on pouvait voir une étincelle briller dans ces yeux.

"Combien de bateaux ? Je dirais trop pour eux, mais juste assez pour nous."

Cette phrase pouvait sembler un peu étrange, mais ce n'était pas vraiment le cas. C'était trop pour les autres personnes, mais juste ce qui fallait à elle et Carl pour passer leur temps.

" Je te dirais que j'en ai pas besoin, mais que je ne suis jamais..." Elle se tourna vivement et sortit sa baguette de la poche secrète de son écharpe. Elle la pointa sur le gros pirate de qui Brohanson l'avait éloigné pour parler en paix.

"Tu dégages et tu nous fiches la paix pirate de pacotille ou je te transforme en larve." Dit-elle de sa froide voix, mais de manière à juste se faire entendre par lui. Oui, elle était beaucoup plus petite que ce pirate, mais elle était prête à mettre ses menaces à exécution. Il ne fallait jamais douter de ce détail.