Promenons-nous dans les bois... [Emily =D]

[ Le mal est fait ca y est! \o/ Pardon du retard ;_;]



Après quelques jours mouvementés à profiter des plages paradisiaques du Pays Imaginaire, c'était le temps du repos et de la solitude pour Gabrielle Emerson. Repos? Solitude? Etait-ce des mots vraiment bien sensés pour cette famille. Il fallait croire que oui et que, plus étonnant encore, cela pouvait arriver! Mais après tant de baignades, courses-poursuites, veillées tardives et autres bêtises que les vacances insufflent aux adolescents, ce n'était pas non plus chose si extraordinaire que la jeune fille ait eu envie de se délasser. Léve-tôt dans l'âme, Gabrielle avait doucement quitté le dortoir, veillant à ne pas réveiller Soélia avec qui elle avait longuement parlé la nuit, à propos de tout et de rien, comme peuvent le faire deux bonnes amies coinçés dans une chambre après le couvre-feu. Et quoi de mieux, pour se reposer l'esprit qu'une petite balade matinale dans la forêt de l'île?

Elle avait un moment pensé à la plage, mais il y avait déjà passé trop de temps et elle serait vite colonisée par plein de petites premières années plus bruyantes les unes que les autres. Elle avait été tentée aussi par le bâteau pirate (Gabrielle avait toujours voué un culte aux méchants des histoires, et le Capitaine Crochet occupait une belle deuxième place, juste après Scar, quoique Jafar aussi... Oui enfin bref.), mais ce n'était pas une balade à faire en solo. Elle avait vaguement entendu parler d'une Poufsouffle qui s'y serait perdue quelques jours avant et n'avait pas très envie de faire l'expérience à son tour. Restait encore beaucoup d'endroits, mais n'ayant ni envie de la compagnie d'indiens frappés, ni de sirènes mal lunées, c'était donc la forêt des enfants perdus qui avait gagné la compétition.

Jeans vieillis, dont les écorchures étaient le souvenir de quelques débilités incluant roller moldus, bout de trottoir, et bien evidemment Emerson premier du nom, chaussures confortables aux pieds, Gabrielle était prête à affronter tous les dangers de l'île et comptait bien profiter de quelques découvertes amusantes. Une fois sous le couvert des arbres, protégée des rayons déjà ardent du soleil, la jeune fille se jeta sur le sac qu'elle avait emporté. Pourquoi une telle ardeur? Vous allez vite le comprendre. Dans cette besace en vieux cuir, qui ne payait pas de mine, il y avait des trésors... Des bonbons, des chamallows, des sucettes à la pomme et même à la framboise! \o/ Ce qui consistait la base du petit déjeuner de la jeune fille, jusqu'à ce que la faim réveille son estomac dans la soirée. Un trésor qu'elle aurait bien aimé partager pour le coup. Gaby se sentait un peu seule, et regrettait de n'avoir pas levé tout le dortoir pour partir en excursion avec elle. En fait, la solitude finalement, c'était pas franchement le truc des Emerson... pas assez bruyant.

Après quelques pas lestes, entre les buissons, un arbre. Pas n'importe quel arbre hein! Un arbre gigantesque qui rappella encore une fois à la mémoire de Gaby, ses histoires d'enfant et ses soirées disney devant la télé. "L'arbre des Fées... : O " s'extasia-t-elle innocemment. Quand un bruit lui fit tourner la tête brusquement : "uh? o_ô"

|William| « Les fées affectionnent particulièrement l'aubépine. Elles sont toujours à la recherche de Merlin l'Enchanteur enfermé par la fée Viviane dans un buisson d'aubépine. Si tu as beaucoup de chance et si ton cœur est pur, tu auras peut être la chance d'observer une fée à l'aube ou au crépuscule, à cet instant précis où il ne fait ni jour ni nuit et où la réalité rejoint les rêves. On dit aussi que celle ou celui qui entend gémir Merlin dans un buisson d'aubépine et qui l'a consolé se marieront quand ils le désireront. Et dites, si j’amène Myana par ici. Ce ne serait pas une bonne idée ? Hein ? Hein ?»

Relevant la tête du parchemin où il avait noté les quelques informations, William Mentorm semblait aux anges. Amener Myana près de l’arbre aux fées afin de trouver un buisson d’aubépine qui gémit ? Rien qu’à l’idée que le jeune homme n’arrive à faire sortir la jeune femme de sa chaise longue et l’entraînait dans la jungle fit rire ses deux compères : Arthur Kelston et Emily Davies. Franchement, c’était irréalisable mais l’air de leur ami ne pouvait que vous ameniez à rire avec eux.

|Arthur| « Je paris plus que nous allons trouver une branche de sureau. Enfin, plutôt l’arbre en entier. Après tout, le sureau est appelé arbre aux fées. Car il sert à soigner, nourrir et permet la création d’instrument. Tout ce dont une petite fée produit. Soin, Vie et Joie. »

Echangeant un coup d’œil avec William, Emily se mit à rire sous cape. C’était cela de traîner avec une personne dont le choixpeau à longtemps hésité entre Poufsouffle et Serdaigle pour finir par se stabiliser chez les Blaireaux. Un Poufsouffle au cœur d’Or. Ainsi, comme vous l’aurez compris, ses trois jeunes gens se trouvaient dans la forêt des enfants perdus en quête d’un arbre qui aurait été inimaginable de ne pas voir avant de repartir pour Poudlard. Car oui, des vacances ont toujours une fin. Malheureusement. Les Poudlariens en avaient bien profité bien entendu, mais l’annonce des cours allait bientôt retentir et Emily ne savait pas d’ailleurs si elle pourrait repasser chez ses parents avant sa sixième année. S’enfonçant dans la jungle, une branche lui arriva en pleine figure. Pas du tout concentrée sur la route à suivre, Emily n’avait pût la contourner. C’est ainsi qu’une jolie égratignure ornait maintenant sa joue où quelques gouttes de sang perlaient. C’était malin. Abattue par ce coup, ses épaules s’affaissèrent. Elle démarrait bien cette balade. Et en plus, elle se remettait à penser au passé. Pourquoi le passé ne portait-il donc pas son nom en entier et restait loin derrière nous ?! Soupir. Regardant autour d’elle, Emily commença à s’affoler. Où étaient passés Arthur et Will ? Elle ne s’était pas… Non, c’était impossible. Généralement cela ne lui arrive que peu souvent… Si…. Elle était perdue.
Après plusieurs minutes à essayer de retrouver son chemin dans cette jungle épaisse, la jeune fille était complètement déboussolée. Si bien qu’elle ne savait même plus où pouvait bien se trouver le Nord ou le Sud. Alors le Bateau. Etait-elle finie ? D’ailleurs, dans combien de temps la nuit allait-elle tomber ? Et si elle se faisait kidnapper par des indigènes ? Rôtir à la broche ? Non, elle méritait une autre fin tout de même. Non ?

* Emily ! On est le matin >> !*

Gloups, heureusement que la voix de la conscience apparaît parfois. N’y voyant pas grand-chose à cause des feuilles qui empêchaient le soleil de passer, même en cette matinée, la jeune fille défit sa montre qu’elle positionna au-dessus de ses yeux afin de mieux apercevoir l’angle que faisait les aiguilles. Manque de chance et aller savoir comment un petit singe lui chipa sa montre. Réagissant au quart de tour, Emily se mit à courir après celui-ci au travers de la jungle, si bien qu’il lui était impossible de vous dire d’où elle provenait. De la noirceur de la jungle.

|Emily| « ‘Spèce de p’tit mac’que gris. Reviiiiiiiens ici. ‘De ‘uite. »

Hey, pas facile de courir et de crier en même temps. Surtout que le singe avait l’air assez farceur. C’était bien sa veine. Bah, au moins avec tout le boucan qu’elle faisait, ses amis l’entendront. Ou peut-être pas. D’un coup, le petit singe farceur s’arrêta net sur place. N’ayant pas prévu cet arrêt, Emily essaya de se stopper à son tour mais ses pieds s’entremêlèrent et elle finit par s’écraser au sol. Ayant peur d’écraser l’animal, elle tenta de le contourner et finalement l’attrapa afin de le coller contre elle pour le protéger en première mesure. Après qu’un peu de poussière se soit envolée, elle ouvrit les yeux tout en tenant le singe. Tout deux avaient les yeux grands ouverts sans se rendre compte de ce qui se passait. Un fin sourire apparut sur ses lèvres.

|Emily| « Je te tiens petit farceur. »

Dans toute cette agitation, la Poufsouffle n’avait pas vu qu’une personne se trouvait également là, ayant assistée à sa venue, sa chute et finalement une pseudo réconciliation avec un singe de la jungle. La trêve était-elle établie entre l’animal et la jeune fille ?

Une montre, des cheveux blonds et un macaque gris - mais pas forcément dans cet ordre - déboulèrent dans la clairière, surprenant Gabrielle en plein délit de gourmandise : deux, trois, voire quatre chamallows en de même temps dans la bouche. Les deux amis de la fille devaient ne pas être très alertes, parce qu'au vu du bruit qu'elle avait fait... Bah, il ne tarderait sûrement pas à récupérer leur Poufsouffle égarée. En attendant, elle avait plutôt de la chance d'avoir trouvé Gabrielle. Bon certes, elle avait un sens de l'orientation proche de zéro elle aussi, et sans le savoir encore elle était, elle aussi, complètement paumée, mais à deux elles arriveraient sans aucun doute à sortir de cette fôret hein? Et puis, elle aurait pu rencontrer un de ces horribles Serpentards, qui l'auraient envoyé se faire voir ailleurs sans autre forme de procès. Au moins, elle pouvait être sûr d'avoir trouvé une oreille compatissante avec une aussi digne héritière de la lignée des Emerson! \o/

Et cette blonde était visiblement ... "M'ly ...! o_o Ch't'fais 'ci l'mac'que f'ret?" Traduction en langage articulé, pour ceux qui ne serait pas habitué à faire des orgies de chamallows et de bonbons tous les matins, ou à décryptez les coupables - c'est bon vous moquez pas! ._. - : "Emily! Mais que fais-tu ici, avec un macaque dans la fôret des enfants perdus de si bonne heure?" Ouais, tout ça! Bon d'accord. Maintenant vous savez que les deux filles se connaissent, ou en tout cas que Gabrielle la reconnaissait. M'enfin, de toute façon, elle connaissait le nom et le visage de la moitié de Poudlard. Dommage que sa mémoire ne soit pas plus performante en cours d'ailleurs. Bref. Ce n'était pas le sujet, et ma première phrase n'est toujours pas terminée du coup.

Et, donc, cette blonde était visiblement "Emily!" - oui, on sait ça va Gabrielle >> - était visiblement en fâcheuse posture, autant qu'on pouvait en juger. Quoiqu'elle avait rattrapé la sale bestiole, mais la montre... C'était toujours pas ça. Comment la Gryffondor pouvait savoir que c'était la montre d'Emily? Non, mais vous avez déjà vu un macaque avec une montre en argent et qui sait lire l'heure? Même dans Peter Pan, ça ne pouvait pas exister, on était pas au Pays des Merveilles quand même, hein! Bon, alors! Alors, il fallait trouver une solution. Première mission : détourner l'attention du singe. Et avec quoi? Des petites pierres? non, Gaby n'était pas une violente, et puis elle pourrait faire mal à la Poufsouffle sans le vouloir... L'illumination vint du paquet de bonbons. "Han ouaais! Trop bonne idée! "

Et Gabrielle se retrouva à balancer des chamallows sur la tête du singe, espérant que son attention serait détournée par les sucreries et qu'il laisserait poliment le bijou pour que sa propriétaire puisse le récupérer. Est-ce que ça allait marcher? rien de moins sûr! De plus, une seconde mission, et pas des moindres, attendait les deux vacancières tête en l'air ; à savoir : retrouver son chemin sans plus se perdre et surtout le bâteau avant son départ définitif cette après-midi. Le risque? faire le remake de Lost, mais à deux, sans cadavres, sans ours polaires, sans Sawyer et ce pour une durée indéterminée. Ca tente quelqu'un? On se depêche alors!