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| Un Jour Meilleur [PV Ena] | |
| | Auteur | Message |
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Jun Davis
Nombre de messages : 554 Age : 34 Maison : |Celle de l\'Autre| Maison : Serdaigle Surnom de Riddi : Jun'Jun Date d'inscription : 06/08/2007
°Infos Pratiques° Rang: Quidditch - Capitaine - Gardien Humeur: Malade Relations:
| Sujet: Un Jour Meilleur [PV Ena] Dim 26 Aoû - 16:25 | |
| Tac-tac-tac-tac-tac-tac… Tac-tact-tac-tac-tac-tac...
Hum… Jun ouvrit un œil, avant de le refermer prestement.
Tac-tact-tac-tac-tac-tac !
Nouvelle ouverture de cet objet de vision, suivit de près par le deuxième. Un soupir agacé se fait entendre, alors qu’il tourne la tête sur son oreiller pour tenter d’identifier l’origine du bruit. Vue sur la fenêtre… mais vue brouillée par l’embrumage massif de l’esprit de leur propriétaire. Il referma les yeux, croyant que le bruit avec cessé, tentant de retrouver le chemin du pays des songes.
Tac-tact-tac-tac-schligue !
Il se redressa vivement sur le coup. Il avait rêvé ou il avait entendu "schligue" ?! 0o Jetant des regards surpris vers sa droite, il eut alors tout le loisir de découvrir un hiboux qui battait des ailes sur le sol, des débris de verre autour de lui. Si on suivait ceux-ci, remontait le long du mur, on découvrait un joli carreau brisé au niveau d’une des fenêtres de la chambre. Jun passa de la fenêtre au hibou, puis du hibou à la fenêtre. Avant de s’exclamer.
- Bouleeeeeeet ! T’as fracassé la vitre ! -
Quelle logique, je ne vous le fait pas dire ! Mais que voulez vous… Mais Jun sembla prendre conscience qu’il venait littéralement d’être réveillé. Et être réveillé signifiait qu’il avait dut s’endormir. Donc, suivant toute logique… Jun venait de passer les quelques dernières heures allongé sur son matelas à ne rien faire d’autre que de rêver tranquillement et à refaire le monde à sa manière. Et les cours alors… MERLIN ! Baillant, sa main devant son visage, il mit quelques secondes avant de se lever, s’asseyant sur le bord de son lit. Le hibou secoua la tete, hululant joyeusement à sa vue et sautillant sur ses pattes pour venir vers lui, les ailes écartées. Le jeune homme considéra cet animal comme la chose la plus étrange qu’il ai jamais vu, et il fallut quelques coups de bec sur son pantalon pour qu’il se décide a baisser la main pour saisir la lettre que portait Mandibule. Vraiment, les réveils, c’était pas son truc…
Dépliant l’enveloppe, puis la lettre, il la parcouru rapidement, fronçant quelque peu les sourcils. Quelques lignes d'une écriture penchée et jolie, l'écriture de sa mère. Du papier émanait une forte odeur de Citron, le parfum qu'elle préférait. C'était plutôt court, mais Jun avait k'habitude. Pourtant... C’était quoi ça ?! Jun froissa le papier, puis le jeta au loin devant lui, une expression furieuse sur le visage.
- C’était pas la peine de me réveiller pour ca ! -
S’exclama-t-il, s’adressant au hibou. Celui-ci, ne comprenant pas pourquoi son maître lui en voulait, émit un hululement. Jun le chassa prestement, se levant tout de même pour aller lui ouvrir la fenêtre. *Barre toi et reviens pas avec une lettre pareille !* se dit-il, en poussant littéralement la bestiole dehors. Erreur… Il connaissait mieux que personne son hibou et savait très bien que celui-ci allait se casser la figure a peine dehors. Fort heureusement, l’animal prit appuie sur le bord de pierre de la fenêtre et put s’envoler sans dommage. Jun le regarda partir, s’appuyant un instant sur le bord de la fenêtre. Puis sa tête alla se ficher entre ses coudes, tandis qu’il étouffait un cri de rage. Ca ne pouvait pas aller pire ! Le papillon qui avait eut la mauvaise idée de venir lui tourner autour se retrouva prisonnier de son poing. Jun releva la tête pour le regarder. Petite bête sans défense. Immonde insecte répugnant… Comme si c’était de sa faute, le jeune serdaigle fit passer sa haine dans son poing et le serra sans ménagement. Son regard dur regarda l’agonie de l’insecte sans ciller, tandis que le corps se retrouvait broyer par la force pressante. Dernier battement d’aile. Un cri silencieux sembla s’élever sous forme de sifflement dans les oreilles de Jun, puis plus rien. Il serra sa amin encore un instant, avant de la défaire. La carcasse, du moins, ce qu’il en restait, tomba sur le sol, alors qu’il refermait violemment la fenêtre.
Quelle heure il était ? 15 heures ? 17 heures ? 20 heures ?! Il n’en savait absolument rien. Peu importe, de toute manière. Le temps était sombre et gris. Signe de mauvais temps. Signe d’orage proche. Signe de pluie… Mais le Serdaigle ne s’en inquiéta pas vraiment, ce n’était pas ce qui préoccupait ses pensées. Non. Celles-ci était focalisées sur les quelques mots écrit sur la boule de papier froissées. Des mots qui auraient du apporter la joie pour Jun. Des mots réconfortants pour certains. Des mots de bonheur. Des mots de douceur… mais qui l’irritait comme si on lui avait lancé les pires insultes à la figure dans le but de le blesser profondément. Terribles réalité que celle qu’on ne peut accepter. Et Jun ne voulait pas accepter celle qui s’offrait à sa famille. Déjà qu’il n’en avait qu’une minuscule… Le jeune homme se pencha pour ramasser le papier. Si quelqu’un tombait dessus ! Puis le fourra dans sa poche. Quelle horreur… Lui qui n’était que rarement de bonne humeur, voilà qu’il était d’un tempérament exécrable. Agacé. Irrité. Furieux. Enragé… et tellement triste. D’une tristesse révoltante et insultante. Jun refusait en bloc de reconnaître à quel point la nouvelle lui avait fait l’effet d’une dague en plein cœur. On lui l’enlevait… on lui enlevait l’un des rares bonheur qu’il avait trouvé…
Regardant autour de lui, il passa une main dans ses cheveux, pour en écarter les mèches folles qui tombaient sur ses yeux. Trouver quelque chose… il ne voulait pas rester là à ne rien faire. Il fallait trouver… Avisant son balai de Quidditch posé contre le mur, sa décision fut vite prise. Il l’attrapa, n’enfilant ni veste par-dessus son tee-shirt, ni cape de sorcier sur sa tenue simple, chaussant ses basket rapidement, il s’enfuit de l’endroit. Peu importe les condition. Jun n’avait pas la tête à quoi que ce soit. A peine dehors, il ne jeta même pas un regard au ciel, ignorant royalement la pluie qui s’annonçait, et fila vers le terrain de Quidditch. Qu’il en avait passé, du temps, ici… Bons souvenirs. Mauvais souvenirs. Souvenirs quand même…
A l’intérieur, il prit le temps de s’arrêter et respira un bon coup. Une odeur d’humidité mêlée a celle de l’herbe fraîchement coupée s’immisça dans ses narines. Le vent froid lui fouetta le visage et il frissonna un instant. Il faisait frais. Très frais. Mais ça ne chassa pas ses idées noir ni son envie de voler. Peu importe le temps. Puisqu’il était là, autant faire ce pourquoi il avait été sélectionné. Il trouva sans mal l’endroit où étaient rangées les balles, attrapa un souaffle tout en libérant deux cognards, qui filèrent vers le stade, puis sortit à son tour pour s’arrêter sur le bord du terrain. Quidditch… Quel mot magique, des fois. Enjambant son balai, il posa néanmoins la balle sur le sol et s’envola sans rien. Jouer seul n’était pas forcément très divertissant. Mais voler, ça, ça l’était… Il s’éleva donc jusqu’à une bonne dizaine de mètres, regardant le sol en dessous de lui comme si c’était la chose la plus intéressante de sa vie. Il avait un regard un peu voilé. Voilé de colère. Voilé de frustration. Voilé de tristesse. Dans sa poche, le bout de papier cause de se trouble.
Au loin, ou près plutôt, des gros nuages se formaient, annonciateurs de l’orage qui n’allait pas tarder à tomber. Mais Jun ne les voyait pas. Il ne voyait rien d’ailleurs. Rien du tout. Son regard était là mais absent. Son esprit vagabondait ailleurs. Pourquoi était-il venu ici ? Pour voler…
Un cognard le ramena a la brusque réalité et il du effectuer un brusque mouvement en piqué pour l’éviter. Fixant la balle d’un œil presque là, mais plutôt intéressé, il attendit que la balle lui revienne dessus pour l’expédier sans ménagement grâce à l’arrière de son balai. *Faut te dérouiller mon vieux, ou y va passer le souaffle ! >.<* lol. Revenu un peu sur Terre, il remonta un peu plus haut dans les airs et se mit a tourner, histoire de voir s’il n’avait rien perdu. C’est que deux mois… c’était long ! Mais ouf, il s’avéra que rien ne manquait à l’appel.
D’une humeur un shuya meilleur, il se redressa sur son balai et poussa un long soupir. Deux papillons lui voletaient autour, un peu distant sans doute à cause du sort de l'autre, mais l'un d'eux finit par venir se nicher dans sa chevelure. Mauvais tic de ses insectes ! Le SErdaigle ne s'en soucia pas, du moins... Autre chose l'occupait désormais, mise à part cette "mauvaise" nouvelle. Il avait sûrement le temps de rester ici encore. Et puis peu importe. Il allait sans doute se faire enguirlander a cause de ses cours manqués, alors autant en profiter jusqu’au bout : quelqu’un finirait bien par le trouver, dans le personnel, après le couvre-feu… car Jun n’avait pas l’intention de rejoindre la Grande Salle. Pas tout de suite, du moins. [ Long = Normal, c'est le début. Ferais pas pareil après ^^" lol ]
Dernière édition par le Mar 28 Aoû - 12:49, édité 1 fois | |
| | | Ena Scap Invité
| Sujet: Re: Un Jour Meilleur [PV Ena] Mar 28 Aoû - 12:33 | |
| [De même *_*]
16 heures 30 à Poudlard, l’heure de fin des cours. Une sonnerie, lancinante, brusque, presque agressive, une de celles qui réveillent les élèves en plein milieu de rêves agréables. Ena n’étais pas ceux-ci. Tout ce que les professeurs avaient la patience de raconter, elle l’écoutait presque avec avidité, gravant dans son esprits les notions magiques, fascinée. La têtes pleine de formules complexes servant à calculer l’heure exacte du croisement de Saturne et Jupiter au mois d’octobre, la jeune fille rangeait pensivement ses affaires dans son sac de toile, traînant volontairement pour ne pas se faire happer par la cohue d’élèves pressés de sortir de la salle. Jun avais manqué ce cours. Non pas qu’Ena y accorde une attention particulière, c’était simplement un fait plutôt inhabituel qui l’avait interpellé lorsqu’elle avait entendu le professeur appeler le garçon plusieurs fois avant de le noter absent.
Enfin, la porte redevint visible, et Ena se joignit aux retardataires pour sortir dans le couloir. Un orage menaçait d’éclater à tout instant, de gros nuages gris s’amoncelaient au dessus des tourelles du château. L’humidité se faisait pesante…
-Un temps idéal pour aller jouer au quidditch.
Les quelques élèves qui se tenaient derrière elle la dépassèrent en lui jetant des regards bizarres. Tout le monde la trouvait étrange, mais ce n’était pas un problème pour Ena. De toute façon, sa remarque n’était en rien ironique : par beau temps, le terrain était toujours monopolisé par les autres joueurs et il était très difficile de s’y entraîner correctement avec tout ce beau monde. Au moins, avec cette pluie potentielle, Ena serait seule. Après, si ces jeunes gens n’étaient pas capables de réfléchir suffisamment longtemps pour arriver à cette conclusion pourtant logique, c’était leur problème.
En quelques pas, Ena se retrouva au sommet des escaliers, en face de la porte du hall, celle qui menait au dehors. Le hall vu d’en haut lui faisait vraiment penser à une immense fourmilière grouillante d’activité. De partout, des élèves de tout age et de toutes couleurs marchaient d’un pas vif, se croisaient, se bousculaient, s’interpellaient et discutaient dans un joyeux vacarme qui tapait gravement sur les nerfs de la serdaigle. Presque hautaine, comme déconnectée de leur monde bruyant et futile, elle descendit les marches, avança à grand pas vers la porte épaisse et en franchit le seuil. Les commissures de ses lèvres s’étirèrent légèrement pour saluer de loin quelques connaissances qui lui avaient fait un signe de la main, puis ses yeux se portèrent sur le terrain, au loin, gris dans le paysage gris. Bah, c’était morose. En plus, elle n’y voyait rien à cette distance…
Lorsqu’elle franchit le seuil des vestiaires, l’odeur forte de l’humidité la prit à la gorge, comme à l’accoutumée. Le bas de son pantalon était totalement trempée, après sa traversée courageuse à travers l’herbe détrempée du parc, mais elle n’y accorda pas plus d’attention. En effet, elle se doutait bien que dans quelques minutes, elle serait encore plus mouillée, ce n’était donc pas une préoccupation. En fait, elle était très occupée à chercher sa baguette dans les plis innombrables de ses vêtements… Lorsqu’elle l’eu enfin trouvé, elle tapota doucement le cadenas de son casier en murmurant une suite de chiffres et s’empara du Soleil300 qui se trouvait à l’intérieur dès que le déclic d’ouverture se fit entendre. Elle avait hâte de décoller, hâte de se retrouver suspendue dans les airs, les jambes pendantes loin au dessus du sable du terrain…
Une fois habillée, le balais à la main, elle se mit en quête de la lourde boite en bois qui contenait les balles nécessaires au jeu. Certes, le quidditch en solitaire n’était guère préconisé si l’on voulait s’amuser un tant soit peu, ou s’entraîner avec un minimum d’efficacité, mais la jeune fille avait réfléchit l’autre jour, pendant sa soirée de libre, à un sortilège capable de faire voler les balles sans joueurs. Bien sûr, il y avait celui qu’utilisaient les professeurs, mais elle ne le trouvait pas assez performant : en effet, le souaffle ainsi ensorcelé était lent et imprécis, il lui arrivait de tourner vaguement sur lui-même, à la grande frustration des joueurs en train de s’entraîner. Non, sa version améliorée du sort permettait au souaffle de retourner instantanément vers le joueur lorsqu’il faisait une passe dans le vide, et contournait les anneaux pour revenir se placer devant son balai quand il s’entraînait à tirer. C’était en fait un sort bien plus efficace que l’autre, d’après ses calculs seulement, car elle n’avait jamais eu l’occasion de le tester.
He bien, voilà l’occasion qui se présentait… Seulement si elle parvenait un jour à retrouver cette fichue boite ! Elle semblait avoir disparu du local… Allongée sur le ventre sous un banc, la tête tournée vers la droite, les yeux dans les yeux avec une souris grise qui la fixait d’un oeil surpris, Ena poussa un profond soupir. Que de frustration ! Elle avait vraiment envie de voler, là ! Pourquoi les Serpentard ne rangeaient-ils jamais le matériel après avoir joué, hein ? A moins que ce ne soit les Poufsouffle, qui avaient eu leur entraînement la veille. *Grrmbl… Ils sont assez tête en l’air pour l’avoir oubliée sur le terrain.* En effet, haute probabilité.
Maudissant la malheureuse équipe de Poufsouffle, des moutons de poussières sur les épaules et dans le dos, échevelée, Ena débarqua sur le terrain et repéra instantanément la boite, sur le sable.
-Je le savais !
Mais quelque chose clochait : la boite était ouverte, et le souaffle gisait à coté, abandonné. Soit les joueurs de Poufsouffle étaient totalement débiles, soit quelqu’un l’avait devancée. Avant même de lever les yeux vers le ciel, Ena avait deviné ce qu’elle y verrai : Jun, seul, errant dans les airs sur son balai. Il avait l’air mélancolique, presque triste, et se contentait de faire des cercles larges à quelques dizaines de mètres au dessus du sol. Ena le connaissait assez peu, elle l’avait rencontré une fois sur le bateau, et lors de son recrutement dans l’équipe. En effet, le garçon se trouvait être le capitaine de l’équipe des Serdaigle ! Il devait être réellement doué pour avoir obtenu ce titre. Hélas, Ena n’avait jamais eu l’occasion de s’entraîner avec lui, ni même de le voir jouer. On n’était qu’au début de la saison, et aucun rassemblement de l’équipe n’avait encore eu lieu.
Sentant venir les premières gouttes de pluie, le jeune fille enfourcha son balai et donna un fort coup de pied sur le sol sableux de la piste, ce qui eu pour effet de la propulser quelques mètres plus haut. Aussitôt, elle tira sur le manche pour effectuer une rapide ascension, et se retrouva ainsi à la hauteur de Jun, à quelques mètres de lui. Elle n’avait pas volé depuis… au moins trois mois. Cela lui avait manqué, assurément, mais elle n’avait pas put mesurer à quel point jusqu’à cet instant précis. Le vent sifflant à ses oreilles, la sensation de vide, les mèches qui lui giflaient le visage… Maintenant elle faisait partie de l’équipe, et aurait sans nul doute beaucoup plus d’occasion de jouer que les années précédentes.
-Alors, Davis ! On sèche les cours pour aller se mouiller sur le terrain ? Logique imparable, je te l’accorde…
Elle venait d’effectuer vers lui un trajet en forme de S pour dérouiller un minimum son balai long, fin et léger. Apparemment, elle avait bien fait, car des petits grincements imperceptibles s’étaient fait entendre lors des deux virages secs de la figure. Le ton qu’elle avait employé pour s’adresser à son capitaine était celui de la conversation, et on ne pouvait y déceler aucune trace d’ironie… Tout simplement parce qu’il n’y en n’avait pas. |
| | | Jun Davis
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| Sujet: Re: Un Jour Meilleur [PV Ena] Mer 29 Aoû - 13:43 | |
| - Ena Scaper a écrit:
- -Alors, Davis ! On sèche les cours pour aller se mouiller sur le terrain ? Logique imparable, je te l’accorde…
Ses phrases, pourtant simple et énoncées suffisamment fortement pour que le nerf auditif de Jun réagisse et puisse transmettre à son cerveau la présence d'une autre personne. Mais le jeune homme était tellement emplit de ses pensées mélancolique qu'il ne tilta pas tout de suite la dite présence. Bien sûr, il s'était dit qu'il fallait penser à autre chose... mais pas forcément à faire attention aux gens autour de lui. Oh bien sûr, il s’était promit de tenir compte des cognards, mais il avait l’esprit tellement empêtré dans sa mauvaise nouvelle du jour et encore un peu ensommeillé a cause de son long sommeille qu’il mit quelques secondes avant de percuter qu’on venait de s’adresser à lui et, qu’on s’était délibérément approché de lui jusqu’à sa hauteur dans les airs. Son air absent n’avait pas dut échapper a ce/cette nouveau/nouvelle venu/venue. Arf, nouvelle... la voix avait été féminine, c’est juste ce qu’il avait compris. Mais pourquoi une fille se pointait ici ?!
Attendez... il était où déjà ? -_____- Ah oui, terrain de quidditch. Pourquoi il était là ? Pour se démêler les idées. Alors si c’est pour se démêler les idées, comment ça se fait qu’il a l’impression de s’y empêtrer plus qu’autre chose ! Raaah... Bon, zen, pfiou... Il sembla ouvrir les yeux sur le monde qui l’entourait et finit par tourner son visage vers la nouvelle venue. Tiens donc, son visage ne lui était pas vraiment étranger. C’était une des filles de sa classe, mais qui... ah, c’est celle du mat ! Mais alors son nom... mystère. Elle lui avait pourtant dit, et une autre fille l’avait même répété. Et puis, les professeurs l’appelaient a chaque début de cours. Pauvre Jun, même pas foutu de se souvenir de ça ! lol. Mais il fallait dire que le jeune homme se souvenait bien de ce qu’il voulait, et de temps en temps, il omettait soigneusement certaines choses, ce qui pouvait amener ses interlocuteurs a s’agacer de lui et a s’en aller vite fait, pour son plus grand bonheur. La plupart, voir la quasi totalité des gens marchaient de cette manière et il ne lui était pas difficile de s’en débarrasser.
MAIS, et oui, y’a un mais... il existait certaines personnes avec qui, soit Jun était du genre agréable et dans ce cas et faisait un léger effort pour paraître sympathique ; soit des personnes qui ne se sentait absolument pas consternée par son attitude et qui continuait de lui adresser la parole sans crainte. Dans la première catégorie, il y avait plusieurs personnes... et dans la seconde, UNE SEULE -_- ! Je vous laisse le loisir de deviner qui s’y trouve XD ! Rien qu’à penser à cette personne, Jun se redressa sur son balait et put enfin prendre conscience qu’il avait la possibilité de parler. Oui, oui, parle Jun... Parles... et évite de regarder le ciel toutes les trois secondes où tu vas te choper un torticolis !- Bonsoir quidditcheuse... -Que voulez vous, quand on se souviens pas d’un nom, on fait avec le matériel de bord. A savoir : pour qu’une fille vienne sur le terrain avec son balai avec un temps si sombre, c’était sûrement pas pour faire quelques tours de terrains comme ça, elle aurait eut tout le loisir de venir plus tard ou un autre jour. De plus, il lui semblait vaguement que cette demoiselle s’était pointée le jour de la sélection de l’équipe de Serdaigle, ce qui voulait dire qu’elle se devait d’avoir des bons réflexes à ce sport si familier aux sorciers. Pour finir, la jeune femme avait précisé qu’il avait manqué les cours, ce qui prouvait qu’elle devait être de son âge et dans sa classe. Donc... elle faisait du Quidditch, et dans l’équipe de sa propre maison, et était en sixième année. Voilà, bien Jun... et maintenant tu fais quoi ? --. Lol.
Tentant de chasser les idées noirs de son esprits, tout comme ses maudits insectes qui se faisaient plus pressant a cause de l’orage à venir, il détailla des pieds à la tête la jeune femme sur son balai. Ok... Avant de briser le silence sans qu’on ne lui ai rien dit auparavant. Lol.- Entraînement du soir ? -Ca paraissait logique, mais sais-t-on jamais... Elle était venue seule jouer, tout comme lui. Sauf que Jun ba... il s’était retrouvé un peu coincé pour jouer au quidditch seul et il n’avait même pas penser a utiliser un sortilège sur le souaffle ! Quand je vous disais qu’il était vraiment à côté de la plaque aujourd’hui...
Quand au fait de son absence des cours... Bah, il dormait, c’était simple. Il s’était littéralement endormit dans son dortoir sans même s’en rendre compte. Qu’est-ce qu’il avait loupé déjà ? Divination, et puis quoi... Astronomie, et sûrement une autre matière qu’il avait oublié. En bref, des choses qui ne l’intéressaient que peu, même si d’habitude, il se forçait à se rendre en cours pour les écouter. Si Davis pouvait passer pour un élève modèle, il y avait tout de même quelques petites entorses qui faisaient que le Serdaigle, qui avait beau recevoir des compliments de ses professeurs, passait aussi pour un petit rebel. Au, très peu... mais suffisamment. Il avait tout de même des idées bien arrêtées sur certains sujets et ne se gênait nullement pour reprendre un professeur s’il estimait que celui-ci n’expliquait pas assez bien ou se trompait dans une de ses leçon. EN général, cela plaisait. Sauf pour UNE personne. La prof de divination. Avec elle, c’était prise de becs constants, car Jun avait tout simplement horreur de cette matière et il s’ennuyait littéralement dans ces cours à rallonge. Pourquoi avait-il fallut qu’il reprenne cette option ? C’était sûr, si demain il se pointait en cours, il allait s’en prendre plein la figure. Oh, et peut-être que non... Après tout, il avait peut-être offert à cette prof une heure de vacances en plus XD
Mais on s’éloigne de la situation de base. Jun, perché sur son balai, regarda donc l’autre Serdaigle avec un air calme, mais qui dissimulait mal son regard mélancolique. Il ne faisait plus vraiment attention au temps extérieur, sinon, il serait de ce pas rentré. Non, il se contentait de regarder Ena en attente d’une éventuelle réponse. Comme s’il luttait pour ne pas s’en aller. Comme s’il luttait pour que quelque chose vienne lui nettoyer les idées... Mais quelque chose de vraiment choquant ou du moins, d’efficace. S’il savait ce qui l’attendait en réponse à cette demande silencieuse… [raaaah >.< c’est nulleuh !!!! Désolé désolé >.< Me rattraperais après, promis u___u] | |
| | | Ena Scap Invité
| Sujet: Re: Un Jour Meilleur [PV Ena] Jeu 30 Aoû - 12:49 | |
| [♫ Spider cochon, Spider cochon, il peut marcher au plafond. ♫]
Bouh, il n’avait pas l’air très bien, Jun. Sécher les cours, tout d’abord, ce qui était complètement inconcevable aux yeux d’Ena, puis ce regard… Tellement étrange. En fait, le garçon commençait à intriguer la jeune fille, elle avait envie de le comprendre, de percer son secret. Car elle en était sûre maintenant, il en avait un, restait à connaître sa nature… Et pour Cela, Ena était de loin la meilleure. Investigatrice dans l’âme, elle passait son temps à inventer mille choses absurdes et se laissait souvent emporter en les confondant à la réalité, ce qui avait le don de lui attirer des mésaventures plus loufoques les unes que les autres. Ainsi, elle s’était retrouvée une fois perchée, tremblante, sur les barreaux de bois de son lit à baldaquin, persuadée qu’une goule volcanique cachée sous les lattes mettrait le feu à son matelas si elle posait le pied dessus. L’autre jour, elle était arrivée dans la grande salle, s’était assise avec conviction chez les gryffondors, les avait tous regardés avec surprise et s’était exclamé : « Mais que faites vous donc à ma table ? ». Inutile de vous décrire la réputation que tenait à se jour la jeune fille auprès des élèves de Poudlard.
Cependant, Ena était loin d’être stupide : une des meilleures élèves de l’école, elle lisait attentivement la Gazette Du Sorcier chaque soir, au coin du feu de la salle commune, et trouvait avec une aisance insensée la réponse à tous les mystères du monde des sorciers. Ainsi, elle avait deviné, un bon mois avant que les Aurors ne le retrouvent, où se cachait le terrible mage noir qui avait dévasté un immeuble de Londres en faisant 26 victimes. Une autre fois, elle avait envoyé un hibou anonyme au rédacteur du périodique pour l’informer du fait qu’une des journalistes semblait être sous l’emprise du sortilège de l’imperium, et qu’elle faisait passer des messages codés aux mages noirs à travers ses articles, ci-joint les articles en question, décodés bien entendu par la jeune serdaigle. Il y avait eu une enquête du ministère, et la journaliste avait été arrêtée puis désensorcelée. Ena avait vu juste. Cependant, loin de revendiquer cette capacité étrange à résoudre les mystères les plus insensés, elle ne criait jamais victoire haut et fort, préférant de loin agir dans l’ombre pour sa satisfaction personnelle.
Une phrase la tira de ses rêveries pour la ramener brusquement sur terre. Enfin, dans les airs plutôt, bien calée sur son balai en suspension. - Bonsoir quidditcheuse... –
-Ena.
Hum… Perte de mémoire ? C’était une idée à développer, en effet. Cela expliquerait entre autres son air absent qui avait frappé la jeune fille à son arrivée. Deuxième possibilité, un refus total de la société, qui le poussait à sécher les cours pour s’isoler sur un balai, par exemple. Ces idées plutôt plaisantes à développer ne le furent cependant pas plus profondément car le jeune homme venait de reprendre la parole. - Entraînement du soir ? – Nooon… C’était trop facile, Ena ne put s’empêcher de répondre du tac au tac.
-Non, un tennis en double avec mon balai.
Elle eut envie de rire, mais se retint de justesse en s’apercevant que sa remarque était quelque peu agressive… Et ce n’était pas du tout le but recherché. Loin de prendre un air de pêcheur repenti, cependant, elle effectua une large demi boucle vers la gauche pour se retrouver pile en face de lui. Il était en train d’avancer, mais cela n’était pas un problème pour Ena, qui fit reculer son balai en réduisant progressivement sa vitesse pour le forcer à s’arrêter. Un sourire encourageant s’étala sur son visage, même si il pouvait paraître un peu terrifiant pour les âmes trop sensibles.
-Tu veux bien jouer un peu avec moi ? Je n’ai pas tiré depuis un petit bout de temps…
Par Dumbledore, quel euphémisme. Ena voulait savoir comment jouait le gardien de son équipe, et accessoirement s’amuser à lui lancer le souaffle dessus. Presque joyeusement, sans douter un instant de la réponse du jeune homme, elle se laissa littéralement tomber sur le coté, entraînant son balai dans la chute. A dix mètres du sol, elle referma ses mains sur le manche en bois et serra les doigts pour reprendre le contrôle de sa vitesse, ce qui lui permit de se rétablir progressivement à l’horizontale, les pieds flottant à 20cm du sable du terrain. Arrivée à la hauteur du souaffle, sans ralentir, elle se pencha en avant et le récupéra du bout des doigts avant d’effectuer une large spirale en pente douce pour remonter à hauteur du joueur de serdaigle. Victorieuse, elle tenait fermement la balle rouge sous le bras et ne semblait pas décidée à la lâcher tout de suite.
-Alors, prêt ?
Un nuage cacha momentanément le soleil couchant, obscurcissant la scène brutalement. Un coup de vent glacial parcouru le terrain et fit onduler les mèches de la jeune fille pour les laisser retomber mollement devant ses yeux. Ces deux évènements conjugués réduirent sa visibilité aux alentours de 0. Ironie, elle était pourtant très calme... Agacée au possible, Ena souffla un bon coup pour tenter de déplacer ces maudits cheveux récalcitrants, mais cela ne servi à rien… Elle du utiliser sa main gauche, qui tenait jusqu’alors fermement le manche du balai, pour les replacer derrière son oreille. Cependant, le vent semblait avoir décidé de l’exaspérer ce soir là : une brusque bourrasque la déséquilibra subitement, et elle fut obligée de lâcher le souaffle pour se cramponner courageusement à son Soleil300. *Et merlin…* Sous ses pieds, la grosse balle rouge qui chutait vers le sable semblait lui adresser un gros sourire. Cela venait de réduire à néant tous les effets de style qu’Ena avait déployés pour donner à son capitaine une idée de ses capacités de « quidditcheuse » lorsqu’elle était allée la chercher. |
| | | Jun Davis
Nombre de messages : 554 Age : 34 Maison : |Celle de l\'Autre| Maison : Serdaigle Surnom de Riddi : Jun'Jun Date d'inscription : 06/08/2007
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| Sujet: Re: Un Jour Meilleur [PV Ena] Dim 2 Sep - 13:48 | |
| [ ♪ Est-ce qu'il peut tisser une toile ? Bien sûr que non, c'est un Spider Cochon ♪ ]
Ena. Elle s'appelle donc Ena. D'accord... Et apparemment, elle a aussi compris que Jun ne s'était pa ssouvenu de son prénom. S'il avait de la chance, elle ne lui en voudrait pas pour ça et passaerait outre ce petit écart. Mais si elle en faisait tout un plat... il valait mieux qu'elle se mette en tête de jouer seule, car Jun ne prendrais même pas la peine de continuer ce petit échange bref et qui pourrait lui permettre de se changer les idées. Enfin bref, fort heureusement, elle ne sembla pas en tenir compte. Jusqu'à sa seconde réplique, du moins. Tiens donc, quelqu'un d'autre serait de mauvaise humeur ? Mais oui Jun, tu n'es pas le seul qui pourrait l'être >.< ! Tss... Il ne la quittait pas des yeux, san spour autant prendre un air vexé ou quoi que ce soit envers sa réponse, se contentant d'hausser les épaules et de lui répondre d'un air absent.
- Si cela t'amuse... -
Ce n'était pas méchant du tout. Cela pouvait sonner bizarre, étant donner qu'il avait répondu comme si jouer ne double avec son balai était tout à fait normal... Et en même temps non. ALlons bon, quand on était en face de Jun, il valait mieux adopter une personnalité propre mais qui tolérait les gens comme lui, en clair, fallait savoir occuper la plus grande partie des conversations ou bien ne parler que très peu dans le but qu'il réponde. C'était déjà quelque chose de lui tirer les mots de la bouche, alors si en plus vous parveniez à lui en faire aligner plus de cinq, vous pouviez vous considérer comme quelqu'un de plutôt chanceux x) Pour le moment, Ena était bien partie. peut-etre était-ce dut à l'état du Serdaigle ? Moui peut-etre, quoique, il aurait eut tendance à ignorer royalement son accolyte. Pourquoi lui adressait-il la parole, d'ailleurs ? Ce n'était pas son genre pourtant. Un besoin de parler ? C'était fort peu probable. Une envie de se libérer ? Peut-etre. De se changer les idées ? Surement... COmme s'il voulait faire partir ce qu'il avait sur le coeur, sans vouloir le dire. Difficile, faut l'avouer. Et illogique, mais que voulez vous, vous croyiez peut-etre qu'il est logique ?!
Lorsqu'elle le força à s'arrêter, Jun obéit. (oui oui, z'avez bien lu xD) Il ralentit l'allure de son Chronos jusqu'à s'arrêter, l'observant toujours. Qu'est-ce qu'ellle voulait ? Bon, oui, jouer, on vait compris. Mais en quoi il pourrait lui être utile ? Espèce de bêta, a deux, on joue toujours mieux qu'à un ! Tiens, la preuve qu'elle veut s'entraîner ! Elle te le dit elle-même ! Mais il n'eut pas vraiment le temps de répondre, car elle se laissa littéralement tomber en direction du sol. Tiens ? Une figure ? Non, un piqué, ou presque. Jun l'observa tomber, puis se redresser pour attraper le souaffle sur le sol et enfin, remonter vers lui. Pas mal. Pas mal du tout. Le visage du jeune homme effaça un peu les traces de mélancolie qui le voilait, mais il n'était aps encore apparut l'étincelle d'intérêt dans ses yeux. Qu'à cela ne tienne, elle venait de le réveiller un peu plus. Un sourcil levé légèrement, il les regarda tour-à-tour, elle et le souaffle, laissant un blanc de quelques secondes. Les mains négligemment posées sur son manche (le manche du balai ! roooh XD), il sembalit réfléchir.
L'obscurité tomba soudainement sur le terrain, dut probablement à un lourd nuage, et une bourrasque de vent vint le fouetter en plein visage, écartant les meches chatain qui couvrait celui-ci, dévoilant nettement ses yeux ambrés. Ses doigts se resserèrent légèrement sur le manche pour ne pas être déséquilibré. Deuxième bourrasque, plus forte encore. Jun aurait put rester immobile, en attendant qu'elle se redresse, si son regard n'avait pas capter l'objet qui venait de tomber en direction du sol. D'une acuité visuelle impressionnante et d'une mémoire encore plus grande, le serdaigle avait repéré le souaffle a peine celui-ci s'était-il libéré des bras de la jeune fille. Ses réflexes se mirent alors automatiquement en action et il baissa rapidement son balai vers le sol. Fort heureusement, il était sans doute plus rapide que la chute de l'objet. Effectuant une légère courbe, Jun n'eut qu'à tendre la main au passage pour attraper le souaffle a plus d'un mètre du sol, avant de faire ralentir son balai. Le vent ne l'avait pas gêné plus que ça, étant donné qu'il était contre lui. Le seul problème, c'était pour la vitesse, mais il devrait parvenir à gérer ça.
Une fois sa vitesse aménuisée, il remonta doucement vers le niveau d'Ena, le souaffle sous le bras. Se mettant à côté d'elle, il attendit quelques instants avant de finalement reprendre la parole en lui tendant le souaffle.
- Ne le perds jamais à cause du vent. -
Ca pouvait sonner comme un ordre mais c'était plutôt une sorte de conseil. Un conseil "mad in Jun" lol. C'est vrai que le vent pouvait en destabilisé plus d'un et il fallait malheureusement faire avec, car ce n'était pa stout le monde qui parvenait à se concentrer. Mais il falalit bien. Ca demandait de l'habitude, et Jun ne blâmait aps vraiment Ena de s'être fait surprendre. Non pas qu'il se dise meilleure qu'elle, loin de là, mais il fallait bien comprendre que cela lui apparaissait normal.
Il aurait put aussi lui demander si tout allait bien, mais il ne le fit pas. il avait bien vu qu'elle ne s'était pas blessée ou qu'elle n'allait pas mourir sur le coup, alors à quoi bon poser cette question si stupide réservée aux "gens normaux". Jun aborrait la "normalité", alors c'était pas lui qui allait s'inquiéter du sort d'Ena s'il jugeait qu'elle n'avait rien.
- On va voir si tu parviens à viser avec ce temps. -
Lui dit-il. Ce fut son invitation et sa réponse à jouer. Ses yeux regardèrent les trois cercles d'or qui formaient les but. Son terrain, son espace pendant un match... Puis il s'y dirigea sans vraiment attendre de réponse de la part d'Ena, le papillon bleu solidement emitoufflé dans ses cheveux pour ne pas s'envoler trop loin. [euh... je vois ni mon avatar ni ma sign... tu les vois toi ? O_o] | |
| | | Ena Scap Invité
| Sujet: Re: Un Jour Meilleur [PV Ena] Ven 7 Sep - 7:23 | |
| Quelle idiote, vraiment. Elle venait de se faire avoir par un stupide coup de vent. Mais ce n’était pas son genre de paraître honteuse pour si peu… Attentive, elle observa le garçon plonger vers le sol pour rattraper la balle en plein vol, avant de remonter vers elle dans une astucieuse courbe dans les airs. - Ne le perds jamais à cause du vent. – La jeune fille lui adressa un bref signe de tête affirmatif pour lui signifier qu’elle avait compris. Il était vrai que perdre la balle en plein match à cause d’une simple bourrasque était pour le moins pitoyable, et se faire avoir de cette manière durant l’un d’eux aurait été plutôt honteux. Serdaigle n’était pas une maison réputée pour le sport, les membres de l’équipe de quidditch devaient donc prouver que cela était totalement faux… Les gens avaient tant de préjugés sur cette maison que c’en devenait carrément insupportable ! Non, les serdaigles n’étaient pas seulement des tronches, il y avait une multitude de subtilités, d’autres nuances, que beaucoup n’envisageaient même pas. C’était pour cette raison qu’Ena avait postulé pour entrer dans l’équipe…
Jun lui tendait le souaffle, et sa coéquipière du jour s’en empara calmement avant de filer vers le centre du terrain. En effet, le jeune homme venait de lui proposer implicitement de commencer dès maintenant, malgré le temps couvert. La météo n’était pas vraiment un gros problème pour Ena concernant son jeu, hormis bien sûr les sales coup de vent vicieux comme celui de tout à l’heure. Les yeux plissés à cause de la poussière qui tourbillonnait, elle fixait maintenant les trois cercles d’or à quelques dizaines de mètres devant elle, devant lesquels la silhouette agile de Jun flottait paisiblement, attendant sans doute un tir de sa part.
Cependant, la jeune joueuse ne bougea pas tout de suite. Ses yeux se posèrent sur la balle rouge qu’elle tenait entre les mains, lui lançant un regard du style « t’as pas intérêt à tomber cette fois, ou j’aurais ta peau ». Cette menace implicite ne sembla pourtant pas émouvoir l’objet plus que cela, puisqu’il lui adressa son éternel regard impassible qui voulait dire « Essaye toujours… ». Le cuir rouge était terne à la lueur des rayons embrumés qui perçaient des nuages, là haut. Il y en avait bien peu, à vrai dire…
Cette longue après midi qui tiraient à sa fin lui rappelait celle d’une autre journée, il y avait de cela une dizaine d’année. La fillette et son père qui jouaient ensemble au quidditch dans une clairière de campagne, chez les parents de ce dernier. C’était ce jour là qu’elle avait fait ses premières pirouettes, ses premiers piqués, qui avaient affolé son père. « Nena, tu es folle ! Arrête ça, tu vas tomber ! » Mais Nena ne s’était pas arrêtée, elle avait tenté une vrille croisée, comme Jack Hompson des Flèches Noires. C’était sans doute une folie, comme venait de lui crier son père, mais il fallait absolument qu’elle sache si elle en était capable… Et la réponse fut brève, rude et plutôt odorante : non. La petite avait lourdement atterri dans le tas de compost, choquée, aveugle, mais indemne. Malgré les avertissements de son père, elle avait retenté la chose plusieurs fois après l’incident, et eu l’heureux plaisir de regoûter plusieurs fois à ce merveilleux tas de déchets. Ce qui devait arriver arriva. L’année suivante, de retour à la campagne, Ena s’était remise à l’entraînement, mais cette fois elle rata le compost et chuta sur la terre ferme. Un mois entier à sainte Mangouste, à gémir de douleur dans son lit, à supporter les reproches inquiets de ses parents et à ingurgiter cette nourriture infecte que les infirmiers prennent plaisir à vous servir avec un rictus machiavélique.
Depuis cet incident là, les parents de la jeune fille lui interdirent de re-voler. C’est donc dans le secret que cette dernière continua de s’entraîner pendant les vacances… Elle avait abandonné l’idée d’effectuer la vrille de Jack, se contentant de figures plus modestes mais néanmoins impressionnantes pour une joueuse de son age. Loin de s’en vanter, elle continuait de se taire sur cette activité et ses parents n’y virent que du feu. La question que la Ena de 16 ans se posait à l’instant même était à leur sujet : comment leur annoncer qu’elle était entrée dans l’équipe de quidditch de sa maison ? Et si elle arrivait à le faire, comment réagiraient-il ? Le cuir rouge du souaffle glissait sous ses doigts. La balle n’avait pas la réponse à ces questions, et elle le lui fit savoir en lui adressant un sourire un peu absent, qu’Ena finit par lui rendre. C’est gentil une balle, en fait.
*Merlin, il doit attendre que je me bouge un peu !* Une secousse de tête, un clignement de paupières, et Ena était de retour à l’instant présent, bien décidée à faire rentrer ce premier tir. Elle réfléchit rapidement à la vitesse et à la direction du vent, banda tous ses muscles, fixa l’anneau de gauche, prit un air méchant et lança la balle devant elle, à quelques mètres. Après une demi seconde d’attente pour que l’objet redescende, elle se lança en avant et effectua une pirouette pour que l’arrière de son balais la heurte avec force. Un bruit de choc retentit sur le terrain désert et une forme rouge fila droit vers l’anneau visé précédemment par la joueuse. Le tir avait été certes un peu long à venir, mais Ena n’était pas vraiment mécontente d’elle. Entraînée, par sa vitesse de départ, elle filait elle aussi vers les anneaux tout en observant la réaction de son coéquipier à travers les mèches qui tourbillonnaient devant ses yeux. |
| | | Jun Davis
Nombre de messages : 554 Age : 34 Maison : |Celle de l\'Autre| Maison : Serdaigle Surnom de Riddi : Jun'Jun Date d'inscription : 06/08/2007
°Infos Pratiques° Rang: Quidditch - Capitaine - Gardien Humeur: Malade Relations:
| Sujet: Re: Un Jour Meilleur [PV Ena] Dim 16 Sep - 19:55 | |
| Non, Serdaigle n’était pas vraiment une référence sportive, bien qu’ils aient tout de même gagné plusieurs fois la coupe de Quidditch. Mais celle-ci avait surtout été remportée par Gryffondor ou Serpentard ces dernières années, et les joueurs de Serdaigles avaient intérêt à être motivé cette année pour parvenir à gagner au moins un match. Sinon, Jun allait leur en faire voir de toute les couleurs ! xD Malade ou pas, Neige ou pluie, pas question de louper un seul entraînement mdr ! Enfin, c’est ce qu’il se disait en cet instant, aussi mélancolique soit-il. Pour le moment, il était ce qu’on pouvait définir de motivé.
Enfin, qu’il pleuve était un euphémisme, car Jun savait pertinemment que jamais il ne pourrait jouer s’il se mettait à pleuvoir. Que ce soit la petite pluie passagère où la grosse averse tropicale bien humide, le gardien se révélait incapable de bouger. Cela ne lui était pas encore arrivé en plein match, ils avaient eut de la chance, mais il savait que sa chance ne resterait pas. La pluie finirait bien par le saisir un jour de jeu et le paralyserait littéralement, offrant les buts sur un plateau à l’équipe adverse. C’était la face sombre de la médaille : Jun était plutôt doué en quidditch, voir un très bon joueur, mais il avait une faiblesse majeure qui était à prendre en compte avec attention. Il ne se souvenait pas en avoir déjà parler à un membre de l’équipe auparavant, mais cela ne le gêna pas plus que ça. De toute manière, ils finiraient bien par le savoir tôt où tard. L’ennui serait, si ça se déclarait dans un vrai match… En attendant, il patientait, ne quittant pas des yeux la demoiselle qui semblait campée définitivement au milieu du terrain.
D’où il était, Jun aurait très bien put s’attarder sur sa silhouette. S’il avait été quelqu’un de normal, il ne se serrait pas privé de profiter de la vue de sa délicieuse personne. S’il avait été quelqu’un de normal, il se serait régalé. Mais voilà, Jun n’était PAS normal et, pire, n’était PAS dans un état Normal. Lol. Aussi se contenta d’il de regarder Ena d’avantage comme une coéquipière que pour une toute autre raison. On ne va pas s’attarder sur les détails, car ce n’est pas toujours le physique qui fait de quelqu’un une ou un bon joueur de quiddicth. Certes, cela servait, mais sans plus. Le gardien jeta encore un coup d’œil distrait au ciel. Il faisait de plus en plus sombre, dut à l’amas de nuages qui se condensait ? On aurait dit que tous les nuages pluvieux s’étaient regroupés au-dessus de Poudlard dans une réunion de famille, afin de pouvoir arroser la terre anglaise tous en même temps. Ce qui n’allait pas tarder…
Elle prit son temps, ce qui ne le dérangea pas spécialement. Au bien sûr, maintenant qu’elle l’avait dérangée, y’avait intérêt à ce qu’elel joue, lol, mais sans plus. Se replongeant dans le tumulte de ses pensées, il reprit un visage triste et sombre à la pensée de sa mère. Comment avait-elle put… ?! S’en était dérisoire et Jun avait envie de se mettre des claques pour souhaiter ainsi autant de mal à cette personne qui l’avait élevée ! Mais quand même ! N’avait-il donc pas son mot à dire dans cette histoire ? Ne pouvait-il pas décider lui aussi ? Il était son fils après tout… le seul pour le moment ! Non, il ne fallait pas penser à ça… Penser à autre chose. Penser au Quidditch. Penser à Poudlard. Penser à Kim, à Ena… Ses yeux ambrés se braquèrent sur elle, attentifs, lorsqu’elle se décida enfin à faire mouvoir son balai. Il se doutait bien qu’elle s’était approchée pour marquer, pas pour qu’il attrape cette balle aussi facilement qu’une plume, aussi se força-t-il à se stimuler quelque peu. Le vent était face à lui, la balle aurait donc plus de vitesse si elle tirait droit. En revanche elle risquait d’être déviée si elle tentait un tir croisé… Le second cas l’avantagerais alors et il n’aurait pas beaucoup de distance à faire. Mais la jeune demoiselle Scaper devait y avoir pensé en même temps. Lol.
Il l’observa laisser la balle venir doucement, avant que l’arrière de son balai ne la frappe violemment. Bien joué… L’acuité visuelle de Jun se mit aussitôt en marche. N’était pas gardien de Quiddicth qui ne pouvait pas ! Comme ce Weasley, dans la vingtaine d’années précédente, qui avait presque ridiculisé sa maison au départ. C’était comme jouer au base-ball où être gardien de football. Il fallait voir venir la balle à l’avance, sinon, on ne l’attrapait jamais… C’est ainsi qu’il devina vers quel anneau se dirigeait la balle. Ses mains appuyèrent sur le manche de son balai de manière à l’entraîner vers la gauche. Mais un brusque coup de frein donné, son engin vira vers la droite et ce fut, tout comme la jeune fille, l’arrière de son balai qui toucha la balle. Celle-ci fut stoppée nette dans sa course et tomba lourdement jusqu’au sol. Ce bref mouvement venait de le réveiller littéralement, et il sentait monter en lui l’envie soudaine de jouer.
Il regarda Ena, lui adressant un léger sourire. Ce fut le moment que choisit la première goutte pour tomber… | |
| | | Ena Scap Invité
| Sujet: Re: Un Jour Meilleur [PV Ena] Mar 18 Sep - 10:23 | |
| Ena aussi était motivée, très motivée. Bien loin de désirer ardemment fermer le clapet des dernières années de Gryffondor, ce qui n’était décidemment pas son genre, elle ne voulait qu’une chose : rehausser l’image de l’équipe de Serdaigle. Et sans nul doute les autres joueurs de l’équipe devaient penser la même chose qu’elle, car les serdaigles n’étaient pas des vantards, ils laissaient ce privilège aux serpentards ou aux gryffondors. Oui, Serdaigle était une maison digne et respectueuse, même en compétition. Bon, Ena ne pouvait pas promettre de ne jamais souhaiter la chute d’un adversaire en pleine action lors d’un match, car elle ne savait pas encore très bien comment son organisme réagirait à l’approche de l’un d’eux. Serait-elle stressée ? Aurait-elle la rage de vaincre ? La haine des joueurs de l’équipe adverse ? Se laisserait-elle prendre aux provocation minables qui étaient monnaie courante au château dans la période d’avant match ? Tout cela était bien peu probable, en réalité. Ena serait calme, impassible, comme à l’accoutumée. Ce calme serein qui lui avait valu entre autres l’amitié de Cox, ou bien de Holly. Elle plaisait par son assurance rassurante, son sourire lointain, ses réflexions surprenantes… Non, le quidditch ne ferait pas d’elle une élève angoissée et provocante. Ce n’était qu’un sport… Et pourtant il représentait tant de choses dans la vie des sorciers ! C’était LE sport magique, le plus pratiqué, le plus suivit, le plus supporté. Un peu comme le football pour les moldus –sport que la jeune fille n’avait jamais sût apprécier. Elle tirait une grande fierté d’être entrée dans celle de sa maison…
Alors, ce but ? Eh bien non. Faisant preuve de réflexes surprenant, Jun avait réussi à stopper sa balle juste avant qu’elle ne pénètre dans le cercle d’or. Admirative, Ena poussa un long sifflement en hochant lentement sa tête. C’était un fort joli coup ! Elle qui se sentait si fière de sa balle quelques instants auparavant, la voilà qui la remettait maintenant en question. Non, le vent n’y était pour rien. En fait il aurait fallu plus de force et de vitesse pour que le tir ait plus de chance de passer. Plus adepte des cabrioles et autres figures, Ena laisserait cependant ses coéquipier tirer, le plus souvent. Son domaine restait celui de la vitesse et de l’agilité, ce qui ferait d’elle la joueuse à qui l’on enverrait le souaffle lorsqu’il faudrait traverser le terrain pour se rapprocher des anneaux adverses. Elle se sentait tout à fait capable de zigzaguer entre les joueurs et d’éviter qu’ils ne lui prennent la balle…Mais ces détails tactiques seraient certainement abordés lors du premier entraînement de l’équipe, la semaine suivante. On pouvait compter sur les Serdaigles pour trouver la meilleure stratégie d’attaque…
Hum, le souaffle était tombé au bas du poteau, loin, si loin. Cependant Ena ne laissa pas la flemme la ralentir et plongea aussitôt pour récupérer son amie la balle souriante. Le vent cinglant lui fit l’effet d’un coup de fouet, alors que son balais effectuait une plongée en piqué. A toute vitesse, la jeune fille se stabilisa à un mètre du sol, se pencha pour attraper l’objet et vira sur la gauche en remontant fortement.
Goutte… Goutte. Goutte, gouttegoutgoutgout ! Voilà, c’était parti pour une bonne nuit humide à souhait, histoire de rendre morose l’humeur de tous les habitant du château pour la semaine à venir. Enfin, tous…Ena était loin de s’en plaindre. Cela changeait, voilà tout. Et puis, elle pourrais s’adonner plus souvent aux joies du quidditch ! Pour sûr, c’était une bonne nouvelle. Laissant l’eau ruisseler sur son visage, elle tourna la tête vers Jun. Enfin, vers l’endroit où se tenait Jun quelques instants auparavant. He, où était-t-il donc ?
-Jun ?
La nuit était tombée, entre temps. Les nuages masquaient complètement le soleil couchant et ne laissaient plus filer aucun rayon. Le stade était plongé dans l’obscurité, alors que la pluie continuait allègrement.
-Jun !
Voilà, Ena n’était plus rassurée du tout. En suspension à 20 mètres au dessus du sol, elle avait beau tourner la tête dans tous les sens : plus aucune trace de son compagnon. Dans la pénombre, il était probable qu’elle l’ai raté, mais la panique commençait à l’oppresser de façon inquiétante. Et si elle perdait encore une fois le contrôle et se retrouvait aveuglée, là, ici, maintenant, sur un balais, dans les airs ? OMG. A cette pensée, la jeune fille se força à inspirer une longue gorgée d’air humide. *Du calme Nena, du calme* Tant pis pour l’entraînement, on pouvait dire qu’il tombait à l’eau. Impossible de jouer dans de pareilles conditions, même pour quelqu’un comme Ena. Prudemment, elle se laissa descendre jusqu’au sol, mis pied à terre puis leva les yeux vers l’écran noir qui faisait maintenant office de ciel.
Mais où était donc Jun ?! |
| | | Jun Davis
Nombre de messages : 554 Age : 34 Maison : |Celle de l\'Autre| Maison : Serdaigle Surnom de Riddi : Jun'Jun Date d'inscription : 06/08/2007
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| Sujet: Re: Un Jour Meilleur [PV Ena] Mar 18 Sep - 18:33 | |
| Il en faut peu, des fois, pour briser tous vos espoirs. Un simple mot. Un geste banal. Un regard assassin. Voir plus petit. Et ici, c’était bien plus petit, bien plus innocent. L’eau. Cette chose vitale à tout être vivants, faune ou flore. Cette chose si importante à la Vie. Cet élément primaire qui se trouvait n’importe où, même dans le corps humain. Cette substance transparente… qui créait les pires sueurs froides à Jun. Comment pouvait-on détester à ce point cette source bienfaitrice ? Comment pouvait –on se retrouver paralysé de terreur face à cette onde de douceur ? Et bien, demandez le lui… si vous arrivez a le tirer de sa torpeur ! Car à peine la première goutte était-elle tombée sur sa peau que son regard s’était abaissé sur ses doigts, ne quittant pas des yeux cette chose horrible qui venait de le toucher. Il venait littéralement d’oublier tout ce qui l’entourait : la jeune fille, le balai, le stade et son contenu, ses devoirs, ses problèmes, sa vie… tout. Littéralement tout. Son attention, son esprit et chacune de ses respirations étaient concentrées envers cette simple goutte d’eau dévastatrice.
Il eut l’impression que son cœur cessait de battre… avant de s’affoler. Le sang lui monta a la tête, cognant à ses tempes en un signal d’alarme assourdissant. Ses yeux fixèrent cet endroit de son corps sans cligner ou ciller. Il n’osa pas bouger. SI cette chose le brûlait… elle fut soudain rejoint par une deuxième. Puis une troisième, quatre, cinq, vingt, cent… et se fut rapidement une véritable averse qui lui tomba sur le crane. Ahuri, surpris… Jun retint de pousser un hurlement de douleur. Comme si l’on l’étranglait où le brûlait. Comme si cette eau le dévorait de l’intérieur. Ca entrait de partout, s’immisçait dans ses vêtements, contre sa peau, glissait le long de son corps et de sa chevelure. Ca collait, marquait et brûlait ! c’était tellement désagréable ! Jun ne put esquisser un mouvement, avachis sous le poids énorme de la pluie qui lui tombait sur les épaules. Ses pensées s’emmêlaient, s ‘embrouillaient. Impossible de faire le tri. QU’est-ce qui était bon ? Qu’est-ce qui était mal ? Où allez ? Que faire ?! Son corps refusait de lui obéir. Il aurait pourtant put rejoindre rapidement le sol et courir à l’abri. Très rapidement. Ca se faisait en quelques mouvements… mais ses mains était paralysées sur le manche, commençant à ruisseler de ce liquide dévastateur et mortel. Son regard se voilà soudain, tandis qu’il tentait désespérément de secouer la tête pour esquisser n’importe quel mouvement. N’importe lequel…
Il sombra d’un coup dans le noir. Ce noir… encore plus terrifiant que l’eau. Des souvenirs affluèrent dans son esprits, aussi soudains qu’incompréhensible. Il se revoyait dans l’eau du lac. Plongé bien plus haut que la tête. Il revoyait cette main tendue qu’il levait vers la surface. Il se revoyait dériver… Jun parvenait même a sentir de nouveau l’eau qui coulait dans sa gorge et allait s’immiscer dans ses poumons dans le but de le noyer ! Il toussa involontairement, cracha, tenta tant bien que mal de se tirer de cette horreur. Son corps se courba en avant, ce qui eut pour effet de faire décoller le balai encore plus haut. Ses doigts glissèrent un instant, avant de se resserrer dessus comme à une bouée. Il ne parvenait pas à bouger. Seuls ses doigts semblaient vouloir qu’il vive… Une brusque bourrasque le fit basculer. Son corps glissa sur la gauche et se retrouva suspendu à plus de vingt mètres du sol. Mais Jun en voyait rien. Sa tete baissée vers le sol fixait un point invisible. Il avait du mal à respirer… allait-il mourir ?!
Le fait que son corps se trouve en dessous de son balai fit tomber celui-ci. Sa chute dura quelques secondes, puis s’immobilisa à deux mètre du sol. Sous le coup, ses mains glissèrent et il retomba lourdement dans le sable. Tournant un instant sur lui même, il se retrouva a quatte pattes, face vers le sable. Ses doigts s’agrippèrent au sable humide, ses lèvres s’entrouvrirent dans un cri de terreur qui ne vint jamais. Dans son dos et sur son crâne, la plui ebattait son infernal rappel. Il ruisselait de toute part, et l’orage ne faisait que commencer.
- Jun ! -
Une voix retentit au loin, mais qui… qui… Etait-ce son prénom ? S’appelait-il Jun ? Non, on ne pouvais s’adresser à lui… Ah moins que, Abï ? Pourquoi Abi serait ici ? Mais bien sûr, elle était sortie du lac et l’appelait. Mais la surface était trop loin, bien trop loin… Tout se mélangeais dans sa tete. Le goût de l’eau poisseuse remonta dans sa bouche. Ses sens en alerte ne purent l’aider. Où était-il ? Il allait mourir noyé et personne pour l’aider ! Et il faisait si sombre, si sombre… pourtant, ses yeux étaient grands ouverts ! Ouverts sur son regard ambré et effrayé. Que faisait-il ? Maudite peur que celle de l’eau… Il toussa à nouveau, comme pour faire sortir de l’eau de ses poumons. Il suffoquait littéralement. Jun s’étouffait sur place, ne comprenant absolument pas d’où lui venait cette immense impression de poids. Comme si quelque chose le poussait vers le bas. Comme si on lui appuyait sur les épaules. S’était cette eau. Toute cette eau…
Une quinte de toux rauque le fit se plier, il tomba sur un de ses coudes. Où était un abri ? Pourquoi ne trouvait-il pas un rocher dans ce lac ? Où étaient les poissons ? Où était la surface ? Le haut ? Le bas… où était l’air ?! Sa respiration haletante s’entrecoupa. Son esprit était tellement emmêlé qu’il ne faisait même plus la différence entre réalité et souvenirs.
Ca faisait longtemps qu’il n’avait pas eut de crise comme ça… | |
| | | Ena Scap Invité
| Sujet: Re: Un Jour Meilleur [PV Ena] Sam 22 Sep - 4:28 | |
| Seule, perdue dans le noir complet de la nuit, au milieu du stade, Ena commençait à grelotter. Depuis que les nuages s’étaient mis à déverser leur larmes sur le parc, l’obscurité était tombée d’un coup, plongeant les promeneurs retardataires dans un brouillard opaque et… plutôt humide. Comme si le ciel s’était retenu depuis longtemps, la pluie tombait à flots, avec une violence rare. Les gouttes étaient si épaisses qu’elles faisaient presque mal à Ena lorsqu’elles s’écrasaient, toujours plus nombreuses, sur ses épaules frigorifiées. C’était à ce moment qu’elle se rendait compte vraiment que l’été était bien terminé, et que l’hiver approchait… Un vent violent s’était levé, et il balayait le terrain de long en large, une vague de froid qui arrachait à chaque fois un petit soupir transit à la pauvre joueuse de quidditch.
Elle aurait put courir se mettre à l’abri dès maintenant, mais ses sens étaient tout retournés par la vitesses à laquelle le noir, le froid et la pluie étaient arrivé. Maintenant, elle ne savait plus du tout de quel coté aller, où aller s’abriter… Alors elle restait seule au milieu du terrain, laissant ses yeux s’abîmer inutilement sur le rideau noir et opaque qui s’était abattu autour d’elle. Même son balai avait quitté ses mains, il devait sans doute traîner à ses pieds, mais elle ne parvenait même pas à le voir.
*Je doit être aveuglée par la malédiction, c’est impossible un noir aussi pénétrant…* Alors qu’elle se faisait cette réflexion, comme pour la contredire, un flash de lumière presque aveuglante produit par un éclair illumina très brièvement la scène. A travers les cheveux emmêlés qui s’étaient collés à son visage à cause de la pluie et du vent, les yeux de la jeune fille parvinrent à apercevoir une silhouette recroquevillée sur le sol, à à peine dix pas de sa position, sur la gauche. Ce devait être Jun… *Mais qu’est ce qu’il a ? Pourquoi ne se relève-t-il pas ?* En effet, la situation devenait maintenant plus qu’inquiétante…
De nouveau plongée dans le noir complet, Ena tenta quelques pas mal assurés dans la direction du corps qu’elle venait d’apercevoir à la lueur d’un éclair. C’était comme essayer d’avancer dans du coton, nager dans de l’encre, tomber dans le vide… Ne rien voir du tout, pourtant elle y était plutôt habituée ! Mais là c’était très différent… Au dessus de sa tête, un roulement assourdissant la fit sursauter, suivit d’un autre plus distant. Le tonnerre, c’est amusant lorsqu’on est confiné entre quatre murs épais à la chaleur d’un bon feu, mais ça l’est bien moins alors qu’on se trouve dehors, et dans l’incapacité de se déplacer…
Encore un pas, il y avait du progrès. Mais où était-il déjà ? Tournait-elle en rond ? Impossible à savoir… Jusqu’au moment où un autre flash de lumière rendit momentanément la vue à Ena. Oui, plus vers la gauche. Il aurait du se relever, depuis le temps ! Mais non, son corps semblait inerte, recroquevillé sur lui-même. Que s’était-il passé ? Avait-il fait un malaise ? Il y avait quelques minutes, Jun semblait pourtant très en forme. Ou alors, il s’était fait attaqué… A cette pensée inquiétante, le cœur d’Ena se mit aussitôt à battre plus vite. Des mages noirs, à Poudlard ? Les journaux en parlaient, ce n’était pas complètement idiot comme raisonnement ! Ils auraient profité de l’obscurité pour s’attaquer au jeune homme ?
Bam, les genoux et les mains dans le sable. Inattentive, Ena venait de se prendre les pieds dans quelque chose. *Pas de panique, pas de panique !* A tâtons, elle finit par attraper ce quelque chose, un objet. Un manche en bois… C’était le balais de Jun. Il devait être là alors, juste à coté d’elle.
-De la lumière, s’il vous plait, de la lumière !
Mais le dieu des éclairs resta sourd à ses prières et ne leva pas le petit doigt pour l’aider. La jeune fille resta dans le noir… Rageuse, elle se mit à faire de grands gestes avec ses bras pour tenter de localiser Jun, mais il n’y avait rien à portée. Des crachotements… Ena tendit l’oreille. Oui, elle avait bien entendu du bruit par là ! Quelqu’un toussait, crachait, semblait s’étouffer à seulement deux pas d’elle. A genoux, elle combla vite la distance qui la séparait de son coéquipier et parvint enfin à poser une main sur son dos.
Rien n’était gagné. Le jeune homme était en pleine crise de… de quoi ? Son corps était pris de légères convulsions et il avait la tête penchée vers le sol, d’après ce que les mains d’Ena purent effleurer.
-Jun ! Ca va ? Est-ce que tu m’entend ?
Elle avait crié près de son oreille pour qu’il puisse l’entendre malgré le bruit assourdissant des millions de gouttes qui s’écrasaient continuellement autour d’eux. Pas de réponse, il semblait totalement déconnecté du monde. Que faire ? Déjà, ne surtout pas céder à la panique… Loin de se calmer, la pluie avait même augmenté en intensité et en violence. Un coup de vent glacé souleva la capuche du manteau que Jun portait sur les épaules, et elle vint fouetter la joue de la jeune fille. Il fallait quitter l’endroit au plus vite… Ena sentait ses dents claquer et se doutait que ses lèvres avaient bleuit à cause du froid.
Un éclair, enfin. Il permit à la serdaigle de repérer juste à sa droite la base d’une des tribunes. Au nombre de six, deux de chaque couleur, ces grandes tours de bois encerclaient le terrain pour permettre aux spectateurs de suivre le match à bonne hauteur. Ces derniers devaient grimper pendant de longues minutes un interminable escalier avant d’avoir enfin la satisfaction de s’asseoir à l’air libre, tout en haut. Ce soir, la tour ne servirait pas de tribune, mais d’abri. Les vestiaires se trouvant à l’autre bout du terrain, d’après les estimations paniquées d’Ena, la refuge le plus proche se trouvait être l’une des tribunes des Poufsouffle.
Il fallait maintenant porter le corps inerte de Jun jusque là… Il n’était pas vraiment inconscient, mais dans un état tel qu’il ne serait certainement pas capable de marcher quelques mètres. Encore un roulement de tambour, tout proche, au dessus de leurs têtes. Prenant son courage à deux mains, Ena passa un bras sous les épaules de Jun et tenta de le soulever. Le jeune homme n’était pas du genre gros, loin de là d’ailleurs, mais Ena non plus c’était bien là le problème. La jeune file fluette ne parvint pas à porter le corps de son coéquipier de façon convenable. Abattue, elle se laissa tomber à genoux, ses bras fins et tremblants lui enserrant toujours le torse.
-Allez, aide moi… Réveille toi Jun, il faut qu’on aille s’abriter !
*J’ai froid, vraiment trop froid…* Trempée de la tête au pied, Ena était même alourdie par ses vêtements imbibés d’eau glacée. Pour se décharger quelque peu, elle ôta son lourd manteau de quidditch noir et le laissa tomber sur le sable. Ils reposaient maintenant dans une flaque d’eau froide, ce qui était vraiment très désagréable, si les choses pouvaient l’être plus. *Allez, on retente.* Reprenant courage, la jeune fille se releva, et fit glisser le corps de Jun sur le sable. Un mètre… Deux mètres… Trois ? Non, elle dérapa et s’effondra encore une fois dans le sable humide. Ca devenait vraiment pathétique…
Gelée, trempée, épuisée et aveuglée, Ena sentait qu’elle n’allait plus rester calme très longtemps. Mais si son cœur s’emballait maintenant, la situation serait encore pire. Jun l’inquiétait beaucoup. Il semblait être en train de s’étouffer, complètement hors du temps. On l’aurait cru dans un cauchemar… D’ailleurs ses mains paraissaient s’accrocher à elle comme… un bouée de sauvetage ? Piètre sauvetage alors. La base de la tour de bois était encore à quelques mètres derrière eux, et ils se trouvaient toujours sous la pluie battante, dans l’obscurité.
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| | | Jun Davis
Nombre de messages : 554 Age : 34 Maison : |Celle de l\'Autre| Maison : Serdaigle Surnom de Riddi : Jun'Jun Date d'inscription : 06/08/2007
°Infos Pratiques° Rang: Quidditch - Capitaine - Gardien Humeur: Malade Relations:
| Sujet: Re: Un Jour Meilleur [PV Ena] Sam 22 Sep - 17:16 | |
| Une bouée. Oui, c’est cela. Une bouée de sauvetage. Une bouée qui le ramènerait à la surface. Mais, où était-elle cette bouée salvatrice ? Où se trouvait la surface et où se trouvait l’air ? Comment pouvait-il bien remonter ? Il regardait devant lui et au milieu de l’obscurité alentour se mêlait des vagues souvenirs bleutés, comme si le ciel était vu à travers une énorme masse d’eau. Pas de bulles, du flou, juste du flou, inaccessible et inempoignable. Il voulait tend lever les bras vers cet endroit, nager pour remonter. Mais ses membres engourdis par le froid ne daignaient même pas bouger et il se sentait couler sans pouvoir rien y faire. L’air dans ses poumons s’amenuisait. C’était comme s’il refusait de respirer, tout en cherchant à le faire. Son nez refusait d’avaler de l’air, tandis que sa bouche s’étouffait de ce manque d’oxygène. Cela peut paraître étrange de croire à ce point que l’on se trouve dans l’eau alors qu’on est sur un terrain de quidditch. Cela peut paraître étrange de se noyer sur terre. Et pourtant, c’est ce que Davis est en train de faire. Une noyade illusoire. Une mort paranoïaque.
Sauf que, au fond de lui, Jun ne veut pas mourir. La première fois, quelque chose l’a sauvé. Quelqu’un est venu le chercher dans ce long tunnel sombre qu’est l’agonie. Abï était allée chercher du secours, elle était en sécurité. Celui lui avait montré que ça ne sert à rien de faire des gestes courageux quand ça nous prends, ils ne servent à rien, car au final… ça n’avait fait qu’attirer l’attention sur lui et il avait finit par perdre la fillette. Plus de nouvelles. Plus rien… Son visage totalement froid, il regardait au-dessus de lui sans rien voir d’autre qu’un brouillard immense. L’eau ne lui battait plus le visage, elle glissait tel des torrents sur sa peau, tellement elle tombait. Il ne s’inquiétait plus qu’elle pénètre ses vêtements, elle les avait déjà imbibé. L’étau s’était resserré autour de lui. Jun aurait voulu hurler, pour se dire qu’il n’est pas mort, qu’il n’est pas dans l’eau. Mais aucun son ne sortit a part un gargouillis inaudible dans ce vacarme orageux. Même pas conscience de ce qui l’entourait. Même pas conscience qu’Ena venait de lui hurler quelque chose à l’oreille. Même pas conscience qu’il fallait s’abriter s’ils ne voulaient pas finir frigorifiés. Mais le corps du garçon ne bougeait pas. Pas par manque de volonté, non. Jun en était tout simplement incapable.
Ses lèvres avaient virées au violet sous la morsure du vent glacé et de l’eau froide. Ses cheveux lui collaient au visage, à certains endroit, et voilaient presque son regard ambré. On n’y voyait rien, absolument rien. *Sort de l’eau* se répétait-il. Se forçait-il, a se répéter. Preuve infime qu’il avait tout de même un neurone qui fonctionnait xD ! Sortir de l’eau… Sortir de l’eau, à tout prix. Ne pas rester inerte. Ne pas faire la même erreur… Mais la surface était tellement loin, l’eau tellement lourde et ses membres lui faisaient si mal. Toute cette eau. S’en était trop ! Une partie de lui voulu s’évanouir, mais quelque chose lui indiqua qu’il ne fallait pas. Déraisonnement illusoire ou raison de survie ? En tout cas, Jun devait réagir, et vite ! Car, même s’il ne le remarquait pas, Ena était en train de s’épuiser à vouloir le tirer d’ici. Elle n’avait pas à faire ça, non, elle aurait du l’abandonner. De toute manière, est-ce qu’il aurait seulement fait ça pour elle ? Oui, Davis l’aurait fait, même s’il ne l’aurait jamais avoué. Sauf que là, c’était pas lui qui venait en aide à quelqu’un, mais le contraire.
*Sort de l’eau* … Il y eut un éclair blanc, qui le surpris. Depuis quand y’a-t-il des flash dans les lacs ? Qui était là ? Et où était Abï ?! Le petit garçon qu’il était à l’époque n’avait pensé qu’à ça : sauver Abïgaëlle, se moquer de soi-même. Voilà pourquoi, peut-être, ne s’était-il pas débattu bien longtemps contre le courant. C’était si stupide… Tellement stupide : un battement de main et de pied, et il pouvait remonter. Mais tout était engourdi. Quelle horreur. Cette lourdeur… Cette pression insoutenable. Et ses poumons qui allaient exploser ! Trouver de l’air, trouver de l’air ! A tout pris ! Ce n’était pas aujourd’hui qu’il se noierait encore ! Un grondement infernal du tonnerre claqua dans l’air dans un bruit assourdissant. Jun ouvrit les yeux sur la réalité, tandis qu’une profonde inspiration s’échappait de sa bouche pour emplir ses poumons d’un oxygène chargé d’humidité. Il toussa de nouveau, tentant de comprendre où il était. Etait-ce la surface ? Il avait l’impression d’émerger de ce lac maudit, mais d’y être toujours empêtré… au même moment, la voix d’Ena se fit entendre, tel un murmure sous ce vacarme pluvieux.
-Allez, aide moi… Réveille toi Jun, il faut qu’on aille s’abriter !
S’abriter ? Qu’est-ce que ça voulait dire ? Ses yeux grands ouverts, il regarda au-dessus de lui. Le visage d’Ena, profondément caché par l’obscurité, n’était que très peu visible. Ses longues mèches noirs lui collaient elle-aussi au visage, d’autres dégoulinantes en dessous. Jun bougea. Sa main eut un soubresaut, comme s’il avait lutté contre quelque chose pour la lever. Ses doigts glacés effleurèrent les bras froids d’Ena. Elle était aussi glacée qu’une tombe ! Davis secoua la tête. *Pourquoi Abï a si froid ? Je croyais qu’elle était sauvée…* Mais ce n’était pas Abï, non. Et il n’était pas non plus proche du lac. Il fallait que son esprit borné et pétrifier accepte, et rapidement, le fait qu’il soit sur le sable du terrain et qu’il fallait qu’il bouge pour pouvoir s’abriter de cette pluie diluvienne. Son esprits et ses pensées étaient bien trop embrouillés. Qu’est-ce qu’il se passe dans ce cas là ? On reste pantelant sans rien faire ? Non… On a ce qu’on appelle un « instinct de survie ». Quelque chose en vous se met en place comme pour vous dicter que faire. Lorsque vous avez peur de quelque chose, vous criez ou vous vous enfuyez ? Et pourtant, vous ne vous étiez jamais dit que si ça vous arrivais, il faudrait faire ça. Lorsque vous tombez en avant, qui guide vos bras pour vous rattraper et vous protéger ? Ceux ne sont sûrement pas vos pensées affolées. L’instinct de survie, ou réflexe, comme vous voulez, est le maître de ces situation. Et c’est ce p*tain d’esprit de survie qui avait décidé de faire réagir son hôte pas très avantagé.
Le garçon étouffa un léger soupir sous le coup, lorsqu’elle tomba une deuxième fois. Elle ne devrait pas rester là, non. Pourquoi n’allait-elle pas s’abriter ? Pourquoi se forçait-elle a le traîner, lui, transit de peur sous cette averse ? Surtout qu’on n’y voyait absolument rien et que la température était plus proche de l’hiver polaire que du doux été de septembre. Mais nan, la demoiselle l’entraînait avec elle. Jun roula sur lui même, se retrouvant face au sable, et, dans un tremblement, ses bras le soulevèrent pour l’éloigner du sol. Il secoua la tête, encore sous le choc de l’eau qui l’entourait. Sa respiration, qui désormais s’imposait à lui, était saccadée et bruyante. Mais peu importe. Au bout de secondes qui lui parurent interminable, il finit par relever la tête. Où est-ce qu’il fallait aller ? Il n’en savait fichtrement rien. Nouvel éclair. Une bouche béante se dessina devant lui. Monstre marin ou grotte ? Non, l’entrée de la tour des supporters de poufsouffle, mais vous croyez que Jun ferait la différence ? C’était là où elle voulait aller ? A peine cinq malheureux mètres les séparaient de l’endroit. 500 centimètres… Mais serait-il capable de se lever pour les parcourir, ces 5 mètres ? en cet instant, cela s’affichait à lui comme d’un exploit irréalisable. Comme lorsqu’un alpiniste débutant se retrouve face à une falaise d’une vingtaine de mètres, aux parois si lisses qu’elle a l’air impossible a saisir.
*Bouge tes pieds* lui ordonna son esprit. Et, comme un automate, il obéit. Tandis qu’il se relevait, tant bien que mal, tremblant de froid et de peur, son regard parvint à se fixer devant lui, et sa voix résonna dans le noir. Il criait, même s’il ne s’entendait qu’à peine.
- Ena ?! -
Elle le tenait pourtant quelques secondes auparavant. Retrouvant peu à peu sa mobilité, dans un état proche de la schizophrénie dut a une sorte de double source de pensées (l’une pour lui dire que faire, l’autre bien trop embrouillée pour comprendre quoi que ce soit), il tandis la main devant lui. Ses doigts touchèrent quelque chose : un bras. Il l’enserra, comme par peur de perdre ce seul repère. Il devait lui paraître faible et piètre. Tellement faible… Jun détestait qu’on croit qu’il était faible, et pourtant, on a tous des faiblesses. Son aquaphobie en était la preuve. *Stupide phobie de MERLIN !* Jura-t-il. Sans savoir comment il avait fait, il se retrouva sur ses deux jambes, quoique courbé. Ses mains s’accrochaient à Ena, inconsciemment, l’une sur son bras, l’autre vers son cou. Elle avait parlée d’un abri. Mais il était où à présent, cet abri ?! Jun avait la terrible envie de se laisser à nouveau tomber. Toute cette eau qui s’appuyait sur lui. S’il avait puit, il se serrait dépossédé de cette enveloppe charnelle si brûlée et dévorée pour n’être plus que pur esprit. Tout pour se débarrasser de ce sentiment horrible que d’être trempé. Tel un automate, il fit un pas en avant. Perte d’équilibre stupide s’en suivit, il se rattrapa a la jeune fille sans s’en rendre compte. Il devait la gêner plus qu’autre chose.
- Où… Où il est ton abri ?! -
Cria-t-il à son adresse. Il n’en revenait pas de parvenir à parler alors que tout son corps ne désirait qu’une chose : se recroqueviller sur lui même, se murer loin de l’extérieur en attendant que plus rien ne compte. Sa voix ne lui obéissait plus, ses gestes encore moins et son cerveau semblait s’être envoler pour tirer les ficelles invisible de cette marionnette en dificulté. Ses yeux extrêmement précis devinèrent, malgré la situation quelque peu désavantageuse, que la jeune fille ne portait presque rien, ou presque, sur les épaules. Mais elle était malade ! O_O, s’exclama une voix dans sa tête ! Son bras passa alors autour des épaules de la demoiselle, alors qu’il s’écartait un peu pour passer à côté. Il tremblait comme une feuille, de peur, de douleur, de froid, grelottant sur place et ses lèvres violacées se touchaient de temps à autre dans un mouvement fébrile. Dieu qu’il avait froid ! Il se sentait opressé, applatit par une masse. Mais il n’était pas question qu’elle paye aussi de sa personne sous cette pluie. Sans savoir pourquoi, Jun n’avait pas du tout envie qu’il lui arrive quelque chose et, malgré sont esprit aussi embrouillé qu’un amas de nœuds, son esprit le poussait à réagir pour l’aider, elle, a le traîner pour rejoindre un abri. Que voulez-vous… L’esprit et ses mystères.
Il parvînt à faire un mètre, laps de temps qui dura une éternité. Et cette pluie qui ne finissait pas ! Etait-ce à nouveau son imagination ou avait-elle redoublée d’intensité ? Allez, courage, dans quatre mètres, tu pourras te dépêtrer de toute cette eau. Elle ne sera plus que mauvais souvenir… Si seulement il parvenait à franchir ces mètres dérisoires ! Ce n’était plus le moment d’afficher sa fierté, car elle avait disparue depuis longtemps. Véritable épreuve de force mentale pour lui, le deuxième mètre se combla, puis le troisième. Le quatrième fut plus difficile. Quand au cinquième et dernier… Voyant l’entrée de la colonne si proche, Jun retint sa respiration. Il ne tenait plus ! L’eau était décidément trop présente autour d’eux. Ces vêtements, sa chevelure, son corps, tout dégoulinait ! Et la jeune fille a côté de lui ne devait pas être dans un meilleur état physique. Raah, si seulement il ne craignait pas l’eau :
Lorsque son pied trempé toucha le bois de l’abri, Jun parvînt limite a faire deux pas de plus, son bras glissa des épaules d’Ena, a moins qu’il ne l’ai fait avant… et il se laissa tomber sur le sol dans un soupir. A genoux, un long soupir lui échappa, doublé d’une respiration rapide. C’était fait… Quelle horreur, jamais il ne recommencerait !
Mais que pouvait bien penser Ena désormais ? C’était sûr, tout ce qu’il avait dut lui inspirer, c’était de la pitié. Et rien qu’à cette soudaine pensée, Jun serra le poing sur son pantalon trempé.
Toute cette eau insupportable. Ses lèvres violettes qui tremblaient de froid, ses dents qui claquaient entre elles, ses frissons glacés qui le parcourait. Et toute cette eau… Toute cette chose mortelle… Comme retrouvant brusquement ses forces, il retira littéralement son tee-shirt, qu’il jeta avec violence sur le sol, avant de frotter sa peau comme pour en retirer toute l’eau qui s’y était imbibée. Faible tentative, croisée de soupirs douloureux. Insupportable. Oui. Se sentir inférieur de nouveau. Se sentir dévoré de l’intérieur. Tant de choses qu’il ne supportaient pas. Mais le pire, c’était sans doute cette horrible impression qu’il avait de se dire que miss Scaper le considérait désormais comme le pire des trouillards et des lâches de tout Poudlard. | |
| | | Ena Scap Invité
| Sujet: Re: Un Jour Meilleur [PV Ena] Dim 30 Sep - 8:08 | |
| L’état du garçon inquiétait la jeune fille à un tel point… Il était tout bonnement en train de se noyer à l’air libre, et Ena se sentait totalement inutile. Elle ne pouvait pas le forcer à respirer, elle ne pouvait pas le réveiller, ce n’était pas faut d’avoir essayé… Et si il mourrait, là, dans ses bras ? Son esprit n’était même plus en mesure de réfléchir convenablement, un froid immense l’avait envahit, congelant tous les neurones les uns après les autres pour faire d’Ena un automate ne se fiant plus qu’à son instinct de survie, si survie il y avait. Qui aurait cru, une demi heure auparavant, que la situation prendrais un tournant aussi dramatique ? Deux élèves au milieu d’une étendue de sable imbibé d’eau glacée en proie aux éléments déchaînés et ligués contre eux, l’un aquaphobique, l’autre souffrant de cardio-cécité, mais quel scénario original pour un metteur en scène sans inspiration ! Le film serait un succès, tout le monde se moquerait des deux idiots qui se faisaient une montagne d’une petit pluie de fin d’automne.
Mais la situation n’était pas drôle du tout pour les deux serdaigles, loin de là. A tout moment, Jun pouvait s’évanouir et s’étouffer dans son inconscience, à tout moment Ena pouvait céder à la panique et laisser son cœur s’emballer, la privant ainsi de la vue et du bon sens qui la caractérisait. Comment réagir face à cela ? Qu’est ce qu’il fallait ordonner à son cerveau pour se tirer de là ? Des questions si simples qui torturaient la jeune fille à cet instant précis, sans que son esprit engourdi ne puisse y trouver une quelconque réponse satisfaisante. Le froid continuait vicieusement son travail de congélation. Il avait commencé par les orteils, la plante des pieds, et remontait maintenant sur les mollets de la joueuse de quidditch en lui arrachant continuellement des frissons et des claquements de dent de plus en plus forts.
Elle était toujours affalée dans la flaque d’eau et tenait dans ses bras tremblants un Jun qui n’arrivait pas à se sortir du cauchemar dans lequel l’arrivée de la pluie l’avait plongé. Mais que faire QUE FAIRE ? De rage, Ena aurait aimé frapper le sable avec son pied, mais elle se rendit compte en essayant qu’elle en était incapable. Il fallait appeler l’infirmière tout de suite, pour sauver Jun ! Comme si c’était possible… Soudain, un miracle, un rayon de lumière dans l’esprit de la jeune fille qui avait sombré peu à peu dans l’obscurité au cours des dernières minutes.
- Ena… -
Un sursaut, une inspiration. Il était revenu.
-Oh, Jun !
Tellement soulagée, Ena serra plus fort ses bras autour du torse du jeune homme et enfoui sa tête dans le creux de son cou. Un tel torrent d’émotions la traversèrent à ce moment même qu’elle lâcha la bonde, ce qu’elle s’était inconsciemment formellement interdit de faire tant que Jun lui semblait en danger. Un sanglot s’échappa de ses poumons, tandis que, enfoui dans sa poitrine, son cœur s’accélérait brutalement. On aurait put le comparer à un volcan, auquel on aurait mit un bouchon : il aurait bouillonné de plus en plus, se gonflant peu à peu jusqu’au moment où le bouchon aurait lâché, provoquant l’éruption soudaine et extrêmement violente.
Quelques larmes se mêlèrent à la pluie qui ruisselait sur le visage de la jeune fille jusqu’au moment où elle s’aperçue qu’elle était aveugle. Loin de la calmer, cette constatation ne fit qu’augmenter son rythme cardiaque, déjà proche de son maximum. Elle releva la tête sans pour autant lâcher le garçon. Il était devenu sa bouée de sauvetage à elle, les rôles s’étaient en quelque sorte inversés. Mais Jun serait-il suffisamment vaillant pour la guider jusqu’à l’abris providentiel qu’elle avait repéré du temps où ses yeux voyaient encore un minimum de choses ? Pas certain, vraiment pas certain. Il avait parlé, certes, mais cela prouvait-il qu’il allait réellement mieux ? Si ce n’était pas le cas, les deux jeunes gens n’avaient plus qu’à se faire témoins de Jehova.
S’extirpant de son étreinte, Jun finit par se relever en vacillant. Il devait être totalement désorienté – on l’aurait été à moins… Se réveiller d’un cauchemar pour retomber dans un autre, ça ne devait pas être très agréable. Ena craignit qu’il ne se mette à vagabonder au hasard sur le terrain, ou qu’il aille s’abriter sans elle, la laissant seule avec ses yeux désormais inutiles, incapable de se mouvoir et en proie à des tremblements de plus en plus inquiétants. Il ne devait pas l’avoir sentie quand il s’était réveillé quelques secondes plus tôt. Elle tendit sa main dans le vide.
-Ne me laisse pas…
Des doigts enserrèrent son bras de façon malhabile et l’aidèrent à se remettre debout, ou du moins dans une position plus ou moins verticale. Les jambes de la jeune filles lui faisaient un mal de chien, elle avait dû tomber de telle façon que la circulation avait été ralentie. Les gouttes de pluie qui continuaient leur éternelle chute de façon tout aussi violente que les minutes précédentes faisaient glisser les grains de sable qui s’étaient collés à sa peau et à ses vêtements.
Ena s’appuyait sur Jun, et Jun s’appuyait sur Ena. C’était encore une situation cocasse qui aurait beaucoup plu à d’éventuels spectateurs. C’est ça, rigolez… Si la jeune fille avait été en possession de sa baguette magique, rien de tout cela ne serait arrivé. Elle aurait déjà pu voir où elle mettait les pieds avec le sort Lumos, et aurait tout de suite pu transporter le corps de Jun jusqu’à l’infirmerie en utilisant Levicorpus. Oui, avec sa baguette, tout ce cauchemar n’aurait jamais eu lieu. Malheureusement, l’objet de ses pensées se trouvait actuellement dans la poche de sa robe de sorcière, au sec, dans les vestiaires. Il fallait s’en prendre au règlement intérieur de Poudlard, après tout, c’est lui qui interdisait le port de la baguette en vol !
- Où… Où il est ton abri ?! – - La tour des tribunes…
Hey, c’était lui et lui seul qui avait la vue maintenant, même si il ne le savait pas. Personne n’était au courrant pour Ena, elle avait parfaitement bien réussi à préserver son secret au cours de toutes ces années d’étude à Poudlard, pourquoi serait-il brisé ce soir ? De toute façon, dans leur état actuel, Jun ne remarquerait sûrement rien et c’était loin d’être la préoccupation actuelle d’Ena à ce moment là – la préoccupation en question étant de parvenir à mettre un pied devant l’autre sans s’étaler une nouvelle fois dans le sable boueux.
Comment parvinrent-ils à s’engouffrer enfin sous les planches ? Ena n’aurait sût y répondre. Elle était tout bonnement épuisée et malade de froid et d’émotions. Lorsque les gouttes d’eau cessèrent de la frapper continuellement, lorsque Jun lâcha ses épaules, lorsque ses pieds s’enfoncèrent dans un sable qui semblait sec, la jeune fille se laissa tomber à genoux. Hébétée, elle laissa ses doigts agripper les grains qui recouvrait le sol sans y croire vraiment. Etaient-ils sortis de cette situation cauchemardesque qui avait eu raison de ses nerfs et de son self-control ? Avaient-ils enfin atteint les tribunes ? C’était le cas, Ena le sentait malgré son incapacité à voir ce qui se passait autour d’elle.
Elle entendit des bruits étouffés près d’elle, Jun qui faisait quelque chose… Ne cherchant pas à savoir, elle se traîna tant bien que mal dans un coin et se recroquevilla sur elle-même. Elle n’était plus habillée que d’une chemise blanche et d’un pantalon de quidditch complètement imbibés d’eau, tout comme sa peau et ses cheveux par ailleurs. Ses membres tremblaient de plus en plus fort, ainsi que ses lèvres bleuies par le froid glacial. Elle ne sentait plus l’extrémité de ses doigts et de ses orteils, et son cœur battait toujours aussi fort, l’empêchant de retrouver la vue. Etait-elle tombée malade ? C’était bien possible… Ses yeux se fermant malgré elle, Ena ne pensait plus à rien. Elle restait complètement inerte, allongée sur un sol sec qui ne lui apportait somme toute aucun réconfort. Elle aurait voulu un lit bien chaud… Oui, de la chaleur. Une flamme, du feu, un soleil entier dans lequel elle aurait put se plonger et apprécier enfin la douce chaleur caressant sa peau nue…
[Ca te dirait qu’on fasse intervenir des mangemorts ? Cette pluie ne me parait pas très naturelle, à moi :S Peut être qu’il faudrait demander à Sarah d’abord]
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| | | Jun Davis
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| Sujet: Re: Un Jour Meilleur [PV Ena] Lun 1 Oct - 19:08 | |
| L’enlever. S’en débarrasser. L’arracher. La quitter. Telles étaient les obsessions de Jun en cet instant. S’éloigner de cette masse invisible qui pesait sur son corps. Faire fuir tout ce liquide destructeur qui s’était immiscé en lui. Tant de choses à faire… et si peu de temps. Si peu de moyens. Le jeune homme était littéralement glacé : Le moindre centimètre de sa peau, de ses vêtements, de son cuir chevelu était aussi proche du zéro que possible, et malgré ses gestes vifs, il ne pouvait empêcher son corps de trembler de froid. Ses lèvres ayant virées au violet s’entrecoupaient de soubresauts, tandis que ses dents claquaient. Et pourtant, en son fort intérieur, il bouillait. Littéralement. Il crevait de chaud dans cette atmosphère polaire ! Quand je vous disais qu’il était très contradictoire…
Ses mains glissaient sur son corps rapidement et violemment, comme s’il tentait de se défaire d’un ennemi terriblement gluant et collant. Mais, c’est sans doute ce que représentaient à ses yeux le liquide vital qu’était l’eau. Il respirait bruyamment, sans tenir compte de la situation d’Ena, bien trop occupé à se dépêtré de l’étreinte mortelle. Et ça glissait, ça s’infiltrait encore, ça collait… Quelle horreur ! Prit de terreur à nouveau, il alla même jusqu’à griffer sa peau lisse, son torse pâle, laissait des griffures allant jusqu’au sang. Tant d’eau en lui ! Tant de ce poison dans ce corps insignifiant ! Comment les gens pouvaient-ils supporter de vivre avec cette liqueur en eux 24 heures sur 24 ?! Voilà bien une question que Jun se posait souvent et qui restait sans réponse.
Il étouffa un hurlement de douleur et de rage, se laissant retomber sur le sable. Ses doigts s’agrippèrent au sable, enfonçant ses ongles dans les grains clairs. IL faisait sombre. Vraiment sombre ici. Et cet orage qui battait dehors… On était en Septembre, et pourtant, il faisait aussi froid et mauvais qu’un soir de profond hiver ! Qu’est-ce que c’était que ce délire ?! Sa respiration saccadée prit du temps avant de se calmer. Il n’attendit pas de s’en être remis. Il n’était qu’un faible et un lâche. Quelle honte… si les gens savait que le grand asocial de service avait une trouille monstre de l’eau, ils riraient bien ! Personne n’avait encore découvert ce secret, et il avait cru pouvoir le garder jusqu’à la fin… mais apparemment, quelqu’un en avait décidé autrement. Poussant un soupir, il s’assit en arrière, tentant de reprendre ses esprits. Que se passait-il ?! Ils étaient à l’abri, oui… mais au milieu de cette tempête inhabituelle. Mais… où était Ena ?!
Il jeta des coups d’œils autour de lui et finit par la distinguer dans le sombre. La jeune fille s’était reculée dans un coin, recroquevillée comme une âme en peine. Elle devait être tremblante de froid. Nul doute que demain, ils seraient malade tous les deux… Bonté, c’était vraiment pas son jour ! Mais il ne pouvait pas la laisser comme ça. Elle allait crever de froid… oh, et puis, laisse la donc Jun ! Occupes-toi de toi-même pour une fois ! *Ta gu*ule conscience !* Rebellion intime. Il commençait à recouvrer ses esprits, le petit et, bien que profondément embrumé par la peur et la panique, il chercha à tâtons le bras de la demoiselle. Elle passait sans doute avant lui… du moins, c’est ce que se serait dit quelqu’un de normal. C’est à dire, pas du tout Jun… Et pourtant.
Ses doigts frôlèrent la chemise trempée qu’elle portait. Glacée. Comme tout à l’heure. Erf, il fallait la secouer ! Mais comment faire… il était pas secouriste, lui, il savait pas forcément ce qu’il fallait faire ou pas. Elle était consciente au moins ? Oh non…
- Ena ? -
Appela-t-il, un peu au hasard. Sa voix tremblait légèrement, mais il n’en tînt pas compte. Il prononçait ce nom, « Ena », comme si c’était la seule chose qu’il connaissait. Comme s’il ne savait dire que ça… Et on fait quoi dans ces cas là, se demanda-t-il alors ? Allez, réfléchit un peu Jun. Elle est pas morte, ça tu le sais. Elle peut pas s’évanouir non plus ! >.< ! C’est pas vrai, cette situation ne peut pas exister. Ce n’est pas possible de se retrouver coincé dans une des tours de quidditch du stade, prit dans une tempête peut commune, a se geler littéralement sur place ! Ses doigts parcoururent le bras de la jeune fille, puis remontèrent vers son épaule. Elle était dégoulinante, tout comme lui précédemment. Sa main glissa vers son visage, où ses longs cheveux collaient à sa peau froide.
- Ena, tu m’entends ? Eh, restes avec moi, hein, tu veux ?! T’évanouis pas ou, quelque chose de la sorte… Tu m’entends ?! -
Paniqué ? peut-être. Pourtant, son ton était plutôt bas et grave, couvrant à peine le bruit sourd du dehors. Bruit qui, d’ailleurs, se trouvait amenuisé grâce aux larges tenture jaune de la tour. Le jeune homme tremblait légèrement, malgré l’intense chaleur qui se développait en lui, comme si un sortilège chassait l’eau entrée par sa simple présence. Sentiment inconscient… Il n’avait même pas conscience que sa peau commençait à se réchauffer. Tout ce qui l’inquiétait, c’était le sort de cette élève de Serdaigle qu’il ne connaissait que de vue. Son pouce caressa la joue de la jeune fille. *Allez quoi, réveilles-toi ! Me dis pas que tu t’es évanouie ou quoi que ce soit !*
Cela lui rappela brusquement une situation familière… oui… Ses paroles qu’il venait de prononcer… quelqu’un les avait prononcé pour lui, il y a longtemps. Très longtemps. Une petite française qui avait eut peur pour lui. Une fillette qui l’avait supplié de rester en vie. Quelqu’un a qui il tenait profondément et qu’il avait sauvé. Quelqu’un pour qui il était mort… Ainsi, voilà ce qu’on pouvait dire lorsqu’on s’inquiétait du sort de quelqu’un ? Mais s’inquiétait-il réellement pour elle ? Oui ? Non ? Des questions étranges qui lui venaient en même temps que ce souvenir. Mais bon sang, quel rapport ! Abïgaëlle devait vivre aisément et suivre des études dans une noble école, sans penser à lui ! Il était censé terminer ses études puis devenir quelque chose dans ce monde e sorcellerie, pas vivre avec des souvenirs ! et il n’était pas censé s’occuper du sort des autres à part du sien ! Même sa mère l’avait abandonné, désormais, alors à quoi bon chercher le contact des étrangers ?! Il finissait toujours par se faner ou se briser ! C’était quelque chose de stupide que de croire en les autres ! Beaucoup de choses lui l’avaient prouvées… alors pourquoi, MINISTERE DE LA MAGIE, n’arrivait-il pas à se résoudre de laisser la jeune fille en paix ?! Il ne connaissait rien d’elle ou presque, et pourtant, elle avait essayé de l’aider ! Elle lui avait dit où aller et sans elle, il serait sans doute mort noyé sous cette pluie battante ! Mais pourquoi ? Pourquoi est-ce que la poursuiveuse s’était donné ce mal ?! Il ne valait rien… l’aurait-il seulement fait pour elle ?! Jun ne savait plus. Il ne savait plus du tout où il en était…
Et, pour en rajouter une couche, elle s’était recroquevillée sur elle-même sans bouger. Il ne pouvait pas bien distinguer son visage dans la noirceur des alentours. En tout cas, elle était là… c’était déjà ça. Agenouillée à côté de la jeune fille, il tentait vainement de remettre ses idées en place et d’essayer de trouver un quelconque signe de vie de la part de sa partenaire. Il ne tenait même plus comte du fait qu’il touchait cette étrangère, chose qui l’aurait passablement dégoûté s’il avait été dans son état normal… Elle était vraiment froide, et elle allait sans aucun doute être malade à cause de lui ! *Ca t’apprendras, Davis, a vouloir jouer les mauvais élèves…* Non pas que d’ordinaire, ça l’aurais gêné, mais là, il éprouvait un léger sentiment de malaise vis-à-vis d’Ena.
Il ne remarqua pas non plus que, lorsqu’il souffla de l’oxygène de ses poumons, de la buée s’échappa devant lui.
La température était donc si basse ? Au mois de Septembre ? Qu’est-ce que c’était que ça ? Un frisson lui parcouru l’échine. Il ne savait pourquoi, mais quelque chose le dérangeait dans cette ambiance. Quelque chose de surnaturel. Oh, bien sûr, à Poudlard, fallait s’y attendre, mais là, c’était pesant. Encore plus que l’eau… Brr… Il se pencha vers la jeune fille, tentant d’entendre au moins une respiration de sa part.
- Ena, réponds, s’il te plaît… -
Ce n’était pas son genre de s’inquiéter des autres. Pas du tout. Qui sait, elle était peut-être l’exception qui confirme la règle ?
[ Beaucoup Plus Court que la réponse Précédente xD ] | |
| | | Ena Scap Invité
| Sujet: Re: Un Jour Meilleur [PV Ena] Sam 6 Oct - 13:42 | |
| [Si peu... xD]
Ena se promenait, un air ravi sur le visage, sur un chemin écarlate bordé de deux rangées d’arbres au feuillage flamboyant. Sous ses pieds, les petites pierres brûlantes de couleur rouge laissaient échapper des volutes de vapeur. Le ciel arborait des couleurs chaudes telles que le jaune et l’orange, aucun nuage ne venait le souiller. Le chemin semblait mener la jeune fille vers un soleil aveuglant qui rayonnait avec une intensité presque violente ; ses rayons blancs s’étiraient dans l’espace saturé de chaleur pour venir caresser le corps de la promeneuse. Deux silhouettes sombres au cœur de l’orage. Le mal est présent, il s’approche…
Elle sentait bouillir chaque goutte de son sang tandis que son pas résolu la menait vers l’astre géant. Les frissons glacés du terrain de quidditch étaient à présent bien loin derrière elle ! Oui, cet endroit était le paradis des sens, un véritable bonheur pour quelqu’un qui venait de vivre un moment difficile en pleine tempête… Le vent fait voler les lambeaux de tissus noir. Le sorcier se baisse pour ramasser un manteau abandonné sur le sol…
Ena nageait en plein délire. Son corps tremblant laissa échapper un nouveau frisson sous les doigts du pauvre Jun qui tentait sans succès de la réveiller. Le monde réel était vraiment bien moins accueillant que celui dans lequel se trouvait à ce moment la jeune fille ! Dehors, la pluie et la tempête ne s’étaient pas décidées à calmer leur enthousiasme malveillant, et le froid mordant semblait s’être définitivement installé sur les lieux. Malgré cela, des gouttes de sueur perlaient au front d’Ena, elle était brûlante de fièvre. Des traces dans le sable balayé par la pluie torrentielle. La créature lève les yeux vers la tour de bois…
Dans son inconscience, elle laissa échapper un gémissement impatient. Pourquoi ce fichu soleil était-il si loin ? Elle n’avait plus qu’une envie, c’était de s’y plonger immédiatement pour profiter pleinement de cette chaleur si réconfortante. Ils sont cachés là bas. Les deux silhouettes s’avancent…
Plus que quelques mètres, et elle y serait… En tendant les bras, elle pouvait presque effleurer la surface étincelante de l’astre. Les rayons semblaient maintenant la tirer vers leur propriétaire, tels des tentacules bienveillants. Ils s’entouraient autour de sa taille et lui offraient mille caresses brûlantes pour l’amadouer, l’inciter à fusionner avec la boule de chaleur pure qui se tenait devant elle. Ils marchent. Le sorcier sort sa baguette…
Fiévreuse, Ena tendis la main. Une expression d’intense bonheur se peignit sur son visage alors que ses doigts se rapprochaient inexorablement… Une inspiration, un râle. Le détraqueur a soif de peur…
Quelque chose de surprenant se produisit subitement, au grand désespoir de la jeune fille. Toute la lumière de son paradis s’estompa dans un coup de vent, comme si quelqu’un avait soufflé la flamme d’une bougie. Le ciel se décolora progressivement, passant du rouge écarlate au noir d’encre. Le vent du mal hurla aux oreilles d’Ena, qui se trouvait maintenant face à un immonde trou noir qui aspirait avec violence les arbres, les cailloux, les couleurs, la chaleur et tout le bonheur qui se trouvaient pourtant là l’instant d’avant. La jeune fille hurla de terreur et tenta de se protéger des images atroces qui s’imposaient maintenant à son esprit.Dans le monde réel, son corps se convulsa brusquement et elle ouvrit les yeux. Bien sûr, à la vitesse à laquelle battait son cœur, cela ne servit à rien. Cependant, cela signifiait qu’elle était de retour ; elle s’était réveillée d’un cauchemar sans savoir qu’un autre bien pire l’attendait…Complètement affolée, elle agrippa Jun de ses bras et se serra contre lui en balbutiant une série de mots incompréhensibles. Elle aurait voulu lui hurler que quelque chose n’allait pas, qu’il fallait se sauver et appeler des secours, mais n’y parvint pas malgré ses efforts. Lorsqu’elle avait douze ans, les bûcherons moldus avaient coupé l’arbre dans lequel elle avait construit sa cabane, sa retraite secrète et adorée. Tous ses trésors avaient été perdus à jamais…
*Allez Jun, secoue toi, secoue moi, sortons d’ici !* Elle en était sûre maintenant, il y avait un détraqueur. Un détraqueur, à Poudlard ! Elle qui s’y sentait tellement en sécurité ! Il ne fallait pas succomber à la peur et à la tristesse, penser à quelque chose d’heureux, et vite. Qu’avait dit le professeur déjà ? Spero Patronum… Oui c’était cela ! Les larmes lorsque Papy était décédé… Chacune d’entre elles avaient fait l’effet d’une gifle à la petite Ena qui ne pouvait rien faire pour consoler sa mère…
Mais quelle importance après tout ? Elle n’avait même pas sa baguette, et Jun non plus c’était sûr. De toute façon, tout était perdu… Comment lutter contre quelque chose d’indubitablement plus puissant, plus fort que nous ? Pourquoi s’échiner à combattre le mal lorsque tout espoir s’était envolé avec sa noirceur ? Elle s’était cassé un bras et les deux jambes lors de sa chute en balai. La souffrance avait été atroce, elle pouvait sentir tous ses nerfs qui hurlaient de douleur tous en même temps…
Elle avait si froid, tellement froid… Où étaient donc passés le soleil irradiant de chaleur ? Le ciel écarlate ? Les rayons bienveillants ? Peut être qu’elle les retrouverait, une fois morte. Peut être que c’était ça, le paradis ! Grelottante, elle se serra un peu plus contre Jun et tenta de faire cesser le bruit que faisaient ses dents en s’entrechoquant. Poxy était mort l’année d’avant, elle l’avait retrouvé au fond du potager. Les pattes en l’air, il avait le ventre ouvert et servait de festin à quelques corbeaux…
Ses yeux ne verraient sans doute plus jamais, c’était finit. Quelle avait été sa dernière vision déjà ? Un stade lugubre et sombre balayé par le vent et la pluie. Super. Papa pleurait, il venait de perdre son travail et tentait d’expliquer à sa petite fille qu’ils allaient devoir déménager…
Malgré ses yeux aveugles et entièrement colorés de blanc, Ena pouvait sentir le détraqueur. Il était tout près à présent, son souffle caressait son visage en aspirant toute idée de bonheur…
[Et là quelqu'un vient nous sauver, comme dans les films ! \o/ ]
Dernière édition par le Dim 7 Oct - 11:52, édité 1 fois |
| | | Maël Aldwen >> Etude des Moldus
Nombre de messages : 117 Age : 34 Maison : Poudlard pendant l'année, Teddington en été! Ex Serdaigle. Baguette Magique : 29 CM, Pin, Racine de Mandragore. Pur // moldu // mêlé : Enfant de Moldu^^ Date d'inscription : 19/09/2007
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| Sujet: Re: Un Jour Meilleur [PV Ena] Dim 7 Oct - 11:10 | |
| Tranquillement installé dans la salle des professeurs, Maël parcourait avec délice les premières pages du Lit D'Aliénnor, l'un de ses romans favoris. Un feu ronflait tranquillement dans l'âtre et, bien calé au fond de son fauteuil, il savourait tranquillement la sensation du rembourrage sous ses fesses et dans son dos, un chat Siamois (dont il ignorait d'ou il provenait) confortablement installé sur ses genoux. La pluie battante martelait les carreaux, ajoutant encore au sentiment de félicité du professeur: quoi de plus agréable que la pluie, quand on la contemple derrière une vitre? Dans le Hall, les élèves commençaient à arriver pour le déjeuner, et quelques interpellations se faisaient entendre ici et là au milieu du brouhaha.
"Hé! T'as pas vu Scaper?"
"Nan, pourquoi?"
"Bah elle est sortie tout à l'heure, elle est pas rentrée!"
En tant que prof, et peut-être aussi un peu en tant que père, Maël dressa immédiatement l'oreille lorsqu'il entendit ces paroles. Sortir sous une pluie pareille dénotait soit un dédain total pour sa santé (parce que, bonjour le rhume) soit un malaise tel qu'il réclamait une solitude totale... Et parfois, malheureusement, les deux à la fois. Par conscience professionnelle autant que par inquiétude personnelle, Maël s'arracha à regret de son petit cocon, et traversa le Hall. Une violente bourrasque l'accueillit lorsqu'il ouvrit la porte, et il retourna chercher sa cape, avant de partir affronter la véritable cascade qui s'abattait sur le parc du château.
Il fouilla un peu dans tout les coins, y compris sur les berges du Lac, rendues traitresses par la pluie, avant de se tourner de nouveau vers l'antique bâtiment, histoire d'aller s'y réchauffer. Toutefois, en chemin, il se souvint qu'il n'avait pas vérifié le terrain de Quidditch. Le professeur s'avança donc à grandes enjambées vers ledit terrain, maugréant dans sa barbe inexistante contre l'inconscience des jeunes qui avaient la stupidité de sortir par un temps pareil. avec une situation comme celle-ci, il était bon pour un gros rhume dans le meilleur des cas, une grippe au pire.
Il vérifia d'abord les vestiaires, se disant que, si la jeune Miss Scaper était à l'extérieur du château, elle devait s'être abritée... Mais non. Il ne trouva dans le petit cabanon qu'une robe de Sorcier aux couleurs de Serdaigle et une baguette magique assez longue... Dans les vestiaires des garçons (sait-on jamais, par ce temps...) il ne trouva également qu'une robe de sorcier, mais pas de baguette. Donc, deux personnes se trouvaient dans les parages, dont une sans baguettes. Bon. Eh bien, il n'y avait plus qu'à aller les chercher... En premier, Maël se dirigea vers la tribune des Gryffondor: c'était l'une des plus près des vestiaires... Mais personne ne s'y trouvait. Les tribunes de Serdaigle aussi étaient vides...
Mais, parvenu aux abords des tribunes Poufsouffle, une sorte de froid intense le gifla en pleine figure comme si, tout a coup, l'hiver était arrivé. Pourtant -et de cela il était sûr- l'eau, même froide, qui ruisselait dans son dos et de ses cheveux ne pouvait pas faire ça. Ce n'était pas un froid physique, mais plutôt un froid psychologique, qui vous glaçait l'âme avant la chair... Un froid qu'il avait déja ressentit, une fois, en deuxième année, lors d'un match de Quidditch...*Un détraqueur, ici?* Une minute... un Détraqueur ne se serait pas attardé dans les environs, s'il n'avait eu quelque chose à se mettre sous la dent! Eh MERLIN, les élèves! Maël accéléra le pas, pressé par la nécéssité (non par l'envie: personne n'a envie de s'approcher d'un Détraqueur). Lorsqu'il sentit ses mauvais souvenirs affluer, il serra les doigts sur sa baguette, et se concentra sur Guenièvre..."Spero Pat..." Une quinte de toux... Et autre chose, aussi, un truc plus ou moins rouge qui frôla son oreille en réchauffant brièvement l'atmosphère... Un sort. Mais alors, des Mangemorts?
Non, non, pas de Mangemorts à Poudlard! Plus de Mangemorts à Poudlard! Pas les cris, pas la peur, pas la torture... Finit tout ça! Pitié! Cette brusque et effrayante pensée eut l'effet d'une mine, qui sappe à la base les fondations d'un bâtiment. Pourquoi lutter, puisque de toute façon, Voldemort avait déjà tué Sean? Pourquoi lutter, puisque désormais, c'était son image qu'on voyait dans les rues, et non celle du ministre?
Mais parce qu'il y avait Guenièvre voyons! La petite, toute petite Guenièvre, pas plus haute que cinq pommes. Guenièvre et ses vêtements couverts de boue, qui sentent le crottin de cheval. Guenièvre et ses grands yeux dorés, qui joue avec des cubes. Guenièvre qui, un soir de Mars, pointe le doigt vers Maël en disant "Paddy"... Tout ça, tout ça, ça valait bien le coup, non? Oui, oui ça valait le coup. La prise de Maël se rafermit sur sa baguette, et il tendit le bras en avant, brusquement revigoré."SPERO PATRONUM!" Une libellule de la taille d'un Berger Allemand s'échappa de la baguette magique de Maël et fonça directement sur le détraqueur, éclairant au passage deux silhouettes sur le sol. Le professeur se précipita, et reconnu Ena scaper et Jun Davis, qu'il avait eut en cour le matin même.
Au moins, le problème du Détraqueur était en partie réglée... Mais ou était le Sorcier? | |
| | | Jun Davis
Nombre de messages : 554 Age : 34 Maison : |Celle de l\'Autre| Maison : Serdaigle Surnom de Riddi : Jun'Jun Date d'inscription : 06/08/2007
°Infos Pratiques° Rang: Quidditch - Capitaine - Gardien Humeur: Malade Relations:
| Sujet: Re: Un Jour Meilleur [PV Ena] Mer 10 Oct - 14:03 | |
| Hun Hun ... Ca sentait pas bon. Mais alors pas bon du tout, tout ça ! Jun, tires-toi de là pendant qu’il en est temps ou tu va finir comme un de ses moucherons sur la visière d’un motard : écrasé dans tes cauchemars, replié sur toi-même… sans avoir rien vu venir ! Espèce d’andouille, va-t-en ! Mais non, Jun refusait d’écouter cette conscience puérile et stupide. Refusait de bouger malgré la terrible envie qu’il en avait. Refusait de laisser tomber cette jeune fille dont il ne savait rien ou presque. L’eau. La pluie. La tempête. Le froid… et maintenant la fièvre. Les Tremblements. Les frissons… Tant de choses inhabituelles et dangereuses pour lui. Tant de choses qui pouvaient avoir sa peau en un clin d’œil. Mais bon sang, qu’est-ce qu’il avait fait pour mériter ça ?! Roh, arrêtes donc un peu de ne penser qu’à toi, stupide gamin ! Tiens, maintenant je ne dois plus penser à moi, mais aux autres ? Raah, tout s’emmêlait dans son esprit.
Sa main toujours posée sur la joue d’Ena, il tentait tant bien que mal de scruter son visage dans l’obscurité. Elle dormait, du moins, à ce qu’on pouvait deviner : les yeux fermés, recroquevillés… La seule trahison à son état était les tremblements dont elle était parcourue et la sueur qui perlait de son front, en compagnie des gouttes d’eau. Jun aurait bien essayer de voir si elle avait de la fièvre, mais décidément, toucher encore quelque chose d’humide était bien trop difficile. C’est pourquoi il espérait qu’elle se réveille, et assez vite ! *Allez Merlin… M’abandonne pas maintenant, s’il te plait…* a quoi ça pouvait bien lui servir de penser ça ? -.-
Il eut un nouveau frisson qui parcouru son dos nu. Etrange sensation de vide et de froid. Ses tremblements qui avaient cessé reprirent un instant, avant de s’arrêter. Là, il remarqua la buée qui s’échappait de ses lèvres et de son nez à chaque fois qu’il respirait. D’où ça sortait, ça ?! Quelle température il faisait dehors ? Non, ce n’était pas la température. Ah… Quelque chose sembla l’oppresser dans son esprit. Un son aigu lui vrilla les tympans, tant et si bien qu’il ne sut dire si c’était réel ou psychologique. SA main libre monta à son oreille, comme si elle avait put le protéger de ce… hurlement. Oui. Un hurlement aigu d’agonie. Un hurlement de terreur. D’hystérie… Mais qui pouvait bien hurler de cette manière, à l’en rendre sourd ?! Ses dents se serrèrent de douleur. Et MERLIN… Mais il se passe quoi ?! Jun détestait ne pas comprendre une situation, et là en l’occurrence, il ne comprenait ABSOLUMENT rien.
Brusquement, le corps d’Ena sembla s’éveiller : parcouru de convulsions, comme si elle subissait un choc électrique, la jeune fille revenait peu à peu à la réalité. Jun, immobile, une main toujours calée sur son oreille, la regardait d’un air un peu absent, assommé par le son strident qui lui avait traversé le cerveau. Elle ouvrit les yeux, cligna des paupières, et la mémoire visuelle de Davis eut le temps d’enregistrer la couleur inhabituelle de ses yeux : d’un blanc laiteux. Si son esprit était trop faible pour en tenir compte, sa mémoire ne se priverait pas de lui rappeler ce détail plus tard, s’ils parvenaient à s’en sortir ! La demoiselle se serra contre lui, s’accrochant tremblotante et débitant des paroles bien trop incompréhensibles pour qu’il puisse en capter le sens. Notre gardien ne comprenait pas tout… Mut par un réflexe ou par une volonté véritable, le bras libre de Jun enserra Ena, comme pour la protéger ou la maintenir contre lui. Triste protection… Il respirait d’une manière assez rapide, mais on voyait qu’il essayait de se contrôler. OMBRAGE, mais bouges-toi ! Y’a un truc pas net ici… BOUGES !
Il y eut une brume. D’abord très peu visible, puis de plus en plus. Une brume sombre. Obscure. Froide, non, glacée. Elle sembla enserrer son regard. Enserrer ses sens. Enserrer son esprit. Ses yeux se brouillèrent…
Abi pleure. Elle est tombée de l’arbre et s’est ouvert le genou. Je n’aurais pas du l’aider à monter. J’aurais dut y aller à sa place. Mais non, elle a insisté, je n’ai pas résisté. Seulement voilà. Abi est assise parterre en pleure toutes les larmes de son corps. Elle sait qu’elle n’a pas besoin de cacher sa douleur avec moi, je ne la critique pas. Ses cris alertent le majordome. Celui-ci prévient son maître et le père d’Abi ne tarde pas à arriver vers nous. Je ne dis rien. Je regarde ce grand homme sans rien dire. Il me regarde de haut, comme si je n’étais qu’un insecte insignifiant… Puis sa main se lève. Elle s’abat vers moi. Sur ma joue. Une claque violente qui retentit. Sous la force, je tombe sur le côté. Pendant que le majordome emmène Abi, je subis la colère de Mr De Roy… Il me traite comme un animal. Un inférieur. Il menace de me vendre ou de m’abandonner. Il dit que je ne suis bon a rien. Je ne servirai jamais à rien. Je ne peux pas retenir mes larmes de couler…
La brume disparaît un instant. Bon dieu, pour quoi il se souvient de ça maintenant ?! Sa main serre la chemise trempée d’Ena, s’accrochant à elle. Son regard est fixe, vers le sol. Il tourne le dos à l’entrée de la tour…
C’est humiliant. Je suis debout, face au mur, les bras et les jambes écartés. A côté de moi, maman pleure doucement en bafouillant des paroles confuses. Le maître m’accuse d’avoir volé le collier de pierre de sa femme. Il m’accuse de l’avoir caché pour le revendre. Maman me défend. Alors c’est elle qu’il accuse. Il nous fouille sans ménagement. Ses mains passent sur mon corps, me brûlent, me griffe. Il m’enlève mes vêtements pour être sûr que je ne le cache pas quelque part. Abi est sortie depuis longtemps de la pièce. Cette fois je reste digne, je ne pleure pas.. C’est tellement humiliant…
Son visage s’enfouit sur l’épaule de la jeune fille, puis dans son cou. Il cherche à fuir quelque chose. Fuir ses souvenirs. Fuir cette douleur… Il ne connaît qu’une seule chose capable d’un tel exploit , et cette chose est pire que tout. Mais comment ? Comment ?! Comment cet être est-il arrivé ici ?!
Il m’a giflé. Cet homme qui couche avec maman depuis quelques temps. Il m’a giflé, a bu une dernière fois puis est sortit. Je me recroqueville dans un coin. Maman pleure dans la chambre. C’est la troisième fois cette semaine qu’il la frappe. C’est la troisième fois qu’il la force. C’est la troisième fois qu’il m’attaque aussi. Je me sens faible. Faible et inférieur… Pourquoi l’humain est-il ainsi avec ses semblables ? Pourquoi est-ce que je ne peux pas mourir au lieu de devoir subir tout ça ?!
Elle se serre d’avantage contre lui. Qu’est-ce qu’il se passe ? Ils ne vont pas mourir quand même ?! Non… Et pourtant… C’est ce qu’il souhaite. Etrangement, Jun n’attend que ça. Qu’on le tue, vite, il ne supporte plus cette vie d’inférieur. On lui a toujours prouvé qu’il valait moins que les autres. Davis n’était pas un humain, pas un animal ni un insecte, encore en dessous, bien en dessous…
La lettre de ce matin. Maman qui m’annonce qu’elle attend un bébé. Une nouvelle qui aurait du me rendre heureux… mais non, elle me fait l’effet d’un poignard en pleine poitrine. Elle va se remarier. Elle va vivre une nouvelle vie. Et moi alors ? Je ne serre à rien. Non. Maman n’a plus besoin d’être fière, vu qu’elle va avoir un nouveau bambin à élever. Et cette fois, le père sera là. Je ne me suis jamais entendu avec ce beau-père. Je refuse de lui parler… je ne l’aime pas. Il n’est pas sorcier. Il a dit à ma mère que cela ne le dérangeait pas qu’elle en soit une. Mais je sais qu’il ment. Je sais le regard qu’il me porte. Je sais ce qu’il pense de moi… J’ai très bien sut lire entre les lignes : Maman espère sincèrement que son bébé sera « normal », sans pouvoirs. Elle ne veut pas que cet homme la quitte… Suis-je donc à ce point une honte ? J’ai perdu le peu de choses qui me restait. Je n’ai plus rien. Plus rien du tout… Plus rien ne me retient ici, désormais…
Il frissonna. Son visage enfouit dans le cou d’Ena eut une mimique de douleur. Davis avait l’impression qu’on le dévorait de l’intérieur. Dû à l’eau ou a l’autre chose ? Dû aux deux ? Allez savoir. Il avait l’impression que toute son énergie vitale le quittait petit à petit. Un froid s’imiscait dans ses veines, le glaçant sur place. Il trembla… Il allait mourir, s’était l’impression terrible et fatale qu’il avait en cet instant.
Mais cet instant ne vint pas. A la place, une sorte de douce chaleur sembla exploser non loin et ce fut comme si les griffes glacées qui s’infiltraient en lui se retiraient soudain toutes en même temps. Il eut un soupir douloureux sur le coup, mais ne lâcha pas pour autant Ena. Son esprit fut soudain pourvu d’une étrange lucidité… Comme si on avait effacé la buée qui recouvrait son regard. La chaleur dura un bref moment, et disparu. Il y eut un nouveau hurlement strident à briser des vitres. Mais Jun ne se boucha pas les oreilles. Non. Il enserrait sa coéquipière comme il le pouvait. Comme s’il voulait la protéger de quelque chose… Son regard fixait la tenture jaune et sombre de la tour. Une lumière aveuglante venait de s’allumer derrière lui… puis plus rien. Non. Plus rien du tout. Le cri se stoppa aussi. Le bruit de la pluie s’abattant sur le sol emplit de nouveau ses oreilles, bourdonnement lourd et insupportable.
Il tremblait. De froid, de peur… de fièvre. Ca s’était sûr. Jun était bouillant, et les jours qui allaient suivrent, si du moins ils suivaient, n’allaient pas être très agréables. Que se passait-il désormais ? Fallait-il bouger ? Non, car cela signifierait repasser sous la pluie. Davis resta serré contre la jeune fille, comme si elle était la seule chose qui lui permettait de rester sur cette terre. Puis, enfin, il se décida tout de même a bouger. Sa tête se redressa, ses cheveux humides lui voilaient quelque peu le regard… Il regarda d’abord a sa gauche, puis derrière lui, frôlant la tête de la jeune fille au passage. Ses yeux ambrés tentèrent de discerner quelque chose, mais ce fut difficile. L’entrée de la tour offrait à leur vision un extérieur baigné d’obscurité, où des éclairs éclairait tantôt cet amas sombre que représentait le stade. Quelqu’un se trouvait à côté d’eux. Un professeur… oui, il lui semblait bien que c’était un professeur… il avait dut le voir dans la journée pour s’en souvenir ainsi, mais son nom lui échappa. Oh, et puis, qu’est-ce que ça peut faire, un nom ? Surtout dans un moment pareil…
Son regard était tout de même quelque peu absent. Sa lucidité précédente s’en allait peu à peu pour retomber dans le brouillard. Et Jun avait l’esprit tellement chamboulé qu’il ne fit pas vraiment attention à la silhouette qui se dessinait nettement non loin de l’entrée de la tour. Il y eut pourtant deux éclairs qui en dessinèrent les contours nettement à sa vue. Sa mémoire l’imprima immédiatement, mais le chemin vers la zone « réflexe » devait être bouchée. Le garçon le fixa sans vraiment comprendre. Qui c’était ? Une illusion ? Un autre professeur ?
Il retint son souffle sans s’en rendre compte. Ses bras, passés autour de la jeune dame, tremblèrent doucement tandis qu’il remontait sa main vers le haut de son dos. Qu’est-ce qu’il avait ? Pourquoi était-il incapable de parler ? Pourquoi était-il incapable de comprendre qui était ce personnage non loin d’eux … ?! [Désolé, Inspiration soudaine lol] | |
| | | Ena Scap Invité
| Sujet: Re: Un Jour Meilleur [PV Ena] Dim 14 Oct - 15:01 | |
| Pourquoi tant de malheur sur ce monde ? Pourquoi tant de violence, de souffrance, de morts ? Etait-il seulement possible de vivre heureux ? Ena se posait la question tandis la créature de cauchemar dévorait son bonheur, à quelques centimètres de son visage. Elle n’avait même plus peur et restait sagement agrippée à Jun en attendant que tout cela se finisse. C’était en fait bien stupide de tenter de résister, il n’en résultait que plus de souffrance… Et Ena en avait assez de souffrir. Cela faisait maintenant presque une heure que la pluie l’avait entraînée dans une suite d’évènements plus désagréables les uns que les autres, elle avait lutté, pleuré, affolé son cœur une fois de plus… Une fois de trop. Il fallait en finir maintenant, elle n’avait plus le courage de continuer ainsi.
Quelque chose de lumineux, très lumineux et très chaud, vint percuter le détraqueur alors qu’il allait enfin donner la mort à la jeune élève qui n’attendait plus que ça. Elle ne vit rien, mais sentit l’onde de choc se répercuter agréablement sur son corps endolori et frigorifié. Enfin un peu de chaleur, un peu de réconfort ! La chose était partie, c’était finit. Ena retrouvait peu à peu ses esprits, se rappelant maintenant de choses bien plus agréables. Elle ne parvenait pas à se détacher de Jun, il lui semblait que si elle le faisait, tout recommencerait immédiatement en pire et sans échappatoire… Non non, hors de question qu’elle le lâche.
Il y avait quelqu’un. Une personne était venue les aider, ce devait être un professeur. Toujours aveuglée, Ena ne pouvait pas voir de qui il s’agissait, cependant ce n’était pas du tout important. Ce qui était important, vital, c’était de prévenir cette personne de quelque chose de bien plus dangereux que le détraqueur : le mangemort ! Oui, parce qu’il y avait un mangemort, elle le savait. Non, elle ne l’avait pas vu, mais ses neurones n’avaient pas été totalement anéantis… Les détraqueurs ne pouvaient pas provoquer de tels orages sombres, seuls les mages noirs en connaissaient le secret. D’ailleurs qu’aurait fait un de ces ex-gardiens de prison seul ? Ils étaient au moins deux, c’était certain.
-Monsieur… Monsieur, il y a un autre…
Elle était parvenue à dire ces quelques mots en maîtrisant à grand peine les tremblements de ses lèvres, mais sa voix n’était guère convaincante. Hélas, elle ne pouvait pas faire mieux. Contre son corps, celui de Jun tremblaient tout autant qu’elle et il ne devait pas être bien plus vaillant. En fait, les deux élèves étaient maintenant dans un état vraiment pitoyable, incapables même de se relever. Encore sous le choc de ce qui venait de lui arriver, Ena devait lutter contre l’embrumement qui menaçait de lui faire perdre connaissance. Tant que l’autre n’était pas hors d’état de nuire, la situation restait extrêmement dangereuse.
Il y eut un éclair, et Jun se raidit dans ses bras. Il devait l’avoir aperçu… Qu’attendait-il pour attaquer ? Le professeur devait le faire hésiter. Ena jura entre ses dents : elle détestait se sentir aussi inutile dans une situation pareille. Si seulement elle avait put voir… Tient ? Qu’est-ce que c’était que cela ? En s’agrippant un peu plus fort à Jun, sa main avait effleuré quelque chose de dur (aucune mauvaise pensée -_-) dans la poche du jeune homme. Une baguette ? Mais oui, c’était la baguette de Jun ! Pourquoi ne l’avait-il pas sorti plus tôt ? C’était le genre d’objets qui avait quelque peu son utilité dans ce genre de situation…
Sans réfléchir d’avantage, la jeune fille s’en empara et la rapatria au creux de sa poitrine. Est-ce qu’elle arriverait à s’en servir ? Il faudrait déjà que son fichu cerveau se remette en route une bonne fois pour toute et enfin lui rappeler un formule, n’importe laquelle ! Elle ne s’en souvenait d’aucune… *Allez, bouge toi un peu !*
Soudain, une explosion eut lieu juste au dessus de leur tête et la serdaigle sentit divers débris de bois s’abattre sur eux. De justesse… Elle était en mode ‘pilote automatique’ et n’agissait plus qu’à l’instinct. Ses doigts se serrèrent d’avantage sur la baguette de Jun tandis que ceux de l’autre main attiraient encore plus le jeune homme contre elle.
-Protego !
Le second sort du mage noir fut à peine ralentit et traversa son faible bouclier comme si il s’agissait d’un vulgaire voile de soie. Avec horreur, la jeune fille sentit sa poitrine se contracter douloureusement en vidant tout l’air de ses poumons. Elle fut projetée en arrière, loin de la présence réconfortante de Jun, et heurta avec violence un pilier de bois. La baguette ne se trouvait plus entre ses doigts, elle devait l’avoir laissé tomber lors du choc… C’était comme si ses poumons refusaient d’aspirer de l’air, elle avait un mal fou à s’oxygéner convenablement. Si il ne l’avait pas arrêté, son charme du bouclier avait au moins eu le mérite d’atténuer les effets du sort…
-Où es… Jun !
Les deux mains pressées sur sa poitrine, Ena tentait toujours de faire rentrer de l’air dans ses poumons. C’était à son tour de s’asphyxier maintenant. Que faisait donc le professeur ? Il n’avait sans doute pas eu le temps de réagir lorsque le mangemort avait attaqué, mais il devait le faire maintenant ! Il y eut une autre détonation et un cri de douleur, que la jeune fille ne parvint pas à identifier. Que se passait-il là bas ? Un combat semblait s’être engagé, et plusieurs éclairs de couleur éclairèrent la vision presque nulle de la jeune fille. Où était Jun ?
Ses mains quittèrent sa poitrine, qui se soulevait maintenant un peu plus facilement, et tâtonnèrent autour d’elle pour tenter de retrouver le jeune homme. *Pourvu qu’il n’ai rien !* |
| | | Maël Aldwen >> Etude des Moldus
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| Sujet: Re: Un Jour Meilleur [PV Ena] Dim 14 Oct - 19:53 | |
| Lorsqu'il se rendit compte que les deux élèves étaient vivants (pas en forme, mais vivants) Maël sentit sa repirastion reprendre un cour normal, alors même qu'il n'avait pas eut conscience de la retenir... Au moins, ils étaient tout les trois vivants. Mais pour combiejn de temps? La libellule tournoyait encore autour d'eux, maintenant le détraqueur à distance, mais il était inefficace sur le Mangemort!
'Monsieur… Monsieur, il y a un autre…'
Le professeur ne prit pas la peine de hocher la tête, ni de montrer qu'il avait bien reçu le message: il préférait fouiller frénétiquement des yeux l'obscurité, priant pour apercevoir l'ennemi à temps. La pluie qui, lui semblait-il, frappait directement ses os, ne l'aidait pas. Il devait s'essuyer les yeux toute les trentes secondes pour distinguer quelque chose et, en cet instant, il aurait aimé avoir des lunettes: avec un sort de répulsion d'eau, il n'aurait pas été gêné pour voir...
Après un temps qui parut une éternité à Maël, le Mangemort se manifesta: dans un éclair vert, le banc qui se situait au dessus de leurs têtes explosa, répendant divers débris. L'un d'entre eux heurta le crâne du professeur, qui laissa échapper un cri, avant qu'un liquide chaud ne lui coule dans l'oeil.
Heureusement pour eux, le sort suivant le fut pas mortel. Heureusement pour eux, Ena scaper avait d'excellents réflexe, et son bouclier sufit à amoindrir les dégâts causés par le sort. Heureusement. Heureusement, Maël était, lui aussi, passsé en pilote automatique."Sectusempra!" Son sort ne dut pas atteindre son but car, presque aussitôt, un éclair bleu vif manqua Jun de peu, découpant au passage une mèche de ses cheveux."Impedimenta!" Certes, le sort n'était pas des plus efficaces... Mais dans la panique, on ne prends pas toujours le temps de réfléchir à la stratégie. au moins, le Mangemort était immobilisé, et Maël en profita pour hisser Jun sur son dos. Sa baguette toujours serrée dans sa main gauche, il agrippa l'épaule d'Ena et, la traînant à moitié, se dirigea vers les vestiaires, sans pour autant quitter l'abri des tribunes.
Ils étaient sous le domaine des Serpentards quand le deuxième sortilège de mort les frôla, répendant dans l'air une odeur de brûlée. La silhouette du Mangemort, éclairée par le Patronus, semblait courir vers eux, baguette brandie. Tant bien que mal, Maël entraîna ses élèves derrière un énorme Pilier, auquel il s'adossa en soufflant comme un boeuf. Puis, usant ses derniers restes de souffle, il s'adressa à Ena:"Ou est votre baguette?" | |
| | | Jun Davis
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| Sujet: Re: Un Jour Meilleur [PV Ena] Mer 17 Oct - 13:52 | |
| [ La Rapidité de Maël … Oo Woaw … x)]
Hé bé, on pouvait vraiment qualifier cette journée de « mémorable » … Après un départ très mauvais, une avancée en trombe en direction du désastre et un final dévastateur, si l’on voulait du spectacle, on était servit ! Et, malheureusement pour Jun, il était l’un des trois acteurs principaux de cette séquence forte en émotion. Oh, joie… ô MERLIN, ouais ! Il avait rien demandé lui, ou presque ! Et voilà qu’il se choppait de l’action à plein nez. N’importe qui aurait sans doute été très heureux de participer à cette trépidante aventure, n’importe qui sauf lui… Que voulez-vous, on est pas tous des héros ! Davis encore moins que les autres. Enfin bon, voilà où ils en étaient, tous les trois : pris au piège dans un orage, un mangemort et un détraqueur aux trousses. Plus géant comme plan, y’avait pas mieux ! Et Jun qui n’arrivait même plus à aligner deux pensées cohérentes dans sa tête. Fallait vraiment le faire.
Déjà, il avait totalement zappé qu’il avait gardé sa baguette, élément pourtant très utile dans ce genre de situation. Heureusement qu’Ena s’était rendu compte de la présence du dit objet, sinon, elle se serait probablement brisée sans ménagement au moindre choc. Quoique, c’est résistant ces choses là =P Mais il était bien trop absent pour se rendre compte qu’elle avait réagit. Lui, il se contentait de fixer la forme sombre du dehors, qui restait immobile sous cet orage infernal. Comment faisait-elle pour ne pas s’enfuir ou se plier sous le poids de l’eau ? Il la vit nettement écarter un coin de sa cape, puis prendre quelque chose et tendre le bras dans leur direction. Qu’est-ce qu’elle faisait ?! Allait-elle les attaquer ? Les protéger ? Jun n’en savait rien. Quelque chose lui disait que ce n’était pas vraiment très bon tout ça… *Mais bon sang, réveilles-toi andouille !* lui dictait sa conscience, essayant vainement de le remettre sur pied le plus rapidement possible. *Allez quoi, quand tu veux, t’as de la remise en forme rapido toi, alors tu bouges tes putains de neurones et tu reviens à toi !* Décidément, ça manquais de persuasion dans cet esprit dérangé…
Il y eut une explosion. Juste au-dessus d’eux. Un bruit sourd, puis celui du bois qui se brise et se consume. Des morceaux tombèrent sur eux sans qu’il ne bouge ou réagisse à l’explosion. Comme s’il était sourd… Comme si tout ce qui se passait à l’extérieur n’avait aucune incidence sur son corps. Où était-il ? Que pouvait-il bien en avoir à faire. Que se passait-il ? Ca n’avait bizarrement plus d’importance. Rien n’avait d’importance, de toute manière. Il voyait sans voir, touchait sans savourer, écoutait sans comprendre. Rien… A part elle. Sa présence contre lui, son parfum… Voilà à quoi se résumait le monde de Jun en cet instant : la chevelure brune, les yeux clairs, le corps trempé serré dans ses bras. Rien d’autre. Mais ce doux contact avec l’extérieur disparut brusquement et brutalement. Un choc sourd lui vrilla les oreilles, sembla s’appuyer sur son torse, puis le traverser telle une lame découpant du beurre, avant de l’expulser à son tour un peu plus loin. Il sentit le contact dur du sol ferme dans son dos, la respiration coupée sous le choc, et même une légère douleur au niveau de l’épaule. Rien de bien grave, crut-il…
C’est alors qu’il reprit conscience de ses sens.
Secouant la tête, il hoqueta, essayant de retrouver sa respiration, clignant plusieurs fois des yeux, et essaya d’emmagasiner le trop plein d’informations qui lui montait à la tête. Il en avait loupé des choses… C’était vague. C’était flou. C’était oppressant. ET le pire, c’est qu’il ne comprenait toujours pas ce qu’il se passait. Ses doigts tâtonnèrent dans le sable, rencontrèrent un bous de bois étrangement lisse et de forme cylindrique : sa baguette ! Mais qu’est-ce qu’elle faisait là ? Ce n’était pas miss Scaper qui l’avait quelques instants plus tôt ?! Toujours allongé sur le dos, il se releva difficilement. Ce n’était pas vraiment le moment de traîner ici. *Mais pourquoi tu t’en rends compte que maintenant, boulet ?!* oh, ça va hein ! Il frissonna de froid. Erk, il était frigorifié, son corps tremblait et, rien qu’à l’idée que la pluie ne cessait pas à quelques mètres, il fut bien tenter de se laisser aller. Mais non. Il ne pouvait pas. Pas encore… Où était Ena ?! Et cet homme qui était venu les aider, ce… professeur, oui, ce devait être cela, où était-il ?! Alors qu’il reprenait avec envie ses esprits, son regard remarqua l’attaquant. *Qu’est-ce que…*
Il eut juste le temps de comprendre et de décaler son visage qu’un éclair bleu aveuglant le frôla de près. Si près qu’une de ses mèches y laissa sa moitié… tout comme l’insecte qui avait trouvé refuge derrière elle y laissa un bout d’aile. D’où il sortait celui-là ?! Jun n’avait même pas le souvenir d’en avoir vu dans la journée. L’insecte eut une réaction stridente, que seul le jeune homme dut entendre, alors qu’il s’enfouissait de nouveau dans la masse trempée de la coiffure de son propriétaire. Encore aveuglé par l’éclair de lumière, il porta la main a ses yeux. *Bordel, mais ça fait mal ces trucs !* et son exceptionnelle mémoire visuelle n’arrangeait en rien la situation… De plus, il ne pouvait pas retrouver la demoiselle ! Mais il n’eut pas le temps de s’attarder à ces pensées… Quelqu’un l’attrapa par le bras avec vigueur et, le forçant à se relever, lui servit d’appuie. Chancelant, Jun se laissa littéralement tomber contre cette soudaine présence et s’y accrocha. Professeur ou autre, il l’en remerciait étrangement, et silencieusement. Sa tête lui tourna, peut-être dut au fait de se retrouver brusquement à la verticale. Vertige passager. Ena... Il voulut dire quelque chose, mais sa gorge refusa l’ordre de son cerveau. Tant pis… Car déjà, il sentait la pluie battre inlassablement son crâne. *Oh non, pas ça… Pas ça, s’il vous plaît !* Davis crut qu’il allait défaillir de se retrouver à nouveau sous l’onde glacé. Et cette fois, il ‘n’avait pas l’abri de son tee-shirt. Aussi sentit-il nettement la morsure de l’eau glaciale dans son dos… et dans la blessure qu’il s’était fait quelques minutes plus tôt. Pas bien grave, oui oui, juste quelques débris qui s’était planté dans sa chair lorsqu’il était tombé à la renverse, en particulier dans son omoplate droite. Cela ne saignait pas, pas encore, pas tant que le bois garderait les plaies soigneusement bouchées. Il ne s’en plaignait pas… Il ne pouvait pas s’en plaindre. Il ne pouvait rien dire.
Il y eut une nouvelle explosion émeraude tout prêt d’eux. Plus de doute : on voulait les tuer ! *Bien Jun, et t’as trouvé ça tout seul -.- … ?* Rooooh… Le professeur courut derrière un pilier solide pour pouvoir reprendre son souffle, les écartant de courts instants du danger qui s’approchait. Allez, les vestiaires n’étaient pas loin. Pas SI loin… si ? Jun chercha des yeux leur emplacement : plus qu’une vingtaine de mètres. Sous la pluie et sous l’orage… Mais rien ne garantissait qu’ils y seraient en sécurité… oh que si ! En sécurité vis-à-vis de la pluie ! Mais il se sentait épuisé. Epuisé, courbaturé, abattu, et tellement lâche. *Oh que oui, un beau lâche que tu fais là, Davis !* Qu’il ne vienne plus jamais critiquer les autres… et puis non ! Le Serdaigle n’était pas un lâche ! Il n’était pas fait comme ça… Mais comment les aider ? Comment parvenir à sortir d’ici ?!
La voix de Maël retentit. Il s’adressait à Ena… Baguette. Baguette. Quelle baguette ? Jun avait l’impression d’être à demi sourd. Lâché par le professeur, il essayait de tenir sur ses deux jambes, obligé de s’appuyer contre la colonne pour ne pas tomber. Baguette… Mais. Il en tenait une à la main, lui ? Sa baguette ? Celle de la jeune fille ? Quelle importance ?! Oh moins, si le professeur s’adressait à quelqu’un, c’est qu’elle était vivante. Mais dans quel état ? … Il y eut un hurlement. Quelqu’un s’approchait, apparemment rageux. Jun voulu tendre sa baguette à l’une des deux personnes à côté de lui. Il n’eut pas le temps. Nouvel éclair ! De nouveau, loupé. Le sort alla se répercuté contre des gradins de bois, créant un trou béant dans ceux-ci. Ce mangemort était-il aveugle ? Craignait-il la pluie ? Non, si ? Quelque chose devait le gêner, cela faisait plus de trois fois qu’il les ratait… Celui-ci, d’ailleurs, apparu juste à côté d’eux. Le Gardien eut l’impression de le sentir le frôler, tellement l’homme (ou la femme) se tenait prêt d’eux. Le mangemort leva sa baguette, dans un drôle de bruit rauque. Ricanement ? Jun était frigorifié. Paralysé. Il semblait vivre toute cette scène au ralentit… A une telle distance, le sort ne risquait pas de louper. Pas du tout. Il allait probablement viser le professeur. Mais le professeur était prêt d’Ena. Ils seraient expédiés tous les deux. Ils allaient subir le sort tous les deux. Ils allaient y passer tous les deux…
Non !
- Immobilis ! –
Le sort avait fusé. Plus rapide que celui de l’autre homme. Premier mot qu’il prononçait depuis un moment. Sa baguette tendue vers le mangemort, il se doutait que cela ne marcherait pas. Mais il y croyait. Il ne voulait pas qu’il leur arrive quelque chose. Qu’il LUI arrive quelque chose. Pas elle. *Mais MINISTERE DE LA MAGIE Jun, qu’est-ce qu’il te prend ?!* J’en sais rien et je m’en fous !
Comment un élève de 17 ans pouvait-il bien parvenir a croire qu’il arriverait à immobiliser un mangemort ? Question subsidiaire : Comment réagirait-il si jamais… cela marchait ?
Car, fort surpris de cette soudaine attaque, l’homme s’immobilisa brusquement, son geste suspendu dans les airs, ses yeux cherchant du regard l’origine de ce sort stupide. Non, Jun n’était pas spécialement doué. Non, le sort ne tiendrait pas longtemps. Non, le Mangemort n’avait rien perdu de sa faculté des sorts muets. Et Non, il ne fallait pas traîner ici. Il n’avait pas vraiment la force réelle de continue, il était épuisé. Mais Davis se promit de s’en vouloir s’il arrivait quoi que ce soit à la jeune coéquipière qu’il avait. Pourquoi ? Allez savoir… La respiration forte, sa cage thoracique se soulevait à chacun de ses souffles difficiles, il abaissa sa main et regarda le professeur. *Tiens, je le connais lui…* Mais ce n’était pas mister Aldwen qui intéressait notre ado. C’était la jeune femme a côté de lui. Il fallait s’en aller d’ici. Un sort aussi petit et futile n’allait pas faire long feu.
Il tendit la main vers la poursuiveuse, mais son épaule l’élança alors brusquement, le faisant grimacer. Non, pas maintenant. Il fallait d’abord la mettre à l’abri… Arrêtes de montrer à quel point tu es faible, sale corps de MERLIN ! S’il te plait, encore un peu. Les vestiaires ne sont plus très loin… Il serra les dents, ne quittant pas des yeux la douce présence de miss Scaper. *Allez, mais qu’est-ce qu’on traîne encore ici ?! Faut se barrer !* Aucun son ne franchit ses lèvres, mais il ne fut sans doute pas le seul à se dire ça… | |
| | | Ena Scap Invité
| Sujet: Re: Un Jour Meilleur [PV Ena] Jeu 18 Oct - 11:00 | |
| Le monde autour d’Ena n’était plus qu’un tableau uniformément noir duquel elle percevait de temps à autre un bruit étouffé d’explosion. Son esprit était embrouillé par les évènements surnaturels qui survenaient les uns après les autres dans ce court laps de temps, il n’arrivait pas à suivre le rythme. Pour l’instant, une préoccupation occupait tout l’espace encore disponible dans la tête d’Ena : respirer convenablement. Le sort agissait sur ses poumons comme un étau et les empêchait d’aspirer de l’air. Grâce à son maigre sort du bouclier, la jeune fille était parvenue à en atténuer les effets, mais cela n’avait pas suffit à le neutraliser complètement. Elle souffrait à présent d’un grave manque d’oxygénation et s’étouffait silencieusement, allongée au fond de l’abris.
Quelqu’un allait-il la trouver là ? Elle commençait à en douter sérieusement… Le professeur devait être aux prises avec le mangemort, et Jun devait… Quoi au fait ? Où était donc le jeune homme ? Depuis qu’Ena avait été projetée en arrière, elle n’avait plus eu conscience de sa présence. Que lui était-il arrivé ? Il avait put être attaqué, tout comme elle… La baguette ! Il n’avait plus sa baguette, elle venait de l’utiliser et ne l’avait plus entre les mains. Mais alors il n’avait pas put se protéger ! Avant qu’elle ne cède à la panique, quelqu’un la souleva et entreprit de la déplacer. Elle ne savait pas qui c’était, étant aveugle depuis un petit bout de temps déjà… Cependant, cette personne ne cherchait apparemment pas à la tuer, ce devait donc être le professeur. Et Jun ? Le bras de la jeune fille effleura un dos nu, celui du jeune homme. Instantanément à moitié soulagée par le fait de savoir que Jun était avec eux, elle s’autorisa un soupir de soulagement.
Où allaient-ils ? Où était le mage noir ? La serdaigle ne pouvait hélas avoir de réponse à ses questions et se laissait traîner sous la pluie par le bras énergique de l’adulte qui était venu à leur secours. Sans lui, les deux élèves seraient sans doute morts à l’instant présent… Si ils s’en sortaient, elle se jura de le remercier avec autant de chaleur qu’elle pourrait en trouver. Chaleur… Le froid était revenu la hanter de ses sombres griffes, s’infiltrant à nouveau dans ses cheveux, glissant sur sa nuque, descendant peu à peu imbiber une nouvelle fois ses vêtements… Malgré tout, cela eut au moins le mérite de réveiller son esprit engourdi. Incapable de voir, elle pouvait cependant maintenant être à l’écoute de tout ce qui l’entourait avec une vivacité d’esprit renouvelée. Avec soulagement, elle se rendit aussi compte que la pluie avait effacé les derniers effets du sort qu’elle venait de subir, ses poumons inspiraient maintenant de longues gorgées d’un air chargé d’humidité.
On s’arrêta. Ena se laissa tomber sur le sol, le dos appuyé contre un autre pilier de bois. Comme le professeur au dessus d’elle, elle essayait de reprendre son souffle et tentait de percevoir les bruits de l’extérieur. Une troisième respiration sur sa gauche lui indiqua que Jun était aussi là. L’homme s’adressa soudain à elle pour lui demander ce qu’elle avait fait de sa baguette. Prise au dépourvu, elle ne tenta même pas de se justifier…
-Dans les vestiaires.
Et celle de Jun ? Où était-elle déjà ? Ena était tout simplement incapable de s’en souvenir… Mais elle n’eut pas le temps de s’appesantir plus longtemps sur la question : un ricanement déplaisant d’homme se fit entendre juste à quelques mètres devant elle. Le mangemort, il était de retour ! Elle pensait qu’ils avaient tout de même un peu plus d’avance… Et elle n’était pas prête, elle se sentait totalement vulnérable sans baguette, assise sur le sol, aveugle et à bout de souffle. Qui allait-il prendre pour cible ? Le professeur ? Jun ? Elle-même ? Impossible de savoir, dans une période de temps de deux secondes et sans don de vision…
Avant que la jeune fille n’ai put esquisser un seul geste, la voix de son coéquipier retentit derrière elle pour lancer un sort d’immobilisation. Le suspense dura quelques secondes à peine, durant lesquelles Ena tendit l’oreille pour écouter la réaction du mangemort. Il n’y en eu pas. Surprise, affolée et soulagée en même temps, elle se releva tant bien que mal, ignorant malgré elle la main que Jun lui tendait… Si le sort avait fonctionné, il ne risquait pas de durer très longtemps et rester sur les lieux était suicidaire. La serdaigle aurait aimé féliciter Jun et le remercier, mais les mots refusaient se sortir de sa gorge, ils y restaient bloqués et elle n’avait en aucun cas le temps de les forcer à sortir. Plus tard, peut être… Si ils arrivaient à se tirer d’affaire !
En faisant un pas au hasard, elle percuta Jun par miracle. Aussitôt, elle s’empara de sa main et la serra pour ne pas la lâcher : il représentait maintenant son seul repère et son guide. Et il n’était même pas au courrant de son incapacité à voir ! L’avait-il remarqué ? Prise d’un doute soudain, Ena eut envie de se serrer fort contre lui pour y chercher le réconfort dont elle avait besoin, pour y calmer sa panique, pour enfin se sentir en sécurité. Derrière eux, le professeur les poussa en avant, les incitant à détaler le plus vite possible. Pour aller où ? Tant pis, elle les suivrai où qu’ils aillent, du moment que c’était pour se mettre à l’abri.
Se laissant entraîner par la main du jeune homme, Ena se mit à courir sur ce qu’elle devina être le sable du terrain détrempé. Au dessus d’eux, la pluie ne cessait de déverser sur eux des trombes d’eau et ralentissait ainsi leur progression déjà difficile. La traversée sembla durer une éternité… Ena se doutait maintenant qu’ils se dirigeaient vers les vestiaires, ce qui semblait logique dans leur situation. Le mangemort ne pourraient pas les suivre à l’intérieur, car le bâtiment, comme le reste du château, était doté d’un enchantement puissant de défense mis en place par la directrice. La jeune fille ne savait pas très bien comment cela fonctionnait, mais Poudlard serait aussitôt avertis et les secours arriveraient tout de suite…
[Un peu court, désolé TT]
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| | | Maël Aldwen >> Etude des Moldus
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| Sujet: Re: Un Jour Meilleur [PV Ena] Dim 21 Oct - 18:21 | |
| En trois millième de seconde, la situation défila dans le crâne de Maël, agrémentée d'une foule d'autre trucs complètement inutiles. Ils étaient sous la pluie, isolés, avec deux baguettes (enfion un point positif) et un Mangemort qui cherchait à les tuer... sans oublier le détraqueur qui traînaît toujours dans les parages. Magnifique.
Et puis, soudain, sans que le professeur ne comprenne comment, l'homme encapuchonné (ou la femme, pas moyen de savoir avec son masque et par ce temps) s'immobilisa. Comme ça. Pouf. Plus rien. Il se retrouvait carrément à leur merci... Mais pour combien de temps?*Pas assez longtemps!* Jamais, ce genre de miracle ne durait jamais assez longtemps. Bon. Procédons logiquement.
Sept secondes et trois dixièmes après que Jun eut jeté son sort (à peu de choses près) Maël poussa vigoureusement les deux adolescent vers les vestiaires."COURREZ!" Oui, courrir. C'était la seule chose à faire. D'ailleurs lui, s'il avait pu courir, il l'aurait fait... Mais d'abord, se débarrasser de l'attaquant...
Attaquant qui, d'ailleurs, se souvint brusquement de l'existence des sortilèges informulés. Par Miracle (parce qu'à ce niveau là, ce n'était plus de la chance) Maël n'était pas dans sa ligne de mire, ce qui fit que le sortilège de torture le manqua. Il stupéfixia sans attendre l'intrus, et le ligota solidement, bénissant silencieusement l'inventeur du sortilège du saucisson et de l'encordage...
Puis, s'assurant que l'homme était bien hors d'état de nuire, il fit apparaître une civière, y déposa sans ménagement son paquet, puis se dirigea vers les vestiaires des filles, les plus proches, ou il se laissa tomber sur un banc, non sans avoir confisqué la baguette du meurtrier inconscient.
Là; le dos contre la paroi de bois, il laissa échapper un profond soupir, ne pensant pas immédiatement à s'enquérir de la santé de ses élèves..."Le cauchemar est terminé." Ou en tout cas, il l'était pour ce soir là! | |
| | | Jun Davis
Nombre de messages : 554 Age : 34 Maison : |Celle de l\'Autre| Maison : Serdaigle Surnom de Riddi : Jun'Jun Date d'inscription : 06/08/2007
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| Sujet: Re: Un Jour Meilleur [PV Ena] Mer 24 Oct - 13:37 | |
| Courir. Encore courir. Toujours courir. Cela ne cesserait donc jamais ? Jun avait l’impression que tout cet épisode durait depuis des semaines, et non quelques minutes. Et encore, il en avait loupé la moitié, n’étant pas vraiment lui-même… Jun essayait de comprendre, mais en réalité, il vivait le moment présent sans penser au suivant, comme on dit. La pluie. Le Détraqueur. Le Mangemort. Le Professeur. Le Froid. Et puis Ena… Ena qui avait essayé de le tirer de la pluie et qui s’était retrouvée malgré elle dans cette situation catastrophique. C’était de sa faute. Entièrement de sa faute. Mais pourquoi est-ce qu’il était venu ici ?! Peut-être que si elle n’avait trouvé personne, elle ne serait pas restée. Peut-etre que s’ils n’avaient pas été deux, le mangemort et le détraqueur ne seraient pas venus. Le professeur n’aurait pas eut à sortir par ce temps et à les sauver en risquant sa peau. Tant de questions, mais pas vraiment le temps d’y répondre. Car, comme l’avait pensé Maël, les miracles ne durent jamais longtemps. Et celui-ci était tellement gros qu’il risquait de vite tourner court…
Il vit sa coéquipière se relever sans attraper sa main, les yeux affreusement clairs. Cette fois-ci, il les voyait distinctement. Qu’est-ce qu’il lui arrivait ?! Mais Jun n’eut pas le temps de comprendre qu’elle se cogna a lui. Aussitôt, elle attrapa sa main, comme pour ne pas le perdre de nouveau. Il enserra ses doigts avec vigueur, refusant qu’elle ne disparaisse. Il ne saurait expliquer pourquoi il s’inquiétait autant. Il n’avait pas envie de l’expliquer. C’était comme ça, point final. Son épaule lui faisait mal, pourtant, lorsque le professeur leur ordonna de courir, il s’exécuta aussitôt sans broncher. Sous la pluie meurtrière qui avait faillit avoir raison de lui, courant dans le sable humide le plus vite qu’il put pour s’éloigner du mangemort, Jun ne voyait qu’une seule chose : la porte des vestiaires. La main de la Serdaigle solidement serrée dans la sienne, il savait qu’elle le suivait. De toute manière, il ne lui aurait pas vraiment laissé le choix : quitte a la porter sous cette onde glacée, il ne l’aurait jamais laissée là-bas. Mais… Et Maël ?! QU’est-ce qu’il faisait ? Pourquoi ne les suivait-il pas ?! Il y eut un éclair de lumière et un nouveau bruit d’explosion derrière eux. Pourvu que le professeur n’ai rien ! C’était nouveau ça, voilà qu’il s’inquiétait pour deux personne en une même journée. Vraiment, c’était quelque chose cette soirée…
Toute l’eau dégoulinait sur eux, telle des larmes frigorifique pleurées par d’énormes nuages de tristesse. Elle glissait, coulait, s’imitait… et le brûlait. Oui. Toujours autant. Pourtant, la respiration saccadée, le cœur battant a un millier de battements par minutes, il courait sous cette averse comme si elle n’avait pas été là. Lui qui se paralysait dès qu’une seule goutte d’onde transparente le touchait, il se mouvait naturellement pour échapper à un danger. C’était une soirée dont il allait se souvenir, sincèrement. Même son épaule ne parvenait pas à le ralentir. Sûr de la présence d’Ena derrière lui, ils parvinrent au bout de quelques secondes qui lui semblèrent une éternité proche des fameux vestiaires. Ouvrant la porte de bois épais à la volée, il s’écarta pour la laisser passer puis entra a son tour, à bout de souffle. Davis ne referma pas la porte, Maël n’allait pas tarder, il l’espérait. Mais il ne lâcha pas la main de miss Scaper pour autant. Il ne l’aurait lâchée pour rien au monde. Inconsciemment ou bien consciemment ? Allez savoir. La respiration haletante, Jun se décida enfin à reprendre son souffle, s’appuyant légèrement contre le mur. A l’intérieur, il faisait chaud. Vraiment chaud. Une atmosphère qui lui paraissait terriblement chaleureuse comparé à l’hiver du dehors. Redressant la tête, il lui adressa enfin un regard. Elle était là, vivante, et sans doute aussi épuisée que lui. Trempée dans sa chemise claire qui, devenue transparente à cause de l’eau, laissait suggérer des courbes plutôt enviables, la demoiselle devait avoir sans doute mieux à faire que de rester debout. Pourtant… Il avait l’impression que s’il la lâchait, tout cet abri allait disparaître. Que toute cette illusion allait partir et qu’il découvrirait qu’en réalité, il était mort depuis plusieurs minutes. Non…
Il devina alors son regard. Celui-ci n’avait pas rien de sa couleur normale… Qu’est-ce qu’il lui arrivait ? Pourquoi ses yeux se résumaient à deux orbes blanc sur son visage si doux ? Davis tandis les doigts, intrigué, jusqu’à toucher la peau terriblement froide de la demoiselle. Il avait envie de se dire que tout était terminé. Que ce n’était qu’un jeu de son esprit, que rien n’avait eut lieu et qu’il allait se réveiller en sursaut d’un moment à l’autre. Etait-ce du à un sort ? Il voulut dire quelque chose, pourtant persuadé qu’aucun son ne sortirait de sa bouche, mais au même instant, le professeur entra dans la pièce et referma la porte dans un grand fracas. Appuyé sur celle-ci, il confirma l’incertitude de Jun. Le Cauchemar était terminé… A présent en sécurité ici, ils espéraient que des secours extérieurs ne tarderaient pas. Normalement, la directrice ou quelqu’un devait déjà avoir été mit au courant, du moins, l’espérait-il. Ce n’était plus qu’une affaire de minutes. Combien de minutes ?! Jun aurait put offrir toutes les minutes du monde, tant qu’il savait qu’il était sain et sauf… et que les deux autres aussi.
Il s’était rapproché de la demoiselle. Tremblant, un frisson le parcouru tandis que l’eau dégoulinait de toute part autour de lui. Brr… Sensation désagréable. Il tremblait de froid, de peur même, et soudain, de douleur. La douleur qui s’insinue dans vos nerfs brutalement. Celle qui s’empare de vous sans que vous ne puissiez rien faire, qui s’impose à votre système nerveux comme d’une évidence et qui le force à se plier à tout ses désirs. Cette douleur là, qui en avait eut assez d’être ignorée depuis qu’elle était arrivée avait décidé d’éclater et de plier son hôte à son désir. Mais Jun était un hôte plutôt résistant. N’importe qui aurait sans doute eut des larmes au yeux sous la surprise, mais pas lui. Il serra les dents, réalisant que quelques morceaux de bois assez larges tout de même étaient plantés majestueusement dans sa peau. Certains étaient tombés en cours de route, bien trop peu enfoncé pour faire une plaie profonde, voir carrément, ne laissant qu’une égratignure. Mais pas tous. Sans compter les quelques échardes savamment infiltrées sous sa peau, mais ce n’était pas le problème. Non, le problème, c’était ce morceau originaire d’un des bancs de poufsouffle qui s’était malignement enfoncé dans son omoplate et avait l’air de trouver l’endroit tellement agréable qu’il s’y était niché assez profondément. Pas très long ni très large, mais suffisamment pour faire mal. On pouvait d’ailleurs se demander comment le garçon avait put mouvoir son bras aussi longtemps.
Aucun gémissement de douleur. Même pas un semblant de crispation. Juste des dents qui se serrent, un poing qui se contracte et une respiration qui se coupe. Rien d’autre. Quelques secondes. Longues secondes. Puis un retour à la normal. Sans se soucier d’avantage de lui, il en profita pour demander :
- Tout le monde va bien ? –
Tiens, mais c’est que le son de sa voix avait retrouvé le chemin de sa bouche ! Quoique, il aurait fait n’importe quoi pour tenter d’oublier la douleur. Et puis, ce n’était pas lui le plus important… Non, pas du tout lui. Loin d’être lui. Il détourna son regard de Maël pour le poser sur Ena puis, sans même attendre son avis ou la prévenir, il l’attira contre lui et la serra dans ses bras, comme pour vérifier qu’elle était bien là. Son visage s’enfouit près de son cou, ignorant ses cheveux humides. Elle était là. Elle était vivante. Il avait envie de dire que tout allait bien se passer, mais ça n’aurait servit à rien. Il aurait voulu dire tant de chose… mais voilà qu’il se trouvait maladroit ! Il ne savait pas quoi dire de plus. Pas quoi faire. Il avait eut envie de l’avoir contre lui, telle une preuve de son existence. Si elle allait bien, alors tout allait bien.
Mais c’est quoi cette manie que de se référencer à quelqu’un d’autre pour donner l’état de sa vie ?! C’est la nouvelle mode ? Une tendance qu’il s’applique soudainement ? Non, Jun Davis n’est plus vraiment lui-même depuis le début de cette histoire catastrophique. Il en a bien conscience mais ne peut pas lutter. Il se sent si fatigué. Son corps entier est épuisé, tout comme son esprit. S’il pouvait, il se laisserait tomber, de suite, pour pouvoir s’endormir. Plus rien n’aurait alors d’importance, il se moquerait pas mal de ce qui pourrait se passer par la suite. Oh que oui, sa conscience avait envie de s’endormir. De se mettre en veille : de s’évanouir. Pourtant, il ne le faisait pas. Il luttait encore. Lutter, toujours lutter, fuir, courir. Cela aurait put connoter la lâcheté, ou peut-être pas. Jun luttait contre lui-même, ses principes, ses envies, ce à quoi il s’était toujours tenu. Il luttait contre son corps et contre la douleur. Il luttait… Pour ne pas la décevoir. Pourquoi avait-il l’impression que s’il cessait de lutter, il la perdrait ? Elle devait déjà le trouver tellement nul a cause des événements précédents, alors, a quoi pouvait-il bien se raccrocher ? Allez savoir. Ca ne servait strictement à rien ce qu’il faisait. Et puis, elle ne s’en douterait sans doute jamais alors… a quoi bon ?
Ah quoi bon… Ah quoi bon… Son esprit aurait put sombrer a la suite de ses trois mots. Il ne le fit pas. A la place, il déposa un baiser sur la tempe de sa coéquipière et murmura :
- C’est fini… -
Oui, c’était fini…
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| | | Ena Scap Invité
| Sujet: Re: Un Jour Meilleur [PV Ena] Sam 27 Oct - 10:00 | |
| Et cette maudite pluie qui n’en finissait pas… Ayant l’impression désagréable de vivre un cauchemar sans fin ni réel sens logique, Ena se laissa tirer par la main réconfortant de Jun. C’était la seule chose qui la rattachait encore à la raison, la seule chose qui lui permettait de courir encore… Et elle la serrait à s’en faire mal. Derrière eux, il y eut encore quelques sorts de lancés, mais la jeune fille n’était plus en état de comprendre le déroulement de l’action et ne chercha pas à savoir qui avait touché qui. C’était la précipitation, l’angoisse et le stress permanent. Il fallait se dépêcher d’aller se mettre à l’abris, vite, vite. Incapable de voir quoi que ce soit, Ena avait l’impression de courir depuis des heures entières sous la pluie. La couche d’eau qui recouvrait son corps était devenue une seconde peau, comme si elle nageait dans une immense piscine d’eau glacée… Et il en tombait toujours autant de là haut, comme si le ciel avait décider de les terrifier jusqu’au bout. Mais il était grand comment déjà, ce fichu terrain ? Pas moyen d’en voir le bout !
-Par Dumbledore, faites que cela s’arrête…
Ils s’arrêtèrent. Les vestiaires, enfin… Serrant toujours aussi fort la main du jeune homme, Ena laissa brièvement reposer sa tête sur l’épaule de ce dernier. Elle comptait sur lui pour déverrouiller la porte, n’en ayant pas les moyens. Après quelques secondes qui lui semblèrent une éternité, ils entrèrent… Et ce fut un autre monde, comme si la jeune serdaigle était retombée dans son délire. Une douce chaleur envahit ses sens les uns après les autres, lui donnant l’impression de renaître. Finit la pluie, finit le tumulte de l’eau qui s’écrase sur le sol en hurlant, finit le cauchemar… Une sensation de soulagement extrême saisit Ena à la poitrine et lui arracha un sourire nerveux. Combien aurait-elle donné, quelques instants plus tôt, pour se retrouver enfin dans cette situation ? Dégoulinante d’eau, la jeune fille tentait de se rendre compte de la chance qu’ils avaient eu, tous les deux, sans réellement y parvenir. Seule la chaude lueur des chandelles qui lévitaient autour d’eux occupait son esprit, y infiltrant ses longs et habiles rayons lumineux. Un long frisson secoua son corps tandis que celui-ci essayait de se réhabituer à la chaleur… Et son cœur, qui battait toujours aussi fort. Impossible de voir quoi que ce soit… Seule la main de Jun qui serrait la sienne fournissait un repère réconfortant à la jeune fille, qui s’y cramponnait comme si c’était la dernière chose qu’elle possédait.
Quelque chose lui frôla le visage. Des doigts… Ena sursauta, elle ne s’y attendait pas. Ce devait être Jun, elle n’avait toujours pas lâché sa main. Que devait-il voir à l’instant ? Est-ce que ses yeux étaient différents lorsqu’elle était sous l’emprise du sort maléfique ? Un doute la prit soudain à la gorge et se transforma peu à peu en panique. Sous sa chemise trempée, le cœur de la jeune file manqua quelques battements. C’était la totale ! Pourquoi le malheur s’acharnait-il sur elle ce soir ? N’avait-elle pas assez souffert ? C’était sûr maintenant, Jun s’en était rendu compte. Sinon, pourquoi tant d’inquiétude ? Il devait avoir pitié d’elle, se poser des questions. La trouver répugnante… Qui aurait envie de se tenir proche d’une créature maléfique aux yeux étranges ? La porte claqua derrière eux, supposant le retour du professeur. Il dit quelques mots auxquels la jeune fille ne prêta pas attention, en plein dans sa réflexion paniquée. Elle s’attendait à tout moment à ce que le jeune homme retire sa main de la sienne et la laisse seule… Qu’il l’abandonne au milieu de son monde obscur sans formes et sans couleurs, qu’il la méprise. Ce serait la chose la pire qui pourrait arriver à la serdaigle à cet instant… Elle aurait mille fois préféré retourner sous la pluie affronter une armée de détraqueurs et de mangemorts plutôt que de perdre ce dernier contact avec le monde extérieur. Un contact si doux, si tendre…
Il posa une question. Dans un autre contexte elle aurait put paraître banale, mais dans la situation actuelle elle prenait toute son importance. Ena aurait voulu mentir, dire que tout allait bien, qu’elle n’avait mal nulle part, qu’elle n’avait pas froid, qu’elle n’avait pas besoin d’aide… Mais elle n’y parvint pas. A la place des mots, qui se bloquèrent au fond de sa gorge, les larmes vinrent embuer ses yeux et elle dû faire un effort considérable pour ne pas le laisser couler le long de ses joues. Pourquoi était-ce si difficile s’être normale à cet instant ? Elle se sentait toute faible, comme si elle n’avait été qu’une poupée de chiffon malmenée. Elle aurait aimé qu’il la prenne dans ses bras, qu’il la soutienne, qu’il lui donne un peu de courage… Et, à son grand étonnement, il le fit. Un torrent d’émotion traversa alors la poitrine de la jeune fille en la faisant frissonner. Mais pas de froid cette fois… Elle passa ses bras autour du torse du jeune homme et se serra contre lui en laissant aller sa tête contre sa poitrine. Toute la tension qu’elle avait accumulé jusqu’alors se vida soudain, la laissant presque vide de toute substance. Le soulagement… C’est seulement à ce moment qu’elle se rendit vraiment compte que tout était finit. Il n’y avait plus de danger, ils étaient au sec et au chaud, Jun allait bien, Jun ne la rejetait pas, Jun la serrait contre lui. Les larmes qu’elle retenait tant bien que mal depuis quelques instants se mirent enfin à couler et un sanglot agita la poitrine, puis un autre…
Ena pleurait mais n’en tirait aucune honte. Il fallait qu’elle évacue toute cette peur panique qui avait serré son cœur de si longs instants… Et puis Jun était là. Il la protégeait, droit et fort. Elle se sentait maintenant parfaitement en sécurité et ne craignait plus rien, seule la fatigue pesait encore sur ses épaules. Et quelle fatigue… Ena aurait voulu dormir pendant des siècles, si seulement il était possible de récupérer après ça.
Combien de temps restèrent-ils ainsi ? La jeune fille n’aurait su le dire… Elle avait l’impression que les minutes s’écoulaient avec une lenteur délicieuse et avait perdu la notion du temps. Il y eu du bruit derrière eux, des éclats de voix, mais Ena ne bougea pas jusqu’à ce que des mains l’arrachent de l’étreinte de Jun. Elle se sentie portée à moitié et eu le réflexe de fermer les yeux pour éviter que d’autres personnes ne s’aperçoivent de quelque chose d’anormal. Son cœur ne battait pas assez lentement pour lui permettre de retrouver la vue… Les secours, enfin. C’était comme si tout ce qui s’était passé durant cette horrible soirée n’avait jamais eu lieu. La jeune fille aurait voulu tendre le bras pour savoir où était Jun, mais elle n’en eu pas la force et se laissa emporter vers…
[Je propose que Jun aille ouvrir un nouveau sujet à l'infirmerie =D ]
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